Salut, voici ma deuxième fiction "Mille Visages". Voila le premier chapitre, je ne sais pas du tout combien il y en aura en tout :D

Bonne lecture ;)

Le soleil brillait incessamment dans le ciel bleu de Juillet. Les oiseaux chantaient gaiement à la levée du jour. L'air était doux et séchait peu à peu la rosée qui habillait les fleurs du Common Boston Park. La statue de Bronze autrefois soldat était déjà brûlante. Jane Rizzoli suivait le chemin de terre avec de longues foulées. Un jogging matinal était la meilleure façon de débuter une journée, surtout lorsqu'elle promettait d'être si longue. Regardant droit devant elle, respirant régulièrement pour éviter le point de côté, le lieutenant Rizzoli ne remarqua pas tout de suite l'homme courant derrière elle. Au croisement elle prit le chemin le moins fréquenté. L'homme la suivait toujours et elle finît par l'entendre lorsque ses pas reçurent un écho. La brune s'arrêta au bord du lac et fit ses étirements. Elle attendait de voir passer l'homme pour repartir chez elle. Cependant il s'arrêta, s'approcha d'elle lentement. Un couteau dépassait de sa poche. Il s'en saisit et leva le bras, prêt à frapper. La détective comprît vite la situation, en quelques secondes, l'homme se retrouva à terre, le couteau contre sa gorge.

"Agent Jane Rizzoli, police criminelle...Vous êtes en état d'arrestation pour tentative de meurtre sur un représentant de l'ordre..."

L'homme fut inculpé l'heure suivante, il avait repéré Jane. C'était un prédateur sexuel bien connu des services de police pour harcèlement.

La journée commençait bien... Être au boulot un dimanche matin... Le rapport fut cependant très court et elle pût repartir une heure après.

•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

La douche qu'elle avait pris lui avait fait le plus grand bien. Elle prit dans son armoire un jean bleu et un

T-Shirt pour se vêtir. La télévision allumé, la brune regardait sans attention les images défiler devant elle. L'ennui menaçait de l'envahir. Afin d'y remédier la détective appela son amie Maura Isles pour organiser une après-midi.

"Allo?

-Salut Maur', c'est Jane!

-Tiens salut. Qu'est-ce que tu veux?

-Je me demandais si ça te disais d'aller manger au restaurant ce midi?

-Pourquoi pas, je n'ai rien de prévu. On se retrouve sur Cambridge St?

-D'accord, dans vingt minutes. À toute!

-Bye!"

Elle allait manger avec Maura. Au moins elle était sûre de passer un bon après-midi.

•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Le docteur Maura Isles changeait de tenue pour sortir avec sa meilleure amie. Les journées avec Jane étaient rarement calme, il valait mieux prévoir. Une robe légère bleue et des chaussures à talons ouvertes étaient mieux appropriés. La rue était bondée. Les passants seuls ou à plusieurs profitaient de la chaleur de l'été. Cette vision fit sourire la légiste. L'hiver avait été redoutable, la neige était tombée sans interruption durant deux semaines. Les températures avaient chuté à une vitesse effroyable. Même la morgue paraissait chaude et accueillante à côté...

"Je suis là Maura!

-Salut! Alors comment tu vas?

-J'ai connu des dimanches meilleurs...

-Pourquoi? Tu as vu le temps?

-J'ai été agressé par un malade ce matin...

-Quoi! Et tu ne me le dis pas!

-C'est bon ce n'est rien... C'est juste un fou qui voulait me couper des cheveux... Apparemment il m'observait depuis quelques jours.

-Ça le donne des frissons... Tu imagines, il aurait pu te faire du mal.

-Les gars comme lui ne font pas de mal en général.

-Imagine si ça m'arrivait...

-L'homme qui te fais ça ne pourra pas sortir de l'hôpital avant quelques mois..."

Un sourire vint habiller les lèvres des deux jeunes femmes.

"Bon, on va au Dirty Robert?

-Si tu veux mais après je voudrais aller voir quelque chose en ville."

Le repas se passa agréablement. Les conversations passaient de sérieuses à dérisoires. Quelques éclats de rires retentirent dans la salle du restaurant. Le repas finit, les deux femmes se dirigèrent vers une boutique que Maura appréciait particulièrement.

"Mais c'est dimanche... Ça va être fermé.

-Non, j'ai une commande spéciale et elle n'a ouvert que pour moi.

-Elle ne pouvait pas te l'envoyer par la poste?

-Non, c'est quelque chose de très spécial pour moi et je voulais que tu sois avec moi quand je l'ouvrirai."

Une petite boîte était posé sur le comptoir de la boutique. La vendeuse s'approcha:

"Bonjour Madame Isles!

-Bonjour Charlotte, comment va votre mère?

-Mieux, c'est grâce à vous.

-Non c'est normal, c'est ma commande?

-Oui, vous pouvez la prendre.

-Je vous remercie, c'était très important. Passez le bonjour à votre mère.

-Au revoir."

Les deux femmes sortirent de la boutique. Un grand sourire apparut sur le visage de la blonde. Jane semblait perplexe par ce qu'elle venait de voir.

"Tu as soigné sa mère?

-Oui, elle a fait un arrêt respiratoire devant moi, je lui ai fait un massage cardiaque mais elle ne réagissait pas, elle s'étouffait avec son propre sang. Je lui ai fait un trachéotomie. C'est tout.

