Bonjour bonjour bonjour ! Ça fait longtemps que je n'ai rien publié on dirait, et comme je suis en vacances, j'en profite. J'ai remarqué l'autre jour qu'il y avait peu d'histoires en français à propos de l'univers de Faking It, donc j'ai voulu remédier à ça. Ce n'est pas très malin de ma part de commencer à écrire des aventures à propos d'Amy et Karma une fois que la série est terminée, mais j'avais trop envie, alors voilà ! :) Donnez-moi votre avis, ça me fait toujours super plaisir de savoir ce que vous pensez de mes écrits, j'essaie de progresser et parfois je change un peu mes plans en fonction des conseils des lectures, donc n'hésitez pas à écrire un commentaire constructif ou juste à me dire comment vous pensez que l'histoire va se poursuivre ! ;)

Comme je n'aime pas trop les histoires qui sont laissées en suspens et jamais finies, j'ai terminé celle-ci avant de la publier (en réalité, j'écris encore le dernier chapitre), donc ne vous inquiétez pas, vous verrez tout ce que j'ai en tête pour nos deux princesses ! ;)

Je suis une grande fan de Karmy, alors si ce n'est pas votre tasse de thé, vous allez certainement détester cette histoire ... Venez parler en MP si vous avez envie de discuter de la série, j'adore en parler et comme je ne veux pas trop vous embêter ici, je m'arrête tout de suite ! :p


Situation : C'est un AU, donc pas vraiment de situation initiale. Les filles ont environ 20 ans, elles vivent toujours à Austin.

Disclaimer : Je ne possède rien de l'univers de Faking It, je ne fais pas ça pour de l'argent.

POV : omniscient, même si je me concentre un peu plus sur Karma quand même.

PS : Excusez toutes les fautes d'orthographe et également les imperfections parce que je ne connais rien de chez rien au domaine médical et aux problèmes de santé sévères. Bisous, enjoy ! :)


Le vendredi était le soir que Karma préférait pour faire ses courses. Depuis qu'elle avait aménagé avec son meilleur ami Antony, elle avait décidé que le vendredi serait son jour pour aller au supermarché et réapprovisionner leur frigo et leurs placards souvent désespérément vides. Être à l'université n'aidait pas trop à remplir leurs assiettes mais, heureusement, Antony travaillait pour la police et rapportait assez d'argent pour payer la nourriture pour eux deux. Karma avait insisté pour régler sa partie du loyer grâce à son petit boulot au coffee shop, mais elle ne pouvait pas se permettre plus de dépenses. Elle aimait que son meilleur ami soit plus vieux qu'elle, il y avait quelque chose de rassurant à savoir aussi qu'il pouvait couvrir ses arrières en cas de problème, que ce soit pour les sous ou n'importe quoi d'autre. Ils étaient là, l'un pour l'autre, comme un frère et une sœur. A se soutenir, à s'aimer, à se chamailler.

Karma avait choisi de s'occuper des achats de course parce que, au fond, elle aimait bien cela. Chercher dans les rayons en secouant la tête au son de la musique souvent démodée. Prendre ce dont elle avait envie ou ce qu'elle savait qu'Antony adorait manger pour lui faire la surprise. C'était elle qui cuisinait chez eux, et son ami s'occupait du ménage et des lessives au lavomatique. Comme elle ne portait pas trop d'attention au désordre ou à la poussière qui s'accumulait sur les meubles, ils avaient conclu un accord tacite. Chacun ses tâches et cela fonctionnait à merveille.

Donc voilà où elle était, en ce vendredi soir du mois de mai. C'était bientôt la fin de sa deuxième année à l'université et cela se sentait dans sa façon de marcher et de fredonner la chanson qui animait le magasin presque désert.

Elle posa son caddie à l'entrée d'une allée et s'avança, sa liste de courses à la main.

Jus d'orange sans pulpe

Elle regarda autour d'elle dans le rayon, sans succès. Pourtant, c'était le seul endroit du supermarché où elle pouvait trouver les boissons du petit-déjeuner. Elle leva la tête vers le haut du rayon. Génial, grommela-t-elle dans sa barbe. Il fallait toujours que ce qu'elle cherche soit à l'endroit le moins accessible du magasin…

Elle commença à se mettre sur la pointe des pieds en s'appuyant aux rayonnages devant elle. Sans succès. Elle se mit alors à monter sur l'étagère du bas, après avoir vérifié que personne ne pouvait la voir. Ou, du moins, personne du supermarché. Elle tendit encore le bras, mais elle n'arrivait même pas à atteindre le bas de la bouteille. C'est sûr, c'est le karma … pensa-t-elle en soupirant et en levant les yeux au ciel.

