Aloha !
J'ai eu l'idée de cette histoire parce que je suis un peu dérangée dans ma tête.
Jefferson est l'un de mes personnages préférés dans ouat, dommage que l'on n'ai pas pu profiter un peu plus de sa folie...
La fic est plutôt courte niveau chapitre. J'espère que vous allez aimer ! Ah, et l'OC n'est pas vraiment un OC, enfin si pour ouat, enfin non mais si. Bref peut-être - surement - que vous allez deviner de quoi/qui je parle ;)
Bonne lecture :)
Disclamer : Les personnages de Once Upon A Time ainsi que l'univers de la série sont la propriété exclusive de Edward Kitsis et Adam Horowitz
Calie sort tout droit de mon pays imaginaire personnel. Enfin, presque...
Chapitre 1 : Comme d'habitude
« Désirez-vous autre chose, Monsieur ? »
La voix douce et sobre de sa domestique lui fit lever la tête de sa tasse de thé.
« Non merci Calie. »
La jeune femme inclina la tête et s'éloigna vers la cuisine.
Comme à son habitude, Jefferson prenait le thé sur son canapé à 16h. Il avait juste le temps de savourer le liquide chaud et parfumé avant de s'éclipser à l'étage pour regarder une maison au loin avec son télescope. Sa fille, Grace, revenait de l'école et il ne manquerait cet instant pour rien au monde.
La magie les avait séparés depuis plusieurs décennies et sa malédiction à lui était le souvenir. A Storybrook sa mémoire ne s'était pas évaporée comme celle des autres habitants et il les enviait presque. Il était prisonnier dans ce palace des souvenirs, loin de sa fille. Tous les jours il l'observait partir à l'école un peu embuée mais avec le sourire aux lèvres, revenir l'après-midi raconter avec joie sa journée à ses « parents » de ce monde et s'endormir paisiblement pour tout recommencer le lendemain à l'identique. Cette obsession l'avait rendu encore plus fou qu'il ne l'était déjà.
Jefferson observa son reflet dans sa tasse de thé et il sourit. A chaque fois que Calie le lui servait, il était impeccable. Ni trop chaud, ni trop froid, ni trop fort, ni trop fade. Il était parfait.
La pluie s'écrasait sur son pare-brise comme si on lui jetait des sauts d'eau à la figure. Calie n'arrivait pas à distinguer la route devant elle, sa voiture roulait tellement lentement qu'elle avait l'impression de faire du sur place.
La blonde roulait depuis plusieurs minutes hors du centre de Storybrook, elle avait l'impression d'être seule sur cette route.
« C'est pas vrai ! » râla-t-elle en cognant son volant.
La petite voiture bleue s'arrêta au milieu de nul part. Elle laissa tomber sa tête en arrière et ferma les yeux le temps que la pluie cesse. Ploc ploc. Le bruit affreux et répétitif des gouttes d'eau s'accéléra et Calie ragea intérieurement. Elle enfuit son visage dans ses mains.
« Chapeau ma fille, très bonne idée de t'éloigner du centre ! »
L'orage eut un moment de faiblesse. La blonde releva la tête prête à redémarrer sa voiture pour sortir de cette forêt sans fin mais ses yeux furent attirés par une immense bâtisse à sa droite. Le manoir était vieux, peut être même abandonné. Elle se donna quand même une chance et sortit en courant pour aller frapper à la porte à deux battants.
« Est-ce qu'il y a quelqu'un ici ? »
Elle avait beau crier sa voix était absorbée par la pluie. Calie frappa une nouvelle fois. Aucune réponse. Un frisson parcouru son dos. Le temps était plutôt frais ces dernier temps et cet orage n'arrangeait rien.
La pluie avait reprit un rythme effrayant. Calie posa sa main sur la poignée, hésita puis s'élança à l'intérieur du manoir. A l'extérieur tout semblait ancien. Le lierre avait même envahit la façade dont seulement quelques murs rappelaient leur couleur foncé. A l'intérieur c'était le contraire. La bâtisse avait été rénovée et était presque luxueuse comparé à l'extérieur.
« Est-ce qu'il y a quelqu'un ici ? »
Elle s'avança dans le salon et réitéra sa question. Aucune réponse. Si cette maison était réellement abandonnée, elle le cachait bien. Un ploc différent attira son attention. Ce n'était pas le bruit de la pluie s'écrasant en extérieur, c'était le bruit d'une goutte d'eau finissant sa chute sur quelque chose de métallique. Calie avança avec prudence jusqu'à la cuisine où le robinet avait été mal fermé. Elle coupa la chute d'eau et réalisa que cet endroit était bel et bien habité. Qui paierait l'eau courante si le manoir était abandonné ? Le propriétaire avait dû s'absenter. Elle se fit une raison et retourna dans le salon pour continuer sa route à la recherche du centre de Storybrook.
Calie sursauta en se retrouvant face à face avec un homme brun au visage inexpressif.
