Les roses meurtrières
Chaque rose que je perçois dans les jardins que je chemine, me fit rappeler un souvenir de toi. Je me souviens encore, quand nos chemins se croisèrent , tu me laissais une trace de toi par une rose rouge passion, rouge sang...
Je cueilli une, semblable à ces roses que tu me donnais sans dire un seul mot.
Je sentis le vent, où règne un silence complice de tes absences. Je me souviens toujours, ce parfum enivrante qui osait me titiller mes narines. L'odeur de rose, l'odeur d'un amour déchiré. Je me rappela des papiers froissés, des enveloppes arrachées, des pleurs riches d'émotions.
Je toucha délicatement une épine de cette fleur, symbole de l'amour passionner, symbole de notre amour secret et inviolé. Mon pouce, par mon incorrigible crédulité d'espérer que celle-ci ne me fera pas aussi mal, que l'amour que je te porte, laissa une petite coupure. Je vis une fine ligne rouge qui sort de ma maladresse écorchure. Je détailla cette rose, qui ose me meurtrir petit à petit, mon coeur semble battre trop fort. Je sentis le vent une nouvelle fois, mais celui-ci plus destructeur, qui fit envoler la larme qui commença à roulé sur ma joue.
Cette rose, rouge pure comme mon sang qui à su sortir...
Chaque pétale me rend jalouse d'être imparfaite. Ces pétales, qui elles, sont sublimes, sont si parfaites, si harmonieuses. Chaque épine que je frôle de mon pouce déjà blesser, semblent si cruelles, et me narguent de douleur.
Comment une fleur peut être si belle, si fragile, si robuste ?
Cette rose que j'ai cueilli, me rend une nausée sentimentale. Je rejette mes rancoeurs, mes remords, mes regrets, mes faiblesses...
Le silence résonne dans ce paysage magnifique, devant cette forêt de roses, tant semblables, pourtant si différentes.
Tu as su me briser malgré les moments fabuleux, ta signature, qui est la rose rouge, à su me rendre malade d'amour, malade tout court.
A présent, maintenant que tu es parti, que tu m'a laissé... que dis-je ? non... depuis que je t'ai laissé t'enfuir, que je t'ai perdu à jamais, les roses me tortures, me font mal.
Si tu savais, tu as su rendre à ces roses des âmes noires, aussi sombres que la nuit, que les ténèbres...
Rouge comme l'enfer... c'était ma couleur préféré. Malgré cette satané souffrance, j'aimerai toujours cette couleur... car au fond, elle m'accompagnera toujours dans ma misérable vie, qui sera toujours rempli de toi, de ta maudite présence à travers ces fleurs du mal.
Comment as tu fais ? Tu as su donner un sens à ces roses... Toutes les sentiments y sont passés, sans la moindre exception. De la haine jusqu'à l'amour, de l'amour jusqu'à la haine, passant par l'amitié...
Ces roses sont devenues tueuses...
Ce sont tes roses meurtrières, qui sont devenues les miennes. Le seul lien qui nous reste entre toi et moi, ce sont les roses... ces roses meurtrières.
