CHAPITRE 1 UPTADED! (24/02/2010)

J'ai changé quelques petites choses dont j'étais insatisfaite et j'ai rajouté une introduction en plus.

Salut tout le monde! Me revoilà après près d'un an d'inactivité. Je crois que l'inspiration est revenue pour de bon et je suis prête à commencer une nouvelle histoire.

Celle-ci raconte l'histoire d'Eänwen fille de Thalion…Je n'en dis pas plus à vous de voir.

Déclaration : Tout l'univers de la Terre du Milieu appartient à Tolkien : lieux, personnages, histoire. Je dois accorder un peu de mon travail aussi à Peter Jackson, puisque j'ai pris certains de ces dialogues de ses films. Ne soyez pas surpris d'y retrouver quelques passages, dont l'introduction ci-dessous.

Tout ce que j'ai inventé se limite à quelques personnages tels qu'Eänwen, Astaldo, Thalion et soldats d'Haradwaith.

Playlist pour écrire ce chapitre : Lord of the Rings – The Two Towers – Complete Recording (pas mon préféré des trois, mais il en reste que c'est très bon )

Alors sur ce, bonne lecture

Dédé.A


Introduction

Notre histoire débuta à un âge lointain et oublié de tous, car ceux qui y vivaient ne sont certainement plus de votre monde pour raconter les miracles dont ils ont été témoins. Mais de très rares cas ont réussi à braver les épreuves du temps, pour finalement réussir à vous raconter leurs souvenirs. Ces pages sont le fruit de maintes guerres et d'amitiés qui se sont déroulé au plus creux d'une pente descendante du Troisième Âge de la Terre du Milieu. On aurait pu croire que cette période ténébreuse n'allait jamais se terminer, qu'elle allait nous mener dans un gouffre sans fond… Peut-être connaissez-vous la fin de cette histoire, mais juste pour faire durer le suspense, je ne vous en dirais pas davantage. C'est dommage, puisque la fin de cette histoire est le début de la vôtre, non?

Tout commença lorsque les Grands Anneaux furent forgés : trois furent données aux Elfes, immortels, les plus sages et les plus respectables de tous les êtres. Sept aux Seigneurs nains, grands mineurs et sculpteurs de la montagne. Et neuf, neuf anneaux furent donnés à la race des hommes, qui par-dessus tout désirait le pouvoir. Car à travers ces Anneaux furent transmises la force et la volonté de gouverner chaque race…

Mais ils furent tous dupés, car un autre Anneau fut forgé…Sur les Terres du Mordor, dans les flammes de la Montagne du Destin, Sauron, le Seigneur des ténèbres forgea en secret un Maître Anneau pour gouverner tous les autres. Dans cet Anneau, il y déversa sa cruauté, sa malveillance et sa volonté de dominer toute vie. Un Anneau pour les gouverner tous… L'une après l'autre, les contrées libres de la Terre du Milieu tombèrent sous l'emprise de l'Anneau…

Mais il en fut certaines qui résistèrent : l'Ultime Alliance des Hommes et des Elfes entra en guerre contre les armées du Mordor et sur les versants de la Montagne du Destin, ils se battirent pour libérer la Terre du Milieu.

La victoire était proche, mais le pouvoir de l'Anneau ne pouvait être vaincu. Ce fût à ce moment précis, alors que tout espoir avait disparu, qu'Isildur, le fils du Roi s'emparât de l'épée de son père et trancha la main de Sauron, séparant ainsi l'Anneau Ultime de son maître. Sauron, l'Ennemi des peuples libre de la Terre du Milieu, fût vaincu… L'Anneau alla à Isildur, qui eut la seule opportunité de détruire le mal à jamais. Mais le cœur des hommes est aisément corruptible et l'Anneau de Pouvoir a sa volonté propre. Le roi le garda près de lui, l'utilisant à ses propres fins… Mais il trahit Isildur, le menant à la Mort.

