Âmes-sœurs
Chapitre 1 : Du rêve à la réalité / POV Tom Jedusor
Je me retournais inlassablement dans mon lit, incapable de me rendormir. Cela faisait bien une bonne semaine que je faisais le même rêve, qui, à mon réveil, me laissait avec des questions plein la tête. Ce n'était pourtant pas la première fois que je faisais des rêves érotiques, mais celui là me perturbait bien plus que tous les autres. C'était toujours le même : j'étais dans une chambre où trônait un simple lit, et un jeune garçon s'y tenait, allongé et complètement nu, et me regardait de ses deux yeux émeraudes, arborant, sur ses lèvres, un sourire qui aurait fait pâlir le plus provocateur des hommes. Une telle luxure se dégageait de son corps, que j'étais déjà dur avant d'arriver devant le lit. Mais, avant d'avoir pu faire quoique ce soit avec l'être de débauche, je me réveillais. Frustré, je me repassais cette scène un nombre incalculable de fois. Pourtant, je n'arrivais jamais à identifier la personne s'y trouvant, et cela m'embêtais plus qu'autre chose. A force, j'en étais fatigué, et j'avais fini par demander une potion de sommeil sans rêve à Severus. Mais, même avec cela, je continuais à faire ce rêve.
Comprenant que, comme d'habitude, je ne pourrais pas me rendormir, je partis prendre une bonne douche. L'eau chaude me fit un bien fou et c'est revigoré que je retourna m'allonger sur mon lit. Ainsi, sans m'en rendre compte, je me rendormis.
Le lendemain, je me réveillais de bonne humeur, content d'avoir enfin put avoir une vrai nuit de sommeil. De plus, aujourd'hui allait avoir lieu une attaque surprise sur Poudlard. Je n'attendais pas grand chose de cette attaque, sinon crée la pagaille. Au sujet de Potter, eh bien puisqu'il semble impossible à tuer (du moins pour le moment) je compte bien lui faire le plus de mal possible, comme par exemple le torturer … Uhm, réflexions faites, je crois que torturé ses amis serait bien plus intéressant, c'est un Griffondor après tout, et il ne laissera jamais quelqu'un faire du mal aux personnes qui lui sont chères.
Cette idée en tête, je me préparais et, une fois cela fait, partis pour la salle du trône, où m'attendaient, de très longues et ennuyeuses réunions d'affaires.
Quelques doloris et éclats de voix plus tard, mes plus fidèles Mangemorts et moi-même étions fin près pour notre attaque. Les premiers commencèrent à transplaner, et lorsque ce fut mon tour, la seule pensée que j'eus en tête fut : « A nous deux, Potter ».
J'étais déçu. Nous avions transplaner à Pré-au-lard, où il n'y avait pas âme qui vive. Nous avions donc avancé et pénétré dans l'enceinte du château. Et bien sûr, comme il fallait s'en douter, nous avions été attaqué dans le hall, où nous attendait Dumbledore, l'Ordre du Phénix, et, évidemment sinon ce ne serait pas drôle, Potter et ses deux amis. Un combat acharné avait alors débuté entre Dumbledore et moi. Toujours lui ! Mais qu'est-ce qu'il m'agace ! Toujours là à se battre avec moi ! J'ai autre chose à faire MOI ! Je veux combattre Potter ! Lui, il vaut le coup ! Enfin, on choisit pas. Et Dumbledore ayant choisit de tester sa soit-disant supériorité face à moi, je me sentis obligé de lui montrer à qui il s'adressait, non mais quand même !
« Ce n'était pas très malin de ta part de venir ici, Tom » me dit-il alors d'une voix mielleuse.
Ah ! Mais il est vraiment obligé de m'appeler par mon prénom celui là ! Est-ce que je l'appelle Albus moi ? Non ! Alors je vois pas en quoi il se permet de le faire. Je grogne pour la forme et lui lance un sectusempra qui déjoue d'un protego. C'est lassant à la fin : toujours les mêmes attaques, toujours les mêmes sorts de défense … Il est où l'intérêt là dedans ? Exactement ! Il n'y en a pas. Enfin bref, je m'apprête à lui lancé une réplique bien cinglante, un bon petit sort et à me replier avec mes Mangemorts, lorsque Celui-qui-ne-veut-jamais-mourir, j'ai nommé Harry Potter, se plaça aux côtés du vieux fou, j'ai nommé Dumbledore. Et c'est à ce moment là que mes yeux corbeaux rencontrent deux pierres vertes. Non … Ce n'est quand même pas …
« Au manoir ! » hurlais-je sans détourner les yeux de ceux que je fixais.
