Titre : Change
Auteur : Undead.Letters
Rating : K+
Cette fic ne se déroule pas dans le monde des sorciers, mais bien dans un monde où ceux-ci sont considérés comme des créatures maléfiques et damnées. Les personnages sont les mêmes, seule l'histoire est légèrement modifiée. Le prologue concerne surtout la famille Black, mais vous verrez vos Maraudeurs favoris ainsi que Lily Evans bientôt. :)
Note Le titre est celui de la chanson de Deftones, Change (In the House of Flies)
Disclaimer : Rien ne m'appartient, à part mon histoire. Le reste est à une certaine Mme J.K.Rowling…Vous connaissez?
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Prologue
Les cris se mirent à retentir au milieu de la nuit, alors que la lune était haute dans le ciel. Sirius vit, au travers de la fenêtre, la lueur d'un feu. Il entendit les pas de son père, dans la pièce voisine, et était déjà sorti de son lit lorsqu'il ouvrit la porte.
-Papa, qu'est-ce qui se passe ?
Il vit sa mère passer derrière son père et entrer dans la chambre de sa sœur à tout vitesse. Les garçons d'écurie étaient en train de préparer des sacs de provisions, Sirius les entendaient s'affairer dans la cuisine.
-Nous….Nous n'allons pas fuir?
Son père s'accroupit à sa hauteur et plongea ses yeux dans les siens. Sirius vit dans le regard de son père une émotion qu'il ne croyait jamais voir un jour : la peur. Son père, si fort, si courageux, avait peur…Mais peur de quoi ?
-Sirius, mon fils. Je…Écoute bien ce que je vais te dire. C'est elle.
-Elle ? La sorcière ?
-Tais-toi. Je veux que tu montes Gareth…
-Ton cheval? Mais tu m'as dit que je ne pouvais…
-Silence! Sirius, c'est très important. Je veux que tu sois brave, compris ? Tu monteras Gareth et tu emmèneras ta sœur aussi.
-Pour aller où?
-Chez ton oncle et ta tante. Tu traverseras la forêt, puis la rivière. Gareth est assez fort pour combattre le courant. Ne t'arrête pas, ne te retourne pas, tu dois…
Les cris redoublèrent d'intensité, comme un signal d'avertissement. Un danger approchait, un danger mortel…Le père de Sirius, soudain plus nerveux, sortit une lettre de sa poche.
-Donne-la à ton oncle, il comprendra. Surtout, ne l'ouvres pas ! Viens, à présent.
Respirant un bon coup, son père se redressa de toute sa hauteur. Sirius n'avait jamais remarqué à quel point il était grand. Lui empoignant l'épaule, son père se dirigea vers la cuisine où la tension était palpable. Sa sœur était assise sur un tabouret, sa mère finissait de préparer les provisions. Aucune trace des garçons d'écurie.
-Ils sont partis sceller Gareth.
Sirius sentit la peur dans la voix de sa mère. Toute la maison respirait la terreur et à chaque craquement, ses parents sursautaient. Puis soudain, il n'eut plus aucun bruit. Même le vent semblait avoir arrêté de souffler. Loin de rassurer ses parents, ceux-ci devinrent de plus en plus nerveux.
-Les enfants, venez vite!
Sirius et sa sœur suivirent leur mère hors de la maison, où les attendait un bel étalon à la robe aussi noire que la nuit. Sirius vit une maison dont le toit était en feu, il remarqua une forme humaine, allongée sur le porche…Quelqu'un qui ne respirait plus. Un cadavre. Il resta une bonne minute à l'observer, écoutant distraitement sa mère rassurer sa jeune sœur.
-'Veux pas y aller, pleurait celle-ci. Aime pas mon oncle et ma tante,' veux rester 'vec toi…
-Arrête de pleurer mon trésor, Sirius sera avec toi.
Un rire suraigu perça le silence de la nuit, tendit que le vent se remettait à souffler. Sirius crut voir une silhouette fantomatique, assise sur une branche d'arbre, ses yeux braqués sur lui. Des yeux noirs, froids, vides…Des yeux qui firent peur à Sirius, plus peur encore que l'affolement de ses parents ou le cadavre couché plus loin. Sa mère aussi semblait l'avoir vu car elle cria son nom. Sirius courut jusqu'à elle. Elle le prit par la taille et le hissa sur l'étalon, elle plaça ensuite sa sœur devant lui.
-Chevauche sans t'arrêter. Nous nous rejoindrons à Black's Ridge.
Sirius regarda sa mère pour graver son visage une dernière fois dans sa mémoire, juste au cas. Elle était vraiment magnifique, même en cet instant de terreur, avec ses longs cheveux bruns et ses grands yeux gris. Elle lui fit un sourire qui se voulait rassurant, puis recula. Le rire retentit de nouveau et Sirius sut que ce son provenait de la créature perchée sur l'arbre. Il parti alors au galop, sans jamais jeter un regard derrière lui. Il ne vit pas la chose fondre sur ses parents, ni le feu engloutir sa maison.
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Ils chevauchèrent toute la nuit, avant d'arriver au domaine de son oncle. Le soleil commençait à se lever, teintant le ciel d'orange et de rose. Sa sœur s'était assoupie lorsqu'ils avaient traversés la rivière et ne s'était pas réveillée depuis. Sirius gardait la lettre adressée à son oncle dans sa main et laissait Gareth les conduire, puisque celui-ci connaissait le chemin. Ils arrivèrent devant l'immense manoir où, mystérieusement, une domestique les attendait déjà. Sirius reconnut la dame de compagnie de sa tante, une certaine Madame Murtle.
