1861, Arlington, Etat du Texas
POV CarlisleCela faisait maintenant deux ans que l'on habitait dans la banlieue d'Arlington au Texas. Deux années que j'étais médecin de nuit dans cette ville mais je n'avais pas encore réussi à exécuter le plan que j'avais en tête depuis une dizaine d'années. Ce plan consistait à élever des enfants de bas âge sans les transformer en immortels et sans que mon ami Aro y mette le bout de son nez. Esmée, avec qui je partageais mon existence depuis environ cent ans, cent un ans pour être exact, m'aidait à trouver des enfants orphelins et de moins de trois ans car sinon ils sauraient qu'ils étaient adoptés. De plus, Esmée adorait les bébés ce que je ne pouvais pas lui reprocher mais en devenant une immortelle, elle ne pouvait plus en avoir, et c'était pour cela que l'on avait décidé d'adopter de jeunes enfants et de les élever. Emmanuella et Derek, qui étaient sensé être les jeunes frères et sœurs d'Esmée qui les avait recueillis lorsqu'ils avaient quinze ans, enfin c'était ce que l'on faisait croire à la population d'Arlington, étaient en réalité nos gardes et nous permettait de ne pas être importuné par les italiens et les habitants de la ville. Emmanuella était italienne et c'était durant notre séjour en Italie que nous l'avions découverte et sauvée de la peine de mort que les Volturi avaient décidé car ils pensaient qu'elle avait tué toute une famille de Volterra, or en discutant avec une vieille femme, j'avais appris que c'était une autre femme, lui ressemblant, qui avait tué sa famille. La veille de la sentence, à l'aide d'Esmée, je l'avais libérée et envoyée dans une maisonnée durant la fin de notre séjour mais j'avais auparavant réussi à attraper la véritable assassin qui avait été conduit à la mort à la place d'Emmanuella. Ce fut l'une des plus graves erreurs qu'Aro, Caïus et Marcus eurent commises même si ils ne font qu'appliquer leurs propres règles mais cela a faillit coûter la vie à une personne innocente, ce à quoi j'avais essayé d'éviter en leur expliquant que c'était plus probable que ce soit un humain qui l'avait fait. Quant à Derek, je l'avais trouvé dans une morgue en Georgie alors que son cœur battait encore et renonçant à le réanimé, je l'avais transformé. Il faut dire que durant notre séjour en Italie, j'avais vu des choses et certaines idées n'étaient pas totalement bêtes comme celle de fonder comme celle de fonder un clan avec une garde, idée que j'avais emprunté à Aro mais sans la copier puisqu'il avait décidé de fabriquer une garde où il n'y avait que des immortels doués d'un talent exceptionnel alors que j'avais décidé que je ne formerai ma garde qu'avec des personnes que j'aurais sauvé de la mort ou qui auraient un lien avec les enfants et non parce qu'elle avait un don comme le faisait ce cher Aro. Esmée passait ses journées à améliorer l'intérieur de la maison sauf les jours de pluie où elle allait dans les orphelinats de la région mais elle ne trouvait pas ce que l'on cherchait. Dans ces orphelinats, les enfants étaient trop âgés pour les faire passer pour les nôtres même si certains étaient vraiment adorables. Or on ne savait pas que c'était dans cette ville que celui qui commencerait à mettre en place la famille, vivait ; mais on savait qu'on était apprécié dans la ville.
Une semaine plus tard et comme tous les jours, j'allais partir pour l'hôpital quand je perçus le trot d'un cheval qui se rapprochait de la maison et qui s'arrêtait juste devant le seuil. Deux minutes après, la sonnette retentit et ce fut Esmée qui ouvrit à notre visiteur tardif et lui demanda :
-Que puis-je faire pour vous monsieur ?
-Est-ce que le docteur Cullen est ici ?demanda la voix d'un homme. J'aimerais lui parler car c'est vraiment très important et vital.
