Disclaimer : les personnages, l'histoire, le scénario etc appartiennent à…heu…à l'écrivain et au réalisateur (désolée impossible de retomber sur les noms) :-/

Petit mot d'introduction : Voilà, une amie m'a prêté ce merveilleux film, et…j'en suis littéralement tombée amoureuse ! - L'intrigue est passionnante et les personnages sont tous extrêmement attachants. Mon préféré est sans conteste Joseph Nagel, l'aide charpentier (mais si…le petit brun qui ressemble à Dominic Monaghan et qui se fait fouetter) Bon bref j'ai rêvé de lui cette nuit et une fois n'est pas coutume, j'avais envie d'écrire une fic pour moi tt seule (pour laisser libre cours à mes fantasmes en fait) mais comme je suis gentille je vais la faire partager aux peu de personnes qui risquent de la lire…-

Si vous aussi êtes dingue de son mignon petit gros pif, lisez ce qui suit, il vous suffira juste de vous mettre dans la peau du personnage principal… ;)

PS. Si si midshipman s'est français aussi...

J'ai écrit ce chapitre avant d'avoir lu les bouquins, il n'est donc pas basé sur ceux-ci mais sur le film...et Nagel ne s'est jamais fait fouetter et n'a ni fille ni femme! -

« Ce Jonas…mieux vaudrait pour nous le jeter par dessus-bord » grommela Killick aux hommes autour de lui. La nuit était tombée et les marins de la Surprise se trouvaient tous dans les cales, la tension montant peu à peu. Depuis quelques temps déjà, la malchance semblait s'abattre sur le navire, et tous écoutaient à présent l'explication que leur proposait le vieux cuisinier. Tout semblait plausible : c'était Hollom qui était de garde lorsque l'Achéron les avait attaqués, et plusieurs autres choses troublantes.

Bientôt, des exclamations d'approbation s'élevèrent. « Vous racontez n'importe quoi », déclara soudainement une voix aigue contrastant avec la voix de chèvre du vieux cuistot. La fille de Jack Aubrey, qui se tenait assise sur le banc d'à côté, fronçait les sourcils. « Cet homme ne porte pas plus la poisse que n'importe lequel d'entre nous – c'est tout simplement…absurde. »

« Mon cher lieutenant, se moqua le charpentier, vous devez tout de même reconnaître que les catastrophes se produisent toujours lorsqu'il est de garde ».

« C'est vrai », admit l'adolescente, avant de prendre une expression songeuse. « Mais il n'est pas méchant… »

« Alors ça, si lui l'est, moi je suis bon pour me marier avec Napoléon ! » s'exclama un gros barbu, ce qui déclencha l'hilarité générale. La jeune fille roula des yeux puis se leva, préférant aller prendre l'air sur le pont. Les hommes la laissèrent passer en la saluant avec le sourire, habitués à sa présence. En raison de son jeune âge – 16 ans – et de sa sympathie naturelle, Diane Aubrey avait plus l'apparence d'un jeune mousse en quête d'aventure que d'un lieutenant expérimenté – ce qui n'était d'ailleurs qu'un titre, malgré ses connaissances en matière de navigation. En tant qu'unique fille à bord du bateau, elle aurait facilement pu avoir à souffrir du manque de contact humain des marins, mais aucun d'entre eux n'aurait osé toucher la fille de Jack la Chance – par peur du fouet, pour commencer, puis par celles de plusieurs marins particulièrement costauds qui s'étaient pris d'amitié pour elle, notamment Bryan Mathieu, un colosse face auquel personne n'aurait osé s'interposer.

« Qui va là ? » fit une voix d'enfant. Diane aperçut alors la petite forme qui se tenait devant elle. En la reconnaissant, le jeune garçon blond se mit à rire. « Vous m'avez fait peur, j'ai cru qu'il y a avait une rébellion. »

« Si vous voulez mon avis, on en est pas loin. Ils sont en train de se chercher un bouc émissaire, quelqu'un sur qui rejeter toute leur agressivité. »

« Je vois. Ils ont trouvé ? »

La jeune fille lâcha une exclamation de mépris. « Oui…c'est tombé sur Hollom. Apparemment il serait maudit et ce serait à cause de lui qu'on aurait perdu l'Achéron et que Warley serait mort dans la tempête. » Dans l'obscurité, Diane ne remarqua pas tout de suite les grands yeux du jeune garçon. Lorsqu'elle se rendit compte, elle se retourna brusquement. Hollom se tenait devant eux, la bouche entrouverte, essayant visiblement de reprendre contenance. Il fit soudainement volte-face.

« Je vais y aller », dit Blackeney à son amie. Celle-ci soupira. Elle espéra seulement que les marins s'en tiennent à leurs médisances dans les cales profondes et ne montrent pas trop leur méfiance vis-à-vis de l'aspirant aux cheveux noirs.