Perdu et laissé à présent à lui-même, l'Anneau s'enfonça dans les profondeurs d'une rivière, se faisant progressivement oublier du Monde autour de lui, et certaines choses qui n'auraient pas dû être oubliées furent perdues… L'histoire devint une légende, et la légende devint un mythe. Pendant deux mille cinq cents ans, plus personne n'entendit parler de l'Anneau... Jusqu'à ce que par hasard, il prit au piège un nouveau porteur…

L'Anneau vint à une créature nommée Gollum, qui l'emmena dans les galeries souterraines des Monts Brumeux. C'est là que l'Anneau le rongea… Il apporta à Gollum, une vie incroyablement longue, pendant cinq cents ans il lui dévora l'esprit… et dans l'obscurité de la caverne de Gollum il attendait. Les ténèbres s'insinuèrent à nouveau dans la Forêt du Monde, une ombre à l'Est engendra une rumeur, murmure d'une peur sans nom… L'Anneau comprit alors que son heure était venue.

Théâtre de plusieurs guerres et massacres par le passé, la Terre du Milieu fut cette fois témoin d'un rassemblement historique quelques années plus tard. Réunissant les races du monde, ils partirent un matin d'automne vers les confins de l'inconnu ayant pour but de détruire l'impossible. Malgré que leur épopée n'ait duré qu'une courte année, ces héros n'étaient pas conscients que leur quête allait changer à jamais le cours de l'Histoire du Monde. Mais contrairement à votre époque où vous vivez, oui vous qui lisez ces lignes, ces héros ne seraient jamais oubliés.

J'en suis la preuve.


Chapitre 1 : Le désert

Eänwen marchait lestement à travers les allées des tentes de fortune, le sable se soulevant sous ses pieds. Des soldats allaient et venaient de tous côtés, la bousculant quelques fois au passage. L'astre de lumière se préparait lentement à laisser place aux ténèbres du désert et les premières étoiles firent leur apparition. Ses longs cheveux noirs, telle une nuit sans Lune, volaient au rythme de la brise maritime, ses oreilles pointues à l'écoute des moindres murmures.

Bordez au Nord par le Gondor et le Mordor, la région d'Haradwaith était peu connue des regards extérieurs. Tout ce que la population moyenne connaissait de ce pays, c'était qu'il était composé de sable, de sable, et encore de sable. Fouetté par les grands vents de la mer, ce désert n'avait rien pour bloquer la force du vent qui montait en flèche lors des tempêtes. Territoire hostile, jamais personne n'avait osé mettre un pied en ces terres. Et même pour ses habitants, la tâche n'était pas très facile.

À l'Est de la province, un désert aride et sans pitié, où se cachaient des créatures résistantes à toutes armes et sortilèges, dont même la Mort elle-même ne voulait pas s'en approcher. Et à l'Ouest, la mer; une étendue infinie d'eau salée et dangereuse en ses profondeurs. Des raz-de-marée, des orages, des tempêtes et même des typhons attendaient ceux qui ne prenaient pas le danger au sérieux.

La seule manière de leur échapper et de pouvoir vivre en ces lieux était de survivre et d'endurer leurs courroux sans protester. Au fil des années, les Haradrims finirent par s'accommoder et à prendre ces dangers à leur avantage.

Personne en Terre du Milieu n'avait autant d'endurance et de persévérance que ces gens-là. Ils pouvaient vivre sans eau ni nourriture pendant plusieurs jours et jamais ils ne perdaient espoir. Ils étaient de bons cavaliers et maniaient les armes avec grâce et assurance, tels les héros des plus grandes histoires.

Eänwen avait grandi en ces lieux. Malgré qu'elle soit une femme, elle avait appris tout ce qu'il y avait avoir avec le maniement d'armes grâce à son frère Astaldo, fils de Thalion. Il était son aîné de seulement quelques années et il prenait soin de sa sœur comme la prunelle de ses yeux.

Thalion pour sa part, n'était pas né en Haradwaith. Il venait du Nord, beaucoup plus au Nord. Personne ne pouvait dire son âge ni d'où il venait. Le teint de se peau oscillait entre l'ivoire et le beige, contrairement à ses progénitures qui avaient la peau plus basanée, qui venait de leur mère.