-Oui il est ici et qui le demande ? Car si c'est vraiment vital, il vaut mieux aller à l'hôpital, déclara Esmée vraiment inquiète.
-Je m'appelle Francisco et j'aimerais vraiment votre aide parce que je ne sais vraiment pas quoi faire et il faut que quelqu'un le consulte, répondit-il. Il devait montrer quelque chose à Esmée qui m'appela terriblement alarmée.
-Carlisle, peux-tu descendre s'il te plait ?
-Que se passe-t-il, Esmée ? demanda Emmanuella qui avait détectait l'intonation alarmiste de ma femme.
-Est-ce que les Volturi sont ici ? s'enquit mon garde, lui aussi sur le quai de vive.
Je descendis et je vis l'homme prénommé Francisco qui avait l'air de tenir un objet dans ses bras mais je ne savais pas ce que c'était et je ne pouvais le deviner car Esmée m'en cachait la vue. Lorsqu'elle se poussa, je vis que Francisco tenait un enfant dans ses bras. Etonné, je le priais d'entrer et d'aller s'asseoir. je sentais que Derek et Emmanuella étaient sur leur garde ce qui correspondait bien à leur fonction et qu'ils croyaient que les Volturi allait attaquer. Mais d'après ce que j'avais aperçu, Francisco était un simple humain. Quand il fut assis, je lui demandai la raison de cette venue improviste :
-Pourquoi est-ce que vous voulez notre aide ?
-Parce que j'aimerais que quelqu'un s'occupe de lui, répondit-il en désignant le bébé. Il s'appelle Jasper.
Durant ce temps, Esmée était allée chercher de quoi réhydrater notre invité et lui tendit un verre d'eau en lui disant de boire.
-Expliquez-nous pourquoi voulez-vous qu'on s'occupe de Jasper ? le questionnai-je. Pendant ce temps ma femme Esmée se chargera de l'enfant.
Il donna Jasper à Esmée qui s'éloigna avec un sourire accroché aux lèvres.
-Je vous écoute et ne craignez pas d'être trop long dans vos explications car j'ai tout mon temps, lui déclarai-je.
-Merci de m'écoutez docteur Cullen.
-Il n'y a pas de quoi et je vous priai de m'appeler Carlisle. Je pense que vous pouvez reprendre vos occupations, dis-je à Derek et à Emmanuella.
POV FranciscoCela faisait une demi-journée que je chevauchais avec le jeune Jasper dans mes bras. Je savais qu'il allait avoir bientôt faim et soif mais quand j'aperçus l'allée qui menait à la résidence du docteur Cullen, je poussais un énorme soupir. Je sentais et je savais que je pourrais leur confier Jasper puisqu'ils étaient bon et qu'ils le traiteraient comme leur propre enfant. Quand j'arrivais devant leur maison, je fus ébahi par la splendeur de cette résidence mais je me repris vite allais sonner à leur porte. Ce fut une femme qui m'ouvrit, et je devais reconnaître qu'elle était magnifique et qu'elle ressemblait à une déesse.
-Que puis-je faire pour vous monsieur ? me demanda-t-elle avec un petit soprano.
-Est-ce que le docteur Cullen est ici ? lui répondis-je. J'aimerais lui parler car c'est vraiment très important et vital.
-Oui il est ici et qui le demande ? Car si c'est vraiment vital, il vaut mieux aller à l'hôpital, me déclara-t-elle.
Sa voix trahissait une inquiétude naissante et qui, d'après ce que je voyais, allait augmenter.
-Je m'appelle Francisco et j'aimerais vraiment votre aide parce que je ne sais vraiment pas quoi faire et il faut que quelqu'un le consulte, répondit-je.
Je lui désignait le jeune Jasper qui dormait dans mes bras. Son visage prit une apparence très inquiète voir alarmée.
-Carlisle, peux-tu descendre s'il te plait ?appela-t-elle.