« Allez, accélérez la cadence ! » encouragea Aubrey de sa voix puissante tandis que ses hommes s'attelaient pour repérer les parties du bateau qui avaient été détériorées. « Stephen, » fit-il en se tournant vers le chirurgien, lequel venait de monter sur la passerelle, « l'état des malades s'arrange-t-il ? »

Le jeune homme à lunette secoua la tête. « Ceux qui le pouvaient se sont déjà levés, et j'en vois certains travailler alors que je leur avais pourtant conseillé de ne pas bouger. Il y en a quelques-uns dont je ne peux prédire exactement s'ils s'en sortiront, mais il y en a un qui…qui ne devrait pas passer la nuit. » Le capitaine hocha la tête, une ride apparaissant sur son front.

« Bonjour docteur ! » fit Diane en arrivant près de lui alors qu'il redescendait de la passerelle. « Cela faisait longtemps que vous n'aviez plus quitté votre infirmerie pour venir nous honorer de votre présence. » Maturin ne put s'empêcher de rire. « Si je ne vous avais pas, ma chère déesse des eaux, je crois que j'aurais déjà sauté par dessus bord. » Il la fixa soudainement d'un air plus sérieux à travers ses fines lunettes dorées. « Diane, seriez-vous assez aimable pour porter ce billet à l'homme du gouvernail ? Votre père m'a chargé de le donner au premier mousse qui passe, mais je sais que vous aimez vous sentir utile. »

« Oui, c'est d'ailleurs le seul genre de choses que je sois capable de faire sur ce bateau », soupira-t-elle en prenant le bout de papiers des mains du médecin. « Dès que nous arriverons à terre, je vous promets de continuer les leçons d'ornithologie que nous avions commencées », fit celui-ci avant de rejoindre sa chère infirmerie.

Obéissant, la jeune blonde traversa le pont jusqu'au gouvernail où elle transmit le message à Bonden. « Je vous remercie, lieutenant », fit celui-ci avec le sourire dont il ne se détachait presque jamais (haaaa Billy Boyd...soupir). Diane voulut répondre de rien, lorsqu'elle entendit deux marins derrière elle, occupés à clouer des planches, qui discutaient de Hollom à voix haute, sans se soucier de la présence de celui-ci à quelques mètres.

La jeune fille jeta un regard à l'officier, visiblement raide et mal à l'aise, mais qui ne faisait cependant rien pour arrêter les insanités que les deux marins lançaient sur son compte. Avec rage, elle se dirigea vers eux, les lèvres pincées.

« Ce qui m'étonne le plus, c'est que ce gars ait la trentaine passée et qu'il soit au même niveau que ces gosses de 12 ans », ricana un jeune homme aux longs cheveux bruns, son ami faisant chorus. Ils se redressèrent brusquement lorsqu'un « hum hum » agressif retentit derrière eux. Automatiquement, le charpentier se leva, faisant le salut, suivi avec quelques secondes de retard par son apprenti.

« Comment te nommes-tu, déjà ? » demanda sèchement Diane à celui-ci.

« Joseph Nagel. »

« Lieutenant », rappela-t-elle en durcissant son regard. Ce jeune homme lui semblait bien trop insolent et elle ne supportait pas que qui que ce soit se permettre de se moquer à ce point de Hollom. Non qu'elle l'aimât particulièrement, mais elle ressentait pour lui de la pitié – voire de l'affection.

« Joseph Nagel, lieutenant », répéta-t-il avec un fin sourire, ce qui ne découragea pas la fille d'Aubrey.

« Nagel, votre comportement est inqualifiable, et j'exige que vous présentiez immédiatement vos excuses à l'officier Hollom. »

« Ce n'est pas la peine, mademoiselle », bafouilla celui-ci, qui s'était rapproché. Son visage était rouge de honte, ce qui énerva encore plus l'adolescente.

« Lieutenant, » fit-elle, les dents serrées. « J'ai comme l'impression qu'il y a de sérieux laisser-aller sur ce navire, et bien que je ne sois pas le capitaine, je ne le tolérerai pas. »

A présent, plusieurs hommes avaient abandonné leurs tâches et observaient la confrontation entre l'aspirant, la jeune fille et les deux marins.

« Il faut excuser mon apprenti, lieutenant, il est jeune et ne se maîtrise pas toujours. Il ne pensait d'ailleurs pas ce qu'il disait » déclara Lamb de sa voix rocailleuse, épaules vôutées.

« Il est plus âgé que moi, et je l'excuserai s'il m'obéit. » Elle lança un regard froid à Nagel, lequel soupira presque imperceptiblement puis se tourna vers Hollom.

« Monsieur, j'implore votre pardon pour vous avoir critiqué. Je ne le pensais pas. » Il eut probablement envie de sourire en voyant l'homme en face de lui essayant d'adopter une attitude digne sans y parvenir, mais l'expression de Diane l'en dissuada.

« C'est bon, vous pouvez reprendre votre travail », fit celle-ci après un moment. Le charpentier la salua, et son apprenti aux cheveux longs en fit de même après avoir fixé intensément le lieutenant féminin dans les yeux. Diane repartit vers la proue du navire, après avoir fusillé Hollom du regard.

