HELLO EVERYBODY !
Je suis Margauxx68 pour ceux qui ne me connaissent pas
Je sais, je sais "La Belle et l'Espada" est en cours et j'ai un chapitre à écrire pour "Lui, Grimmjow : Roi Du Monde Et Fraccion",
mais vu que j'ai déjà presque fini d'écrire cette fic' (et que Chaussange fait du harcèlement par sms tard le soir), je commence déjà à la publier. ^^
Disclamer : Personne ne m'appartient, à part Jared (muahahaha !) !
/!\ Je tiens à prévenir que cette fiction est tout sauf : tendre et romantique. Légèrement mou-mougnant, peut-être. Certains passages et répliques peuvent être "violents" ! /!\
Bref. Bonne lecture !
Chapitre 1
Orihime avait tout pour être heureuse. Un bon travail, un bel appartement et un homme attentionné. Elle était à l'aube de ses 25 ans, sa chevelure cuivrée lui caressait les épaules et ses yeux gris irisés aux nuances bleues et violettes semblaient souvent être perdus dans une contrée lointaine.
Il n'y avait qu'un seul point noir… La jeune femme soupira, depuis quatre ans, la guerre faisait rage dans l'Est du pays. Elle jeta un regard doux vers un portrait. Un beau militaire y était représenté. Grand, musclé, les cheveux couleur feue, des yeux ambres qui riaient et un sourire à vous couper le souffle : Ichigo… Il était reparti pour le front une semaine auparavant, laissant la femme qu'il aimait dans une angoisse de chaque instant.
« Tu sais, Orihime, je vais devoir repartir. Aizen m'a envoyé un message pour une mission. Dangereuse sur le front, sur la première ligne. Il va falloir que j'aille surveiller l'ennemi, déterminer ses emplacements pour la sécurité des autres soldats. Je ne sais pas si je reviendrais… »
Depuis, la rouquine n'avait reçu qu'un seul télégramme. Court, rapide, efficace… Militaire et pourtant si humain.
Ma jolie Orihime, je suis arrivé. Je pars ce soir. Pense à moi comme je pense à toi, je t'aime.
Ichigo.
Et puis, plus rien. Le vide et l'angoisse qui était fermement accroché aux intestins. Elle n'avait aucune nouvelle de son homme, certes, mais ses autres amis ne lui donnaient aucun signe de vie non plus. Orihime repensa à la bande, leur bande… Ils s'étaient tous connus à l'école militaire qui accueillait des élèves du CP à la Terminale, ainsi qu'une université de médecine et une pour les officiers. C'était là aussi qu'il y avait eu les premières amitiés, les premiers amours, les premiers baisers…
« Fini ! »
La jeune femme posa le dernier dossier sur son bureau. Elle, elle n'avait jamais fait la guerre, enfin… Si, mais contre des ennemis moins humains. Sa guerre de tous les jours se faisait contre les bactéries, les infections… Elle côtoyait la mort de près, des victimes de la circulation, incidents chimiques ou le plus souvent, des victimes innocentes des obus et autres balles mortelles. Orihime se leva et alluma la télévision pour regarder sa série préférée, l'histoire d'un voleur-gentleman qui devait aider le FBI pour éviter la case prison : FBI : duo très spécial. En plein, milieu de l'intrigue, l'écran se brouilla et l'image d'une présentatrice connue apparue. Habillée de noir et la voix théâtralement vacillante d'émotion, elle commença d'un air grave.
« Mesdames et messieurs, nous coupons votre programme pour un flash spécial. Nous venons d'apprendre que suite à une attaque ennemie, sept de nos soldats avaient été tués. Nous ne savons pas s'il y a des survivants. D'après nos informations, la troupe était en mission spéciale. Les identités des soldats n'ont pas encore été communiquées, mais des renseignements restent certains : les soldats venaient tous de la même prestigieuse école militaire du sud du pays et il y avait parmi les soldats trois demi-frères, dont deux jumeaux. Leurs corps viennent d'être rapatriés dans le plus grand secret… »
Orihime sentit son souffle s'accélérer. Ce n'était pas possible, elle aurait été mise au courant. La sonnette retentit. Fébrile, la jeune fille ouvrit.
Son cœur s'affola.
Les larmes brouillèrent sa vue.