Je vis descendre celui qui était le médecin le plus réputé de la ville même si il n'exerçait que la nuit. Dans le même temps, une autre femme demanda à celle qui m'avait ouvert la porte :
-Que se passe-t-il, Esmée ?
-Est-ce que les Volturi sont ici ? demanda l'homme qui suivait même si je ne comprenais rien à la conversation.
Quand le médecin aperçut Jasper qui commençait à se réveiller dans mes bras, il fut complètement abasourdi. Il me pria d'entre et de m'asseoir sur un fauteuil ce que je fis en tentant de ne pas brusquer Jasper. Lorsque que fus assis, il me demanda la raison de ma venue :
-Pourquoi est-ce que vous voulez notre aide ?
-Parce que j'aimerais que quelqu'un s'occupe de lui, répondis-je en montrant le jeune Jasper. Il s'appelle Jasper.
Sa femme revint avec un verre d'eau que je bus en me rendant compte que j'avais vraiment soif.
-Expliquez-nous pourquoi voulez-vous qu'on s'occupe de Jasper ? me demanda-t-il. Pendant ce temps ma femme Esmée se chargera de l'enfant.
Je lui tendis cet enfant à qui je tenait tant et elle partit dans la pièce voisine tout en finissant de le réveiller.
-Je vous écoute et ne craignez pas d'être trop long dans vos explications car j'ai tout mon temps, dit-il.
-Merci de m'écoutez docteur Cullen.
-Il n'y a pas de quoi et je vous priai de m'appeler Carlisle. Je pense que vous pouvez reprendre vos occupations, déclara-t-il aux autres personnes.
-Je vais essayer d'être bref mais cela risque d'être assez long.
-Allez-y.
-Tout à commencer hier soir quand monsieur Henri est arrivé. Avant qu'il arrive, c'était vraiment calme mais quand il est arrivé cela à commencer à se gâter. Il est rentré en insultant toute la famille. Le jeune miss Eleanor était malheureusement dans la pièce et fut la première à être tuée. Je ne sais pas où il avait trouvé l'arme mais il l'avait utilisée contre Eleanor. Le coup avait alerté Mme Withlock qui s'est précipitée vers sa fille aînée. Voyant cela, elle s'est interposée entre monsieur Henri et sa cadette mais il la tua sur le coup ainsi que miss Carolina. Je n'étais pas dans la pièce quand il y avait eu les coups de feu mais avec Jasper dans sa chambre. Ce fut Claire, la gouvernante des filles, qui me l'a dit en me priant de sauver Jasper de son oncle qui était en train de monter les escaliers. Je ne réfléchis pas en sentant le danger approché, je pris l'escalier de service qui menait aux écuries. Arrivé là, je pris le premier cheval que je trouvais et partis. Mais j'entendis les coups de feu provenant de la chambre puis deux nouveaux dans le salon. Je pense que monsieur John était rentré et qu'il avait vu les cadavres de sa femme et de ses filles. Mais je ne sais pas qui a tiré, lui expliquai-je.
«C'est dans cette atmosphère que j'ai décidé de venir vous demandez de l'aide et sous le conseil de Claire. J'ai chevauché une partie de la nuit et toute la journée avec Jasper dans mes bras. Quand je suis arrivé en ville, j'ai demandé l'endroit où vous habitez et j'ai suivi la direction que l'on m'a indiquer.
«Maintenant vous savez tout docteur Cullen, euh Carlisle, finis-je de lui raconter.
-Je vois. Etes-vous sûr que tout le monde est mort? demanda-t-il.
-Oui, enfin je crois, lui répondis-je.
-Est-ce que vous pouvez m'en dire plus sur la famille de cet enfant?
-Oui. Monsieur Henri est le frère aîné de monsieur John qui est le père des filles et de Jasper. Eleanor avait dix ans et Carolina sept. Elles étaient toutes les deux très gentilles et adorables. Jasper n'a que dix-huit mois et je ne peux pas le garder car je suis un simple cuisinier avec un petit revenu.
