Auteur : Petit-poisson-qui-pleure
Rating : T
Note : C'est ma toute première fic toute catégorie confondue
Chapitre 1:
Il est un prédateur aussi mystérieux que redoutable. On ne sait jamais d'où il surgira. Il est imprévisible, rapide et implacable. Il erre continuellement à la recherche d'une nouvelle victime et nulle personne vivante n'est à l'abri de ses terribles attaques. Observez sa démarche conquérante, son regard brillant de joie, son sourire qui s'élargit de plus en plus : sa prochaine proie vient d'entrée en scène.
La pauvre ne se doute encore de rien. Elle sourit à quelqu'un, hors champs, lui adresse un petit signe de la main, un baiser volant puis se retourne et s'avance dans la place. Elle hésite, s'arrête une seconde, l'air intimidée, regarde autour d'elle. Aurait-elle sentit la terrible menace qui la guette ? Il se rapproche. Son ombre alerte la malheureuse mais il est déjà trop tard. Le terrible rugissement de la bête retentit alors.
- Photooooo !!!
Et voilà, le « Maes Hugues » a encore fait une victime innocente. Elle panique, tente de se dépêtrer, d'échapper à sa terrible emprise mais au fond d'elle, elle sait déjà que c'est peine perdue et qu'elle devra subir son sort tragique jusqu'au bout.
- Ça c'est ma petite Elisa d'amour en sucre, le jour où elle a vu pour la première fois un canard au parc ! Elle est trop mignonne lorsqu'elle lui donne des miettes de pain ! Oh, mais regardez, comme elle adorable, sur son petit vélo…
Les photos l'ensevelissent progressivement. L'air commence à lui manquer et le babillage ininterrompu de son vis-à-vis l'empêchent de se concentrer sur la manière de s'esquiver.
- Et quand elle s'est endormie dans les bras de ma Gracia chérie, et quand elle se brosse les dents, et quand on a fait des crêpes, et quand on faisait les courses , et quand je l'avais amené pour lui montrer là où papa travail et que…
Elle sait que si elle veut rester sauve, elle doit impérativement agir vite et bien. Mais que faire ? Soudain, une brusque inspiration s'empare d'elle. Rassemblant ses dernières forces, elle plonge la main dans son sac , en sort un petit rectangle de papier cartonné et le lui fourre sous le nez …Il se fige visiblement surpris, examine d'avantage l'objet… et pousse un grand cri émerveillé qui fait s'envoler tout les photos, délivrant ainsi sa victime qui était sur le point de suffoquer.
- Comme elle est chou ! On dirait ma petite Elisa quand elle avait son âge !
Elle s'abstient de faire remarquer que les deux fillettes pouvait difficilement moins se ressembler, l'une ayant les cheveux blond roux légèrement frisés et les yeux vert, l'autre les cheveux noir bouclés et les yeux bleu très sombre.
- Comment s'appelle-t-elle ?
- Francesca. Elle fêtera son premier anniversaire dans deux semaines.
- Oh, c'est merveilleux ! Je me souviens encore du premier anniversaire de ma petite Elisa…
Mais alors qu'il repartait dans une tirade interminable et qu'elle commençait à désespérer, une voix cassante retentit de derrière elle.
- Lieutenant-colonel Hugues ! N'auriez-vous pas du travail, à tout hasard ?
- Oups !
L'instant d'après, le papa poule avait disparu dans un tourbillon de photo. Soulagée, elle se retourna avec un regarde plein de gratitude pour faire face à son sauveur….Elle recula d'un pas, s'efforçant par politesse de dissimulé le frisson d'horreur qui la parcourait …car se tenait à présent devant elle, l'horrible, l'affreux, le « on fait difficilement plus moche, même dans une poubelle de poissonnerie laissée deux semaines en pleine canicule » et j'en passe…colonel Frank Archer.
Comme elle restait immobile et muette, à le regarder avec des grand yeux ( fascination morbide, c'est tellement atroce qu'on ne peut pas le quitter des yeux), il s'adressa à elle de façon extrêmement désagréable, pour lui demander qui elle était et ce qu'elle faisait là. Elle commença par balbutier quelques chose mais se reprit rapidement…Après tout, elle n'était plus une gamine !
- Je suis Camille Harker et j'ai rendez-vous avec le colonel Mustang.
Elle chercha à s'éclipser rapidement mais il la retint, le ton beaucoup plus mielleux d'un coup.
- Harker ? Comme le Général de brigade Sylvain Harker, le Lucky Hand alchimiste ?
- Oui, exactement.
Nouvelle tentative de fuite, encore une fois avortée.
- J'ignorais qu'il avait une fille.
- Il en a une mais elle n'a que onze mois. Moi, je suis sa femme…Oh ! Mais je suis très en retard !
Sur ce, elle détala aussi vite que le lui permettait ses petits escarpins. Arrivée au tournant, elle s'arrêta et s'appuya contre le mur pour reprendre son souffle. Une étoile rose lui passa sous le nez et se mit à lui tourner autour. Elle ne s'en offusqua pas mais, vu ce n'était pas la nuit et qu'elle ne se souvenait pas avoir bu, s'interrogea tout de même sur sa provenance. En même temps, elle avait la très étrange impression que le mur sur lequel elle avait pris appuis était animé d'une respiration…et portait un uniforme…Un mur en uniforme ?
- Oh ! Pardonnez-moi ! Je n'avais pas fait attention !
Le colosse à la houp blonde se montra très indulgent et lui expliqua comment le talent de passer pour un mur était transmis de génération en génération dans la glorieuse famille Armstrong et que si elle avait besoin de quoique ce soit, elle n'avait qu'à demander.