« Alors Joe, tu lui as tapé dans l'œil, à la fille de notre cher capitaine », fit le gros Matthieu en éclatant d'un rire gras. Le jeune homme ne répondit rien, buvant son verre d'alcool à petites gorgées. Les hommes étaient réunis dans les cales où une bouillie infâme venait de leur être servie en guise dîner.

« Tu aurais pourtant du faire attention », déclara Robinsons. « Si Aubrey – le père je veux dire – t'avais entendu, tu aurais été bon pour le fouet. » Cette fois-ci, Nagel reposa sa chope à côté de son bol, dont il avait à peine touché le contenu peu ragoûtant. « Cela ne m'effraie pas. Quelques malheureux coups de martinet ne sont à rien à côté de crever en mer. Et c'est exactement ce qui va se passer si nous gardons cette parodie d'homme avec nous. »

Plusieurs murmures, ainsi que le mot « Jonas » s'élevèrent, et le vieux cuisinier râleur recommença à prôner sa théorie, apparemment heureux que l'apprenti charpentier se soit rangé de son côté. Et celui-ci n'était probablement le seul.

« Tout cela est bien joli, mais qu'est-ce qu'on peut y faire, de toute façon ? Si la seule solution pour que tous ces malheurs cessent, c'est de pousser ce gars par-dessus bord, alors très bien. Que quelqu'un se dévoue. » D'un seul coup, le silence se fit autour de la table, personne n'osant répondre au marin borgne qui venait de parler.

« Voilà qui clôt la discussion », reprit celui-ci. « S'il faut vraiment que nous parlions de lui, à l'avenir, soyons plus discret. Je suis sûr qu'il adorerait nous voir mis aux fers ou quelque chose du genre. Ne lui faisons pas ce plaisir. » Des hochements de tête.

« Soyons discrets vis-à-vis des autres officiers », précisa Nagel avec une lueur maligne dans le regard. « Il est resté debout sans réagir pendant que nous discutions de lui. N'importe quel homme avec un tant soit peu d'autorité nous aurait déjà interpellé, avec seulement le quart de ce que nous avons dit. Même les aspirants de 12 ans ont plus d'autorité que lui. »

« Ou plutôt n'importe quelle femme », se moqua le gros Mathieu, ce qui lui valut un regard noir de la part de l'aide charpentier.

« Elle ne m'effraie pas non plus », grogna-t-il. « Si son père n'était pas notre supérieur à tous, je suis certain qu'elle serait bien moins sûre d'elle. »

« Ca je ne crois pas », le contredit Mathieu, le colosse à l'impressionnante barbe noire. « Je la connais depuis l'année dernière, nous avons voyagé ensemble sur le Morgan. Son père n'était pas là, et pourtant je peux vous dire qu'elle savait se faire respecter. Cependant, je dois dire qu'elle n'arrive pas à la cheville de ce petit blondinet. Ils 'est enervé sur moi un jour, et il m'a tellement fait rire que j'ai finis par faire ce qu'il me demandait. »

Blessé de son amour-propre, Nagel ne répondit rien, maudissant mentalement la gamine qui s'était permise de le ridiculiser devant tout le monde – surtout pour prendre la défense d'une lavette humaine.

Le docteur Maturin et Aubrey jouaient de concert depuis déjà une bonne demi-heure, lorsque des coups discrets se firent entendre à la porte. « Entrez », fit le capitaine de sa voix grave. Une tête blonde passa timidement par la porte.

« Je vous écoutais jouer depuis le pont, mais le vent s'est levé…est-ce que je peux rester – je vous jure que je ne ferai pas de bruit. »

« Sans problèmes », répondit le chirurgien en adressant un grand sourire à Diane, tandis que le capitaine disait en même temps : « Hors de question. » Déconcertée, la jeune fille les regarda alternativement.

« Il est plus que l'heure de dormir, pour toi », fit Jack d'un air sévère.

« Je ne suis plus une enfant, père, certains marins sont à peine plus âgés que moi et ils ne dorment pas encore, eux. »

« Oh que si tu es encore un enfant, et je ne me répéterai pas. »

« Jack », intervint le médecin, « je pense qu'elle pourrait nous écouter, si elle en a envie. Il n'est jamais que 22 heures trente. »

« Je ne reviendrai pas sur ma décision, Stephen. »

Baissant les yeux, la jeune fille acquiesça lentement. « Dans ce cas…bonne nuit. » Elle disparut. Maturin regarda le capitaine d'un air indigné et ouvrit la bouche, mais l'autre le coupa.