-Je comprends votre situation mais je ne sais que penser. Esmée, appela-t-il.
-Oui.
-Est-ce que cela te dérangerais de t'occuper de nos invités le temps que j'envoie un message à l'hôpital pour dire que je saurais absent durant une semaine, demanda-t-il à sa femme.
-Absolument pas, répondit-elle. Il est sacrément mignon et sage pour un enfant de son âge, continua-t-elle en se tournant vers moi.
-Je sais, répondis-je en regardant Jasper tandis que Carlisle remontait les escaliers.
POV CarlisleJe remontais les escaliers en pensant à ce qui venait de se produire. Je ne m'attendais pas à ce que notre rêve voyait le jour en si peu de temps et à l'improviste. je savais qu'Esmée serait d'accord avec mes projets aussi fous qu'ils soient. Je savais que je devais transformer Francisco et le former en tant que garde car je sentais qu'il protègerait Jasper coûte que coûte. C'était pourquoi il me fallait une bonne semaine de congé car la transformation prenait trois jours et qu'il fallait que je surveille ensuite Francisco qui serait un très jeune vampire donc difficile à contrôler. Je finis d'écrire le message pour l'hôpital et redescendis pour le télégraphier au bureau de poste. En descendant, j'entendis la conversation entre Esmée et Francisco.
-J'ai entendu tout ce que vous disiez à Carlisle, dit-elle. C'est vraiment triste ce drame.
-Je sais madame Cullen mais je ne pouvais absolument rien n'y faire sauf de sauver Jasper, lui répondit-il.
-Je vous en prie Francisco appelez-moi Esmée. Pauvre petit, dix-huit mois et plus de famille. C'est vraiment ce qui lui est arrivé.
Je reconnaissais qu'Esmée était pleine de pitié et de compassion et qu'elle voulait toujours éviter le malheur et la mort de quelqu'un comme elle l'avait fait pour Emmanuella.
-Je vais télégraphier ce message et je reviens, déclarai-je.
POV EsméeQuand Carlisle m'appela, je vins immédiatement en prenant l'enfant dans mes bras. Ce pauvre petit n'avait plus que Francisco, qui s'occupait de la cuisine dans la maison, pour famille. Je sentais que celui-ci ferait n'importe quoi pour sauver Jasper qui était magnifique et qui ne comprenait rien de ce qui se passait. J'avais appris par Francisco que Jasper n'avait que dix-huit mois soit à peine un an et demi et je me demandais comment quelqu'un pouvait tuer toute une famille et surtout un enfant de bas âge qui n'avait rien fait.
-J'ai entendu tout ce que vous disiez à Carlisle, dis-je. C'est vraiment triste ce drame.
-Je sais madame Cullen mais je ne pouvais absolument rien n'y faire sauf de sauver Jasper, me répondit-il.
-Je vous en prie Francisco appelez-moi Esmée. Pauvre petit, dix-huit mois et plus de famille. C'est vraiment ce qui lui est arrivé.
Ce fut à ce moment que Carlisle apparut et nous dit:
-Je vais télégraphier ce message et je reviens.
Et il partit. Je vis que Derek et Emmanuella étaient intrigués par Jasper mais ils n'approchèrent pas et se contentèrent d'observer la scène avec un mélanger d'inquiétude et d'étonnement. je pensais qu'ils savaient que Francisco ferait bientôt parti des nôtres. Durant l'absence de Carlisle, je questionnais Francisco sur ses fonctions dans la famille de Jasper et appris qu'il était le cuisinier et qu'il était fiancé à la gouvernante qui se nommait Claire. Au bout d'un certain temps, Emmanuella ne tint plus et nous demanda si elle pouvait prendre l'enfant qui, il faut le dire, était intrigué vis-à-vis de ma garde. Lorsque nous lui avons autorisé à le prendre, Jasper s'amusa avec ses énormes boucles brunes. Carlisle revint un quart d'heure plus tard avec le journal de la ville. Il nous le tendit et nous dit:
-Il faut que vous lisiez la page 10 du journal, elle devrait vous intéresser.
