Chapitre 1 : Se rappeler
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POV Bella
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Je refermais la porte de mon studio à la volée, faisant tomber sur la petite table mon sac et mes clés. En enlevant mes escarpins dix fois trop hauts, je me pris les pieds dans le tapis et manquais de m'effondrer sur le sol. J'ai bien dit « manquais » car mon mari me rattrapa de justesse avant que je me casse une côte, le bras, un truc dont j'avais besoin et qu'il valait mieux que je garde en bon état. Alors que je soupirais devant ma maladresse, lui lâcha un rire. Il était habitué.
- Hey, Bells. Doucement. J'aimerais que tu restes encore un peu parmi nous, chérie. Alors, s'il te plait, fais un peu attention à ce que tu fais.
- Plus facile à dire qu'à faire, répondis tandis qu'il me remettait sur mes pieds.
Je défis la boucle de mon imperméable, ramassais mes chaussures et me dirigeais vers notre chambre. Il m'y suivit, avec toujours un sourire sur les lèvres. Il m'observa ranger mes affaires, défaire mon chignon complètement fichu, retirer mon débardeur blanc, envoyer valser mon jean. Pendant tout ce temps, son sourire ne s'évanouit pas, même, il s'élargit. Je dégrafais mon soutien-gorge, fit glisser mon string le long de mes cuisses, de manière un peu ostentatoire, je l'avoue. Son regard était appréciateur, mais rien ne lui faisait retirer ce sourire inexplicable des lèvres.
- Tu m'expliques ce qui t'amuses ? finis-je par lancer.
- Patience, patience, Bellie-Bells. Tu le sauras bien assez tôt.
Il ne rajouta rien d'autre. D'habitude, Jacob Black était bien plus loquace. Surtout quand il savait quelque chose que je ne savais pas. Il prenait même un certain plaisir à me torturer pendant des heures jusqu'à ce que je le supplie à genoux de me l'avouer. Voir pire.
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Flash-Back
Le 18 juin. Les souvenirs du lycée nous paraissaient bien loin. Nous terminions à peine notre première année à la fac de Seattle. J'étudiais la littérature anglaise, lui la mécanique auto. Nous avions des emplois du temps incompatibles, mais on faisait tout pour se voir le plus possible. C'était d'ailleurs l'une des raisons qui nous avaient poussés à nous installer ensemble. On s'aimait beaucoup, même si j'avais énormément de mal à m'investir autant que j'aurais voulu dans notre relation.
Jacob Black avait posé ses lèvres sur les miennes pour la première fois lorsque nous étions tous les deux en terminale, au lycée de Forks. Nous avions couché ensemble pour la première fois le soir de la remise des diplômes. Nous étions amis depuis que nous étions gamins, l'évolution de notre relation paraissait une juste continuité pour ceux qui nous entouraient. Pour lui aussi.
Moi, j'étais tombée dans ses bras pour en rendre un autre jaloux. Pathétique, typique, stéréotype, blablabla, je connaissais la chanson. Mais j'avais été incapable de m'en empêcher. J'étais complètement accro et incapable de me désintoxiquer. Jusqu'à ce que la séparation se fasse, inévitable.
Jacob et moi avions rencontré Alice et Edward Cullen, les deux jumeaux du Docteur Cullen, quand nous avions l'âge de jouer dans un bac à sable. Nous avions très vite formé un quatuor inséparable. De temps en temps, nous élargissions nos rangs pour accueillir leur frère aîné, Emmett, un plaisantin aux allures de nounours géant. Il nous avait servi de mentor, nous avaient fait entrer en boîte avant l'âge, nous avait payé notre première canette de bière et toutes autres conneries qui s'en suivent. Nos premières cigarettes aussi. Alice et Jacob avaient refusé. Mais Edward et moi nous étions jetés dessus comme … sa sœur sur une robe Gucci en soldes. C'est pour dire …
Nous allions tous au même lycée, tous les gens rêvaient de manger ou sortir avec nous. Edward, Alice et Jacob formaient l'élite du lycée avec leur physique à faire se damner un saint et je traînais un peu la patte derrière, même si ma présence leur tenait à cœur. Alors je suivais.
C'est Edward qui ouvrit le bal. Ce fut le premier à se dégoter une petite copine. Nous étions en seconde. C'est vrai que Tanya Denali faisait tourner la tête de tous les possesseurs d'un chromosome Y. Avec ses cheveux blonds platine et sa poitrine généreuse, quoique siliconée, elle ressemblait à une Playmate.