Ses jambes se dérobèrent.
Elle vacilla.
Devant elle se tenait Sôsuke Aizen et Ulquiorra Schiffer. Le premier était le commandant qui tenait le régiment d'Ichigo sous ses ordres, le second était son demi-frère. Tous deux habillés de noir, le visage fermé, la mâchoire crispée. Aizen se mit au garde-à-vous, puis tendit à la jeune femme un képi. Ce simple geste venait de détruire le moindre espoir.
« Mademoiselle Inoue, c'est avec douleur que je vous présente toutes mes sincères condoléances. Le Major Ichigo Kurosaki est mort, tôt dans la nuit sur le champ d'honneur. Il est tombé pour la patrie qui lui en sera à jamais reconnaissante. » Prononça le commandant avec une douleur non-feinte.
Ulquiorra s'approcha et prit doucement sa sœur dans ses bras. Elle éclata en sanglots.
« Noon ! Il n'est pas mort ! Non… » sa voix s'étouffa.
Le brun était de deux ans l'aîné d'Orihime. Il était indifférent et silencieux aux premiers abords, mais il était un excellent médecin et sauvait quotidiennement la vie des soldats des premières lignes.
La jeune femme pleura, cria, secoua son frère comme un prunier… Elle niait tout en bloc, elle se rappelait encore de leur dernière étreinte, si vraie, si réelle, si proche… La tristesse l'avait pris sous son aile, la plongeant dans une crevasse, l'enfermant en enfer.
« Ulquiorra ? , murmura Orihime.
- Oui ?
- Qui sont les autres victimes ? »
Le jeune homme lança un regard discret à sa sœur. Prostrée sur le canapé, une tasse de tisane dans les mains, elle semblait s'être déconnectée pour échapper à la réalité. Il hésita à lui répondre, inquiet. Lui aussi venait de perdre une partie de ses amis qui faisaient tous partis de leur bande, sans parler de sa femme qui était toujours dans le coma…
« Réponds-moi. S'il te plait. »
Devant les yeux embués de la jeune fille, Ulquiorra céda dans un soupir.
« Shiro, Shuuhei, Renji, Hallibel, Starrk et Nnoitra.
- Mon Dieu… »
Le silence reprit ses droits pendant un long instant où Ulquiorra s'assit en prenant sa sœur dans ses bras comme pour la protéger, comme il avait toujours fait.
« Mon Dieu, Starrk et Hallibel ? Que va devenir Lilinette ? Elle n'a que quatre ans et elle vient de devenir orpheline d'un coup…
- Le frère de Starrk et son compagnon ont obtenu sa garde. Shunsui et Jûshirô l'élèveront correctement.
- Alors, c'est bien… »
Une larme solitaire roula sur sa joue pâle.
« Comment est-ce possible qu'ils soient tous morts ? Ils étaient dans l'Elite. Ce ne sont pas de simples soldats qui sont les ordres d'Aizen, ils sont tous entraînés et- »
Sa voix cristalline se brisa sous le poids du découragement.
« Il y a forcément eu une erreur quelque part. Qui dirigeait l'opération ?
- Grimm'.
- Grimm' ? Grimmjow Jaggerjack ? ! S'étonna la jeune femme.
- Qu'est-ce qui te surprends ? Il est lieutenant depuis deux ans déjà.
- Oui, Ichigo me l'avait dit, mais Grimm n'est jamais venu à la maison et je l'ai pas revu depuis…
- Depuis qu'il a quitté l'école militaire ? »
Orihime fit un brusque retour en arrière. Ichigo n'avait pas été le premier qu'elle avait aimé. Non, loin de là ! Celui qui avait réveillé et fait grandir ses sentiments amoureux n'était autre que le grand frère du défunt. Grimmjow… Rien que de penser à son prénom, des souvenirs heureux et douloureux remontaient à la surface. Elle repensa à cette nuit où tout avait changé entre eux, bousculant un peu le destin pour se faire une place à eux, puis le lendemain où il avait disparu et quand il était revenu deux semaines plus tard, absent, indifférent et où il avait rompu avec elle sans autre forme de procès. Ulquiorra la tira de ses sombres pensées.
« Aizen a longuement parlé avec lui, mais Grimmjow n'a rien dit. J'étais aussi là et j'ai bien vu qu'il ne pouvait –et ne voulait- pas en discuter avec son supérieur.