-Che peux t'aider ? Demanda une drôle de voix à sa gauche. Karma se retourna pour découvrir une jeune blonde à côté d'elle, la bouche pleine, du glaçage à gâteau sur les lèvres.

Sa beauté lui coupa un instant le souffle. Un peu plus grande qu'elle, même si elles avaient toutes les deux des chaussures plates, elle portait un jean ample de couleur claire sur ses longues jambes fines. Un chemisier sans boutons et à manches longues, gris souris, couvrait son buste et sa poitrine. Ses cheveux blonds et ondulés cascadaient en vagues légères sur ses épaules. Et ses yeux, perçants, curieux, brillants d'un éclat joyeux, la fixaient intensément, si bien qu'elle en oublia la proposition de la jeune fille.

-Pardon ?

La blonde finit sa bouche en se couvrant les lèvres de la main et, une fois qu'elle put à nouveau parler correctement, reposa sa question.

-Est-ce que tu veux que je t'aide ?

Karma hocha la tête en souriant, heureuse d'avoir quelqu'un pour la secourir, et une belle inconnue en prime.

-Oui merci, … Et … Tu as du glaçage plein les lèvres.

Elle attrapa la bouteille de jus d'orange sur la dernière étagère et ses joues s'empourprèrent suite à la remarque amusée de Karma. Elle passa sa langue sur ses lèvres pour enlever les perles de sucre qui ornaient sa bouche. Karma la regarda faire et son regard glissa ensuite sur la peau découverte de son ventre. Comme elle avait le bras tendu vers le rayonnage du haut, le bas de son chemisier s'était relevé, offrant ainsi un spectacle inattendu aux yeux curieux de Karma. Elle avala sa salive avec difficulté puis secoua la tête.

Quelle idée de fixer une inconnue comme ça … Imagine si elle t'avait vue …

Elle reporta donc son regard sur le visage de sa sauveuse, dont les joues étaient toujours aussi colorées.

-Oui, je … Ils offrent des doughnuts au rayon des gâteaux et comme j'avais un petit creux …

Elle sourit gentiment à Karma en lui tendant sa bouteille de jus. Karma la récupéra et lui rendit à son tour un sourire en remerciement.

-C'était bien celui que tu voul...

La grande blonde n'eut pas le temps de finir sa phrase. Elle fut prise d'une drôle de quinte de toux qui surprit Karma. Fronçant les sourcils, elle approcha une main de son bras et lui demanda si tout allait bien.

Elle avait l'air d'avoir du mal à respirer et elle devenait peu à peu toute rouge. Elle mit ses mains autour de sa gorge et Karma comprit alors qu'il y avait un problème. Un vrai problème.

-Oh mon Dieu, tu t'étouffes ?! S'exclama-t-elle, absolument paniquée par la situation.

La blonde hocha la tête avant de s'agenouiller par terre, toujours incapable de reprendre son souffle. Elle tendit son sac à main à Karma, un éclat désespéré au fond de ses beaux yeux clairs et Karma ne comprit pas vraiment ce qu'elle devait faire.

-D-dans … M-mon …. Saaa …

La voix de l'inconnue fut coupée par une nouvelle quinte de toux et Karma commençait vraiment à mourir de peur. Elle fouilla frénétiquement dans le sac de la jeune blonde et trouva ce qui ressemblait à un stylo. Elle comprit alors que c'était un EpiPen. Elle le déboucha en vitesse et le planta dans la cuisse de la jeune fille. Elle ne l'avait jamais fait auparavant, mais elle avait vu des gens le faire … dans des séries, à la télévision.

La respiration de la blonde se calma doucement. Allongée sur le sol du supermarché, les yeux fermés, une main sur son ventre, elle venait d'échapper à la mort. Karma, à genoux à côté d'elle, tenait une de ses mains dans les siennes. Elle sentit des gouttes de sueur froide dégringoler le long de ses tempes.

Un des gérants du magasin arriva en courant à leur niveau, le souffle court.

