Un nouvelle histoire que j'avais sur l'ordi, en 2 chapitre je pense ...
Disclaimer: Oda-sama ... toujours les mêmes !
Rating: ... K+, mais warning anémie chapter 2 !
Bonne lecture.
Le dîner s'était, ce soir-là, alanguit, tout l'équipage avait vivement débattu sur des sujets aussi farfelus que nombreux, à savoir « si un travesti est imperbe, pourquoi a-t-il des poils aux jambes ? » ou bien « Pourquoi Zoro a-t-il les cheveux verts ? » « Par quel phénomène les sourcils de Sanji se sont-ils enroulés ? » « Pourrait-on greffer un second neurone à Luffy ? » etc. Les réponses furent tout à fait intéressante aussi, mais certains des participants furent plus ou moins mutilés au cours des débats.
La soirée s'était terminée aux alentours de 11 heures, et sur de derniers rires et coups, Chopper monta dans la vigie (qu'il nettoya la nuit entière, pour s'occuper la pièce le réclamait corps et âme, tant l'odeur qui y régnait était forte), les filles rejoignirent leur chambre tandis que les garçons allèrent se coucher dans la leur. Seuls Sanji et Zoro étaient restés, le premier car il ne souhaitait pas finir la vaisselle le lendemain, et le second ayant très à cœur la solitude des 2 bouteilles de rhum qui subsistaient.
La disparition de ses occupants perturbateurs amena un silence, presque comme un soulagement muet, qui apaisait un peu les esprits. Bientôt, on entendit plus que les ronflements des divers membres de l'équipage, les frottements et tintements des assiettes dans l'évier, et l'écoulement de l'alcool.
« Oï, Marimo … laisse cette bouteille tranquille et vas ronfler, pour une fois que c'est justifié.
La ferme, finis ta vaisselle, kuso-cook. Lâcha Zoro, un peu énervé.
Comment tu me parles, enfoiré ? Je suis pas ta boniche, j'ai juste quelques notions d'hygiène, si tu connais le sens de ce mot, rétorqua le cuisinier, piqué par son comportement et le ton qu'il y avait mis.
Hein ? »
Zoro avait l'air mauvais, et une veine palpitait sur son front. S'engagea alors une joute verbale, avant qu'elle ne stoppe net au moment où Nami lança un « Bonne nuit ! » enjoué qui laissait clairement voir ses intentions hostiles. Ils soupirèrent d'une même voix, et chacun reprit son activité, renfrogné.
Alors que 'Alcoolo-marimo' finissait son rhum, il lança un coup d'œil au blond, qui terminait sa tâche. N'ayant rien d'autre à faire, les disputes et bagarres lui étant interdites, il se rabattit sur l'observation du Love Cook, tout comme l'aurait fait n'importe quelle personne zappant un mercredi après-midi sur un reportage animalier, c'est-à-dire pas très convaincu et au bout de sa vie. Etonnamment (sauf pour vous cher lectrice), cet examen s'avéra assez intéressant. Le corps de Sanji se balançait doucement, au rythme des assiettes qu'il rinçait, et attirait l'œil du bretteur. Il se tourna complètement vers lui pour mieux l'observer, un coude sur la table.
Le blond avait gardé son tablier rose Doskoi Panda qu'il chérissait depuis le début de leur aventure. Il l'avait apparemment acheté à Loguetown, et Zoro s'était toujours demandé comment un homme pouvait porter une immondice pareille. Mais à la longue, il trouvait que cette couleur ne lui allait pas trop mal, et comme il ne le portait pas tout le temps, il n'avait pas à faire appel trop souvent à son sens de l'esthétisme. Ce jour-là, il avait mis un pantalon blanc sur des chaussures en cuir brun, ainsi qu'un T-shirt à manches longues (alors retroussées sur des avants bras fins mais musclés par la cuisine de plats divers) d'un dégradé bleu profond et sombre à clair et doux, avec l'écriture « DOSKOI » qui se détachait en noir et blanc, désormais cachée par le tablier.