J'étais pourtant à milles lieux de m'imaginer que l'objet de mes désirs se jetterait sur ses lèvres, qui, à mon avis, avaient reçu elles-aussi une quantité inimaginable de collagène. Mais il l'avait fait, et c'est ainsi que Tanya dite la Salope intégra notre clan soit disant « fermé ».
Attention, n'allez pas croire que j'étais bêtement et purement jalouse. Je n'étais pas la seule. Alice et Jacob étaient de mon côté. Nous détestions la copine d'Edward qui se refusait de la plaquer. Il « l'aimait » vous comprenez… Malgré tout, nous fîmes des efforts pour ne pas perdre notre ami. Même si c'était douloureux.
Trois mois plus tard, on accueillit un nouveau membre, masculin cette fois. Alice nous avait dégoté son alter ego, Jasper Hale. Ils allaient tellement bien ensembles et paraissaient si heureux que même Edward ne fit aucun commentaire quand à son tout, il nous suivit partout où nous allions.
Jacob et moi, finissant par nous sentir un peu seuls sans nos deux meilleurs amis tentâmes nous aussi de trouver une âme sœur. C'est ainsi que Jacob se fit ridiculiser par une Leah Clearwater qui s'était avérée préférer les filles et que je m'étais farcie un Mike Newton pire que de la super glue. Et un soir où nous avions tous les deux un peu trop bu en relatant notre vie sentimentale désastreuse, nous tombâmes dans les bras l'un de l'autre. Le lendemain, nous avancions main dans la main dans les couloirs du lycée, nous nous embrassions à chaque pause.
J'aurais voulu dire que je l'aimais de toutes les fibres de mon corps, que jamais je ne le quitterais, et toutes ces niaiseries que l'on pouvait entendre dans les soap-opéras. Mais je faisais uniquement ça pour pouvoir me délecter du regard que me lançait Edward quand Jacob fourrait sa langue dans ma bouche et que lui répondais sans protester. D'ailleurs un jour, Alice et Tanya remarquèrent ces fameux regards et même plus, alors que nous étions au réfectoire.
Jacob m'avait fait assoir sur ses genoux et m'embrassais depuis cinq minutes toutes langues dehors. Je guettais du coin de l'œil Edward qui nous jetait un regard à la fois assassin et … inexplicablement blessé. Rien de plus que d'habitude sauf que cette fois-ci, il ne se contenta pas de regarder. Oh non. Il commença par soupirer puis lâcha sur un ton méprisant :
- On mange, les gars. Vous pouvez pas aller faire ça ailleurs ?
Nous stoppâmes tous mouvement tous en même temps. Le reste du réfectoire suivait le mouvement à tel point qu'on entendait une mouche voler, et par la même occasion, Eric Yorkie qui finissait de mastiquer un bout de viande. Il déglutit rapidement en voyant que tous les regards étaient fixés sur lui et ne produit plus aucun son.
Jacob extirpa sa langue de ma bouche et lança à Edward avec un ton moqueur :
- Bah alors, Cullen ? On a la nausée ?
- Non. Juste envie d'arrêter de voir votre salive se mélanger. Sérieusement, c'est dégueulasse.
- C'est pas ça qui te gêne d'habitude avec Tanya. Ou avec Jasper, contra Alice.
- Tanya, c'est ma petite amie. Et Jasper c'est mon pote … grommela-t-il en cherchant à se justifier.
Ce qui eut pour le mérite d'énerver Jacob. C'était très rare qu'Edward et lui se battent. Mais s'ils le faisaient, il valait mieux aller se cacher loin. Très loin. Histoire d'éviter les dégâts. Et des dégâts là, il risquait s'y en avoir beaucoup. Et il y en eut bien plus que ce que l'on avait imaginé.
- T'insinue que je suis pas ton pote, Cullen ? gronda Jacob en me reposant avec délicatesse sur ma chaise (Mon Dieu, qu'est-ce qu'il était musclé) alors que je les fixais tous les deux sans comprendre.
- Plus depuis que tu crois que Bella est juste quelqu'un ave c qui tu peux jouer. Merde, Jake, tu la connais depuis toujours ! Tu peux pas commencer comme ça à lui foutre ta langue dans sa bouche !
