C'est ma première fanfic, j'espère que mon style vous plaira, et que l'histoire sera à votre goût. J'étais parti au départ sur un OS; rien que ce chapitre, mais finalement, je vais tenter une ffic complète...

Sur ce, bonne lecture!


-Bon, qui vote pour l'extinction du Supercalculateur ?

Toutes les mains se levèrent. L'adolescent blond, le sourire aux lèvres, abaissa le levier et la machine, doucement, cessa toute activité. L'ordinateur s'abaissa enfin dans le sol de la salle, et un diaphragme marqué d'un sigle en forme d'œil recouvrit le tout.

Bruxelles, deux ans plus tard.

La voiture de l'inspecteur s'arrêta devant la porte principale dans un crissement de graviers. L'homme descendit, enfin content d'être arrivé. Deux heures dans les bouchons pour aller à l'autre bout de la ville, ça devient vraiment n'importe quoi grommela-t-il. La porte était grand ouverte, et il entra sans sonner.

Ne connaissant pas l'Observatoire, il essaya de trouver quelqu'un qui pouvait le guider dans ce labyrinthe. Il erra quelques minutes, pour enfin apostropher une secrétaire qui passait d'un pas pressé.

-Bonjour, je suis l'inspecteur Hellemans, dit-il en montrant son badge, je suis ici au sujet du…

-Je sais pourquoi vous êtes là, coupa la secrétaire d'un air contrarié, pour vous rendre sur les lieux, allez tout au fond du couloir, à gauche puis en bas des escaliers.

-Merci beaucoup, répondit-il.

L'homme continua selon ses instructions, jusqu'au fond du couloir, tourna à gauche pour arriver devant des escaliers en colimaçon. Un bandeau jaune « POLICE, NE PAS TRAVERSER» en barrait l'entrée. L'inspecteur passa au dessus, puis descendit les marches. Arrivé en bas, une porte ouverte avec l'inscription « SALLE DU CALCULATEUR ». Il pénétra dans la pièce. Elle était sombre, haute. Au milieu trônait deux grands demi-cercles, hauts de 3 mètres, séparés d'environ cinquante centimètres. Deux experts de la police scientifique relevaient des indices, tout en prenant des photos.

Il tomba nez-à-nez avec le docteur Focant, médecin légiste.

-Bonjour inspecteur. Belle journée que nous avons là. Dommage que nous devons nous rendre au sous-sol…

-Mouais, bougonna Hellemans, finissons-en. Qu'avons-nous-là ?

Ils contournèrent la machine. Derrière elle, un jeune homme gisait inanimé au sol.

-Un individu de sexe masculin, la vingtaine. D'après le fichier il était porté disparu depuis deux ans. Il a été retrouvé par un assistant qui recherchait des anciens documents dans cette salle, où plus personne ne venait. Cependant… Quelque chose me semble très étrange.

-Quoi donc ?

-Depuis combien de temps cet homme vous semble-t-il décédé ? Demanda le médecin.

-Et bien, son corps semble « frais », sûrement pas plus d'une semaine…

-Approchez-vous-en.

L'inspecteur s'approcha. Une épaisse couche de poussière le recouvrait intégralement, tout comme le reste de la pièce.

-On dirait… Qu'il est là depuis des années… Mais c'est impossible, non ? Je veux dire, il ne devrait pas en rester grand-chose…

-C'est ce que je me suis dit, répondit Focant. D'après mon expertise, il est mort il y a moins d'une heure, mais la poussière le recouvrant me dit qu'il n'a plus bougé depuis deux ans !

-Et quelles seraient les causes du décès ?

-Là encore, impossible de le déterminer… Aucune trace de violence, pas de poison ni suffocation, rien ! C'est comme si son cœur s'était simplement arrêté de battre.

-Tout cela me semble très étrange, tout comme le reste de cette salle, dit l'inspecteur tout en observant la pièce… D'ailleurs, où sommes-nous ?

-Dans la salle de l'ancien calculateur de l'Observatoire. Celui-ci a été construit dans les années 90, et a été remplacé 15 ans plus tard par un ordinateur moins puissant, mais plus facile d'utilisation. Il a été maintenu en activité « au cas-où », mais personne ne l'a réutilisé.

Il observa la victime, plus particulièrement sa posture : il semblait être tombé juste en face d'un panneau de commande comportant une manette étiquetée « MARCHE/ARRET », qui pointait vers le bas, sur la position « ARRET ».

-Attendez docteur, vous venez de dire que ce calculateur a été maintenu en activité par la suite, pourtant il est arrêté…

-Quand le corps a été découvert, l'ordinateur était déjà à l'arrêt, malheureusement il est impossible de savoir quand il a été débranché, puisque personne ne l'a utilisé depuis un bon bout de temps. Par contre, la scientifique a relevé des empreintes de la victime sur le levier, ce qui laisse à croire que c'est lui qui l'a mis hors tension. On pourrait presque dire que c'est la dernière chose qu'il a faite.

-On pourrait retrouver la date de l'arrêt de la machine, cela nous en dirait plus sur le moment précis du décès… J'imagine que ce genre d'ordinateur doit garder en mémoire ces informations. Il suffirait d'y accéder depuis ce terminal, dit-il en pointant l'écran et le clavier posés sur une table.

-On pourrait, mais il faudrait d'abord remettre la machine en marche.

-Rien de plus facile, dit Hellemans, il suffit de relever cette manette.

Joignant la parole au geste, il remonta la manette, et la machine se remit en route à la manière d'un réacteur. Ils se dirigèrent vers le terminal, essayèrent de chatouiller le clavier pour avoir une réponse, mais rien.

Tout à coup, un sigle rouge apparut sur l'écran, un logo en forme d'œil. Au même moment, un bruit surprit l'inspecteur et le médecin : la « victime », supposée morte, bougeait ! Elle remua, ouvrit les yeux, puis se releva d'un coup, dans un nuage de poussière. Droit comme un I, sans un mot, le jeune homme se dirigea vers eux, un sourire narquois aux lèvres. Quand il fut assez proche, ils purent distinguer ce même sigle étrange à la place de ses pupilles.

-Mais qu'est-ce que…

La secrétaire qui à ce moment passait par là un étage au-dessus fut surprise par des cris et des lueurs bleues provenant de l'ancienne salle du calculateur. Elle s'en approcha et fut abasourdie à la vue des éclairs s'échappant de la pièce. Quelques instants plus tard, elle sursauta en voyant une ombre, un spectre s'en échapper vers l'extérieur, et découvrit les deux hommes de la scientifique, le docteur, l'inspecteur et finalement la présumée victime, tous cinq à terre, complètement sonnés.