-Mes enfants! Doux Jésus, que s'est-il passé?
Elle posa Sirius sur le sol, puis prit sa petite sœur endormie dans ses bras.
-Venez, le maître vous attend.
Ils entrèrent dans le Hall, richement décoré, puis parcoururent une dédalle de couloirs jusqu'à arriver devant une immense porte en chêne. Madame Murtle cogna deux coups puis ouvrit la porte. Le Maître, l'oncle de Sirius, se tenait devant la fenêtre. Il se tourna vers son neveu et sa nièce, l'air grave.
-Les enfants.
-Mon oncle.
Sirius inclina brièvement la tête alors que sa sœur gardait le silence, toujours dans les bras de Murtle.
-Déposa-la sur le sol Ludmilla, je m'occupe d'eux.
-Mais, Monseigneur…
L'oncle de Sirius leva un sourcil, l'air soudain plus dur. Personne ne contestait ses ordres, surtout pas une domestique. La femme, en voyant l'air du Maître, déposa la petite sur le sol et quitta la pièce.
-Sirius, je crois que tu as quelque chose pour moi.
Son oncle lui fit un sourire qui se voulait bienveillant, mais Sirius continuait de penser qu'il devait se méfier de cet homme. À contrecœur, il lui tendit la lettre que son père lui avait donnée. Il regarda son oncle ouvrir la lettre, la lire puis froncer les sourcils.
-Rosko, viens, j'ai une…mission pour toi.
Sirius se demanda soudain à qui son oncle pouvait bien s'adresser, puisqu'ils étaient seuls dans la pièce. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit une des bibliothèques murales bouger pour laisser apparaître un passage. Un homme, vêtu de haillons et l'air mauvais, entra dans la pièce qui se remplit aussitôt d'une odeur nauséabonde.
-Maître ?
-J'ai un service à te demander, mon cher ami puant.
-Un service, Maître ?
-Disons plutôt que c'est un ordre. Prends la fille et emmène-la chez le frère de mon épouse, Lord Cygnus.
-Chez Lord Cygnus , Maître?
-Es-tu sourd ? C'est bien ce que j'ai dit. Pars maintenant avant que je change d'idée et que je confie cette tâche à quelqu'un de plus intelligent que toi.
Rosko s'avança vers la sœur de Sirius, mais celui-ci se plaça devant elle, un air de défis au visage.
-Elle ne va nulle part sans moi!
-Écarte-toi, morveux.
-Jamais!
-Sirius, cela suffit.
La voix de son oncle, dure et grave, sembla calmer le garçon. Son oncle s'avança vers lui et lui tendit un verre en cristal d'où s'échappait une fumée violette.
-Qu'est-ce que…
-Bois, lui ordonna son oncle.
Et Sirius, sans s'avoir pourquoi il obéissait, but l'infâme mixture. Il se sentit soudain très mal et éloigna le verre de sa bouche, mais son oncle le repoussa contre ses lèvres. Il but la potion jusqu'à la dernière goutte et sentit son estomac se contracter. Sirius tomba sur le sol, sa vision s'embrouillant rapidement. La dernière chose qu'il vit fut le visage baigné de larmes de sa sœur qui se débattait dans les bras de ce Rosko. Il voulut se relever pour l'aider mais ses muscles refusèrent de lui obéir. Il sombra bientôt dans l'inconscience.
OoOoOoOoO
-Ludmilla, venez vite!
La femme accourut, aussi vite que lui permettait son embonpoint et vit le petit garçon sur le sol. Le Maître, l'air effaré, se tenait devant lui.
-Que s'est-il passé, Monseigneur?
-Il s'est évanoui. La fatigue sûrement. Va reconduire mon fils dans sa chambre.
-Votre…votre fils, Monseigneur?
-Sirius est désormais mon fils. Selon les usages de la cour, on ne présente les enfants que lorsqu'ils ont atteint l'âge de 5 ans. Sirius a justement l'âge requis. Je le présenterai dans une semaine, lors de l'Assemblée des Royaumes, comme étant mon fils légitime.
-Et Regulus, Monseigneur, comment allez-vous lui expliquer l'apparition mystérieuse d'un frère ?
-Il est jeune, son esprit est malléable. De toute façon, cela ne te concerne pas Ludmilla.
-Pardonnez-moi Monseigneur, j'ai manqué à mon devoir. Qu'en est-il de la petite fille ?
-Quelle petite fille ?
-Mais…Mais sa sœur! Monseigneur, la fillette qui était avec lui!
-Il n'y a jamais eu de fillette. Occupe-toi de Sirius.
Perplexe, Ludmilla Murtle observa son maître. Recueillie alors qu'elle n'était qu'une enfant, elle avait servi la famille Black toute sa vie. Elle savait que le maître, Orion Black, ne s'en laissait pas imposer. Mais pourquoi voulait-il à tout prix faire passer le petit Sirius pour son fils? Et où était donc passée la fillette ? Ludmilla prit le garçon dans ses bras et sortit de la pièce.
-Je ne sais pas quel destin il te réserve, petit Sirius, mais j'espère que tu sauras le changer…
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Voilà le prologue!
Qu'en pensez-vous ?
Je sais que pour l'instant, les liens familiaux entre les personnages ne sont pas trop clairs mais ils s'éclairciront avec les chapitres, je vous le promets. Pardonnez-moi pour les fautes d'orthographe qu'il pourrait y avoir, j'essaie vraiment de les corriger au fur et à mesure que j'écris. Le chapitre suivant se déroulera 15 ans plus tard & est déjà en cours d'écriture.
Undead . Letters