- Je vois pas en quoi ça te concerne Edward … Calmez vous maintenant. Jacob, assieds toi, lança Jasper à l'adresse de ce dernier qui s'était levé en jetant sa chaise sur le sol.
Lorsque Jasper intervenait, la situation se clamait. On aurait dit un vieux proverbe, pourtant il était on ne peut plus vrai. Ce fut la seule et unique fois où se foutu proverbe se trouva mis à mal. Jacob ne lui prêta pas attention. La tension dans la pièce monta d'un cran.
- Putain, Edward ! Elle est consentante encore à ce que je sache !
- Ca c'est ce que tu crois, maugréa ce dernier, décidément de très mauvaise humeur, en me fixant d'un de ces regards pénétrants qui me mettaient à la fois mal à l'aise et qui me donnaient envie de décrocher la lune pour lui. Oh. Mon. Dieu. Rester. Calme.
- Edward … murmurai-je doucement, en ayant peur de trop bien comprendre. Mais Jacob fut une fois de plus plus rapide que moi.
- Mais c'est que t'es jaloux en plus Cullen ? Ca te suffit pas de coucher avec Tanya la Salope ? Ta putain de blonde refaite de partout n'est pas suffisamment bien pour Mr Edward Cullen ? Il te les faut toutes, c'est ça ? Eh bien va te faire foutre !
Je me levais à mon tour, posais mes mains sur les épaules de mon petit ami, le forçant ainsi à se calmer. Je jetais un coup d'œil derrière mon épaule, remarquant qu'Edward s'était lui aussi levé, vert de rage. Tanya, elle, nous vrillait tous de ses prunelles violettes ( ? … Ah. Lentilles de contact, bien sûr …). Alice et Jasper ne savaient plus où se mettre et moi, j'essayais tant bien que mal de calmer la situation.
- Ne parle pas de Tanya comme ça, menaça Edward.
- T'avises plus de poser ne serait-ce que les yeux sur Bella, contra Jacob.
- Je fais ce que je veux.
- Fais ce que tu veux et je t'en fous une.
- Je n'ai pas peur de toi Jacob Black.
- Tu devrais. Maintenant dégage, Cullen.
- Je vais te prouver que je fais ce que je veux, Jacob.
Et il fit trois pas vers nous. Jacob gronda comme un animal.
- Je croyais t'avoir demandé de dégager.
Il l'ignora. Et m'appela.
- Bella ?
Je me retournais brusquement. Il était juste derrière moi. Je sentais sa respiration contre mon visage, ses lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres des miennes. Ses yeux émeraude étaient noircis par un désir que je ne voulais pas connaitre. On se serait cru dans un de mes rêves à la con, sauf que ce n'était ni le moment, ni l'endroit. Et avant que j'ai eu le temps de dire ouf, il plaqua sa bouche contre la mienne, forçant le barrage de mes dents, et mettant sa langue où celle de Jacob avait été quelques minutes plus tôt.
Je sentis le sol se dérober sous mes pieds. Oh mon dieu, que c'était bon. Son haleine sucrée parfumait le moindre recoin de ma bouche. Je le sentais qui essayait de me faire réagir et j'eus un mal de chien à ne pas entortiller ma langue autour de la sienne, pire encore, de plaquer son corps contre le mien, de glisser mes mains dans ses boucles cuivrées et désordonnées. Et saisissant le peu de courage qui me restait, même si je brisais mon cœur par la même occasion, je le repoussais avec dureté. Je ne pouvais pas faire ça à Jacob.
Edward se retira aussitôt de contre mes lèvres et me fixait avec tristesse. Le silence qui perdurait autour de nous était atrocement gênant, même s'il était troublé par les sanglots de Jessica Stanley. Allez savoir pourquoi …
- Bella … murmura-t-il, en posant relevant mon menton d'un doigt pour me forcer à le fixer.
Et je fus à nouveau très près de céder. Je savais ce que j'allais être obligée de faire pour ne pas perdre la face. A cette pensée, mes yeux s'embuèrent de larmes que seul lui vit. Il s'affola un peu à cette vision et recula un peu. Je refis un pas vers lui, tout en sentant le regard de mes amis qui pesaient lourds sur mon dos. Mais je fixais qu'Edward. Du bout des lèvres, de manière à ce qu'il soit le seul à l'entendre, je dis :
- Je suis désolée.
