Comme d'habitude, rien n'est à moi, voila Bonne lecture

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La vie est ainsi faite : des sentiments naissent et meurent chaque jour dans le cœur de chacun. Aujourd'hui il l'aime, demain il le haïra, qui sait… Et les Shinigami n'échappent certainement pas à cette règle.

Assis à son bureau, Kuchiki Byakuya rêvassait, la tête en appui sur sa paume. Son lieutenant, Abarai Renji, ne savait pas trop quoi penser de cette attitude. Ils étaient censés faire des recherches sur les Bounds, ces nouveaux ennemis de la Soul Society. Pour l'occasion, même Ichigo s'était déplacé avec ses amis Chad, Inoue et Ishida. Déjà, Rukia avait été gravement blessée, et sans l'intervention de son frère, elle serait morte. S'en était ensuivi une confrontation verbale entre Ichigo et Byakuya. Depuis, le capitaine de la 6ème division semblait un peu à part, parfois abattu, parfois rêveur. Renji supposait que c'était dû à la défaite qu'avait essuyée Rukia, l'inquiétude qu'avait éprouvé son frère même s'il ne l'avouerait jamais.

Le profond soupir que poussa Byakuya fit carrément sursauter Renji. La réaction de son lieutenant, un peu disproportionné il est vrai, tira Byakuya de sa torpeur. Il se redressa, s'éclaircit la gorge et se replongea dans la lecture de son dossier, comme si de rien n'était. Mais quelques minutes plus tard, il était reparti dans sa rêverie…

Zaraki Kenpachi était venu trouver Ichigo. Pour une fois, il n'était pas accompagné de la petite fille aux cheveux roses baptisée Yachiru. Il trouva le jeune homme dans une des innombrables ruelles de la Seireitei, apparemment perdu. Kenpachi ne l'avouerait jamais, mais s'il l'avait trouvé, c'était surtout par chance, vu qu'il avait emprunté plusieurs chemins au hasard.

- Yo, lança-t-il

Ichigo, de dos, se retourna. Il ne paraissait pas spécialement ravi de revoir le cruel capitaine, mais comme celui-ci n'avait pas l'air de vouloir l'attaquer, le jeune homme aux cheveux orange se détendit.

- Yo. Je cherche la sortie, il faut que j'aille rejoindre Yoruichi-san.

- Je suis nul en orientation, je ne pourrais pas te renseigner, dit Zaraki avec un sourire. Mais on est prêt de la sixième division, on a qu'à y aller.

Le visage d'Ichigo s'assombrit à l'évocation de la division que dirigeait le capitaine Kuchiki.

- Je ne suis pas sûr…

- Viens je te dis, ordonna Zaraki presque menaçant.

Ichigo ferma la bouche et le suivit sans rechigner. Valait mieux éviter l'affrontement…

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A l'extérieur de la Seireitei, un second homme était surpris à rêvasser : le terrible Kariya Jin (voir dans les animés). Allongé dans l'herbe, un brin d'herbe à la bouche, l'esprit perdu dans les étoiles. Ses compagnons l'observaient, sans trop oser l'approcher. Un des Bounds, celui qui le connaissait le mieux, ne l'avait encore jamais vu dans cet état et commençait à s'inquiéter. Pourquoi cette lueur s'était elle allumée dans le regard de leur « chef » ? Se pourrait il qu'il soit… Impossible.

Un sourire vint se poser sur les lèvres de Kariya, ce sourire tant craint et redouté : oui, il était le mal incarné, la vengeance personnifiée, et il allait le prouver.

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Zaraki toqua à la porte du bureau du capitaine Kuchiki Byakuya. Derrière lui, Ichigo essayait désespérément de devenir invisible, mais apparemment il avait encore pas mal de progrès à faire. Ce fut Renji qui leur ouvrit la porte. L'homme aux cheveux rouge leva instinctivement la tête pour dévisager le capitaine Zaraki.

- Oui, c'est pour quoi ?

- On a un perdu ici, et comme je suis nul en orientation, j'ai pensé que vous pourriez le guider jusqu'à la sortie, répondit Zaraki sur un ton amusé.

A son bureau, Byakuya n'avait toujours pas réagi, fixant le mur comme s'il se trouvait devant la plus belle chose au monde. Renji regarda derrière Kenpachi et vit Ichigo, toujours dans sa tentative de se faire passer pour le mur du couloir. Le jeune humain lui fit un salut de la main, accompagné d'un sourire forcé. Renji, quand à lui, sourit carrément.

- Alors Ichigo, on s'est perdu ? Ca ne m'étonne même pas de toi

- Ta gueule, face de babouin, répliqua Ichigo de très méchante humeur.

- De quoi ?!

Une veine palpita sur la tempe de Renji. Il porta la main à son Zanpakuto, imité par Ichigo

- T'as très bien entendu, et je t'éclate quand tu veux.

Zaraki entra dans le bureau pour les laisser se fighter en paix. Il tomba sur un Byakuya comme il ne l'avait jamais vu encore. L'étonnement se peint sur son visage.

- Yo, lança-t-il comme à son habitude.

- Bonsoir, répondit Byakuya d'une voix lointaine.

Même pas sûr qu'il ait compris que quelqu'un lui parlait. Zaraki ne voulut pas plus insister, aussi préféra-t-il assister à l'affrontement stupide des deux garçons survoltés.

- Ca suffit ! S'exclama soudain une voix autoritaire.

Hitsugaya Toushirou venait d'arriver, accompagnée de la superbe Rangiku, tous deux portant une pile de dossiers. Le capitaine le plus jeune de toute l'histoire de la Seireitei, mais pas le moins impressionnant, fit s'écarter Renji et Ichigo pour passer. Il salua brièvement Byakuya, posa les dossiers, imité par Rangiku, puis repartit. Mais avant, il s'arrêta devant Ichigo.

- Qu'est ce que vous faites là ?

- Il s'est perdu, répondit Zaraki à sa place, ce qui fit rougir Ichigo.

Toushirou ne sembla pas surpris le moins du monde.

- Vous voulez que je le raccompagne capitaine ? demanda Rangiku sur un ton enjôleur.

- Ce ne sera pas la peine.

Byakuya venait de surgir aux côtés de Zaraki. Rangiku semblait déçue. Le capitaine de la dixième division lança un regard à Byakuya, puis il repartit. Ichigo avait levé les yeux au ciel à peine avait il aperçu Byakuya.

- Ouais c'est vrai, c'est pas la peine, je vais me débrouiller tout seul, répliqua-t-il sur un ton agressif avant de s'en aller.

Byakuya le laissa partir sans réagir, le visage impassible. Puis quand il eut disparu, il retourna à son bureau.

- Renji, nous avons du travail et nous ne sommes pas en avance. Si vous voulez bien nous excuser, capitaine Zaraki…

Zaraki et Renji se lancèrent un regard entendu.