-C'est tout? Et tu comptais me le dire quand?

-Ça m'est sorti de la tête...

-C'est vrai que les tracho-machin-chose sont très courantes...

-Trachéotomie.

-Enfin bref... Tu es incroyable! Tu as sauvé la vie d'une femme!"

Les joues de la légiste viraient au rouge. Elle essaya de se cacher derrière ses longs cheveux blonds mais elle fut vite repéré.

"Le grand docteur Maura Isles perd le contrôle de ses émotions!

-Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler..."

Les deux amies éclatèrent d'un grand rire sonore. Plusieurs passants se retournèrent, souriant devant elles.

"Alors, c'est quoi ce paquet?

-Viens on va au parc.

-Pourquoi?

-À chaque fois qu'on sort tu me fais aller partout dans la ville. C'est mon tour. On va au parc."

La blonde sourit et avança sans laisser le temps à Jane de répliquer.

Le parc était noir de monde. Le soleil avait fait sortir les gens de chez eux. Une petite parcelle d'herbe restait libre juste au bord de l'eau.

"C'est l'endroit parfait." Pensa Maura.

Les deux femmes s'assirent, veillant à ne bousculer personne sur leur passage.

"Bon, tu vas enfin le dire ce qu'il y a dans cette fichue boîte?

-Oui. Cette "fichue boîte" comme tu dis, je l'ai reçu de l'étranger. C'est quelque chose que je voulais partager avec toi. Tu es ma meilleure amie et je pense que tu es la seule personne à le mériter.

-Maura...

-Attend s'il-te-plaît... Donc, c'est quelque chose que j'ai toujours voulu offrir à la personne qui me protégeait, c'est-à-dire ma mère.

-Alors pourquoi moi?

-Je n'ai pas pu lui offrir. Toujours en voyage et jamais là pour moi... J'ai gardé le premier, en me disant de toujours me protéger moi même...

-Tu t'es très bien débrouillé!

-Je ne pense pas, tu étais là pour moi... Enfin bref, j'ai mis énormément de temps à trouver le deuxième.

-Je ne suis pas sûre...

-Moi si. Tu es la personne qui m'a protégé et qui me protègera toujours.

-Il est évident que je ne te laisserais jamais tomber...

-Alors tiens, c'est pour toi. J'aimerais que tu le gardes aussi longtemps que l'on restera amie.

-Je ne sais pas quoi dire...

-Ouvre-le..."

Jane se saisit de la petite boîte que Maura lui tendait. Elle hésitait à l'ouvrir, comme si elle détenait le plus beau trésor de tous les temps. Elle souleva lentement le couvercle et vit un papier rouge vermeille. Elle croisa le regard émeraude de son amie, elle le fixa un instant. La brune souleva avec précaution le sachet. Il contenait un bijou, un simple bijou. N'importe qui aurait trouvé cela banal mais entre les pour les deux femmes, cela avait une importance primordiale. Il était très sobre, en or. Il représentait une petite tortue fait du même métal que la chaîne. Deux pierres qui semblaient être des diamants polis remplaçaient les yeux de l'animal.

"Je... Je ne peux pas accepter Maura... Ça a du te couter un fortune!

-Jane, quelle importance le prix.

-Mais tout de même...

-Je l'ai vu pour la première fois lorsque j'ai adopté Bass. C'était en vitrine d'un grand magasin. Deux colliers seulement. Juste ces deux-là. J'ai acheté le premier avec ma mère. Elle m'offrait ce que je voulais pour se faire pardonner de son absence. Le deuxième je passais devant tous les jours en me disant que celui-ci irait à la personne en qui j'avais le plus confiance, la personne que j'aimais.

-Deux colliers, un pour toi, un pour moi. Il ne me quittera jamais, et jamais je ne te laisserais, je t'aime.

-Je t'aime aussi Jane."

Tout sonnait comme une évidence, il n'y avait jamais d'autres issues possibles... Le calme régnait dans le parc. Tout était devenu silencieux, bien trop silencieux. Jane posa son regard sur Maura, mais elle avait disparue... Une voix vint briser l'image paisible qui s'était forgé dans son esprit. Une voix reconnaissable entre mille.

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Les yeux de la détective s'entrouvrirent, la lumière éblouît la femme. En quelques instants quatre personnes s'étaient rassemblées autour d'elle. Que se passait-il? Était-ce un rêve? Peut-être... Tout était flou, le lieu où elle était ne lui était pas familier. Ou plutôt si, mais ce qu'elle venait de vivre l'avait toute chambouler.

"Je suis où?

-Tout va bien madame Rizzoli on s'occupe de vous.

-Quoi?

-Vous êtes à l'hôpital général du Massachusetts, vous vous souvenez?

-Non, qu'est-ce que je fais ici?

-Vous avez pris une balle dans le sternum.

-On est quel jour?

-Vingt-quatre juillet. Vous êtes restée dans le coma dix-huit heures.

-D'accord, merci."

Elle referma les yeux en essayant de se remémorer les évènements précédents mais rien ne voulut venir. Elle était encore fatiguée et avait à la poitrine. La détective s'endormit, elle verrait bien à son réveil si tout cela était un rêve ou la réalité...

Voilà, j'espère que ça vous a plu. Je vous met le chapitre deux bientôt, en attendant laissez des reviews s'il-vous-plait ! :D