Et lui administrait une gifle monumentale. A mon plus grand regret. Le réfectoire reprit tout à coup sa respiration, tandis qu'Edward gardait les yeux fermés. Je me mis à reculer à toute vitesse derrière Jacob, me sentant affreusement mal. Et tout à coup, tout s'enchaina très vite. Tanya se leva de sa chaise, colla une deuxième gifle à Edward et hurla de toutes ces forces que c'était « fini » avant de partir en courant en direction des toilettes. Et pour la première fois je la plaignais vraiment.
Puis Jacob se mit à trembler de rage. Il fit deux pas et lui colla son poing dans l'œil. Tout le monde croyait que ça lui aurait suffit. Mais non. Il continua à marteler de coups plus forts les uns que les autres le corps d'Edward qui ne mouftait pas. Jusqu'à ce que Jasper se lève et sépare les deux protagonistes. Jacob les insulta tous les deux avant de partir à son tour, sans jeter un regard derrière lui. Jasper secouait Edward comme un prunier alors qu'Alice était toujours sur sa chaise, sa tête entre ses mains. Je me mis alors à courir après mon petit copain pour échapper à ce qui allait suivre. Pendant tout ce temps, Edward avait gardé les yeux fermés.
Aucun de nous deux n'avaient revu Edward Cullen depuis ce jour là. Il avait séché les derniers jours de cours, le bal de promo, la remise des diplômes. Alice essayait de rester courtoise avec Jacob, n'y arrivait pas. Après tout, il s'agissait de son frère. Elle m'adressait par moments des regards de reproches que je ne comprenais pas, murmurait par fois des choses come « quel gâchis » ou « quelle bande d'idiots ». C'est ainsi qu'elle commença à s'éloigner de nous tout comme Jasper qui avait suivi le mouvement et avait même fini par me reprocher le départ de son meilleur ami.
C'est ainsi que nous avons arrêté de fréquenter la famille Cullen. Nous n'avions pas non plus revu Tanya, qui, selon les rumeurs, était partie se la couler douce en sous les tropiques.
Nous ne parlions plus de notre année de terminale avec Jacob. Comme si elle n'avait jamais existée. C'était limite si nous évoquions parfois les jumeaux Cullen. Parler d'Edward le mettait en rogne, d'Alice le faisait hurler qu'elle n'était qu'une traitresse, de toutes façons. Quand à moi, les deux noms me faisaient souffrir plus que je n'étais capable de le supporter. Si bien que la journée, j'arrivais à refouler mes souvenirs, mais la nuit passait toujours avec difficulté, du moins au début. La sensation de ses lèvres contre les miennes hantaient le moindre de mes rêves ou cauchemar, la souffrance qui avait habité son regard se répercutait sur ma propre existence.
Puis Jacob et moi avions quitté Forks pour rejoindre Seattle. Mes cauchemars finirent par s'effacer petit à petit et mes sentiments pour Jacob commencèrent à grandir et à être plus vrais qu'ils ne l'avaient jamais étés. Nous parlions désormais d'avenir sans que le visage d'Edward ne s'impose à mes yeux. J'étais amoureuse, enfin.
Le 18 juin était une date qui avait énormément compté à nos yeux. Jacob m'avait suppliée pendant des mois de prendre congé ce jour là, et j'avais fini par lui céder, comme à ma mauvaise habitude. Il refusait de me dire ce qu'il préparait, mais il était euphorique à l'évocation de cette journée.
Il avait lui-même bouclé nos bagages et chargé la voiture, me poussant sur le siège passager sans que je puisse protester. Nous riions tous les deux, heureux de quitter un peu la grande ville polluée. Nous étions partis depuis quinze minutes seulement que je reconnus la route qui menait à Forks. Quand je lui dis, il ne fit que m'adresser ce sourire chaleureux auquel je tenais tant. J'étais à la fois surexcitée et effrayée de retourner dans notre ville natale. J'avais également peur de voir ce qu'il me préparait.
Nous passâmes toute la journée à trainer dans la bourgade, le long des rues sous la brume, en sautant dans des flaques comme des gamins. On rendit visite à Charlie et Billy qui habitaient maintenant dans la maison de retraite avec tout un tas de parents d'anciens camarades de classe. Nous ne vîmes ni Esmé ni Carlisle Cullen. Et je crois que nous en fûmes soulagés.