« Stephen, j'ai énormément d'estime pour vous, vous êtes un musicien hors-pair et un scientifique qui a amplement mérité ses titres, mais de grâce ne remettez plus mon autorité en cause vis-à-vis de ma fille. »

« Jack, elle...elle voulait juste nous écouter un peu, il n'y a rien de mal. »

Aubrey évita son regard, prétendant rajuster son violon et répondit : « En tant que lieutenant, elle n'a pas à se trouver dans ma cabine privée à cette heure-ci. »

L'homme aux lunettes dorées le regarda comme s'il n'en croyait pas ses oreilles. « Mais c'est votre fille ! »

« Oui, et je suis son père. Cependant, sur ce bateau, cette hiérarchie ne compte pas ; je suis avant tout son capitaine, » conclut-il d'un ton sans réplique. Le médecin préféra abandonner la partie et bientôt le son des deux instruments se fit à nouveau entendre.

« Nagel ! » La voix du capitaine retentit sur toute la passerelle. Il ordonna quelque chose à l'homme qui se tenait à côté de lui, mais Diane ne put l'entendre. Tout le monde s'était arrêté. Ceux qui avaient vu la scène la racontaient à voix basse à leur confrère : l'aide charpentier, non content de ne pas avoir salué l'officier Hollom, était même allé jusqu'à lui donner un coup d'épaule, ce qui n'avait pas échappé à l'oeil d'Aubrey. Sur les ordres de celui-ci, un homme vint passer des menottes au jeune homme et l'emmena dans la cale, où il allait probablement être mis aux fers.

« Suivez-moi », fit le capitaine à Hollom, lequel parut terrorisé. La jeune femme croisa les yeux gris de son père durant un instant, et se retint de ne pas le fusiller du regard. Son intervention n'allait pas aider l'officier peureux à acquérir plus d'autorité et de crédibilité auprès de l'équipage. Pourtant, en cette seconde, elle n'aurait su dire qui elle avait envie de frapper : son père, Hollom, ou encore l'homme insolent qui avait manqué de respect à ce dernier.

Elle opta pour la dernière option. Descendant à toute vitesse dans les cales, elle vit deux hommes qui en réprimandaient un autre, accroché aux murs par des menottes. Un troisième, aux cheveux roux, les observait avec un regard mauvais.

« Merde, Joe, tu joues à quoi ? Tu avais vraiment envie de te retrouver ici pour tout le restant du voyage ! » fit le premier, un blondinet qui n'était guère plus âgé que son ami enchaîné. Le second, ayant effectué sa besogne, se leva et sortit d'un air dégoûté. Le blond secoua la tête face à l'indifférence de Joseph (Ndla : quel nom affreux pour un gars aussi beau).

« Ecoute », murmura-t-il. « La mort de Will nous a tous affectés, seulement -»

« Affectés ! » cracha le charpentier, dont l'expression insolente du visage avait été remplacé par de la colère. « Ce n'est pas toi qui as du couper les cordes, je te rappelle ! Ce n'est pas toi qui as assassiné Will ! »

« Hé, brunette, tu n'es pas en vacances, ici, alors boucle-là », grogna le roux responsable de la « prison ». « Quant à toi, retourne travailler », ordonna-t-il au blond, qui obéit. Lorsqu'il passa devant Diane, il lui fit un salut tellement exagéré dans le geste que la jeune femme jura que c'était à cause de l'incident qui venait juste d'arriver à son camarade moins respectueux.

« Vous êtes décidément incorrigible », déclara-t-elle d'une voix froide qui fit relever la tête à Nagel. Le roux patibulaire la salua lui aussi, mais elle ne fit même pas attention à lui, fixant du regard le jeune homme emprisonné. Celui-ci secoua la tête, puis dit : « Vous m'excuserez de ne pas pouvoir vous saluer… » Il remua inutilement ses poignets entravés par les menottes.

Soupirant, la jeune fille se rapprocha de lui, puis au grand étonnement des deux hommes, s'assit par terre. « Mademoiselle, vous ne devriez pas, le sol est sale - » bégaya le roux.

« Je vous remercie, je vous demanderai lorsque j'aurai besoin de vous. Vous pouvez disposer. »

« Mais, heu, je suis chargé de surveiller le prisonnier - »

Diane roula des yeux en soupirant. « Il est enchaîné, de plus nous sommes sur un bateau. Et à propos, c'est « lieutenant », pas mademoiselle. » Le roux s'avoua vaincu et recula à quelques mètres, le regard noir. La fille du capitaine se retourna vers le prisonnier, sur le visage duquel un sourire était né.

« Pour commencer, vous allez me faire plaisir et ôter de votre visage ce sourire moqueur », ordonna-t-elle.

« Pardonnez-moi...lieutenant. »

« Contrairement à ce que vous semblez penser, je ne suis pas venue ici pour faire la causette avec vous, Nagel. » Elle le fixa avec intensité, et le jeune homme parut légèrement étonné. « Vous devez faire attention à vous, et je suis extrêmement sérieuse. Mon père ne supporte pas le manque de respect, et il a tendance à être assez sévère. »

« Vous avez l'air d'en savoir quelque chose… », murmura le charpentier.