Il avait de longues jambes et une taille mince quoique musclée, et des doigts fins et agiles qui couraient d'une préparation à une autre ses cheveux lisses et lumineux lui retombaient devant l'œil gauche, cachant ainsi son second sourcil au roulis si caractéristique du cuisinier, surmontant un œil d'un bleu-gris indéfinissable et foncé. De légers poils de barbe ornaient son menton, et son long cou au teint clair, presque pâle, semblait jaillir de son col.
Zoro se rendit compte qu'il fixait le cuisinier depuis 3 bonnes minutes, détaillant chaque détail de son apparence avec une attention jamais accordée au coq jusque là, ou très peu. Le petit pincement qu'il éprouvait à ce moment-là était semblable à celui qu'il ressentait de temps en temps, mais chaque fois la situation n'était pas propice à la réflexion : la première fois, ça avait été à Arlong Park et la dernière … bah, à la limite, le plus fort c'était l'épisode de Thriller Bark. M'enfin bon, ça ne l'avait jamais vraiment tracassé… pas trop quoi.
Il termina sa bouteille à la seconde où Sanji essuyait sa dernière assiette. Il porta la pile jusqu'au placard, et se hissa un peu pour la poser sur la tablette supérieure. Il fit alors un mouvement involontaire du bassin, et Zoro recracha sa gorgée de rhum d'un coup. Le cuisinier se retourna aussitôt pour constater l'ampleur des dégâts.
« Putain, t'es dégeulasse …
Je t'emmerde, ero-cook. C'est de ta faute.
C'est ça oui. Je n'ai pas bougé de l'endroit où je suis. Alors désolé, mais je n'ai pas pu t'aider à dégeulasser ta chemise en te faisant baver dessus.
… c'est de ta faute.
Mais quel gamin ! soupira Sanji en contournant le bar pour s'approcher du sabreur. Il saisit ses 2 bouteilles vides et les glissa dans la poubelle prévue à cet effet (eh oui ! on recycle chez les Mugiwaras !), avant de passer un coup d'éponge sur la table. Zoro le regardait faire, laissant le corps de l'autre frôler le sien lors des mouvements circulaires qu'il effectuait. A cette occasion, il sentit le parfum du cuisinier et la chaleur de sa peau douce et lisse. Il se surprit à les trouver agréables et à les savourer. Puis Sanji s'écarta, et le lien fut rompu. Ce fut aussi le cas de l'avant dernier nerf du Marimo cracheur.
Alors qu'il se lavait les mains, le blond jeta un coup d'œil au dit Marimo, le vit regarder sa chemise d'un air blasé, avant de la retirer complètement, dévoilant ainsi son buste bronzé. Il hésitait entre la consternation et un sentiment étrange qui lui donnait un peu chaud, fortement lié aux muscles admirablement développés de son nakama, barrés d'une cicatrice qu'il raillait souvent mais qui, au fond, lui faisait dire la même chose que nous autres : merci Œil de faucon, pour cette cicatrice sexy.
Le bretteur releva la tête et ils échangèrent un regard. Brûlant. Puis Sanji se retourna et commença à défaire son tablier, cherchant à briser cette ambiance lourde de sous-entendus par des gestes naturels et rassurants. Dommage. Le nœud était trop serré.
Lorsqu'il vit l'Ero Cook se trémousser pour tenter de défaire son tablier, la mâchoire de Zoro se contracta. A partir de ce jour-là, il viendrait faire ses séances d'oubli de lui-même en cuisine. Cela pourrait lui être utile à l'avenir. Et puis s'il n'arrivait pas à « s'oublier », Luffy débarquerait à un moment ou à un autre pour quémander à manger, et lui ramènerait les pieds sur terre. Parce que sinon, le coq risquait de devenir un poulet rapidement. Peut être même ce soir, s'il continuait de se tortiller. En soupirant, il se redressa et s'avança vers le cuisinier, prisonnier de ses fonctions.
