Note: Ceci est ma première fanfiction que je poste ici, alors je vous prierais d'être indulgent et j'espère qu'elle vous plaira! Comme dit dans la description, il s'agit d'un crossover Noragami x Haikyuu! mais je ne l'ai pas mis dans cette catégorie car j'ai simplement repris "l'univers" de Noragami, pas les persos.

Comme je n'ai que très peu lu Noragami, ma compréhension du monde n'est pas forcément exacte.

Merci de votre compréhension, et laissez des reviews pour me dire ce que vous en pensez!

Bonne lecture!


Chapitre 1

La rencontre

Kageyama Tobio marchait en traînant des pieds, soupirant à fendre l'âme. Enfin, pas exactement, sachant que son expression donnait VRAIMENT envie de fuir loin, très loin.

Trois jours qu'elle était partie. Trois jours qu'il était obligé de raser les murs afin d'éviter les ayakashis et autre créatures maléfiques qui pourrait vouloir sa peau. Tout ça parce qu'elle avait dit : « Tu est insupportable, Tobio ! Je te quitte ! »

Non, il ne s'agit pas là d'une petite amie que notre « charmant » héros aurait désobligée d'une manière ou d'une autre, mais d'une énième shinki, autrement appelé une arme pour dieu.

Bien sur, Kageyama avait obéi et l'avait libérée : il n'est jamais bon de garder un shinki en colère, même si c'est pour ne pas se retrouver tout seul, à la merci de n'importe quel monstre.

Désormais armé de ce qu'on surnommait chez les dieux « le crayon de la honte » invisible aux yeux de simples humains, Kageyama notait un peu partout qu'il était à la recherche d'un shinki assez gentil (et crétin) pour le supporter, lui, Bishamonten, le Dieu de la Guerre.

Qui plus est, Kageyama n'avait jamais demandé à être le Dieu de la Guerre. Mais que voulez-vous, son père étant grièvement malade, il fallait bien quelqu'un pour faire le boulot à sa place. Et Kageyama se demandait encore pourquoi il avait fallu que ça tombe sur lui : quel aurait été son bonheur d'avoir un frère qui aurait pris le rôle ! Il serait resté peinard au palais, sans demander quoi que ce soit.

Tobio en était là dans ses réflexions quand il s'aperçut qu'il pleuvait, et fort, en plus. Il allait se diriger vers l'abri le plus proche (il n'y en avait aucun à la ronde, mais il faillait qu'il se débrouille), quand une grosse goutte de pluie lui tomba avec violence sur le crâne. En fait, ce n'était pas vraiment une goutte de pluie... mais une âme errante ! Kageyama hurla de joie comme un gamin de quatre ans, jusqu'à ce qu'un mini éternuement de l'âme le ramène à la réalité. L'observant minutieusement, Tobio remarqua que c'était un garçon de son âge, ce qui était une bonne nouvelle, mais plutôt turbulent, à en juger par la façon dont l'âme s'agitait dans tout les sens.

« Bon, je suppose que je n'ai pas le choix... »

C'est ainsi que nôtre héros commença les paroles rituelles :

« Toi qui n'as nulle part ou aller et qui ne peut passer de l'autre côté, je vais te donner un endroit où rester. Mon nom est Tobio. Ici tu abandonnes ton vrai nom, je fais de toi mon servant avec cette nouvelle appellation. Ton nom est celui de mon suiveur, obéis à mes ordres et devient mon shinki. Ton nom est Shoyo, l'instrument divin Hi ! Apparaît, Shoyo ! »

Immédiatement, la petite âme blanche se matérialisa en un jeune garçon, dont la première chose que l'on remarquait chez lui était sa tignasse rousse. Kageyama regarda avec stupéfaction ce gamin qui devait à peine mesurer 1m60.

« Tu es sur que tu as 15 ans ? »

Mince, ce n'était décidemment pas la meilleure phrase d'introduction pour bien s'entendre avec son shinki. Tobio apprit alors que cette petite créature n'appréciait pas que l'on se moque de sa taille, car elle lui sauta à la figure tout en lui éternuant copieusement dessus.

« - Mais arrête, tu es complètement fou ! Je suis ton maître, alors appelle-moi Kageyama-sama et respecte-moi !