« Bonjour, je suis désolée je ne voulais pas vous dérangez, bégaya-t-elle. J'ai atterri à Storybrook et j'étais à la recherche d'un emploi mais je me suis un peu trop éloigné du centre ville et la pluie m'a surprise et maintenant je suis un peu heu… »
La blonde ne finit pas sa phrase. Elle était gênée et un peu angoissée. Calie grimaça en pensant que c'était peut-être un psychopathe. Le brun n'avait toujours pas bougé d'un pouce et semblait inaffecté par son histoire.
« Enfin, je veux dire… vous devez penser que je suis totalement perdue mais non pas du tout ! Je sais exactement où je vais, mentit-t-elle avec un sourire amer tout en contournant calmement le propriétaire.
L'homme la suivit du regard. Il était plutôt bien habillé pour un psychopathe et son visage, même inerte, était vraiment attirant.
« Je devrais partir d'ailleurs, on m'attend surement. Désolé de vous avoir dérangé. »
Après avoir franchit la porte du manoir, la pluie n'avait plus d'importance, ni même la température qui s'obstinait à chuter. Calie courut jusqu'à sa petite voiture bleue. Ses mains tremblaient tellement qu'elle mit un moment avant de réussir à mettre la clé au bon endroit. Elle expira un bon coup et démarra à toute allure. L'homme brun surgit de nul part et se jeta presque sous ses roues. La blonde freina brutalement pour ne pas le renverser.
Un peu choquée, elle le regarda faire le tour du véhicule jusqu'à sa portière qu'elle avait fermé à clé. L'homme s'abaissa pour être à son niveau et il esquissa un sourire rapide avant de faire retomber sa bouche. Il lui fit signe de baisser sa vitre. Après plusieurs demandes, Calie laissa un fin courant d'air passer entre l'extérieur et l'intérieur de la voiture.
« Vous avez dit que vous cherchiez un job, c'est ça ? »
Le brun semblait se moquer de la pluie. Il était trempé jusqu'aux os mais il restait stoïque en attendant sa réponse.
« Oui, bredouilla la blonde.
- Que diriez-vous si je vous proposais de venir travailler au manoir ? Cet endroit est immense, je n'arrive pas à gérer ça tout seul. Je suis même sûr qu'il y a plusieurs centimètres de poussière à certain endroit.
- Je vous dirais que j'y réfléchirais. Longuement. Ou pas du tout même.
- Parfait ! Demain 8h30, décréta-t-il avec un visage souriant.
- Oui. C'est ça. »
Calie gloussa nerveusement et appuya sur l'accélérateur jusqu'à sentir le plancher l'arrêter dans son geste. La petite voiture bleue s'éloigna, reflétant dans son rétroviseur la silhouette de l'homme brun qui la regardait partir.
« Calie ? » appela Jefferson d'une voix forte.
La blonde descendit les escaliers en courant et pourtant elle ne fit aucun bruit, sa discrétion était sans égal.
« Oui, Monsieur ?
- Vous ne trouvez pas que quelque chose à changé depuis que vous êtes là ?
- Non, Monsieur.
- Vous. Vous vous avez changé. Je n'aurais jamais imaginé que vous seriez du genre à m'appeler Monsieur toutes les deux secondes.
- Je ne sais pas de quoi vous parlez, Monsieur.
- Très bien, à partir de maintenant ce sera Jefferson.
- Bien, M… »
Calie s'arrêta en voyant le regard menaçant de son employeur et fut incapable de finir sa phrase. « Monsieur » fut imprononçable et « Jefferson » encore plus.
« Finissez votre phrase Calie. »
La blonde secoua la tête de droite à gauche.
« J'écoute. »
Le regard du brun était de plus en plus pesant. Il voulait une réponse. Tout de suite.
« Voulez-vous vraiment que je baisse votre salaire ?
- Oh non ne faites pas ça Monsieur, gémit-elle.
- Je vous ai dit de m'appeler « Jefferson » ! »
Le brun avait haussé la voix sans s'en rendre compte. Son visage commença à s'empourprer. Il se leva et lança sa tasse contre un mur. La porcelaine se brisa en milles morceaux dans un bruit déplaisant. Calie regarda la scène sans broncher. Elle fixait un point et attendait que Jefferson monte à l'étage. Elle avait l'habitude, il faisait toujours ça. Et puis il était presque 16h40. Il partait toujours s'enfermer en haut à cette heure là.
La porte de l'étage claqua. La blonde s'empara d'une pelle et d'une petite balayette et nettoya les débris de porcelaine. Ce n'était pas la première fois qu'il avait des moments de folie. Une fois Jefferson avait détruit tout le service à thé ainsi que quelques bibelots lors de son passage dévastateur et Calie avait dû racheter tasses et théière. Le lendemain, ils faisaient comme si rien ne s'était passé et le même scénario recommençait, plus ou moins destructeur.
La domestique astiquait la cuisine. Des bruits de casse lui parvinrent. Du verre, du bois, des objets qui volent dans la pièce d'en haut bercés par des cris rageurs. Elle ne sourcilla pas et continua son ménage sans même s'arrêter. Elle nettoiera et ira racheter ce que Jefferson cassera, comme d'habitude.
Premier chapitre un peu court pour mettre les choses en place, je sais...
La suite pour mercredi prochain hihi
N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ce début.
Kizzie !