Je pris le journal, l'ouvris directement à la page 10 et je demandais:
-Dans quelle colonne Carlisle?
-La seconde, répondit Carlisle.
Je cherchai la seconde colonne et vis:
Drame familial à ArlingtonIl ne s'agit pas d'un seul meurtre mais de cinq homicides et d'un suicide qui ont eu lieu dans la soirée dans la demeure d'une importante famille d'Arlington que sont les Withlock. D'après les rapports de police, ce drame a débuté à l'arrivée de Mr Henri Withlock hier soir aux alentours de dix-huit heures qui est l'heure de la mort de la première victime qui était Miss Eleanor, âgée de dix ans et fille aînée de Mr John Withlock. Quelques minutes plus tard ce fut au tour de Mrs Louisa Withlock, née Louisa Hernandez, qui avait accouru au coup de feu et de miss Carolina, âgée de sept ans et qui suivait sa mère, de succomber. Décidé de ne pas s'arrêter là, Mr Henri monta dans les étages pour essayer d'assassiner le plus jeune de ses neveux et nièces mais en le cherchant il tomba sur la gouvernante des miss Withlock qui ne sachant pas dans quel endroit se trouver le jeune Jasper décéda d'une balle dans le cœur. Ne trouvant pas l'enfant, Mr Henri retourna dans le salon où il avait tué sa belle-famille. Une demi-heure plus tard, à son retour, Mr John, frère cadet d'Henri, découvre les cadavres de sa femme et de ses filles; et voyant l'état d'esprit de son frère, il prend son arme et décide de tuer celui qui a décimé sa famille. Mr Henri ne résista pas et décéda sur le coup alors que son frère était en train de se suicider. Toujours d'après les rapports de police, il s'agirait d'un règlement de compte dans la famille puisque Mr Henri n'avait ni épouse ni enfants et que l'héritage de ses parents iraient à son frère cadet qui lui avait une famille. Cet héritage partira au jeune Jasper Withlock, âgé de 18 mois, lorsqu'il sera majeur puisque c'est le seul survivant de ce drame en dehors du cuisinier de la famille qui a maintenant la garde du dernier membre de la famille.
-Oh mon Dieu, c'est incroyable comme la presse arrive à avoir des informations aussi vite. Il n'y a plus de respect pour les familles, dis-je.
-Quelqu'un a dû entendre les coups hier soir et prévenir la police qui voulant avertir la population à parler des meurtres à la presse, dit Derek qui était venu lire l'article derrière nous. Vous avez eu de la chance que personne ne vous aie vu sortir car je pense qu'il aurait alerté la police pour enlèvement, dit-il à Francisco.
-Je sais et c'est pourquoi j'ai essayé de me débrouiller tout seul sinon on croirait que je l'ai enlevé, répondit Francisco. Mais maintenant que la police a dit que je devais veiller sur Jasper, je ne sais plus quoi faire car si je vais dans une autre ville les habitants seront suspicieux, soupira-t-il.
Je regardais Carlisle qui me comprit de même que les gardes qui hochèrent la tête sans que notre invité s'en aperçoive. On se doutait tous de ce qui allait se passer.
-Assez discuter, j'ai quelqu'un à ausculter, déclara Carlisle. Emmanuella peux-tu e passer Jasper.
-Mais bien sûr Carlisle, répondit-elle. Est-ce que je peux venir?
-Oui.
Ils montèrent dans le bureau de Carlisle. J'étais prête à parier qu'Emmanuella allait servir de jouet à Jasper qui ne faisait que s'amuser avec les cheveux de ma garde.
-Derek, est-ce que tu peux aller préparer les chambres, s'il te plaît, lui demandai-je.