«Bien sûr, je...j'ai énormément voyagé avec lui. » Cependant, malgré son jeune âge, Diane n'était pas idiote au point de n'avoir pas perçu le deuxième sens de cette phrase. « Il a toujours été très juste avec moi…sévère, mais juste. Comme il l'est avec vous tous. »

Un silence s'installa, les longs cheveux caramel du jeune homme glissant de ses épaules tandis qu'il regardait le sol entre ses jambes.

« Etre insolent ne vous mènera nulle part, pas plus que de rejeter la faute sur un officier qui n'y peut rien », recommença Diane.

« Lieutenant, j'apprécie réellement vos mises en garde, mais j'estime être suffisamment grand pour m'occuper de moi tout seul. » La jeune femme fronça les sourcils, puis se mit rapidement debout.

« Permettez-moi d'en douter, étant donné que vous êtes bien parti pour rester au moins trois semaines dans cette geôle. »

« Lieutenant…si je puis me permettre », fit le roux en se rapprochant.

« Quoi ? » fit celle-ci avec mauvaise humeur.

« Monsieur Nagel ne restera pas longtemps ici, le capitaine a ordonné qu'il soit libéré au prochain tour de garde. » Cette fois-ci, les sourcils de l'adolescente montèrent en flèche. « Vous voulez dire qu'il ne va rester que deux heures ici ? »

« C'est ce que l'on m'a dit, en tout cas.. »

« Je vais aller trouver mon supérieur pour le convaincre de vous infliger une sanction plus importante ; celle-ci ne représente qu'une pause pour vous», prévint-elle Nagel en le fusillant du regard, avant de tourner les talons et de disparaître – même si elle n'en avait nullement l'intention. Elle avait vu la douleur du jeune homme lorsqu'il avait du couper les cordages qui reliaient le mât au bateau, entraînant par là la mort de son ami. L'apprenti charpentier baissa à nouveau la tête, ignorant le regard avide que lui jetait son geôlier avant de sortir.

Au bout d'un certain temps, un homme de petite taille vint parler à celui-ci, et le roux s'approcha de son prisonnier à la manière d'une grand-mère voûtée. « Apparemment, notre jeune lieutenant a vu ses souhaits exaucés. »

« Je m'en moque, » répondit l'autre. « Rester ici deux heures ou deux ans, c'est le cadet de mes soucis. »

« Haha...mais justement, tu es libre. »

Nagel leva les yeux vers lui, incrédule. « Déjà ? »

« Hé oui. Mais dis-moi, gamin, le fouet, c'est aussi le cadet de tes soucis ? »

Nagel le fixa avec des yeux ronds. Il n'avait jamais entendu parler d'un homme qui ait fait quelque chose de grave au point de mériter le fouet, du moins pas pour la Surprise. Certes, les autres gars en plaisantaient souvent, ce qui voulaient certainement dire que ce genre de châtiment n'était pas courant. « Tu mens », dit-il.

Le roux laissa échapper un ricanement. « Certainement pas. Prochain tour de garde, une petite dizaine de coups de fouets pour le gamin rebelle. » Nagel le fixa un moment, bouche ouverte, bien décidé à ne pas montrer à l'autre qu'il avait peur. Alors comme ça, cette fille avait obtenu ce qu'elle voulait...alors qu'elle l'avait averti de se tenir à carreau pour son propre bien, qu'elle avait presque été sympathique avec lui…

« Ne t'inquiete pas, ça passera vite. Respire bien, et surtout évite de crier » , lui conseilla Bonden en le détachant, presque plus traumatisé que son ami condamné.

Le jeune homme ne pleurerait pas. Peu importe la douleur qu'il ressentirait, il ne pleurerait pas. Si Will avait pu rester des heures en mer avant de mourir noyé, alors lui-même pouvait bien recevoir quelques coups dans le dos sans en faire toute une histoire.

« Je suis sûre que c'était un dauphin ! » s'exclama le jeune William Blackeney.

« Ca ressemblait beaucoup plus à un simple poisson – la nageoire caudale était trop développée pour - »

« Docteur, vous n'avez aucune poésie », le critiqua Diane en secouant la tête. Ils étaient tous les trois assis à la proue du navire, profitant de l'immobilité temporaire du navire à cause des réparations pour observer les animaux marins. « Venant de vous, je prends cela comme un compliment – vous avez trop de poésie, » plaisanta le chirurgien en remontant ses lunettes et en chiffonnant le dessin qu'il venait de faire.