- Alors arrête de te moqu... ATCHA ! »

Au comble du désespoir, Tobio en était à se demander si il n'aurait pas mieux fait de rester tout seul au lieu de s'occuper d'un marmot qui ne savait même pas se moucher correctement : pour cause, ce crétin fini s'essuyait dans sa manche !

« IDIOT ! Tu... »

Mais Kageyama n'eut pas le loisir de finir sa phrase, il venait seulement de se rendre compte du réel problème qui se posait depuis un certain temps déjà : en plus de finir malade si il restait sous la pluie, son shinki portait un kimono blanc traditionnel, et celui-ci commençait à devenir dangereusement transparent...

Shoyo finit par découvrir sa situation en apercevant le regard insistant de son maître :

« Espèce de pervers ! »

Kageyama détourna (enfin) le regard en rougissant malgré lui : Pourquoi avait-il fallu qu'il tombe sur un shinki pareil... Le temps de reprendre ses esprits, Tobio avait perdu son arme de vue, jusqu'à ce qu'il entende un PLAF sonore suivit d'un : « Satanés sandales ! »

Comprenant ce qu'il s'était passé, Kageyama se dirigea vers la source de bruit, pour découvrir son shinki étalé par terre, le kimono étant désormais totalement transparent. Surmontant sa gêne, Kageyama soupira avant de dire :

« - Viens, on rentre chez moi...

- Pourquoi tu ne me l'as pas proposé plus tôt ? Et tu peux m'expliquer mon nom ? Parce que Shoyo, ça fait bizarre... »

Se retenant de l'anbandonner par terre et de faire comme si rien de s'était passé, Tobio releva son shinki avant de commencer ses explications :

« - Ça peut signifier paradis volant, et comme tu m'es un peu tombé sur la tête et que tu étais une âme errante... c'est venu comme ça, OK ?

- Je suis mort ?

- Pfff... ça va être dur... »

Les deux compères marchaient l'un à côté de l'autre, Tobio se lançant dans de fastidieuses explications sur la vie d'un shinki. Il n'avait d'ailleurs toujours pas fini quand ils arrivèrent devant l'immeuble dans lequel il habitait.

« - QUOI! Tu n'habites pas dans un palais ou un truc dans le genre ?

- Non, c'est plus discret comme ça, et en plus mon temple est trop bruyant.

- Wouah ! Tu as un temple ?

- Bon, tu viens ou je te laisse mourir de froid dehors ! »

D'un geste sec, Tobio aggripa le bras de son shinki avant de s'élever dans les airs.

« JE VOLE ! C'EST TROP COOL ! »

Le maître décida de ne pas ajouter de commentaire, à moins de sombrer dans une dépression nerveuse.

Le maître et le serviteur rentrèrent par la petite lucarne que Tobio laissait toujours ouverte à cette intention.

L'appartement que Tobio occupait ressemblait à une chambre de bonne, le jeune homme n'y passant que peu de temps en général. Il se composait en tout d'une mini-cuisine, d'un lit et d'une micro-pièce avec douche et toilettes. Désignant les tiroirs se trouvant au bout de son lit, Kageyama proposa :

« Tiens, prends ce que tu veux le temps qu'on aille t'acheter des vêtemements demain. »

Toujours honteux et humilié par sa tenue, le shinki ne se fit pas prier pour changer de tenue.

Quand celui-ci sortit de la « salle de bain », Kageyama ne put s'empêcher de rire devant l'allure son nouveau serviteur, pourtant des vêtements dix fois trop grand pour lui.

« - Je dors où ?

- Pour l'instant, avec moi, mais il serait préférable de penser à un nouvel appartement.

- Que... quoi ! Avec toi ? »

Sans ajouter un mot, Tobio poussa Shoyo dans le lit, provoquant un rougissement certain de la part du rouquin. Aussitôt, Kageyama se glissa sous la couette afin d'empêcher son shinki de fuir :

« - Ça ne fait pas plus plaisir que toi, crois-moi ! Mais actuellement, je ne tiens pas à ce que nous soyons malade si l'un d'entre nous dort par terre !

- Mais j'ai même pas mangé !

- Mais on s'en fout tu es mort ! Tu n'as plus besoin de manger tout le temps, on mangera demain ! Bonne nuit ! »

Et pour toute réponse, Tobio éteignit la lumière, sentant une petite boule de chaleur se serrer avec résignation contre lui. Notre dieu soupira : la cohabitation n'allait pas être facile...