La jeune femme marchait droit devant elle sans vraiment regarder. Elle était plongée dans sa lecture, du haut de ses 17 ans. Elle aurait rêvé de pouvoir étudier à Poudlard, même si ça n'était que pour sa dernière année. Mais à la place elle était obligée de fuir 10 ans auparavant. Depuis presque 20 ans la guerre faisait rage en Angleterre, voilà pourquoi Ursula avait été obligé de s'exiler en France. Le fait que sa mère soit une sang de bourbe n'avait déjà pas beaucoup aidé, mais que son père, l'un des Mangemorts trahisse celui dont on ne doit pas prononcer le nom par amour pour cette même sang de bourbe leur avait valu un ticket direct pour la France une fois que Voldemort avait pris le pouvoir. Sa mère qui avait été une Gryffondor pure et dure avait eu beaucoup de mal à abandonner son pays natal, mais le père d'Ursula avait réussi à lui faire entendre raison en lui disant qu'ils devaient prendre soin de leur enfant. Oui ses parents s'étaient détesté durant toute leur adolescence, mais quand son père avait montré des signes de faiblesses c'était vers une sang de bourbe Gryffondorienne qu'il s'était tourné. Quelques mois seulement plus tard, sa mère tombait enceinte. Pendant 10 ans Albus Dumbledore et Voldemort se firent la guerre en oubliant les vies innocentes qui se trouvaient à côté, puis vint le jour où Dumbledore baissa sa garde et en mourut. Combien était déjà mort pour cette recherche de puissance. Le grand tournant c'était produit cette nuit où Voldemort avait voulu récupérer une prophétie et que le célèbre Harry Potter s'était interposé. Ursula connaissait l'histoire sur le bout des doigts tellement sa mère lui en avait parlé. Cette nuit là l'ordre du phénix avait débarqué au ministère de la magie pour venir en aide à Harry Potter, Sirius Black en était mort, ainsi que Ron Weasley, deux pertes trop grande aux yeux du jeune homme pour qu'il ne cherche pas vengeance. Il avait poursuivit la femme responsable de ce double meurtre, Bellatrix Lestrange. Une fois arrivait devant elle, Harry l'avait faite souffrir et avait voulu la tuer mais en avait été incapable. Voldemort en avait profité pour prendre la relève et après un combat acharné, des doloris à foison, Harry Potter s'était pris un dernier Avada Kedavra qui l'avait fait voler dans le grand hall du ministère de la magie sous les yeux horrifiés de ses amies les plus proches. Voldemort était lui aussi tombé au sol, mais s'était relevé bien vite. Harry lui ne se releva pas, pire encore, sans que personne ne comprenne vraiment comment, puisque qu'un combat entre Dumbledore et Voldemort avait éclaté, le corps d'Harry Potter avait disparu. Cette nuit là aux yeux de tous, un héros était mort, Harry Potter avait poussé son dernier souffle. Le monde sorcier en avait subi les conséquences. Dumbledore ne voulait pas cesser de se battre et Voldemort voulait à tous prix prendre le pouvoir. Il l'avait obtenu le jour de la mort du très célèbre sorcier qu'était l'ancien directeur de Poudlard. Le pays n'avait été que dévastation après cela. Les nés moldus avaient été pourchassé et traitaient comme des esclaves. Seuls les sangs purs avaient le droit de vivre comme des dieux sauf les traitres à leur sang bien sur. Pour la plupart de ceux qui se firent pourchasser, ils se cachèrent ou fuirent. Maintenant que Voldemort avait pris le contrôle de l'Angleterre il essayait de poursuivre vers les autres pays de l'Europe et bien entendu, la France était sa première cible. Bien malheureusement pour lui, les français étaient une autre paire de manche. Ca allait lui prendre beaucoup plus de temps pour s'installer ici. Ursula était actuellement en Bretagne pour faire des recherches plus précises sur la magie de Merlin. La jeune femme possédait la soif de connaissance de sa mère et les sarcasmes de son père. Physiquement elle ressemblait point pour point à sa mère, à part les yeux bleus aciers de son père. Les cheveux bruns bouclés, mais beaucoup plus discipliné que ceux de sa mère. Quel choc ça avait été pour les amis de sa mère comme de la famille de son père quand ils avaient compris qu'Hermione Granger était enceinte de Drago Malefoy. Qui aurait pût croire que deux ennemis juré pourraient un jour se marier et faire un enfant ensemble. Personne ! Et pourtant la peine d'Hermione dû à la mort de ses deux meilleurs amis et la peur de Drago de devenir aussi mauvais que son père avait permis à leur amour de naitre. Ce rendant compte qu'ils avaient plus en commun que de simples histoires de sang et de pouvoir. Ursula était né l'année où ses parents aurait dû passer leurs ASPIC, oui ils étaient peut être trop jeune pour avoir un enfant, mais ils ne changeraient cela pour rien au monde. Alors qu'elle lisait intensément son livre, la jeune femme heurta avec force quelqu'un. Elle en reculant de quelques pas sous l'impact.