- Euh…pourriez-vous m'indiquer l'endroit où je pourrais trouver le colonel Mustang ? Je suis Camille Harker. Il m'attend normalement.
- Suivez-moi ! Je vous mène à lui de ce pas !
Elle se résigna à suivre l'exubérant mais serviable personnage. Ils passèrent tout d'abord par le bureau de Roy Mustang mais celui-ci était inoccupé. Le commandant Armstrong supposa, grâce au prestigieux pouvoir de déduction de sa famille, que le colonel n'avait pas encore fini son dîner et se trouvait toujours à la cafétéria. Celle-ci se situant dans l'autre aile du bâtiment, elle fut contrainte de faire demi-tour, accompagnée par l'imposant militaire.
Ses chaussures étaient neuves et commençaient à lui faire mal…Il fallait dire qu'elle n'avait pas prévu de s'agiter autant avec. Comme elle s'arrêtait à un coin pour les rajustée un peu, elle fut foudroyé. L'air se raréfia. Le feu lui monta au joue. Son cœur se mit à battre, comme s'il voulait s'échapper de sa poitrine. Mais qu'est-ce qui lui arrivait ? Elle était complètement affolée.
Kimblee qui venait de sortir de son bureau remarqua l'attention dont il était l'objet, parut intrigué puis sourit à la jeune femme d'un air étrange et relativement peu rassurant. Il se mit à marcher dans sa direction. L'affolement se mua en panique pure et simple. Elle se redressa complètement et partit en courant.
- Attendez-moi, commandant Armstrong !
Le colosse qui ne s'était pas rendu compte qu'elle n'était plus à ses côtés, la regarda d'un air inquiet et posa une de ses mains puissantes sur son front.
- Qu'est-ce chose ne va pas, mademoiselle Harker ? Vous êtes brûlante.
- Si, si, tout va bien.
C'est à cet instant là qu'elle réalisa qu'elle avait oublié une de ses chaussures en fuyant. Des pas retentirent derrière elle. Elle se retourna tremblante et vit l'homme qui lui avait fait un si étrange effet s'approcher. Elle nota que le commandant Armstrong adopta aussitôt une attitude beaucoup moins avenante.
- Vous étiez tellement pressée que vous avez oublié ceci.
Il lui tendit son escarpin. Armstrong la rattrapa de justesse, avant que sa tête ne heurte le sol.
…
…
…
…
Elle était allongée sur un canapé. Des gens s'agitaient autour d'elle. Une souffle frais et un bruissement de papier: quelqu'un utilisait une feuille de papier pour lui faire de l'air. Elle se rendit compte qu'elle était en nage. L'homme se tenait près d'elle, elle le sentait.
- Elle se réveille. Dit-il simplement. Ah, ben, non. Elle s'est reévanouis.
- Kimblee, allez-vous en ! Et tant qu'on y est, tout le monde dehors, à part vous, lieutenant.
La porte s'ouvrit puis se referma. L'atmosphère lui parut immédiatement plus supportable. Elle se risqua à ouvrir un œil. Elle était dans le bureau du colonel Mustang. Une jeune femme blonde l'aida à se redresser et lui proposa un verre d'eau fraîche. Elle balbutia un remerciement et le but d'une traite pour éteindre le feu qui lui torturait toujours l'estomac.
- Vous vous sentez mieux ? Demanda le colonel.
- Oui, nettement. Merci, beaucoup. Je ne sais pas ce qui s'est passé.
Elle vit que ses deux escarpins étaient posé au pied du canapé. Elle les remit aussitôt et se releva, rajustant sa robe. La tête lui tourna encore un peu mais au bout de quelques instant, c'était fini. De plus, elle était enfin arrivé à son rendez-vous. Elle s'installa donc avec satisfaction dans le siège que Mustang lui désignait. Le lieutenant Hawkeye les laissa seul.
- Vous avez l'air fatiguée.
- Un peu, c'est vrai.
- Je sais que vous êtes une jeune mère. C'est une période étrange pour commencer une carrière. Votre vie n'est-elle pas déjà bien compliquée ?
- Je saurais gérer.
- Je l'espère.
Elle lui sourit. Elle avait une petit visage ovale, très pâle qui faisait ressortir ses yeux verts et sa bouche teinte d'écarlate. Sa chevelure était brune presque noire, retenue en un chignon léger avec quelques mèches bouclée qui retombaient sur la gauche. On devinait encore quelques traces de grossesse au niveau de sa taille, un peu trop serrée dans le corsage de sa jolie robe verte avec des fleurs blanche mais cela ne compromettait pas trop son charme.
- Vous…Vous êtes mariée au Général de brigade Harker, donc ?
- Oui, depuis deux ans.
En parlant elle caressa son annulaire gauche qui portait deux anneaux : sa bague de fiançailles en argent avec un petit saphir et son alliance en or. Elle portait des espèces de mitaine en laine noir très fine, qui laissaient ses doigts libres.
- Vous avez…enfin, vous n'êtes pas…Il y a un…
- Ne soyez pas gêné de poser la question. J'ai vingt-et-un ans et mon mari quarante-trois. Je reste convaincue que c'est le meilleur choix que j'aie jamais fait et que je ferai jamais.
- Oui, bien sûr. Je n'ai pas à m'en mêler.
- Et de quelle façon est-ce que vous auriez voulu vous en mêler ?
- Hum…
Cherchant à se redonner contenance, il fit mine fouiller dans son tiroir et en sortit un montre en argent, ainsi qu'une enveloppe. Elle les prit, examina la montre, la glissa dans son sac, puis ouvrit l'enveloppe.
- Thunder alchimiste ? Pourquoi le tonnerre? Je ne vois pas le rapport avec moi.