« Ha-ha. Et ça veut dire quoi ça ? »

« Rien d'anormal, je vous rassure. En tant qu'adolescente, le romantisme, la poésie et les rêves bercent votre douce vie…. »

Le médecin ne put s'empêcher de rire en voyant l'expression indignée de la blonde, bientôt suivi par le jeune manchot. « Je ne vois pas comment vous pouvez en être aussi sûr, docteur. Après plusieurs années passées à écumer les mers en compagnie d'hommes plus dégoûtants les uns que les autres, » elle avait baissé le ton afin que les marins alentours ne l'entendent pas – « je vous jure que l'amour et le romantisme me sont deux choses totalement étrangères. »

« J'en suis désolé pour vous », fit Maturin en étirant ses bras, puis faisant craquer ses mains aux longs doigts délicats. « Moi qui avais prévu de demander votre main à votre père dès ce soir… ». Cette fois-ci, même Diane ne put s'empêcher d'éclater de rire. Dès le début, elle avait adoré ce docteur qui était d'un rare raffinement comparé aux marins du navire, et d'une gentillesse à son égard qui valait 100 fois les rares tapes sur l'épaule de son propre père. Stephen plaisantait sans cesse avec elle, mais parfois la jeune fille avait du mal à admettre que tout cela n'était qu'un jeu, car elle ressentait vraiment un sentiment croissant pour le jeune homme. Aussi feignait-elle l'indifférence, ou même de le trouver aussi attirant qu'un phacochère, mais le médecin n'était pas dupe et il savait quand il devait s'arrêter.

Bien entendu, ces petits jeux d'imitation d'adolescents enamourés ne se passaient jamais devant le capitaine, lequel venait justement d'apparaître. « Je veux tous les hommes sur le pont central, et vite. »

« Pourquoi ? » demanda le chirurgien en plissant les yeux à cause du soleil.

« L'homme qui a bousculé Hollom tout à l'heure va être puni, et je tiens à ce qu'ils assistent tous à son châtiment, afin que cela les dissuade de l'imiter. »

Avec une expression signifiant qu'il désapprouvait grandement, le médecin se leva, aidant son collègue blondinet à en faire autant. La jeune fille fixait son père qui s'éloignait, bouche entrouverte et sourcils froncés. « Qu'est-ce qu'ils vont lui faire ? » demanda-t-elle d'une voix faible au médecin tout en attrapant la main qu'il lui tendait. « Le fouet, je suppose », répondit celui-ci en secouant la tête.

Diane prit un moment à digérer l'information, puis se mit à courir jusqu'au pont principal, où le capitaine, les lieutenants et les autres officiers se tenaient sur une corniche surélevée. Avec horreur, elle vit que l'on attachait Nagel à une grande planche de bois. « C'est pas vrai …» murmura-t-elle, les yeux exorbités. « Père ? Père ! » cria-t-elle en arrivant près de lui. Celui-ci lui envoya un regard menaçant. « Je-t'ai-déjà-dit-de-m'appeler-ca-pi-tain-ne », lui dit-il avec rage une fois qu'elle fut près de lui.

Plusieurs officiers s'étonnèrent du comportement de leur supérieur ; celui-ci n'avait jamais autant affiché une expression de mépris face à quelqu'un comme il le faisait en ce moment à sa fille. Celle-ci l'ignora. « Vous n'allez quand même pas faire fouetter cet homme ? » fit-elle, à bout de souffle. « C'est...c'est inhumain ! »

« Lieutenant, vous n'avez pas à discuter les ordres. » Puis, voyant l'expression de sa fille, il ajouta : « La discipline et la hiérarchie sont essentielles dans une communauté. Cet homme a mérité cela, il n'a pas respecté les règles. »

Désespérée, Diane ravala sa rancoeur, se retournant ver le pont plus bas qui allait bientôt devenir un véritable lieu de torture. Elle avait déjà été fouettée. Elle ne s'en était jamais remise. Pas la douleur, non. Certes, elle avait voulu mourir tant celle-ci était atroce, mais ce n'était rien comparé à l'humiliation. L'humiliation de se savoir battue par un homme supposé vous protéger. Mise à sang par son propre père.

« Avez-vous quelque chose à dire pour votre défense? »

« Non, monsieur », répondit le jeune homme en secouant la tête.

(Ndla : Je me permets une petite parenthèse…j'ai essayé les coups de ceinture – naan chuis pas tarée, juste un peu maso – et je peux vous dire que ça fait TRES TRES mal…alors chapeau à Nagel qui a réussi à ne pas chialer…même s'il n'en aurait été que plus mignon -)

« UN ! »

Le claquement du fouet cingla, et le cri de douleur que poussa le jeune marin retentit sur tout le pont, arrachant des regards dégoûtés à plusieurs hommes. Certains officiers – les plus jeunes – se reculèrent ou fermèrent les yeux. Diane referma la bouche, la mâchoire tremblotante et ses yeux commençant à picoter. D'un seul coup, son cœur s'arrêta. La dernière phrase qu'elle avait dite au jeune homme…qu'elle irait demander une sanction plus importante….il allait croire que c'était à cause d'elle !

Une larme coula le long de sa joue tandis qu'un autre cri étranglé suivait de près un « CINQ ! » bruyant. « C'est la première fois que vous voyez ce genre de spectacle ? » murmura Pullings d'un air compatissant en se penchant vers elle. « Non…mais ça me fait toujours cet effet-là », mentit-elle en essuyant discrètement une larme.

