Bonjour tout le monde !
Me revoilà avec une petite fic qui sera en 4 chapitres. J'espère qu'elle va vous plaire.
Bonne lecture et rendez-vous en bas !
Félicity
Je suis nerveuse, je crois que je n'ai jamais été aussi nerveuse de toute ma vie... Aujourd'hui c'est ENFIN le grand jour. Je l'ai attendu depuis des mois... Et pourtant, je n'étais pas sûre de moi. J'avais peur que ce ne soit pas la bonne solution, pas le bon choix... Je regarde le dossier sous mes yeux, il est complet, on a dû vérifier une bonne dizaine de fois de n'avoir rien oublié ces dernières semaines. Ce dossier est le plus important de toute notre vie... Notre dossier de demande d'adoption...
Oliver prend ma main et la serre avec tendresse, je me tourne vers lui, une boule au ventre. Il me sourit, il a l'air prêt... Est-ce que je le suis ? J'ai peur de ne pas l'être... Peur de commettre des erreurs, peur de ne pas être une bonne mère... Qu'est-ce que je dois dire ? Je veux un bébé... Je le veux depuis que Oliver et moi nous nous sommes mariés il y a trois ans... Après notre mariage, Oliver m'a dit qu'il ne voulait pas attendre pour que nous fondions notre, qu'avec notre vie, il fallait prendre les petits bonheurs comme ils venaient et qu'un bébé nous comblerait. J'ai été heureuse qu'il me demande ça, et bien sûr, j'ai dit oui. On a essayé pendant plus d'un an, mais rien n'y faisait... Oliver ne désespérait pas, mais moi oui... Je suis allée voir un médecin... Qui m'a annoncé l'insupportable... Je ne peux pas avoir d'enfants... Il a utilisé tout un tas de termes que je n'ai pas compris avant de faire des recherches sur internet...
Quand je suis rentrée chez nous, Oliver était là, souriant, en train de préparer le repas... Je me suis écroulée, en larmes... Je m'en voulais... J'ai dû tout lui dire... J'ai cru qu'il allait me quitter, il le voulait tellement ce bébé... Autant que moi. Il ne m'a pas laissé tomber, on a affronté ça ensemble et on a décidé qu'on aurait notre bébé, qu'on adopterait, cet enfant, même s'il ne grandissait pas dans mon ventre, nous allons l'aimer, peu importe où il se trouve... Nous l'aimons déjà.
- Tu as l'air aussi nerveuse que moi...
Il me sourit et pose un baiser sur mon front, oui, je suis nerveuse, si ça se trouve aujourd'hui, on va rencontrer notre bébé.
- Si ça se trouve, il est là.
- Je sais... Mais on doit d'abord parler à madame Jordan.
Je hoche la tête, cette femme est remarquable, elle a consacré sa vie à cet endroit, faisant en sorte que les enfants trouvent des parents qui les aimeraient. Chaque famille est passée au peigne fin. Elle nous a demandé nos casier judiciaire, nos relevés bancaires, nos contrats de travail, elle a fait attention à tout. Oliver avait peur, à cause de son passé de jeunes délinquants, mais elle nous a fait comprendre qu'elle ne jugeait pas de nos erreurs passées, mais que donner volontairement nos extraits de casier judiciaire, prouvait qu'on avait rien à cacher. Si elle savait qui est mon mari... Et que je l'aide dans ses activités... Mais, non, elle n'a pas besoin de savoir.
Une fois qu'elle a jugé que nous étions digne de devenir parents, selon elle... Des assistantes sociales sont venues visiter notre appartement. Elles ont regardé la chambre qu'on destinait à l'enfant, cette chambre n'est pas prête, ne sachant pas qui serait notre enfant, nous voulons le connaître avant de faire sa chambre avec amour. Elles ont rencontré William aussi, à quatorze ans, il s'est montré très pressé d'avoir un petit frère ou une petite sœur. Les assistantes sociales savent que William vit chez nous une semaine sur deux, quand il n'est pas avec sa mère, mais selon elles, ça ne change rien.
On a rencontrés des tas de personnes qui ont décidé si oui ou non nous étions dignes de devenir parents... On a eu des tonnes de papiers à remplir, de dossiers à rendre... Et aujourd'hui... Enfin, on va pouvoir rencontrer des enfants.
- Monsieur et Madame Queen ?
On se tourne en entendant madame Jordan qui arrive, âgée d'une soixantaine d'année, elle se déplace très bien, elle tend la main vers nous. On se lève et on la serre chacun notre tour.
- Vous allez bien ?
- Nous sommes nerveux.
- Je comprends.
Elle prend le dossier que je lui tends et le place sous son bras. J'espère qu'il manque rien...
- Je suis désolée, mais le nourrisson dont je vous avais parlé est retourné avec son père...