« Allez, bouge pas, crétin. Laisse-moi le défaire, ton putain de nœud. Tu peux demander aussi.
Plutôt crever que de t'appeler à l'aide.
Pfff, j'm'en s'rais douté. Remarque que j'aurais fait pareil.
On est d'accord là-dessus au moins.
Ouais.
Lorsqu'ils ne s'engueulaient pas, Zoro et Sanji n'avaient que peu de dialogues, et souvent pauvres. Malgré leurs personnalités quelque peu opposées sur certains points, ils avaient à peu près le même mode de raisonnement, Zoro restant plus dans l'instinct que dans le raisonnement en lui-même, et ils n'avaient donc que peu de choses à se dire qu'ils ne pensent pas déjà. De toute façon, personne sur le bateau n'était vraiment idiot (Luffy restant un cas spécial unique dans ce monde jusqu'à nos jours), et savait faire fonctionner ses méninges quand la situation l'exigeait.
Il n'y avait que ce pincement dans la poitrine qu'ils ne comprenaient pas bien. Ni l'esprit de déduction ni le 6ème sens de l'un ou de l'autre ne leur fournissait de réponse claire. Ils avaient donc laissé tomber pour le moment.
Zoro fronça les sourcils. Ça n'allait pas. Ce n'était pas possible.
« Oï, k'so-cook…
- Mmmmm ?
- … p'tain, mais comment t'as fait pour bidouiller un truc pareil ? Y'en a de partout, je sais pas où est le bout du 2ème cordon ! Autant le …
- Je te préviens Marimo. Ose seulement dégainer, et je te castre, compris ?
- Tu ferais trop de malheureuses… si Roronoa Zoro devenait un nunuque.
- … nunuque ?
- Ouais, un type sans couilles quoi !
- Que de vulgarités dans tes propos, ça me déprime… tu voulais peut être dire « eunuque » ?
- Ouais, c'est ça, on leur coupait les …
- J'AI BIEN COMPRIS L'IDEE CE COUP-CI MERCI. »
Sanji soupira. Discuter avec Face de petit pois (si on peut appeler ça comme ça) était un exercice épuisant qui le partageait entre la consternation et le rire, et qu'il pratiquait de temps à autres, quand il n'avait rien de mieux à faire. Soudain, le pincement saisit son cœur entre 2 doigts, d'un coup faible mais vif. Zoro avait effleuré sa hanche en s'échinant sur son nœud involontairement. Le pincement s'accompagna d'une légère pâleur et d'une montée de chaleur subite. Il se dégagea des mains du sabreur avant de retirer le tablier à présent défait d'un geste brusque.
Zoro lui lança un regard surpris « Qu'est-ce que t'as ? »
« Tu m'as pincé, abruti ! »
« J'apprécie ta reconnaissance… »
« Pfu »
Mais, en repassant devant lui pour suspendre le tablier, il lui glissa un « Merci » furtif.
Le Marimo eut un petit sourire qu'il ne chercha pas le moins du monde à dissimuler. Quoiqu'il ressente vis-à-vis du cuistot, il savait maintenant ce dont il avait envie. Il jeta un œil affamé sur le corps de Sanji qui refermait la porte de la cuisine. Son sourire s'élargit et il lui emboîta le pas silencieusement.
« Tu vas te coucher Marimo ? »
« Mmmm… peut être. »
Un frisson parcourut la peau du blond. Il n'avait pas froid, non. Ni peur. Simplement, le sourire sadique qu'affichait tête de gazon lui faisait présager le pire …
Tout ça reste très classique et en somme assez lourd, mais j'ai bien aimé l'écrire... vos impressions en reviews ^^ svp ! Sinon je les envoie se coucher bien sagement, Zoro vit un amour passionnel avec Brook tandis que Sanji flashe sur la chèvre de l'amiral en chef !