-Pas de problème. Euh, Esmée, je le regardais et l'insister à continuer, est-ce que je mets le lit de Jasper dans ta chambre? Demanda-t-il.
-Oui et je te remercie Derek.
Après un autre soupir, Francisco me dit:
-Ce n'est la peine de me préparer une chambre, Esmée, car je compte repartir dès que je saurais que Jasper…
-Ne comptez pas repartir de si tôt, Francisco, le coupai-je. Vous avez besoin de vous reposez après que vous avez chevauché toute la journée et une partie de la nuit dernière, dis-je d'un ton qui ne valait mieux pas contredire.
-Vous êtes sûre,car je comptais pas vous déranger longtemps, murmura-t-il.
-Certaine. De plus, vous ne nous dérangez même pas. Alors cessez votre inquiétude.
Derek revint nous prévenir que tout était prêt et fila vers la cuisine. Je conduis Francisco vers sa chambre et lui ordonnait de dormir et de profiter de cette nuit réparatrice. Je me dirigeais ensuite vers le bureau de Carlisle où celui-ci consulter ce pauvre petit. Je sentais que Jasper s'était fait une nouvelle amie et que ma garde était prête à tout, comme Francisco, pour le protéger de quiconque et surtout des Volturi, il faut dire qu'elle les détestait tellement qu'elle voulait les éradiquer.
-Est-ce que Francisco se doute que c'est sa dernière nuit, chuchota-t-elle pour ne pas se faire entendre de Francisco et du petit Jasper qui nous regardait avec émerveillement.
-Non, absolument pas répondis-je. De plus, il voulait repartir sans s'être reposé, monter à cheval l'aurait encore plus fatigué et il n'aurait pas dormi pendant encore quelques jours ce qui est dangereux.
-Quand penses-tu le transformer, Carlisle? Dit Emmanuella. C'est pour savoir quand on ira chasser avec Derek pour le prendre avec nous.
-Je pense le faire durant son sommeil car il ne sentira rien. Donc d'ici trois jours, trois jours et demi, répondit mon mari.
Je remarquais que Jasper était en train de dormir debout. Je prias donc Carlisle de terminer rapidement avec le prit pour aller le coucher. Il le mesura et me le tendit. J'avais dû enlever un à un et tout doucement les doigts de Jasper qui les avait enroulés dans les boucles d'Emmanuella. Je le conduisit dans ce qui serait dans les jours à venir sa chambre. Je le posais dans le lit qu'avait préparer Derek et comme il s'endormit aussitôt je le regardais partir dans le royaume des rêves.
POV EmmanuellaDepuis que Francisco était arrivé à la ville avec Jasper dans les bras, j'étais tombée sous le charme du petit bout de chou. Il était si mignon, si fragile et tellement adorable. Quand je le pris dans mes bras, il me regarda, attrapa une mèche de mes cheveux et l'entortilla autour de son doigt et le défaisait ensuite. Lorsque Carlisle déclara qu'il voulait l'ausculter, je lui demandai:
-Est-ce que je peux venir?
-Oui, me répondit-il.
Je montais avec lui et Jasper dans mes bras jusque dans son bureau. Là, je posais le bout de chou sur la table mais ce dernier s'accrochait tellement à mes cheveux avec sa petite menotte que je dus lui déplier les doigts.
-C'est un sacré petit garçon avec une sacrée poigne que nous avons là, dit Carlisle.
-Je suis d'accord avec toi sur ce point. J'espère que s'il devient comme nous un jour ou l'autre qu'il ne sera pas six fois plus fort parce que je pense que la maison ne tiendrait pas à un de ses excès de colère, répondis-je.
-Si il le devient. Car je lui laisserai le choix de rester avec nous ou de partir de son côté lorsqu'il aura dix-huit ans. Comme je le ferai si d'autres enfants viendront, déclara le chef du clan enfin si on peut appeler quatre personnes un clan.
