Avant-propos

Si vous ne connaissez pas encore Kimi wa petto, je vous conseille tant le manga que le Jdorama. Les deux sont drôles, plus mordant peut être pour le manga, et plus « Mastujuuuuuuuuun ! » pour le drama ;-D

Je ne suis pas satisfaite du style (je ne le serai sans doute jamais), il reste probablement des coquilles… Les commentaires sont bienvenus !

Si quelqu'un a le temps de commencer une traduction en anglais, je comptais la faire, mais n'aurais probablement pas le temps avant quelques mois.

Bien entendu, les personnages ont été créés par la mangaka Ogawa Yayoi, pas par moi !

Bonne lecture


1. Six mois plus tard

Cela faisait maintenant six mois. Six mois sans qu'il ne se passe quoi que se soit de physique entre Sumire et Takeshi, mais avec toute la complicité et la tendresse qui pouvait exister avec Momo.

De temps en temps, Sumire avait l'impression qu'il y avait bien deux êtres différents dans sa vie : son animal de compagnie préféré qui l'accueillait tout les soirs par un "okaerinasai" retentissant, et Takeshi, qu'elle aimait de plus en plus aller voir lorsqu'il travaillait au Studio 21. Deux êtres différents et pourtant une seule et même personne...

La journée avait de nouveau été difficile, avec deux articles qu'il avait fallu refaire entièrement parce que, sic. le chef de département, "le ton ne parlait pas à la femme au foyer moyenne qui n'avait pas plus de 100 mots de vocabulaire". Baka ! Sumire avait failli lui sauter à la gorge : Yuri n'avait jamais eu de problème à la comprendre, sans avoir fait Todaï ou Harvard !

Etre femme active au Japon n'était pas simple par principe, mais être femme ET avoir un cerveau bien plein frôlait la vie en enfer.

Ca y est , je suis encore à me plaindre. Il faut que je vraiment passe chez Yuri me faire remettre les idées en place, conclut Sumire en sortant enfin du bureau à 22 heures passées.

Son visage s'éclaira à la pensée de Momo, qui l'attendait bien sagement à la maison. Et en effet elle avait à peine passé la porte, qu'elle était entourée de ses bras, envahie de son attachement incroyablement inconditionnel.

Enfin, inconditionnel...

« Sumire-chan, j'ai faim, j'ai faim , j'ai faim !!! »

Et comme tous les soirs, la simple vue de ses yeux pétillants de malice la fit fondre. Comment résister à ce manège ? En y pensant, Momo lui rappelait fortement Ran, la fille de Yuri, qui s'entraînait activement au chantage affectif depuis qu'elle avait commencer à parler...

« Oui, Momo ! », soupira, vaincue, Sumire « Je prépare le repas tout de suite ! »

Il était déjà en train de lui tourner autour, de regarder par dessus son épaule.

« Ne, ne Sumire-chan, je peux avoir une omelette ? »

« Encore ? Mais j'en ai déjà fait avant hier ! »

Momo lui lança un regard mouillant et suppliant

« Oui, mais j'adoooooooooooore ton omelette ! S'il te plait ! S'il te plait ! S'il te plait ! »

« OK ! Va pour l'omelette, alors ! »

Sumire se mit donc à la cuisine pendant que Momo lisait un manga , enfin sage, allongé sur le canapé. Elle adorait le voir comme ça, ses boucles retombant sur les coussins, si tranquille, apaisant par sa simple présence ses craintes et son stress accumulé durant la journée...

Tient, le fouet n'est pas à sa place...

« Momo, tu as déplacé le fouet? Tu sais que c'est dans le tiroir de gauche qu'il doit être ! »

« Gomen ! J'ai eu besoin de quelque chose et je ne me suis pas rendu compte que je l'avais déplacé. »

Quelques instant plus tard, l'omelette fumante se faisait dévorer par un Momo ravi des deux katakanas écrits au ketchup qui signalaient que cette omelette était la sienne, rien qu'à lui, et à personne d'autre!

Sumire était toujours ébahie de le voir manger avec autant de plaisir. Elle avait appris à cuisiner pour son premier "vrai" compagnon, le BAKA ! qui avait osé la tromper et mettre enceinte sa maîtresse sous prétexte qu'il se sentait "inférieur" lorsqu'il était avec Sumire. Baka baka baka ! dire que j'en était amoureuse! Qu'elle cruche je suis !