Un petit pincement au cœur se fait ressentir. Elle nous avait parlé d'un bébé, abandonné par sa mère à sa naissance. Le père ayant appris son existence hésitait à le récupérer. Il a dû se décider. Je suis déçue, mais heureuse pour cet enfant, il aura son père à ses côtés. Oliver serre ma main et enlace nos doigts.
- On comprend. Ne vous en faites pas.
- Je vais ranger votre dossier et je vous rejoins.
Je hoche la tête avant de me blottir contre mon mari. On entend des enfants rire dans une pièce à côté, je me détache d'Oliver, lui prend la main et on se dirige vers les rires. Une porte s'ouvre et une fillette en sort, un livre à la main. Elle passe devant nous et va s'asseoir sous l'escalier avant d'ouvrir son livre. Oliver rentre dans la pièce en voyant un groupe de garçons se chamailler. Je souris, il est incroyable, peu importe où il se trouve, mon mari ne peut pas s'empêcher d'intervenir. Deux garçons se mettent à lui parler, ils doivent avoir six ou sept ans et se ressemblent beaucoup. Des frères ? Peut-être. J'entends une voix non loin de moi, je me tourne et je vois la fillette assise sous l'escalier, un ours en peluche près d'elle.
- Tu sais que je ne sais pas lire... Tu dois inventer Mouky.
Je souris et m'avance vers elle, espérant ne pas lui faire peur.
- Tu veux que je te lise le livre ?
La fillette lève les yeux vers moi avant de secouer la tête.
- Non, madame Jordan va revenir.
- Elle ne m'en voudra pas si je te lis ton histoire.
La fillette continue de regarder son livre, tourne une page et ne m'adresse pas un regard.
- Vous voulez un bébé ?
Je me met à son niveau, prends sa peluche entre les mains et sourit.
- Oui... Avec mon mari, on aimerait bien.
J'entends les pas d'Oliver qui s'approchent, je n'ai pas besoin de me retourner, je sais que c'est lui, je les connais par cœur.
- Tout le monde veut un bébé... Moi, je suis trop grande.
Elle se lève en faisant tomber son livre, elle s'en va en courant, sans nous regarder. Je m'en veux, je viens de blesser une petite fille, sans le vouloir... Et ça fait mal.
- Excusez-la... Elle est comme ça avec tout le monde.
Madame Jordan s'approche de nous, la fillette est retournée dans la pièce d'où elle est sortie quelques minutes avant.
- Elle a quel âge ?
- Quatre ans et demi. Aria... N'a pas eu une vie facile.
Aria... C'est un joli prénom... J'aime beaucoup. Mais qu'est-ce qu'elle entend par, vie difficile ? Je ferme les yeux espérant qu'elle ai échappé à ce que je crois... La maltraitance... Non, pauvre petite... Je ne veux pas qu'elle ai vécu ça... Aucun enfant ne mériterait ça !
- Comment ça ?
Oliver serre ma main encore plus, je vois bien qu'il craint la même chose que moi.
- Oh, non rien de tout ça... Un routier à trouvé Aria quand elle était bébé dans une station service... Elle avait trois mois. On a essayé de retrouver ses parents... Et quand on a réussi... Ils ont dit qu'ils ne s'en sortaient plus... Ils sont en prison... Pour abandon et mise en danger de mineur.
Ok, déjà, elle n'a pas souffert... Pauvre petite quand même, comment on peut abandonner son bébé de cette façon ? Un hôpital aurait été bien mieux...
- Pourquoi n'a-t-elle pas été adopté?+ Quand nous nous sommes rencontrés, vous nous avez dit que les bébés étaient vite adoptés...
Elle soupire et regarde les enfants qui s'amusent. Je tourne la tête et observe Aria qui est assise dans son coin.
- C'est le cas, en général... Mais elle n'a pas eu de chance...
Je voudrais en demander d'avantage, mais madame Jordan nous demande de la suivre dans son bureau. Je jette un dernier coup d'œil à Aria avant de la suivre. On passe une heure dans son bureau, elle a vérifier que tout notre dossier était complet avant de sourire et de nous dire que tout va bien. Quelqu'un frappe à la porte et ne prend pas la peine qu'on lui dise d'entrer, la porte s'ouvre et un jeune homme entre d'un pas rapide.
- Madame Jordan, c'est Zachary... Sa fièvre est remontée...
- J'arrive Luke, merci.
Elle s'excuse et nous propose de visiter l'endroit et de faire connaissance avec les enfants pendant qu'elle s'occupe de l'enfant malade. Oliver se lève, je fais de même et lui prends la main avant qu'on ne sorte du bureau.