- Attends ! Grimmjow est …
- Vivant. Il a été rapatrié avec Nell et les corps. »
La rouquine se redressa, interloquée. Depuis que son frère était arrivé, quelque chose la taraudait, il n'était pas « normal ». Les traits tirés, d'énormes cernes sous les yeux et les vêtements froissés : quelque chose était arrivé.
« Nell ? »
Ulquiorra regardait dans le vide, la mine défaite. Neliel Tu Oderschvank (de son nom de jeune fille) était sa femme depuis sept ans déjà, ils s'étaient mariés à la majorité de la jeune fille qui était aussi la meilleure amie d'Orihime. Remarquable pilote de chasse, elle s'était arrêtée trois ans pour sa famille, mais l'armée l'avait rappelée. Aizen avait besoin d'une élite de pilotes pour seconder les fantassins, Nell n'avait pas hésité à remettre l'uniforme pour offrir une vie tranquille à ses proches.
« Elle était partie en surveillance avec Ikkaku Madarame et Tôshirô Hitsugaya, deux as du pilotage comme elle. Ils se sont fait surprendre par trois avions opposants. Nell a été touchée, elle s'est éjectée, mais le vent l'a emmenée vers la zone où ses hommes la protégeaient. Elle a reçu une balle dans le poumon et des débris de verre et d'acier dans les bras et les jambes.
- Pourquoi elle n'a été ramenée qu'aujourd'hui ?
- Son état était trop instable jusqu'à présent. Elle va mieux, mais reste dans le coma. »
Orihime tourna doucement la tête. Elle avait perdu l'homme qu'elle aimait, beaucoup de ses amis, le seul survivant de ce massacre était un homme qui l'avait durement blessée à vie et sa meilleure amie était entre la vie et la mort.
« Et les autres pilotes ?
- Ils n'ont rien, heureusement. »
La rouquine respira, elle les connaissait un peu, ils avaient déjà bavardé autour d'une pinte de bière…
« Orihime, il faudrait que tu fasses quelque chose… »
La jeune femme ferma les yeux. Elle savait, elle n'était pas médecin pour rien. Ça allait faire mal, ça allait la réduire à néant, mais elle devait le faire.
« L'identification… » soupira-t-elle.
Le beau brun hocha doucement la tête. Aizen et lui avaient longuement réfléchi à une autre initiative, mais la majorité des victimes étaient orphelines ou leurs familles habitaient trop loin. La seule solution était qu'une personne assez proche d'eux puisse les identifier tous d'un seul coup. Certes, ce n'était pas très « catholique », mais ils étaient en temps de guerre, le Président souhaitait faire un hommage de la nation dans les jours qui venaient et donc, le temps pressait.
Orihime se leva et disparut quelques instants. Elle revint toute de noir vêtue et l'allure un peu moins malheureuse. Elle prit une pile de dossier et dit d'une petite voix qu'elle voulut enjouée.
« De toutes façons, je devais passer à l'hôpital. J'avais des dossiers en retard, et puis, j'irais voir Nell.
- Okay. »
Ils prirent place dans la voiture familiale du frangin. L'établissement médical n'était pas loin, il était militaire, mais était ouvert aux civils. Orihime aimait son poste de travail, entouré d'un grand parc qui était en partie un des plus grands cimetières militaires du pays. Tous ces hommes tombés pour la paix lui donnaient la force et le courage nécessaire pour être au top. Ses pensées dérivèrent sur Ichigo et les autres qui seraient bientôt dans cet endroit de prestige. Orihime se sentait un peu plus légère qu'avant, mais le poids qu'elle portait, restait très lourd.
« Ulquiorra ?
- Hmm ?
- Pourquoi est-ce que tu étais avec Aizen ?
- Comment ça ?
- Tu m'as raconté que tu avais été avec lui pendant ses entretiens, etc…
- Je suis médecin urgentiste, mais j'ai fait des études de psychologie. La présence d'un psy est obligatoire pour chaque entretient avec un blessé ou un soldat ayant vécu un drame.
- Ah. »
Le reste du trajet fut plongé dans un silence de plomb...
Voilà ! J'espère que ce premier chapitre vous a mis l'eau à la bouche :)
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