Thalion est arrivé en Haradwaith il y a de cela bien longtemps. Personne n'était aussi vieux que lui dans le village, mais son visage et sa force trahissaient son âge et le faisaient paraître seulement dans la quarantaine. Mais malgré sa sagesse, sa force d'âme et sa grande connaissance de l'histoire de la Terre du Milieu, il se faisait petit dans la hiérarchie militaire et avait pour poste capitaine. Il avait sous ses ordres une vingtaine de jeunes soldats originaires du pays et tous le louangeaient.

Les gens étaient agités autour de la jeune femme, mais elle ne s'en préoccupait guère, des pensées sombres ayant envahi son esprit. Plus tôt, Eänwen était sortie de la tente de son père pour prendre l'air, ne pouvant pu tenir sous la pression qui pesait sur ses épaules. Hier soir, une bataille avait éclaté entre des soldats et des rebelles du désert. Pour Eänwen, ce n'était qu'un autre combat entre les deux camps, eux qui étaient habitués de se confronter assez souvent… Se tenant à l'écart dans la tente de son père, elle ne faisait pas attention aux bruits d'épées lointains sachant très bien que son camp allait remporter le combat vu qu'il gagnait depuis des années face à es ennemis médiocres.

« Un combat de routine… » se disait-elle.

Et si le pire devait arriver.

Avant même que la bataille fût terminée, quatre hommes en armures entrèrent en trombe dans la tente suivis par deux soigneurs. Eänwen se retourna vivement de sa table de travail, se demandant pourquoi ils étaient déjà là. Mais elle eut la réponse très vite : dans leurs bras gisait son père, une flèche dans le poumon. Le regard vide, la respiration irrégulière, tous ses muscles tendus de douleurs… il n'en menait pas large. Plus tard, malgré la bataille fût terminée depuis longtemps, son calvaire était loin d'être terminé. Les interventions infructueuses des soigneurs ne semblaient pas vouloir faire évoluer l'état de Thalion.

Bientôt, Eänwen devrait aller rejoindre son frère qui prenait soin de leur père, mais elle ne voulait pas, trop terrorisée à l'idée de le perdre.

Mais finalement, elle s'arrêta devant la tente de son père pendant quelques instants, pencha la tête et porta une main à son visage, essayant de contenir ses larmes. Une telle blessure ne pouvait être soignée, surtout ici, dans cet endroit maudit. Faisant un sombre calcul dans sa tête, la Mort ne tarderait pas à venir faire son œuvre…

Prenant son courage entre ses mains, elle releva finalement la tête, ravala ses larmes et entra dans la tente.

Son frère, Astaldo, était assis sur une chaise de bois, tenant la main blanchâtre et tremblante de son père entre les siennes, tentant de le contenir. Durant la matinée, les soigneurs avaient réussi à retirer la flèche de la plaie et à faire en sorte qu'il puisse respirer en bouchant le mieux qu'ils pouvaient le trou hermétiquement. Mais malgré tout leur bon vouloir, la blessure empirait d'heure en heure et maintenant, elle était maintenant à son apogée.

La respiration de Thalion ne s'était pas améliorée. Il respirait lentement et difficilement, cherchant son souffle à chaque fois. En dessous de la chair qui entourait la plaie, du sang noir courrait à travers les veines et cherchait à s'étendre plus loin à travers son organisme.

« Du poison… murmura Astaldo pour lui-même en se retournant vers Eänwen. Comme si on avait besoin de ça!

- Calme-toi frère, dit-elle en s'agenouillant à ses côtés. Tu vas le brusquer… »

Astaldo ne répliqua rien et se contenta de tourner son regard vers le visage de son paternel. Pendant de longues minutes, rien de se dit. Ils se contentèrent d'observer impuissants les sursauts de leur père durant son sommeil.

« Il devrait se réveiller bientôt. La Lune se lève et les étoiles brillent dans le ciel, observa Eänwen.

- Personne ne devrait avoir à subir telles souffrances. Ni lui, ni les deux autres soldats. J'aurais tellement voulu être là pour… »

Les mots s'étranglèrent dans sa gorge. Ses yeux ténébreux se remplirent d'eau, et cacha son visage derrière ses mains. Un bras délicat vint entourer ses épaules, et la tête d'Eänwen vint se poser sur son épaule.