-Qu'est que tu veux dire par là, Carlisle, je ne te comprends pas.
-Je veux dire que je ne transformerai jamais un enfant en immortel cela deviendrait très dangereux pour nous puisqu'ils sont encore plus redoutables que les adultes et plus difficile à maîtriser. De plus, je ne veux pas que les Volturi détruisent tous les membres de la famille comme il l'ont fait avec le clan de Tanya. Et je préfère les transformer que ils seront dans les années proche de leur vingt ans et leur laisser le choix de devenir ou non un vampire.
-Je comprends maintenant ton intention Carlisle. Mais le clan de Tanya n'a pas été totalement détruit puisque Tanya, Kate et Irina sont toujours de ce monde, répliquai-je. Et pour Francisco que comptes-tu faire?
-Je ne sais pas pour l'instant mais je pense que je vais le transformer dans les jours à venir car je ne crois pas que ni Esmée ni moi le laisseront s'en aller puisqu'il a la garde de ce bonhomme, me déclara-t-il en me regardant. Mais les Volturi ont laissé la vie sauve aux filles car elles étaient innocentes et qu'elles ne savaient pas que leur mère avait créé un enfant immortel au grand détriment de Caïus.
Jasper nous observait mais j'étais sûre qu'il ne comprenait pas notre discussion qui devait lui paraître bizarre. Mais avec Carlisle, on était sûr que ce petit bonhomme, comme l'appelait Carlisle, était hypnotisé par nos voix et surtout la mienne. Durant toute l'auscultation, Jasper était absorbé par mes immenses boucles, il s'amusait tellement avec que j'avais peur qu'il arrive à m'arracher une mèche. Je voyais bien qu'il m'appréciait énormément voir autant que Francisco. Comme ce dernier, je mettrais en jeu tout ce que je possédait pour sauver ce petit bout de chou blond avec des grands yeux couleur ciel et son merveilleux regard innocent que tous les enfants avaient à cet âge. J'étais dans cet état d'esprit quand Esmée entra dans le bureau. Quand elle fut à côté de moi, je lui dis:
-Est-ce que Francisco se doute que c'est sa dernière nuit, demandai-je en chuchotant pour ne pas faire peur à Jasper.
-Non, absolument pas répondit-t-elle. De plus, il voulait repartir sans s'être reposé, monter à cheval l'aurait encore plus fatigué et il n'aurait pas dormi pendant encore quelques jours ce qui est dangereux.
-Quand penses-tu le transformer, Carlisle? Demandai-je. C'est pour savoir quand on ira chasser avec Derek pour le prendre avec nous.
-Je pense le faire durant son sommeil car il ne sentira rien. Donc d'ici trois jours, trois jours et demi, me déclara-t-il.
J'acquiesçais car je savais que je devrais parler à mon mari toute à l'heure. je sentis bizarrement aucun poids dans mes bras et je remarquais qu'Esmée essayait de dégrafer Jasper qui commençait à dormir, de mes cheveux. Elle l'amena hors de la pièce pour aller le coucher dans sa future chambre. Quand on n'entendit plus ses pas, je dis à Carlisle:
-Je sens que la nuit va être longue pour tout le monde.
-Je le sens aussi. Toi et Derek, vous serez charger de le maintenir pour pas qu'il se blesse durant la transformation.
-D'accord. je vais prévenir Derek.
Sur ce, je laissais Carlisle se préparer car il en aurait besoin pour transformer Francisco puisqu'il avait toujours agit d'après son instinct. Je trouvais mon mari dans la cuisine et je lui expliquais ce qui allait se passer cette nuit. Il comprit ce que cela signifiait et me dit:
-Je vois ce que Carlisle veut faire mais je pense que d'ici la fin de l'année, il faudra s'en aller.
-Je sais car la ville se doutera que quelque chose de louche est en train de se produire dans la famille. De plus, il est assez dur de maîtriser un nouveau-né.
