Titre : Sur un air de piano

Auteur : Mélaïna

Genres : Romance, fluff (j'y peux rien, je l'ai commencée quand j'étais enceinte !), UA

Couple : Merthur

Disclaimers : Les personnages, l'univers de Merlin ne m'appartiennent pas et je ne fais aucun profit de mes écrits

Notes : C'est ma première fanfiction que je publie depuis très très longtemps. Si vous avez des remarques, n'hésitez pas ! D'autant plus que je n'ai pas bêta-lecteur donc dites-moi s'il y a des erreurs / fautes aussi. Je les corrigerai.

Je garde Gwaine à la place de Gauvain et Gwen à la place Guenièvre. Je préfère la version anglaise pour ces deux prénoms.

Pour la voix de Merlin, je me base sur celle de Colin Morgan qui est juste ultra-sexy, à mon sens (je suis pas super objective quand on parle de Colin !)

La fanfiction est écrite en entier mais d'une traite, donc pas corrigée. Je pense pouvoir tenir le coup d'un chapitre par semaine du coup. Je n'ai pas encore fait le découpage (je le fais au fur et à mesure), donc je ne sais pas trop combien de chapitre elle fera. Mais entre 8 et 10 je pense.

Ce chapitre est assez court car c'est une introduction !

Bonne lecture à tous !


Sur un air de piano


Chapitre 1 : Envouté


« Bon allez Arthur, pas d'excuses, tu viens avec nous ce soir ! »

Le dénommé Arthur grogna. Depuis sa rupture avec son ex-petite-amie Gwen, il ne sortait presque plus de chez lui.

« Ça fera bientôt 5 mois que vous n'êtes plus ensemble. Il faut avancer mon vieux !

– Écoute Léon, je sais que tu essaies de bien faire, mais si tu ne veux pas que je m'énerve, tu ferais mieux de la fermer de suite ! »

Il avait répondu en serrant les dents et les poings. Parler de Gwen lui était toujours insupportable et il n'avait qu'une envie : échapper à la discussion.

« Je ne vais pas te laisser te morfondre toute ta vie ! Tu sais, ton histoire avec Gwen…

– C'est bon, je viens ! coupa-t-il pour éviter d'en entendre plus sur le sujet.

– Je passe te chercher à 20 h 30. »

Pour toute réponse, le blond soupira.

Malgré sa réticence, à 20 h 30, Arthur était prêt. Quand il prenait des engagements, il les tenait. Il portait un jean bleu foncé avec des converses grises, un tee-shirt de la même couleur également et une veste en cuir noir. Il avait simplement mis un peu de gel dans ses cheveux pour créer un effet décoiffé.

Avant de sortir, il se regarda une dernière fois dans le miroir. Après tout, c'était peut-être une bonne chose cette sortie. Cela faisait des mois qu'il ne prenait plus soin de lui et se voir comme ça lui redonnait un semblant de sourire.

Il rejoignit Léon qui l'attendait avec Perceval. Arthur devait beaucoup à ses deux meilleurs amis. C'était grâce à eux qu'il n'avait pas sombré quelques mois plus tôt. Il n'était jamais tombé amoureux avant Gwen, enchaînant les aventures sans lendemain. Lorsqu'il avait finalement ouvert son cœur à quelqu'un, celle-ci l'avait quitté pour un autre. Il s'était senti triste, déprimé, mais aussi humilié. Lui qui ne s'attachait jamais lui en voulait beaucoup pour ça. Elle avait rencontré ce Lancelot quand ils étaient encore ensemble et elle était tombée immédiatement amoureuse. Arthur pensait qu'elle l'aimait assez pour ne pas aller voir ailleurs, mais apparemment ce n'était pas le cas. Gwen avait été plutôt honnête, elle n'avait rien fait avant qu'ils se séparent, mais ça ne changeait rien finalement. Il l'aimait toujours à ce moment-là et cette rupture l'avait blessé. Plein de bonnes résolutions, il avait décidé de ne pas recommencer. L'attirance, c'était une chose, mais l'amour une autre. Il était bien décidé à fermer son cœur, une bonne fois pour toutes.

