Disclaimers : Haikyuu! ne m'appartient pas

Hellou hellou, voici la dix-neuvième requête de la part de Blood-Miyuki avec un OiFuta qui se passe dans la Rome Antique. Comme tu n'aimes pas le DaiSuga (j'ai totalement oublié, dézoulée), cela sera du DaiTeruKuro et du HinaKage en plus, donc pas mal de lemon alors pour les lecteurs susceptibles d'être choqués, la croix de sortie est par là (montre la coin de la page, en haut, à droite). Merci beaucoup à toi Chat-malowe pour ta review sur la fic UA Pokemon. Sinon les Saturnales avaient lieu à Rome du 17 au 24 Décembre (c'était un peu l'ancêtre de Noël) et les patriciens sont les membres de l'élite. Bonne lecture :)

Part 1 :

L'hiver approchait dans la grande cité romaine et donc les fêtes qui allait avec. Tout le monde semblait en donc effervescence : certains passaient commande aux négoces pour préparer les banquets, d'autres achetaient du houx pour garnir les portes de leurs maisonnées, toute la plèbe frémissait d'impatience alors que l'élite patricienne semblait faire grise mine, à juste raison.

Tooru Oikawa, quant à lui, se prélassait sur sa banquette, un verre de vin à la main, entouré de trois servantes . Le patricien se sentait un peu seul depuis le départ de ses amis pour les colonies. Iwa-chan, Mattsun et Makki travaillaient dans une garnison de l'armée impériale et ils en avaient profité pour décamper aussitôt les premiers postes coloniaux libérés. Oikawa leur avait proposés de les rejoindre mais... "Non, ça nous fera des vacances.", lui avait si gentiment décrété Iwa-chan.

Depuis, il s'ennuyait ferme malgré son travail de créateur de mode et se surprit à rêvasser pendant qu'une de ses servantes le nourrissait en lui tendant une grappe de raisin pendant qu'une autre passait une main aventureuse sous sa toge blanche. La troisième malheureusement fit tomber l'amphore qu'elle tenait, la cassant et faisant couler une énorme flaque rouge bordeaux. "Ce n'est pas grave, la rassura-t-il, il suffit de nettoyer, il appela le dernier esclave qu'il eut acheté, Kenjiiii, viens ici, du vin a été renversé par terre."

Un homme brun de grande taille arriva en maugréant, une serviette mouillée à la main. "Vous pouvez disposer, fit Oikawa à ses servantes qui partirent aussitôt. Tooru adorait admirer cet homme à genoux en train de nettoyer le sol. Cela faisait ressortir ses muscles au travers de la tunique bleu marine qu'il portait. Il eut un petit sourire sadique. "Nettoie mon pied aussi, ordonna-t-il en retirant sa sandale, il y a un peu de vin dessus."

Kenji eut un temps d'arrêt. C'était encore un de ses petits jeux. "Et n'utilise pas la serviette dont tu te sers pour nettoyer le sol, son sourire s'élargit, sers-toi d'autre chose."

Kenji n'eut pas d'autre choix que d'utiliser le bas de sa tunique qu'il souleva pour essuyer le pied de son maitre. Tooru fit en sorte que celui-ci rencontre l'entrejambe de son esclave, se frottant délibérement contre cet endroit qui fit frémir Kenji malgré lui. Il se retint de ne pas réagir à cette caresse, tout en sachant que Oikawa ne s'arrêterait pas jusqu'à ce qu'il..."Te voilà bien excité, s'extasia Tooru en lachant son pied, bon, je vais te laisser finir le nettoyage. J'ai des tenues à créer."

Kenji le regarda remettre sa sandale de cuir et sortir en chantonnant avant d'assener un coup sur le sol carrelé. La douleur fut fugace mais pas l'humiliation qu'il ressentait. En temps normal, Kenji aurait répondu de sa verve insolente habituelle sauf que maintenant il n'était plus libre et il devait donc se plier aux règles sous peine de finir au Colisée dans la fosse aux lions. L'esclave décida de partir dans ce qu'il considérait comme son havre de paix après avoir fini de nettoyer.

Shouyou récura le sol à fond, il espérait que cette fois-ci, son maitre ne rentrerait pas grognon, ce dernier se comportait comme un vrai tyran. Le roux prépara donc un bol de dattes et d'autres fruits secs qu'il posa dans le bureau en marbre qu'il avait savamment nettoyé de sorte qu'il reluit. Au moins, Shouyou ne se ferait peut-être pas réprimander, Tobio était souvent de mauvaise humeur lorsqu'il rentrait du tribunal où il travaillait. Il réarrangea sa tunique verte olive et ses braies noires avant d'accueillir son maitre comme il avait l'habitude de faire.

Celui-ci ne répondit pas et souleva sa toge noire pour vérifier la moindre poussière avant de se diriger dans son bureau pour le toucher du doigt. "Le travail est bien fait pour une fois, déclara-t-il en frottant ses doigts. Shouyou tiqua de la langue pendant que Tobio s'assit dans son bureau où il prit une feuille de papyrus avant de tremper le stylet dans un encrier en terre cuite pour ensuite écrire. "J'ai mal aux épaules, déclara-t-il, viens me les masser et tache de bien le faire."