-C'est certain. Mais ils parlent de morts bizarres à Mexico, déclara-t-il en tenant le journal que Carlisle avait ramené. Je crois que cela doit être les guerres de territoire. Et on est en plein dedans.
-Comment ça on est en plein dedans? Demandai-je surprise. On est végétarien et il n'y a pas d'humains qui sont morts à cause de nous.
-Je veux dire que le Sud du Texas est occupé par de nombreux nomades qui s'égorgent pour pouvoir dominer le sud des Etats-Unis et le Mexique. Et ils remontent vers le Nord or notre territoire se situe en plein dans leur trajectoire et ils risquent de nous attaquer.
-Oh! Mon Dieu! Et le petit Jasper qui n'a à peine dix-huit mois. J'espère que l'on parte avant qu'ils arrivent, déclarai-je.
Deux minutes plus tard, Carlisle nous appela en chuchotant mais nous l'entendîmes et on monta sur le champ. Carlisle nous attendait sur le palier du premier étage mais en voyant ma tête, il m'ordonna d'aller rejoindre Esmée. Ce que je fis mais en entrant dans la pièce où dormait Jasper, elle me demanda:
-Qu'est ce qui t'arrive?
-J'ai peur qu'il lui arrive quelque chose, répondis-je en désignant Jasper.
Au même moment, on entendit un hurlement qui signifiait le dernier battement de cœur de Francisco. On devina que Carlisle l'avait enfin transformé.
POV FranciscoJe sentis un liquide froid qui pénétrai dans mon corps. Je ne savais pas ce que c'était mais au même moment j'avais l'impression que je brûlais de l'intérieur. J'hurlais et je me débattais mais je sentis une pression sur mes épaules. Le feu se propageait dans le reste de mon corps. Tout me brûlait et je ne savais pas combien de temps cela allait encore durer mais je me demandais ce qui allait arriver à Jasper. Je savais que j'allais mourir quand j'entendis une voix qui demandait:
-Il reste combien de temps?
-Encore quelques heures, répondit une autre voix d'homme.
je ne comprenais pas de quoi ils parlaient mais je pensais que c'était de mon cas. D'un coup, j'entendis un gazouillis puis un éclat de rire qui provenaient d'une pièce au niveau inférieur. Peu après, je sentis que la brûlure quittait petit à petit mon corps et lorsque elle eu presque disparu, j'ouvris les yeux. Tout était clair et net. Je sentis une odeur qui me brûla la gorge.
-Retiens-le, déclara une voix que je reconnus comme celle du médecin. Je pense qu'il vaudrait mieux que vous y alliez maintenant.
-Je le crois aussi Carlisle, dit Derek puis s'adressant à moi. On va passer par la fenêtre et Emmanuella nous rejoindra plus tard.
-Pourquoi, on risque de se faire mal? Demandai-je.
-Car tu ne risque pas de blesser Jasper et on ne risque pas de se faire mal, me répondit Derek.
-J'aimerais que tu m'expliques ce qui c'est passé, dis-je.
-Emma t'expliqueras ça mieux que moi, me déclara-t-il. Et avant que tu ne poses la question c'est Esmée qui s'occupe de Jasper.
Peu de temps après, on était dans la forêt la plus proche et on attendait Emmanuella. Lorsqu'elle arriva, elle commença à m'expliquer qui ils étaient. Elle me raconta l'histoire de Carlisle, celle d'Esmée, celle de Derek qui ne faisait qu'hocher la tête et ajouta certains éléments, et la sienne. Elle m'expliqua que c'était Carlisle qui avait décidé de notre mode de vie et de notre régime. Quand elle eu fini, je savais ce que j'étais c'est-à-dire le garde de Jasper jusqu'à sa majorité. Je devais le protéger. C'était une mission encore plus difficile que de le faire échapper à la folie de son oncle qui m'attendait.