- Je vous pris de m'excuser, dit-elle avant de ramasser son livre et essayant de se remettre en route avant d'être bloqué.
Seulement en relevant la tête elle se rendit compte qu'elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle se trouvait. La seule chose qu'elle savait, c'était que cette rue ressemblait un peu trop à l'allée des embrumes de Londres, rien de bon à prévoir. Sa mère allait la tuer si elle apprenait que sa fille avait mis un pied dans une rue mal famée. L'homme qu'elle avait percuté n'était de toute évidence pas un gentleman. Ses dents et son haleine ferait fuir un chacal. Un gros baraqué tout sale et puant, bien imbibé d'alcool. Problème en perspective, se dit-elle quand elle vit le sourire de l'homme s'agrandir comme pour dire « à table ! ». Elle essaya de transplaner mais rien à faire.
- En voilà un joli brin de jeune femme, s'exclama-t-il d'une voie rocailleuse. Je suis sure que tu dois avoir soif ma belle, viens donc je vais t'offrir à boire.
- Non merci sans façon, répondit-elle en se dégageant brutalement. Et je crois personnellement que vous avez déjà assez bu. Laissez-moi passer que je puisse partir.
- Pourquoi tu t'ennuis déjà ? ricana-t-il suivit de plusieurs autres se trouvant dans la rue et en se rapprochant. Nous pourrions peut-être égayer ta journée qu'en dis-tu ?
- J'en dis, répondit-elle en sortant sa baguette et en ne démontant pas, que soit vous bougez votre derrière de mon passage soit je fais une tranchée entre les deux et dommage pour vous si vous y êtes.
Elle avait la suffisance de son père et le courage de sa mère lorsqu'elle disait cela, mais au fond d'elle-même elle tremblait de peur. Quand elle vit six baguettes la pointer aux visages elle pensa qu'elle aurait mieux fait de penser comme sa mère au lieu de vouloir faire son arrogante comme son père. Elle était dans un merdier pas possible. Alors qu'Ursula tournait la tête en réfléchissant au moyen de s'en sortir elle accrocha le regard d'un homme appuyé nonchalamment sur un mur. Les cheveux longs noirs lui tombant sur les épaules et le visage, une barbe et des habits miteux, cet homme avait tout du clochard, ou de l'homme de Cro-Magnon, au choix. Mais se qui captiva Ursula se fut son regard, des yeux verts brillant d'intelligence. Alors qu'elle le regardait droit dans les yeux elle vit le visage de l'homme virer au blanc et ses sourcils se froncer.
- Pose cette baguette petite tu pourrais te faire mal, ricana une fois de plus l'homme en face d'elle.
- Même pas en rêve, répondit-elle en essayant de reculer en se faisant encercler.
Alors que tous ceux qui l'entouraient rigolèrent de bon cœur, l'homme inconnu se releva et s'approcha.
- Laissez la tranquille, exigea-t-il d'une voie puissante et envoutante avec un fort accent anglais.
Alors que les hommes se retournèrent comme un bloc près à attaquer, l'inconnu les fusilla tous du regard.
- Maintenant, ordonna-t-il.