« HUIT ! »

Les yeux lagon du charpentier observaient les hommes surélevés à travers l'espace découpé dans la planche de bois. Ils brillaient avec rage, et la jeune fille eut l'impression de l'avoir trahi. C'est du moins ce qu'il devait penser…Ses hurlements s'intensifiaient, mais il ne pleurait pas. Incapable d'en faire de même, Diane fit brusquement volte-face et descendit rapidement de la passerelle pour aller se réfugier dans la petite chambre des officiers, où elle laissa librement couler ses larmes dans le premier hamac qu'elle trouva.

« Vous ne vous sentez pas bien ? » fit une voix derrière elle. Elle n'osa se redresser, certaine d'être dans un état lamentable. « Lieutenant ? » Une main maladroite se posa sur son épaule, et elle se leva finalement. Hollom la regardait avec une expression de désolation. « Je suis désolé », bafouilla-t-il. « Tout cela est de ma faute… »

« De votre faute ? »

« Et bien, oui…c'est vrai que tous les accidents proviennent toujours lorsque je suis de garde, alors je comprends que les hommes ressentent un sentiment de...de mépris à mon égard… »

« De mépris ? », répéta Diane, stupéfaite. « Vous vous moquez de moi…? Ces hommes n'ont pas à vous manquer de respect, Hollom ! Ils n'ont pas à se conduire comme cela avec vous et encore moi à réussir à vous faire croire toutes ces idioties de malédictions et autres sottises ! Alors maintenant, ressaisissez-vous et ne les laissez plus vous insulter ou je vous jure que vous aurez affaire à moi. » L'aspirant la regardait avec des yeux ronds, visiblement perplexe face au comportement de l'adolescente qui l'engueulait presque tout en l'encourageant.

« Bien, lieutenant », dit-il avec une voix légèrement plus assurée. L'autre secoua la tête comme pour conclure la discussion puis attendit que le brun soit sorti pour attraper son miroir dans son sac et vérifier qu'elle n'avait pas les yeux trop rouges. Au bout d'un moment, elle entendit du bruit dans la cale.

« Amenez-le par ici », ordonna une voix familière. Diane descendit l'échelle après quelques minutes, se dirigeant vers l'infirmerie. En la voyant, le médecin se tourna vers les deux hommes qui se tenaient debout et dit « Vous pouvez retourner à votre travail, je vais m'occuper de lui ». Les deux marins sortirent en saluant la jeune femme à l'entrée de la pièce. Celle-ci n'osa parler, se sentant intimidée par le regard pénétrant que lui lança le chirurgien tout en sortant un tas de compresses de son armoire. Elle baissa les yeux vers l'homme semi-inconscient qui était allongé sur le ventre sur la table, le dos en sang. Elle ne put s'empêcher de fermer les yeux.

« Diane...puisque vous êtes là, pouvez-vous m'aider ? » demanda Maturin en lui faisant signe de venir. L'adolescente obéit, puis murmura, alors qu'il lui tendait un rouleau de bandelettes à dérouler : « Je trouve ça inhumain. »

Il y eut un bref silence, puis le docteur répliqua : « Moi aussi. Mais je me plie aux ordres de votre père. Je n'approuve pas ce genre de…sanction, mais je ne peux rien dire. »

« Vous avez beaucoup d'influence sur de mon père...je sais qu'il vous estime énormément. Vous pouvez intervenir auprès de lui pour que ce genre de choses n'arrive plus… » le supplia la jeune fille du bout des lèvres.

« Je lui parlerai tout à l'heure », dit-il après un moment. « Venez. Vous allez m'aider à appliquer ces compresses sur ces blessures. Tamponnez doucement et surtout ne frottez pas. »

La fille du capitaine fit ce qui lui était demandé, frissonnant en touchant les immenses balafres ensanglantées. Sous le coup de la douleur, le jeune homme se remit à gémir. « Ne vous inquiétez pas, ça va brûler au début mais vous ne sentirez plus rien au bout de quelques secondes », le rassura le médecin. Nagel gardait les yeux fermés, la mâchoire contractée, et Diane espéra qu'il ne l'avait pas reconnue.

« Bien », fit Maturin en jetant certaines compresses dans un sachet. « Il va falloir attendre que le produit sèche, ce qui devrait prendre 10 minutes, puis je vous mettrai des bandages. »

« Merci », fit le marin d'une voix étouffée.

« Je...je vais aller voir votre père », dit le médecin à Diane, bien qu'hésitant. « Seulement j'ai peur de le mettre en colère. Je sais qu'il est très pointilleux en ce qui concerne la hiérarchie et généralement, il ne supporte pas que je critique sa façon de diriger ce vaisseau. » Les coins de sa bouche avaient frémi à la fin de sa phrase, comme s'il réprimait un sourire.

« Oui, il ne supporte pas qu'on le contredise », ajouta la jeune fille en regardant le sol.