« Tu n'aurais pu rien y changer, lui dit sa sœur, les yeux rougis par les larmes. Même si tu avais pu empêcher la flèche de se rendre à lui, il aurait été blessé par une autre arme. Le destin d'une personne ne change jamais, Astaldo, peu importe notre bon vouloir.

- Oui je sais, mais j'aurais eu au moins la satisfaction d'avoir fait quelque chose contre ces stupides rebelles.

- Je ne crois pas que ce soit les rebelles du Désert qui ont attaqué Père, déclara-t-elle.

- Pourquoi crois-tu cela?

- Les rebelles que nous connaissons n'ont pas les ressources et la technologie nécessaire pour fabriquer de telles armes. Avec ces flèches empoisonnées, ils ont tué deux des hommes de Père… et peut-être, il va lui-même succomber au même sort, rajouta-t-elle le regard baissé.

- Ne dit pas de telles paroles! s'énerva Astaldo en la repoussant. Comment oses-tu parler de Père ainsi? Il est fort et… »

Et soudain, comme sortit d'un long songe, une voix roque et enrouée s'éleva par-dessus la querelle. Thalion ouvrit légèrement les paupières.

« Astaldo, arrête. Ta sœur a raison, »dit-il en refermant les yeux, comme si juste le fait de respirer était une immense difficulté pour lui à surmonter.

Eänwen et son frère ne dirent rien. Ils observèrent un silence impeccable.

« Mon heure est arrivée. Je sens la Mort proche, elle me surveille et m'attend. Rien ne peut m'écarter de mon destin à présent…

Il rouvrit les yeux, le regard brillant.

« Mais il y a une chose que je sais, c'est que le vôtre est en grave danger si vous restez ici, reprit-il.

- De quoi parlez-vous père? Demanda la jeune fille en s'approchant.

Astaldo, ferme les portes de la tente et vient nous rejoindre plus proche, je dois vous parlez. »

Sur ce, le fils se leva de son siège, l'offrant ainsi à sa sœur qui le prit volontiers. Il jeta un regard furtif dehors pour s'assurer que personne dans les alentours n'écoutait et referma le tissu. Thalion se redressa quelque peu avec l'aide de sa fille.

« Bon alors, voici le moment dont j'ai redouté depuis que vous êtes nés, dit-il. Mais je n'ai plus le choix à présent, nous sommes au bord du gouffre et nous devons agir, pour le bien de tous. »

Pensif, il marqua une pause. Puis, il releva la tête vers ses enfants.

« Vous vous souvenez de la légende que je vous racontais sur les Anneaux de la Terre du Milieu? »

Eänwen et Astaldo restèrent surpris. Ils s'attendaient à tout sauf à ça, bien sûr qu'ils connaissaient cette histoire. Ce fut Eänwen qui prit la parole :

« Trois anneaux pour les Rois Elfes sous le ciel,

Sept pour les Seigneurs Nains dans leurs demeures de pierre

Neuf pour les Hommes mortels destinés au trépas

Un pour le Seigneur ténébreux sur son sombre trône

Dans le pays de Mordor où s'étendent les ombres

Un Anneau pour les gouverner tous, Un Anneau pour les trouver

Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier

Au Pays de Mordor où s'étendent les ombres

- Très bien ma fille, soupira difficilement Thalion. C'est exactement cette histoire, mots pour mots.

- Vous ne disiez pas que c'était une légende pour épeurer les jeunes enfants Père? demanda Astaldo.

- Oui oui bien sûr mon cher fils, dit-il avec un vague sourire. Mais pour chaque légende, il y a une histoire derrière qui vaut la peine d'être racontée… Le moment pour vous de connaître la vérité, celle que je vous ai cachée durant toutes ces années et qui pourtant, vous concernera bientôt. »

Il observa un silence. La jeune fille et son frère échangèrent un regard inquiet.

« Et ainsi, vient le jour où Astaldo et Eänwen, fils et fille de Thalion de Forlindon et de Sadra d'Haradwaith, connaitront leur histoire, leur origine et leur futur, commença Thalion le sourire aux lèvres. »