Seulement les autres n'étaient pas de son avis. Un florilège de sort vola dans la direction de l'inconnu qui osait s'occuper de ce qui ne le regardait pas. Mais tous les sorts se heurtèrent à un bouclier bien préparé.
- Tans pis, dit-il en sortant sa baguette avec adresse.
En trois coups de poignet les six hommes étaient au sol inconscient. L'homme rangea sa baguette et s'avança vers Ursula qui avait trébuché en reculant. Il s'abaissa et lui tendit une main.
- Est-ce que ça va ? demanda-t-il.
- Oui, répondit-elle en attrapant sa main et en se relevant. Merci beaucoup de votre aide.
- Vous n'auriez pas eu besoin de mon aide si vous ne vous étiez pas aventuré dans cette rue. Qu'est ce qu'il vous est passé par la tête, à votre âge vous ne devriez pas venir ici.
- Où suis-je exactement, demanda-t-elle en rougissant.
- Mieux vaux ne pas le savoir si vous voulez que vos parents ne vous assassine pas en rentrant.
- Vous avez raison une fois de plus. Êtes-vous anglais ?
- Fut un temps je l'étais, aujourd'hui je ne suis plus vraiment personne. Venez, je vais vous ramener chez vous. Ou du moins je vais vous aider à sortir de cette rue en sécurité.
Il la dirigea à travers la rue en lançant des regards menaçant à tous ceux qui s'approchait d'un peu trop près de la jeune femme. La route se fit en silence, l'homme ne semblait pas très bavard. Alors Ursula essaya d'engager la conversation.
- Ca fait longtemps que vous êtes en France ?
L'homme se renfrogna un peu, de toute évidence il n'aimait pas beaucoup parler de lui.
- Disons que je ne vis ni en France ni vraiment autre part, je voyage beaucoup.
- L'Angleterre ne vous manque pas ?
- Et vous ? demanda-t-il à son tour pour esquiver la question.
- Oui l'Angleterre me manque, j'adore la France, mais l'Angleterre c'est mon pays de naissance, les neuf premières années de ma vie. Même si elle y était remplie de guerre et de magie noire, j'aimais l'Angleterre. J'avais des amis là bas. On se soutenait les un les autres. Même si mon père était triste, je pense que c'est ma mère qui en a le plus souffert. Elle dit souvent que nous avons abandonné notre pays.
- J'ai parfois l'impression que c'est le pays qui nous a abandonné, répliqua-t-il amer. Nous y voilà. A partir d'ici vous serez en sécurité. Ici au moins vous pouvez transplaner, enfin si vous avez l'âge.
- Bien sur que j'ai l'âge, répliqua-t-elle vexée. Merci encore pour votre aide Monsieur, moi c'est Ursula et vous ?
- Mieux vaux que cela reste inconnu aussi, dit-il avec un sourire. Le vent se lève, une tempête approche vous feriez mieux de partir.
Alors qu'elle lui fit un sourire reconnaissant et qu'elle était prête à transplaner, le vent souffla plus fort et les cheveux de l'homme de levèrent et partir se loger à l'arrière de son crane, révélant ainsi une cicatrice en forme d'éclair bien visible. L'homme ne fit pas vraiment attention et rebroussa chemin croyant qu'elle allait partir pour de bon. Mais ce qu'elle avait vu l'avait paralysé sur place. La seule personne en ce monde ayant eu un jour une cicatrice semblable était morte depuis presque 20 ans. Ursula se dépêcha de rentrer et de rassurer ses parents. Alors qu'ils mangeaient, et que ses parents étaient encore en train de se chamailler comme toujours, Ursula les coupa en pleine élan.
- Maman est-ce que tu aurais une photo de ton ami Harry ?
Hermione faillit s'étrangler avec son eau et regarda sa fille avec des yeux brillant.
- Pourquoi faire chérie ? demanda-t-elle surprise.
- Juste pour savoir à quoi il ressemblait, répondit Ursula évasivement.
- Bien je t'en montrerais une après manger.
Et c'est ce qu'elle fit. Ursula essaya de s'imaginer le jeune homme sur la photo en plus vieux, en plus barbu. Mais quand elle vit ses yeux verts elle n'eu plus aucun doute. Harry Potter était en vie.
