Coucou ! Me revoilà avec une petite fic Rinch en deux chapitres.
Disclaimer: l'univers et les personnages de Person of Interest ne m'appartiennent pas, et je ne retire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Bonne lecture ! N'hésitez pas à laisser une review !
La pluie frappe les vitres. Cependant, ce bruit ne couvre pas totalement celui des doigts de Finch qui volent sur le clavier. John regarde les voitures défiler, simples traînées colorées à travers la pluie et la buée que sa respiration a déposé sur la vitre.
Il prend soudainement conscience qu'il commence à se faire tard. Il ne sait pas pendant combien de temps il est resté ainsi. Un sourire passe fugitivement sur ses lèvres. Il n'y a que à la bibliothèque qu'il se sent en sécurité au point de ne plus être vigilant à ce qu'il se passe autour de lui.
Il se tourne vers Harold et le contemple. L'informaticien est concentré, visiblement. Il a les lèvres pincées, les sourcils légèrement froncés et semble avoir oublié ce qui l'entoure, comme John un peu plus tôt. Au bout d'un moment, il cesse de taper, se détend et observe son écran avec fierté. John suppose qu'il a achevé quelque obscur programme informatique. Il s'approche, et lance:
"Il est tard."
Ce n'est pas une remarque innocente. Il aimerait que Harold dîne avec lui ce soir. Il a besoin de sa présence pour se sentir bien, et plus encore dernièrement. Alors il essaie de passer le plus de temps possible avec lui. Finch l'a-t-il remarqué ? Sans doute. Il n'est peut-être pas très habile en terme de relations humaines, mais il n'est pas aveugle pour autant. L'informaticien se tourne vers son partenaire.
"Je vous promets que je ne vais pas dormir sur mon bureau, Mr Reese." déclare-t-il avec un sourire qui diffuse en John une chaleur, un sentiment sur lequel il n'arrive pas à mettre de nom.
"Je m'en assurerais." répond-il en souriant à son tour. Il fait une pause et se dit qu'il ne devrait pas être aussi nerveux. Après tout, ce n'est qu'un dîner...
"Voulez-vous venir manger chez moi ?" demande-t-il avec une fausse désinvolture. Il ne veut pas que Finch devine à quel point il est dépendant de lui. Il ne veut pas qu'il sache que s'il disparaissait, il ne lui resterait plus rien. Mais il le sait probablement déjà. L'informaticien semble hésiter, et alors que John s'apprête à retirer son invitation, il dit finalement:
"Ce serait avec plaisir."
À nouveau, cette chaleur. Finch éteint ses ordinateurs, se lève, appelle Bear, accroche sa laisse à son collier, et marche vers la sortie, Reese sur ses talons. L'ex-agent saisit le parapluie, et ils sortent.
Ils s'enfoncent dans la nuit en direction de la voiture de Finch, garée quelques rues plus loin. John, comme toujours, calque son pas sur celui de Harold. Parfois, à la faveur de la trouée lumineuse d'un lampadaire, il ne peut s'empêcher de lui jeter un coup d'œil protecteur et possessif. Harold ne le remarque pas, ou alors il fait comme si.
Pendant qu'ils se fondent dans le flot ininterrompu de voitures qui forme le trafic new-yorkais, John commence à faire une liste mentale de plats que Finch apprécierait.
Subitement, il réalise quelque chose. Ce sentiment diffus qu'il ressent quand Harold est là, c'est tout simplement du bonheur. Il a un but, sauve des vies, et surtout, il a Harold. Tant qu'il sera là, il pourra avancer. Cette pensée le réjouit - presque autant qu'un sourire de l'informaticien.