Ils partirent à pied. Léon avait entendu parler d'un bar qu'ils n'avaient pas encore testé et qui organisait des soirées avec des mini-concerts. Les trois amis aimaient bien ce genre d'ambiance. C'était assez convivial et ils pouvaient discuter. Ils n'étaient pas serrés comme dans une boîte, lieux qu'ils évitaient à tout prix. Là, ils pouvaient rester confortablement assis autour d'une table et d'un verre.

Ils se retrouvèrent face à l'entrée d'un pub irlandais qui semblait accueillant. De l'extérieur, ils pouvaient entendre de la musique, mais le concert ne semblait pas avoir commencé.

Ils entrèrent, cherchant des yeux une table pas trop loin ni trop près de la scène pour pouvoir s'entendre parler et ne pas trop gêner les autres. Dans un coin à gauche, ils virent une table libre, ils s'y installèrent.

À leur tour, ils commandèrent une bière afin de bien commencer la soirée et Léon lança la conversation sur le prochain match de football qui allait opposer l'équipe que'encourageait Arthur et celle que soutenaient Léon et Perceval.

Ils étaient en plein débat et ne s'étaient pas rendu compte que la musique avait été coupée. Ils réagirent seulement lorsqu'ils entendirent le son d'un piano résonner dans le bar. Toutes les conversations s'étaient arrêtées et les regards s'étaient tournés vers le pianiste.

Le jeune homme devait avoir sensiblement leur âge, brun, assez fin et avait le regard captivé par sa musique. Il avait entamé un air bien connu New Born, du groupe Muse. Quand sa voix résonna pour entonner les premières paroles, Arthur retint son souffle. La voix était douce et grave, envoutante. Le blond ne savait pas ce qui se passait. Il ne s'était jamais intéressé plus que ça à la musique. Il aimait l'écouter dans la voiture ou lors des soirées, mais c'était toujours en second plan. Pour la première fois, il était captivé par une musique. Il l'avait entendue de nombreuses fois, mais le jeune homme l'attirait d'une manière incontrôlable. Était-ce sa voix ? Sa posture ? Son visage qui vivait littéralement la musique ? Pas besoin de partitions ou de paroles, l'homme avait les yeux fermés, il était dans son monde où rien ne semblait pouvoir l'atteindre.

Arthur se sentit presque vide lorsque les dernières notes de la musique se firent entendre. Il sursauta légèrement sous les applaudissements qui semblèrent le ramener à la réalité. Le pianiste sourit à son public timidement et entonna une deuxième musique pianoman, de Billy Joel.

Le rythme était plus entraînant, mais la voix du pianiste continuait à troubler Arthur qui fut à nouveau happé dans le monde du musicien.

« Arthur ? Hé ho ! »

Il fut ramené à la réalité par Léon qui semblait l'appeler depuis déjà quelques secondes. C'est avec regret qu'il détacha ses yeux de la scène pour se tourner vers son ami.

« Je ne savais pas que tu appréciais autant la musique, c'est nouveau !

– Ça me change les idées. » mentit-il.

Son ami ne dit rien, ne voulant pas s'attirer à nouveau les foudres du blond en parlant de Gwen. Arthur fit un effort pour répondre et participer aux conversations que lançait son ami, mais il était en réalité totalement absent et tournait les yeux vers le pianiste dès qu'il le pouvait.

