Noir. Serré.

Tel était le café qu'adorait prendre un certain brun à lunettes chaque matin. Il l'accompagnait généralement par de belles tartines de pain dorées à souhait, beurrés puis tartinées de confiture, ainsi que le numéro de la Gazette du jour. Il débarassait ensuite calmement sa table, et, si l'envie lui prenait, il lui arrivait parfois de se mettre à siffloter un air plutôt entrainant, avant de partir à la douche.

Il s'habillait de sa tenue de travail, et repassait dans la cuisine pour embrasser la femme qui illuminait chacun de ses jours, se moquant même doucement de son air endormi du matin. Puis il passait dans la chambre de ses enfants, les réveillaient si nécessaire, et déposait un baiser piquant sur leur front. Il donnait ensuite quelques caresses à son chien, une bête noire semblable à ce que les sorciers appelaient le "Sinistros", avant de partir à son travail, le sourire aux lèvres et les cheveux ébouriffés.

Il saluait ses collègues, lançait quelques balgues de-ci de-là, avant de rejoindre son bureau et de s'assoir dans son siège, posant ses prunelles vertes sur les quelques photos présentes. Un trio d'enfants qui riaient en uniforme de Poudlard, un couple qui dansait, un autre, semblable à deux des enfants, qui riait, une femme aux cheveux châtins, le ventre arrondis et les yeux chocolats rieurs, dont la joue était embrassée par un homme aux cheveux noirs et aux lunettes de travers. Une dernière photo, toute récente, à la moldue, était posée sur le bureau. On y voyait trois enfants, qui souriaient largement, enlacés par le couple précédent.

L'homme soupira de bonheur, et ouvrit le dossier sur lequel il travaillait.

A sa pause déjeunée, il rejoignit sa femme, déposant un baiser sur sa joue. Ils mangèrent à deux, comme à leur habitude, et se racontèrent leur matinée sans cesser de sourire. Puis il repartirent au travail, et la journée se termina tranquillement.

Quand il rentra, peu après sa femme, trois têtes brunes se jetèrent sur lui en criant un énorme "Papa !", tandis que le chien faisait la fête.

"Panier, Padfoot, paaaanier mon grand."

Deux bras fins vinrent enlacer sa taille, et un sourire encore plus large naquît sur ses lèvres.

"B'soir mon Hermione~ "

Et, alors que les lèvres de sa belle se posaient dans son cou, il songea que la vie était belle.