Le roux avait en horreur le ton sec qu'il employait. "Tache de bien le faire" était la phrase fétiche que son maitre Tobio adorait lui dire et quand il le faisait mal, ben, son fouet prenait le relais. Cependant Shouyou se rendait compte qu'il y allait doucement dans ses punitions, comme si..."Tu attends quoi?" Il grommela légèrement mais des yeux bleus menaçants le stoppèrent.

Shouyou posa donc ses mains sur les épaules de son maitre et entama son massage, en évitant de trop appuyer. Le roux avait l'impression que Tobio rougissait mais comme il était de dos, il ne pouvait pas vraiment le voir. D'ailleurs Shouyou se demandait distraitement si son maitre était vier..."C'est bon, tu peux disposer." Sa voix était plus tendue. "Est-ce que je peux aller dehors?, lui demanda le roux.

- Oui mais ne rentre pas trop tard, tu dois t'occuper du bain."

Tobio le regardait partir en prenant une datte. Il se souvint le jour où il les avait achetés, sa soeur et lui. Une simple impulsion pour éviter que le roux ne tombat entre les mains d'Oikawa-san. Une envie soudaine lorsqu'il avait croisé ses yeux ambres qu'il avait trouvés magnifiques. Quelque chose s'était déclenché en lui. De doux, de chaud, brûlant même, qui se réveilla à chaque qu'il effleurait le dos du plus petit de son fouet.

Tobio se reprit et partit dans sa chambre. Les Saturnales approchaient et il ne devait pas faillir. Il prit donc un morceau de bois qu'il avait commandé récemment, sortit un poignard de sa commode et commença à scuplter.

Shouyou attendit d'être sorti dehors et loin de la propriété afin de pousser un cri de frustration, "Il m'énerve celui-l...

-...Hey!Hey!Hey! Tu en fais une tête."

Shouyou se retourna pour voir Bokuto vêtu de son armure de garde de la cité. "Bokuto-san, ça va?

- Oui, répondit le garde tout souriant, je vais m'occuper de la patrouille nocturne. Tu vas chez le marchand de vin ?"

Le roux hocha la tête. "Alors je vais t'accompagner, la nuit va tomber et il y a des coupes-jarrets dans le coin.

- Merci."

Bokuto l'accompagna donc jusqu'à une maison ou domus dont la partie boutique donnait sur la rue. Shouyou salua son ami qui repartit dans les ruelles pendant qu'il croisa un serviteur d'une grande carrure et vétu d'une tunique blanche et de braies bleu marine en train de retirer une dernière amphore de l'étalage. "Ah, bonsoir Takanobu, fit Shouyou en souriant, est-ce que je peux voir Noya-san?"

Takanobu hocha la tête avant de quitter le coin boutique pour l'accueillir à l'intérieur de la résidence. Ils longèrent la cour intérieure jusqu'à arriver à une salle où se trouvaient assis chacun sur un banquet ses amis Kenji, Tanaka-san, Asahi, Yuuji et Noya-san dont la toge orange était toujours reconnaissable entre milles.

Tanaka et Noya-san étaient les seuls à faire partie de la classe moyenne de la plèbe, l'un vendant du vin et l'autre étant drapier , les autres étant tous esclaves. Malgré tout, Yû et Ryu les considéraient d'égal à égal, n'hésitant pas à les inviter dans leurs demeures. "J'ai envie de le broyer à mains nues cet Oikawa, grogna Kenji, ah c'est toi petit Shouyou? Comment cela se passe avec le tyran de service?

- Arrête de m'appeler comme ça, maugréa le roux en s'asseyant sur une banquette pendant qu'Asahi lui servit un verre de vin, merci Asahi.

- De rien, répondit ce dernier avec un doux sourire avant de rejoindre Nishinoya.

- Pour en revenir à mon maitre, poursuivit Shouyou, ça va, il est de bonne humeur aujourd'hui donc je n'ai reçu aucun coup de fouet." Et il se demandait si cela n'était pas plutôt des caresses plutôt que des coups.

- Tu en as de la chance, dit Kenji, le mien essaie de tout faire pour m'humilier."

Shouyou, Takanobu et lui venaient d'un petit village situé dans les terres gaulloises où ils avaient officié en tant que forgerons, le roux s'occupant des armes, lui des armures et Takanobu des livraisons à faire pour les villages aux alentours. Malheureusement, les Romains avaient réussi à l'assiéger. Ils les avaient capturés tous les trois ainsi que Natsu, la petite soeur de Shouyou et furent revendus à un marchand d'esclaves.

Takanobu et Kenji avaient souhaité de se donner la mort ce jour-là mais le roux avait voulu tout faire pour protéger sa soeur. Le jour des ventes, Nishinoya avait été là et il avait acheté Takanobu dont le corps robuste lui avait permis non seulement d'aider le négociant avec les livraisons d'amphore mais aussi à travailler en tant que porteur d'eau pour le voisinage.

