Alors comme ça, tu m'aimes ...

Disclamer : les personnages d'Harry Potter appartiennent à JK Rowling. Seuls, quelques uns sont à moi. Ainsi que l'histoire que je raconte.

Note : encore une fic sur les jeunes années des parents de Harry et sur comment ils sont enfin tombés amoureux l'un de l'autre, car ça n'a pas été facile ! J'essaie juste de vous montrer comment ça se serait passé si j'avais été l'auteur. Et j'espère être un tant soit peu originale. Vous me direz si j'ai réussi.

Lily fut réveillée par la sensation d'un liquide coulant au fond de sa gorge. Elle l'avala, pressée de faire disparaître cette gêne pour profiter pleinement de sa grasse matinée. Le liquide disparut mais quelques secondes plus tard, elle le sentit à nouveau. Etonnée, la jeune rousse s'assit dans son lit et, portant une main à son visage, elle sentit le liquide s'écouler sur ses doigts. Plus intriguée encore, elle ouvrit les rideaux de son baldaquin et à la lumière du matin, elle constata que c'était du sang qui tâchait ses mains et souillait sa chemise de nuit.
Elle saignait du nez.

- Merde, lâcha-t-elle, ce qui réveilla à moitié sa voisine de dortoir et accessoirement meilleure amie.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Rien, Mary. Je descends juste dans la salle commune.

Lily n'avait rien sous la main pour contenir le sang et elle espérait bien trouver à l'étage en dessous un mouchoir oublié. Assez précipitamment, elle descendit de son dortoir et frissonna au contact de ses pieds avec les marches froides. Arrivée dans la salle des Gryffondors, elle chercha activement un mouchoir, un morceau de tissu, un chiffon, n'importe quoi qui aurait pu arrêter ce sang qui coulait toujours dans sa main placée en coupe sous son nez.

- Personne n'a donc laissé traîner un mouchoir ici ? s'écria-t-elle, exaspérée.

- Lily chérie, bien que tu sois d'une humeur de dogue dès le matin, j'accepte d'être ton sauveur, plaisanta une voix derrière elle.

- Potter haï, bien que je regrette que ta prétention ne t'ait pas étouffée pendant la nuit, j'ai besoin d'un mouchoir, répondit-elle sur le même ton.

En parlant, elle s'était retournée vers le garçon au regard insolent qui l'avait apostrophée et celui-ci, alors qu'il entamait le mouvement de passer sa main dans ses cheveux en bataille, se figea net.

- Merde, Lily, qu'est-ce qui t'arrive ?

Tout son arrogance avait laissé place à l'inquiétude et son visage avait pâli à la vue du sang que la jeune fille n'arrivait pas à arrêter.

- Par charité et puisque ton cerveau, si jamais il existe, ne t'as pas permis de le remarquer, Potter, je saigne du nez. Rien de plus.

- Attends, ne bouge pas, je m'en occuper, dit-il en sortant sa baguette magique.

- Je ne sais pas si je te fais confiance, Potter.

- Oh, ça va, Lily. De quoi t'as peur ? que je te lance l'Imperium pour que tu sortes avec moi ?

Lily leva les yeux au ciel. Qu'il était lourd quand il prétendait l'aimer... Elle savait bien qu'il ne s'acharnait sur elle que parce qu'elle lui résistait, il n'avait pas besoin de jouer le passionné romantique.

- Bon, ne bouge pas j'ai dit, je vais arrêter ce sang.

Lily s'immobilisa de mauvaise grâce.

- Finite sanguinem !

Instantanément, le nez de Lily cessa de couler. La jeune fille resta sceptique un moment mais elle du bien se rendre à l'évidence, le sortilège avait été efficace.

- Pour une fois que tu ne t'es pas loupé, Potter !

Pour dire la vérité, James Potter ratait très rarement ses sortilèges mais il en tirait une telle fierté mal placée et il l'horripilait tellement qu'elle ne pouvait pas se résoudre à reconnaître ses qualités.

- Ma Lily, chérie, je vois que tu es obligée de constater l'étendue de mon talent.

- Ne t'emballe pas trop vite !

- Je ralentis, si tu ne tiens pas mon rythme... Mais écoute bien mon raisonnement.

Décidément, depuis que le nez de Lily avait cessé de saigner, James était redevenu l'exaspérant et orgueilleux Gryffondor de d'habitude.

- Je t'ai aidée...

- Je ne t'ai rien demandé, précisa Lily mais James fit la sourde oreille.

- Donc j'ai droit à une récompense...

- Cours toujours, Potter.

- ... et je me suis dit qu'un baiser n'était pas de trop pour me remercier de mon acte de bravoure et de mon héroïsme à toute épreuve !

Le bougre paraissait sérieux. Et il s'avançait en plus. Un peut trop dangereusement au goût de Lily, même. Elle voulut faire un mouvement pour le repousser. Malheureusement, elle avait oublié que sa main droite était encore pleine de tout le sang qu'elle avait recueilli pour qu'il ne s'écrase pas sur le sol et son geste pour repousser James la fit éclabousser le garçon du liquide rouge poisseux.
Ce dernier secoua la tête et sourit. Décidément, elle ne voulait pas de lui. Même si elle ne l'avait pas fait exprès. Néanmoins, il ne voulut pas se démonter et articula d'une voix profonde en fixant Lily de ses yeux chataîgne.

- Adorable Lily, je crois que tu vas regretter ce que tu as fait.

- Tu me menaces, James Potter ?

- Moi ? jamais ! Je voulais juste te prévenir que, quand les élèves vont descendre, ils vont nous trouver tous les deux barbouillés du même sang, toi portant une chemise de nuit qui, même si elle te va très bien, n'en est pas moins transparente et moi les vêtements chiffonnés... Ca va jaser, mon aimée, si tu veux mon avis.

L'imbécile ! Il l'affublait toujours de surnoms ridicules. Mais s'il n'y avait eu que ça... le pire c'est qu'il avait encore raison : tout le monde allait trouver ça bizarre. Et elle détestait que des ragots circulent sur elle. Mais Lily ne voulait surtout pas perdre la face devant le jeune homme.

- Je me passerai de ton avis, Potter ! Et qui irait croire que je serais venue égorger en petite tenue une de tes conquêtes, menée par ma jalousie ? Tout ce que les gens imagineront, c'est que j'ai essayé de t'assassiner, hélas sans succès. Et dans ce cas, je ne détromperai personne !

Elle avait craché les derniers mots au visage de James qui fit mine d'encaisser sans broncher.

- Sur ce, Potter, je remonte dans mon dortoir. Je ne te remercie pas, ça m'écorcherait les lèvres, et en plus, j'aurais très bien pu me débrouiller sans un "sauveur" qui se prend pour le nombril du monde !

Lily était déjà au bas de l'escalier lorsque James lui lança d'une voix forte.

- Bon dimanche, Lily. J'espère que tes vêtements de jour laisseront autant admirer tes formes.

Argh ! Elle le détestait, elle le détestait ! Et sans prendre la peine de répondre, Lily remonta dans son dortoir, furieuse.

Voilà, c'est tout, vous me direz ce que vous en pensez si ça vous dit. J'ai déjà pas mal d'idées pour la suite mais je n'ai encore rien fait. Ce serait gentil de laisser un petit mot, juste pour donner votre avis (j'accepte bien sûr les mauvaises critiques). A bientôt j'espère.

'Clochett'