Jamais personne n'avait dévorer sa cuisine comme Momo. A bien y réfléchir, il y avait peu de gens qui étaient simplement vrai avec elle. A cause de ça, elle avait longtemps cru être une sorte d'ogre. jusqu'à ce que Momo arrive dans sa vie, blessé, fiévreux et affamé, au fond de son carton.

Sumire regarda Momo qui finissait de lécher son assiette. Lécher ?

« Momo ! Arrête ça tout de suite ! Tu n'es pas un chien tout de même ! »

Momo la regarda en biais...

« Sumire-chan, vraiment, il faudrait te décider ! »

Sumire sentit son visage s'empourprer... Ca lui arrivait de plus en plus souvent, de se sentir prise au piège de ses propres contradictions devant Momo. Ou Takeshi. ou les deux...

Cherchant à masquer son embarras, Sumire débarrassa les assiettes.

« Désolée, Momo, mais il n'y a rien d'autre ce soir... »

« Que tu crois ! » ponctua Momo d'un sourire énigmatique.

Sumire regarda Momo sans comprendre, et le suivi des yeux lorsqu'il se dirigea vers le réfrigérateur pour en sortir un adorable petit cheesecake décoré d'un "Sumire-chan" en coulis de fruits rouge...

Momo le posa devant elle. L'écriture était maladroite, et le gâteau n'avait rien d'un cheesecake de professionnel, mais Sumire sentit soudain de grosses larmes brûlantes couler sur son visage.

« Momo... »

Il l'entoura de ses bras, sa joue reposant sur la tête de Sumire, et la berça doucement en attendant que l'émotion soit un peu moins forte.

« Momo, tu l'as fait toi même ? C'est la première fois qu'on me fait un gâteau rien qu'à moi! »

Sumire sécha ses larmes et lui sourit de ce sourire dont il se savait l'unique destinataire; Takeshi sentit les papillons s'affoler dans son ventre. Mince, pour un peu il allait se mettre à pleure lui aussi !

Sumire se retourna soudain et le serra fort contre elle. Il sentait les courbes de son corps contre le sien... Zut, ça n'arrangeait rien pour son histoire de papillons qui semblaient s'exciter davantage encore.

Enfin, Sumire se rassit

« Ne, Momo, il y a quelque chose à fêter ? »

« Plus ou moins. Je suis content parce que j'ai été retenu pour deux stages de danse le mois prochain, à Kyoto. Il y aura une semaine de travail sur danse contemporaine et théâtre, et une semaine de danse contemporaine pure, mais c'est international, je vais pouvoir rencontrer des gens différents, travailler sur des chorégraphies inhabituelles... »

Sumire contemplait le visage de Momo - Non, de Takeshi - si différent lorsqu'il parlait de sa passion. Différent mais tout aussi beau...

Le cheesecake s'avéra mériter une mention assez bien pour quelqu'un qui ne cuisinait jamais, mais pour Sumire, c'était le meilleur qu'elle n'aie jamais mangé. Sans doute qu'elle se trouverait idiote plus tard, mais elle ne pu s'empêcher de le prendre en photo, comme pour s'assurer qu'elle n'avait pas rêver. Quelqu'un qu'elle aimait lui avait fait un gâteau !

Après cette surprise, Momo n'eu même pas à négocier pour pouvoir dormir avec elle. Même si elle ne l'aurait jamais avoué devant lui, elle aurait été déçue de ne pas s'endormir en le tenant dans ses bras.


Okaerinasai : formule d'accueil quand quelqu'un revient en réponse à Tadaima (bienvenue de nouveau) – réponse à Tadaïma

Baka : idiot, crétin

Gomen : désolé. Forme familière de Gomen nasai

Katakana : l'un des système japonais d'écriture phonétique. Les kanjis représentent des concepts (comme les idéogrammes chinois), les katakanas peuvent se déchiffrer phonétiquement (pratique pour savoir ce que l'on mange dans les restaurants…).

Todaï : "surnom" de l'université de Tokyo, Tōkyō Daigaku. C'est l'une des université les plus prestigieuses au niveau national et international.