Surpris mais obéissant, et oui ils sont bien dressés mes petits Mangemorts, ils transplanèrent. Je peux distinguer de la surprise aussi bien dans les yeux de Potter que dans ceux de Dumbledore. Tous deux doivent se demander si je n'ai pas perdu la tête, et c'est également la question que je me pose : je viens de faire transplaner mes Mangemorts alors que nous avions presque remporté la bataille, juste parce que Potter s'est placé près de son directeur. J'avoue que je risque de devoir répondre à quelques interrogations lors de mon retour, mais bon après tout c'est encore moi leur chef, et si jamais les questions tournent à mon désavantage, ils tâteront de ma baguette. En attendant, je me contente de transplaner non sans avoir jeté au garçon un : « On se reverra ».
Arrivé au Manoir, je me dirige immédiatement vers la salle du trône, qui comme je m'y attendais, est bondée. Je m'assois sur mon trône et fais taire toutes les conversations.
« Mes chers Mangemorts, je suppose que si vous êtes ici c'est pour comprendre pourquoi nous avons quitter l'école si précipitamment. Et bien, je dois vous dire, que mon idée première était de remuer un peu cette école, de donner du piment à la vie monotone de ces pauvres élèves. Ainsi, lorsqu'il m'a semblé avoir fait assez de remue-ménage, j'ai décidé que nous avions plus rien à faire à Poudlard. Des questions ? Non, tant mieux. Oh, une dernière chose, si l'un d'entre vous se permet de ne serait-ce que lancer une rumeur sur le pourquoi nous sommes partis si vite, je le ferais exécuter sous doloris. Est-ce clair ?
« Oui maître, répondirent en chœur les Mangemorts.
« Bien, dans ce cas, nous nous retrouvons demain ici-même à 10h. Maintenant sortez tous ! »
J'étais exténué. Je me massai lentement le front, histoire de soulager le mal de crâne que je sentais pointer.
« Hum ! »
Je rouvris les yeux, surpris que quelqu'un soit encore là. Severus Snape, mon Mangemort préféré se tenait devant moi et, rien qu'à sa tête, je sentais qu'il n'avait pas cru un seul mot de mon discours d'il y a quelques minutes. C'est donc fatigué et de mauvaise humeur que je lui répondis :
« QUOI !
« Maître, fit-il en s'agenouillant, désolé de vous déranger mais …
« Va droit au but Severus !
« Voilà, depuis quelques jours vous semblez plus fatigué et plus irritant que d'habitude et …
« Tu as de la chance que je sois crevé, sinon je t'aurais torturé pour avoir osé tenir de tels propos devant ma personne.
« Maître, je suis inquiet. Vous ne mangez presque plus, vous ne semblez guère dormir vu les cernes que vous arborez et vous êtes de plus en plus dur avec nous tous. Vous savez que vous pouvez me faire confiance, je vous en pris, parlez moi !
« Severus … Tu m'exaspères ! Mais soit, je vais tout de même te dire ce que j'ai. Mais avant, je vais procédé à un serment inviolable. »
Severus fut surpris par mes propos, il ne s'attendait sûrement pas à ce que ce soit si important pour aller jusqu'à faire un serment inviolable. Une fois cela fait, Severus fit apparaître une chaise et se plaça en face de moi.
« Voilà, il y a que depuis quelques jours, je fais un drôle de rêve. Tu n'as pas à savoir ce qu'il s'y passe, si ce n'est que ce n'est pas un rêve pour les enfants. Bref, dans ce rêve se trouve un jeune homme dont je ne retiens qu'à chaque fois que ces yeux. Je savais que je les avais déjà vu quelque part, mais je ne savais plus où, enfin ça c'était vrai jusqu'à cette après-midi ...
« Vous voulez dire que …
« Que les yeux que je vois en rêve et qui appartienne au jeune homme qui s'y trouve sont ceux de Potter.
« Ça par exemple ! Je comprends mieux pourquoi nous sommes rentré si vite maintenant. Et aussi la raison pour laquelle vous aviez besoin d'une potion de sommeil sans rêve.
« Elle fut inefficace d'ailleurs.
« Pardon ! Je l'ai préparé moi-même, et je suis un véritable maître dans l'art des potions !
« Je sais Severus, mais je te dis quand même qu'elle n'a eu aucun effet, puisque j'ai refait le même rêve.
« Attendez, je vais me renseigner. Normalement, il faut de très grands pouvoirs pour annuler l'effet de cette potion, je crois que même vous n'y arriveriez pas. Je vais entreprendre des recherches. Il est fort possible que ce rêve ne soit pas aussi anodin qu'il n'y paraît. »
Il se leva, fit disparaître la chaise et s'apprêta à sortir lorsque je le retins :
« N'oublie pas le serment.
« Oui maître. »
Et il quitta la salle. La phrase de Severus ne cessait de se répéter dans ma tête « pas aussi anodin qu'il n'y paraît » qu'est-ce que cela pouvait bien pouvoir dire ? Que j'étais lié à Potter par un lien quelconque ? Pfff, comme si nous n'étions pas déjà assez lié avec sa cicatrice et la prophétie !
Décidant que j'avais assez réfléchit pour aujourd'hui, je transplanais dans ma chambre, et, sans prendre la peine de me mettre en pyjama, m'endormis tout habillé.