Cela faisait déjà une demi-heure que le concert avait commencé et le chanteur semblait toujours dans son monde, comme animé par la musique. Arthur tourna ses yeux rapidement vers le reste de la salle. Elle était bondée, mais la musique restait audible. Le public parlait doucement, respectant le chanteur et beaucoup de personnes regardaient simplement le concert, sans un mot. La musique s'arrêta à nouveau et son cœur manqua un battement lorsqu'il vit l'homme se lever, adressant un sourire à son public. Il n'avait pas envie que le concert s'arrête. La sensation était vraiment étrange et nouvelle.

Le blond vit le jeune homme se diriger vers la table à côté de la leur, là où étaient assis deux autres hommes et une jeune fille. Ils l'assaillirent de commentaires, le félicitant pour sa prestation et celui-ci ne fit que répondre avec un sourire timide et gêné. Il but un verre d'eau et s'adressa à son ami, un jeune homme qui devait avoir autour de la trentaine, les cheveux mi-longs avec une légère barbe.

« Alors Gwaine, tu m'accompagnes pour la suite ? »

Celui-ci hocha de la tête, se levant pour attraper sa guitare. Le pianiste retourna vers la scène et prit le micro qui était accroché au piano. Il présenta rapidement le guitariste et ils interprétèrent une nouvelle chanson. Le brun était assis sur la chaise qui se trouvait devant le piano, faisant face au public. Il était beaucoup plus présent que lorsqu'il s'accompagnait, comme s'il acceptait de faire entrer dans son monde d'autres personnes. C'est d'ailleurs ce que fit Arthur instantanément. Il reposa ses yeux sur la scène, fixant le chanteur. La chanson lui importait peu. Il reconnut vaguement Let It Be, des Beatles. À cet instant, le blond était sûr qu'il aurait pu lui chanter n'importe quoi, il aurait été aussi captivé qu'il l'était. Et ça le perturbait. Gwen avait dû faire plus de ravages qu'il le pensait. Pourtant, il était persuadé de ne plus être amoureux d'elle. Il était toujours déprimé, blessé dans son égo, mais plus amoureux. À vrai dire, ces derniers temps, il la détestait plus qu'autre chose et c'était plutôt positif. Le regard du chanteur attrapa le sien, le fixant intensément à son tour. Alors qu'il aurait dû être gêné par ce contact, il n'en fut rien. Les yeux du chanteur étaient d'un bleu profond comme il en avait rarement vu auparavant. Il se sentit troublé par ce contact et se rendit compte au moment où celui-ci reporta son regard vers le reste du public qu'il s'était arrêté de respirer. Il baissa ses yeux sur ses mains qui s'étaient mises à trembler et se leva d'un coup de sa chaise.

« Arthur ? s'enquit Perceval.

– Je… balbutia-t-il. Je vais prendre l'air…

– Tu veux qu'on vienne ? Tu n'as pas l'air de te sentir bien. questionna Léon.

– Je… je crois que je vais rentrer chez moi. Mais restez, profitez de votre soirée. On se voit bientôt ! »

Arthur força un sourire et les deux garçons acquiescèrent, intrigués. Ils n'insistèrent pas. Après tout, c'était la première fois qu'ils réussissaient à l'amener quelque part depuis sa rupture, alors c'était déjà pas mal.

Arthur prit le chemin de la sortie, évitant à tout prix de regarder la scène ou d'écouter la voix si envoutante du chanteur. Il ne comprenait vraiment plus rien à ses réactions. Être envouté par une musique, c'était une chose, d'autant plus qu'il était d'humeur plutôt morose ces derniers temps. Mais être captivé par la personne qui chantait, c'en était une autre. Surtout que c'était un homme. Il n'y avait donc aucune raison qu'il soit dans cet état. Il secoua la tête désespérément et lâcha un rire nerveux. Il était temps qu'il recommence à se trouver des conquêtes pour ne pas devenir fou.

Plongé dans ses pensées, il arriva chez lui et décida d'allumer la télévision, n'ayant aucune chance de trouver le sommeil dans l'état dans lequel il était.


Voilà pour le premier chapitre. C'est juste une introduction.

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

A bientôt !