Quand la nuit tomba, Jacob nous emmena vers la réserve où nous avions passé tant de temps avec nos anciens amis. Nous nous promenâmes le long de la plage sur les graviers crissants main dans la main en admirant les vagues se jeter l'une après l'autre à nos pieds. Mon estomac finit par se manifester et c'est en riant qu'il m'emmena dans le petit restaurant tenu par son vieil ami Quil dans lequel nous venions traîner avec Edward et Alice . Mon cœur se serra imperceptiblement devant l'enseigne, mais je repris vite mes esprits et suivit Jacob à l'intérieur.
Nous nous sommes assis au comptoir, avons mangé de bêtes mais délicieux hamburgers et bu un peu trop de vin, mais cela reste une de mes plus belles soirées. Je riais à n'en plus finir, Jacob m'embrassait sans discontinuer, Quil nous regardait, simplement heureux de nous voir rayonner. La fin de la soirée arriva plus que rapidement. Et alors que je m'apprêtais à quitter les lieux, mon amoureux me rattrapa par la main, fit un signe à son copain et les lumières se tamisèrent, révélant certains recoins du restaurant que je n'avais pas vus jusque là. Dont une alcôve où un homme seul fixait sa bière d'un air morose. Il avait des cheveux couleur cuivre et une silhouette digne d'un mannequin. Je ne pouvais pas me tromper. Il buvait sa bière au Quil's, comme au bon vieux temps alors que j'étais en train de me saouler au comptoir. J'étais sur le point d'aller le voir pour lui dire bonjour quand Jacob se mit à dire plus fort :
- Isabella Marie Swan, je t'aime, je t'aime, je t'aime. Plus que ma propre vie.
Je me tournais vers lui et remarquai qu'il avait un genou à terre et se comportait comme s'il me chantait la sérénade. Je me mis à pouffer de rire et lui répondis.
- Moi aussi, Jacob Black. Moi aussi, moi aussi, moi aussi !
Il joignit ses rires aux miens. Puis, avant que j'ai eu le temps de faire le moindre mouvement, il sortit un écrin de velours de sa poche et l'ouvris sous mes yeux ébahis.
- C'est donc pourquoi je te demande de m'épouser, chérie. Tu veux bien, hein ?
La bague brillait de ses trois diamants sous la lumière du restaurant. Elle était magnifique. Je pris une grande inspiration et jetais un coup d'œil autour de moi pour vérifier que je ne rêvais pas. Quil rigolait sous cape, les rares clients nous jetaient des regards amusés. Tous sauf un. Je croisais un regard vert qui me coupa toute envie de rire, de pleurer. Puis la douleur regagna à nouveau les pupilles et elles me fixèrent jusqu'à ce que j'ouvre la bouche.
Je me l'étais juré au plus profond de moi-même. Plus jamais je ne laisserais un homme, plus particulièrement lui, se mettre en travers de ma vie sentimentale, de ma relation avec Jacob. J'avais juré, juré milles fois. Pourtant en ce moment même, où Jake me demandait de devenir sa femme sous les yeux de mon béguin d'autrefois, ce fut dur de tenir ma promesse. Et c'est en soutenant le regard émeraude que je soufflais mon approbation à Jacob, consciente que c'était sûrement la dernière fois que je croisais le regard de mon Adonis.
Malgré moi, un immense sourire gagna mes lèvres et Jacob me serra dans ses bras avec une force inouïe. Il posa doucement ses lèvres contre les miennes et je m'en voulu tout à coup de le faire souffrir. Et quand Jacob me passa la bague au doigt, j'aurais juré avoir vu une larme couler le long de la joue de l'indestructible Edward Cullen.
Fin du Flash-back
Et c'est aussi la fin du chapitre !
Alors alors... J'étais partie dans l'idée de faire un petit OS sympa entre Edward et Bella ... Et j'ai dérapé ! Bah oui ça arrive =) Je me suis retrouvée avec 6 pages Word en guise d'intro et là, on était vraiment vraiment mal partis ... Alors pour vous en faire profiter plus vite et plus longtemps (que du po-si-tif !) je poste en plusieurs chapitres !
Donc cette fic' sera beaucoup moins longue que TOHB, avec trois-quatre chapitres mais pas plus. Donc voilà notre super entrée en matière.
Et pour ceux qui ont peur ... Oui, je n'aime pas Jacob (Mais le physique de Taylor ne me pose pas de problème ... ^^), Non, je ne vais pas martyriser Edward et Oui, Bella va arrêter de se prendre le chou pour rien.
N'oubliez pas ... Une petite Review, "c'est bon pour le moral" !