Yû avait aussi voulu prendre Shouyou et Kenji mais malheureusement, il avait été pris de cours par Oikawa et Kageyama qui passaient par là. Shouyou pouvait au moins remercier son tyran de maitre pour ça. Tobio ne l'avait pas séparé de Natsu, il les avait achetés tous les deux et il ne maltraitait pas la petite fille, au contraire, il s'évertuait à lui apprendre la lecture et l'écriture. "Cela me change de mon travail de juriste", avait-il prétexté.

Tous continuèrent à converser jusqu'à ce que Ryu amena un sujet qui lui tenait très à coeur : "Au fait, c'est bientôt les Saturnales, non?

-C'est vrai ça, fit un Yuuji, très content à l'idée des réjouissances, je vais enfin pouvoir demander à mon maitre ce que je veux, il se rembrunit soudainement, en espérant que son serviteur attitré ne me mette pas des bâtons dans les roues.

- C'est quoi les Saturnales?, leur demanda Shouyou pendant que Kenji et Takanobu les toisaient d'un regard interrogateur.

- Ah, c'est vrai que cela ne fait pas longtemps que vous êtes à Rome, les Saturnales, c'est ma fête préférée, leur expliqua Yû, pendant une semaine toutes les barrières explosent, les esclaves peuvent parler librement à leurs maitres et les rôles peuvent s'inverser, si vous voyez ce que je veux dire. Tout le monde est considéré d'égal à égal.

-Ooooh!, fit un Shouyou ébahi, les yeux plein d'étoiles. Alors il va pouvoir être le maitre de Tobio.

Kenji eut un sourire en coin. C'était l'occasion idéale de donner à ce blanc-bec d'Oikawa la monnaie de sa pièce.

"Et en plus, il y a des banquets un peu partout dans la ville et on offre des cadeaux, ajouta Ryu après avoir bu une rasade de vin, je vais pouvoir donner un gage de mon amour à la belle Kiyoko-san.

- C'est une Vestale, Ryu, fit Yû en prenant une olive dans un bol que lui tendit Takanobu, même moi, j'ai abandonné et il vaut mieux que tu rentres avant que Chikara ne te choppe ici à boire."

Tanaka tréssallit, resserant ses mains sur sa toge marron, Chikara serait capable de le faire travailler sur les comptes de son commerce toute la nuit durant. C'était d'ailleurs dans ces moments-là qu'il en voulait à sa soeur de l'avoir acheté. "Tu as raison Noya, je vais rentrer. A plus, les gars.

- Eh bien, rétorqua Kenji en le regardant partir, ça doit être les Saturnales tous les jours avec lui."

Tous eurent un petit rire avant de continuer à bavarder tranquillement.

Yuuji ne rentrait pas trop tard dans la propriété de son maitre. Après tout, celui-ci était du genre certes sévère mais coûlant malgré tout. Daichi possédait une oliveraie non loin de la cité et il lui arrivait de passer voir son ami paysan qui s'en occupait.

Tous les esclaves lui appartenant étaient affranchis, lui y compris mais tous restaient travailler à ses cotés par loyauté à son égard. Yuuji avait eu le coup de foudre pour lui le jour où il l'avait acheté mais malheureusement, Daichi avait quelqu'un d'autre dans son coeur, un esclave qui le servait depuis plus longtemps que lui et qui le lui faisait souvent savoir. Cela ne l'empêchait pas de tenter sa chance à la moindre occasion.

Par contre, Yuuji avait ce qu'on appelait un plaisir interdit. Il lui arrivait d'espionner discrètement les ébats de son maitre avec son amant, appréciant leurs corps en sueur, leurs expressions de plénitude, écoutant leurs gémissements, c'était vraiment agréable à voir.

Il se réfugiait ensuite dans sa chambre pour laisser ensuite libre cours à son imagination perverse.

Tetsurou se blottit dans les bras de Daichi, en souriant, tout ragaillardi. Faire l'amour avec son ancien maitre avait toujours quelque chose de magique, cependant, Yuuji les avait encore espionnés. Il connaissait les sentiments de ce dernier à l'égard du brun et cela lui donnait une idée, à condition que son cher et tendre fut d'accord. "Dis Daichi, fit-il en courant amoureusement les doigts sur le torse de celui-ci, les Saturnales approchent, non?"

Daichi lui lança un regard interrogateur. "Oui, pourquoi?"

Tetsurou prit une longue inspiration avant de continuer. L'idée était en elle-même folle, mais cela pimenterait un peu leur vie de couple après tout. "Tu sais que Yuuji a des vues sur toi?" Daichi hocha la tête. Yuuji passait son temps à lui faire des avances plus ou moins discrètes et il s'évertuait à les rejeter. "Je me demandais si on ne pouvait pas lui offrir un petit cadeau? Genre une nuit qu'il ne serait pas près d'oublier?"

Daichi comprit la demande implicite. Tetsurou lui proposait de...? En temps normal, il aurait dit non d'emblée mais au fur et à et mesure que son amant lui exposait son idée, le brun se dit qu'après tout, pourquoi pas? Ce n'était pas comme s'ils se trompaient mutuellement et ils pouvaient très bien partager un peu de leur amour avec quelqu'un d'autre pour une fois.