« C'est ce qui fait son charme », plaisanta le médecin, en souriant à la jeune fille. Celle-ci lui rendit son sourire malgré elle. « Vous surveillez notre blessé quelques minutes ? Je ne serai pas long. »

Horrifiée durant une demi-seconde, Diane hocha quand même la tête, et le chirurgien sortit. Elle attrapa l'unique chaise du cabinet et s'assit dessus à l'envers, posant sa tête sur ses bras et observant le visage du jeune homme qui semblait à nouveau dormir. Pourtant, ses paupières se levèrent et il la fixa durant un bon moment, ce qui fit battre le cœur de l'adolescente à une allure folle. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais il fut plus rapide.

« Je vous dois des excuses, lieutenant », fit-il d'une voix faible. Il n'y avait plus aucune trace d'insolence ou d'arrogance dans son expression, et la jeune fille trouva que cela enlevait une grande partie de son charme – elle se mit mentalement une baffe en se rendant compte.

« C'est à l'officier Hollom que vous en deviez...pas à moi », fit-elle en secouant la tête. Un silence s'installa.

« Nagel… » fit-elle après un moment. « Je n'étais pas au courant pour le fouet. Et si je l'avais su - »

« Vous auriez demandé à votre supérieur une « sanction plus importante » « , la coupa-t-il. Il l'avait interrompu, ce qui signifiait qu'il redevenait comme avant. La jeune femme fut incapable de décider si cela l'agaçait ou la rassurait. Elle se contenta de secouer la tête en souriant avec autodérision.

« A l'avenir vous saurez à quoi vous en tenir. Vous saignez encore », remarqua-t-elle, sourcils froncés. Elle se leva et attrapa une nouvelle compresse, avec laquelle elle se mit à tamponner doucement sur une plaie dont le sang s'échappait. Le jeune homme croisa ses bras sous sa tête, mais de là où elle était Diane ne voyait que son épaisse crinière brune. « J'ai déjà été fouettée. Je sais ce que cela fait. Je sais que vous devez vous sentir humilié. »

Le charpentier tourna sa tête sur le côté, de sorte qu'elle put voir une partie de son visage. « Oui…mais je vous avoue que la douleur ressentie va me hanter pendant encore pas mal de temps, » ironisa-t-il.

« Je sais », fit-elle à voix basse avant de s'accroupir, afin de le voir dans les yeux. « Mais au moins vous avez gagné quelques heures de repos », plaisanta-t-elle en souriant gentiment. Le jeune homme sembla hésiter puis lui rendit son sourire. « Je vous promets de ne plus manquer de saluer l'officier Hollom…lieutenant. »

Le sourire de Diane se fana peu à peu, et elle se sentit soudainement incapable de détacher son regard de celui de l'apprenti charpentier. Celui-ci ne souriait plus non plus, et plusieurs secondes passèrent. Les deux jeunes gens restèrent fixés ainsi, les yeux dans les yeux, jusqu'à ce qu'un bruit de pas se fassent entendre.

La fille d'Aubrey se releva brusquement, puis se retourna pour se retrouver face au médecin qui venait d'entrer. « Je...une blessure saignait encore… » expliqua-t-elle en montrant inutilement la compresse qu'elle tenait encore dans sa main. « Mais je n'ai pas rajouté de produit… »

« Bon, dans ce cas je vais pouvoir mettre les bandages, » acquiesça le chirurgien. « Je vous remercie, Diane. »

Il s'approcha de Nagel et lui demanda s'il pouvait s'asseoir, ce que celui-ci fit avec douleur. Puis, voyant que la blonde restait là, il lui dit : « Votre père est une vraie tête de mule. Mais évitez de lui répéter ça. »

« Non, ne vous inquiétez pas », le rassura-t-elle, ses yeux fixés sur la fine poitrine du jeune marin. C'était la première fois que Diane ressentait une telle sensation en voyant un homme nu. Pourtant, la plupart des marins se trimbalaient sur le navire avec pour tout vêtement un pantalon, mais jamais elle n'avait trouvé cela….beau. Mais le corps de Nagel semblait à peine sorti de l'adolescence : il était fin, sans muscles et très pâle, et ses tétons rosés donnaient l'impression de deux îles flottant sur un désert de sable.

La jeune fille croisa le regard du marin, qui avait récupéré son petit sourire moqueur, et elle se sentit rougir. « Que cela vous serve de leçons, Nagel », dit-elle d'une voix froide avant de sortir précipitamment, le cœur battant, consciente de n'avoir convaincu personne avec cette dernière phrase supposée sèche.

Là ce n'est pas un fantasme sur ce genre de corps, juste celui de Nagel…Pour ma part, je trouve qu'il n'y a rien de plus sexy qu'un homme, un vrai, avec un torse bien large qui fait deux fois le mien (c'est pas gagné) mais surtout pas de muscles saillants….et des poils par contre...miam miam….bah ça va encore. ;) (cela dit, même la pitite poitrine glabre du docteur m'a...émue, même si ça ne vaut pas Aubrey torse nu!) lol Et oui Didy j'ai repiqué cette expression pour le corps de Dom ds ta fic désolée j'aimais bien!