Avec Oliver, on passe dans un long couloir qui me fait froid dans le dos, s'il n'y avait pas les dessins des enfants accrochés aux murs, je jurerais me trouver dans un hôpital. Machinalement je bouge la tête de droite à gauche. Je ne sais pas ce que je recherche, des enfants passent près de nous, mais je ne les regarde pas. Oliver me tient la main quand je m'arrête net... Elle est là. Je sais qu'on devrait voir d'autres enfants, mais je me sens étrangement attirée vers cette enfant. Mon mari semble comprendre et me tire vers elle. Aria. Elle est assise, tenant toujours dans ses bras, nos pas claquent contre le sol et elle la tête vers nous. On s'approche de plus en plus d'elle.
- Vous voulez un garçon ou une fille ?
- Peu importe... L'un ou l'autre nous rendrait heureux.
Elle baisse le regard en haussant les épaules. Je pense qu'elle est désintéressée, qu'elle n'espère plus être adoptée... Pauvre petite.
- Vous avez déjà adopté ?
Elle tourne les pages de son livre sans nous regarder, ses questions nous montre qu'elle est curieuse. Je souris, je dois être honnête avec elle.
- Non... Mais Oliver a déjà un fils... Il est... Beaucoup plus grand que toi.
- Il s'appelle comment ?
- William.
Elle tourne une autre page et sourit en voyant un chaton dessiné sur la page de droite. Quand on a annoncé à William qu'on voulait adopter un enfant, il a été ravi, il voulait venir avec nous aujourd'hui, mais nous ne voulions pas rendre nerveux les enfants.
- Il y a un bébé qui s'appelle William... Faut pas le prendre... C'est bizarre... Théo va bientôt partir avec ses deux mamans... Vous devez pas prendre Théo...
Je me baisser m'installe près d'elle, j'ai envie de lui lire son histoire et si elle voit que j'y tiens, elle va peut-être me laisser faire. Aria enlève une mèche de cheveux qui couvre ses yeux. Oliver me sourit et s'installe près d'elle à son tour. Je le regarde, il me regarde. On a comprit, il ne nous faut pas plus de temps.
- Et toi Aria ?
Elle secoue la tête, déterminée.
- Non, je suis trop grande... Vous voulez un bébé... Faut pas se tromper. Vous aimez pas les grandes filles... Vous aimez juste les bébés.
- On peut changer d'avis, non ?
Elle secoue encore la tête et se lève, serrant son livre contre elle.
- Non... Si vous trouvez un bébé... Vous le voudrez plus que moi...
Elle part en courant sans un regard pour nous, mon cœur se serre, j'aimerais lui courir après, mais Oliver me retient contre lui avant de poser un baiser sur mon front.
- Vous devrez être patient... Si vous voulez adopter Aria... Très patient.
On se tourne et on voit madame Jordan qui revient vers nous, le regard triste en regardant Aria qui continue de s'éloigner de nous.
- Aria a déjà eu une famille d'accueil, quand elle avait deux ans, ils étaient prêt à l'adopter... Mais la jeune femme est tombée enceinte... Ils ne voulaient plus d'elle... L'an dernier, elle s'est très attachée à un couple qui cherchait à adopter... Ils venaient souvent la voir... Mais un jour, un bébé est arrivé, il avait quelques jours... Ils ont choisis le bébé... Ils sont partis, sans un regard pour elle...
Je regarde vers la direction où Aria est partie, elle n'est plus là, mais mon pincement au cœur l'est toujours... Je me sens mal à l'idée que cette fillette ai pu tellement souffrir... Elle n'a pas encore cinq ans.
- Depuis ce jour là... Aria est distante avec les familles... Elle refuse d'être adoptée.
Mon cœur se serre, se compresse et se brise à chaque paroles de madame Jordan... Comment est-ce qu'on peut être aussi cruel avec une enfant ? Lui faire croire qu'on va l'adopter, l'aimer, la garder près de soi, avant de l'abandonner une nouvelle fois. Je regarde Oliver en retenant mes larmes, il pose un baiser sur mon front avant de me serrer contre lui.
- On sera patient... On finira par lui faire comprendre, que nous ne sommes pas comme eux... Que c'est elle et personne d'autre.
Madame Jordan sourit tout en essuyant une petite larme, je pense qu'elle sait que nous ne mentons pas et que d'ici quelques mois, Aria aura trouvé sa nouvelle famille... Non, elle l'a déjà trouvé, nous devons simplement faire en sorte, que cette petite fille comprenne, que nous l'avons choisi elle.
Que pensez-vous de ce début ? Je sais que j'ai déjà abordé le thème de l'adoption dans d'autres fics, mais je ne l'ai jamais autant approfondis et je voulais voir si je m'en sortais, une sorte de petit défi et je pense que je m'en suis bien sortie ^^
Comme je l'ai dis il y aura 4 chapitres seulement, mais comme je n'ai pas d'autres fics de finie pour l'instant, je ne publierais que le lundi afin de faire durer longtemps. Je sais, ça va être long d'attendre =)
Lâchez vos reviews surtout, car même si c'est une fois la semaine, si je n'ai pas de reviews, je peux tout à fait m'abstenir de poster =)
A lundi prochain !