-Tout va bien ?! Demanda-t-il, une pointe d'inquiétude dans la voix. Je … Je l'ai vue s'effondrer par terre en regardant les caméras de surveillance. Vous voulez que j'appelle une ambulance ?

Karma fixa la blonde un instant. Elle semblait plus calme et elle respirait à nouveau correctement.

Elle reporta son attention sur le gérant.

-Non, c'est gentil, mais je pense que je vais quand même l'emmener à l'hôpital, c'est plus prudent.

L'homme hocha vivement la tête. Il proposa à Karma de l'aider à faire monter la malade dans sa voiture, ce qu'elle accepta avec plaisir. Ils la soulevèrent et la jeune fille n'avait toujours pas prononcé un mot. Elle se laissa entraîner vers l'extérieur du magasin et ils l'installèrent sur la siège passager de la voiture de Karma. Elle remercia le gérant qui hocha simplement la tête.

-Et, euh … Mon chariot est tout seul dans le magasin … Vous pouvez le ranger pour moi s'il vous plaît ? Je pense que je ne vais pas revenir.

Il lui sourit gentiment et accepta sa proposition. Il repartit en direction du supermarché une fois qu'elle lui eut décrit le contenu de son caddie, pour qu'il ne prenne pas n'importe lequel.

Karma démarra sa voiture puis sortit du parking pour prendre la direction de l'hôpital le plus proche. Le trajet se déroula en silence et Karma jeta de temps en temps des coups d'œil inquiets au corps immobile de la jeune blonde qui n'avait toujours ni parlé, ni soulevé ses paupières depuis l'incident dans le magasin.

-Je... Merci. Finit-elle par murmurer, ses yeux toujours clos. Elle semblait à bout de force et de souffle.

-C'est normal, je n'allais pas te laisser mourir devant moi, on allait m'accuser de meurtre et je suis bien trop jeune pour aller en prison !

Sa remarque fit apparaître un sourire fragile et incertain sur les lèvres de sa passagère. Elle expira un grand coup avant, enfin, d'ouvrir les yeux. Et ce fut comme si elle se rendait compte à l'instant qu'elle se trouvait dans une voiture et, qui plus est, en mouvement.

-On va où ? Demanda-t-elle, apparemment inquiète et totalement déboussolée.

-Comme tu as failli mourir devant moi, je pensais que l'hôpital pouvait être une bonne destination. Qu'en dis-tu ?

La blonde grimaça un peu mais ne dit rien. Elle savait bien que ce n'était pas une mauvaise idée mais elle en avait marre de passer son temps là-bas. Si elle était plus attentive, si elle ne se jetait pas sur le premier petit morceau de nourriture qui se présentait à elle comme un animal affamé, ce genre de choses n'arriverait jamais. Sa mère allait encore être aux anges. Enfin, façon de parler …

Elle soupira, sachant déjà à quel type de discours elle allait devoir faire face si sa mère venait à savoir ce qui lui était arrivé.

-Oui, d'accord. Et … Encore merci.

Karma hocha simplement la tête avant de pénétrer dans le parking de l'hôpital. Elle gara sa voiture près de l'entrée des urgences et descendit, avant d'aller ouvrir la porte à son inconnue.

Elle l'aida à sortir de la voiture et passa un bras autour de sa taille alors que la blonde plaçait un bras sur ses épaules. Elles marchèrent lentement, en silence. A chacun de leurs pas, Karma sentait bien que la jeune fille n'était pas encore totalement remise. Ses mouvements étaient hésitants et imprécis, et elle prenait énormément appui sur elle pour continuer d'avancer.

Elles arrivèrent dans le hall et Karma expliqua la situation à la dame de l'accueil, qui l'écouta attentivement, voyant l'état de la malade, encore instable sur ses jambes.

-On va s'occuper d'elle, affirma-t-elle avec un sourire doux comme un baiser. En attendant, asseyez-vous dans la salle d'attente. Vous avez de la chance, il n'y a pas grand monde ce soir.

Elles se déplacèrent vers les sièges vides et Karma déposa sa rescapée précautionneusement sur l'une des assises, en veillant à ce qu'elle ne se fasse pas mal bêtement.

Elle s'installa ensuite à côté d'elle et soupira. Ce n'était pas vraiment ce qu'elle avait prévu pour son vendredi soir, mais, au moins, elle ne s'ennuyait pas !

Son portable vibra dans sa poche et elle le tira en jetant un coup d'œil à sa voisine, qui avait refermé ses yeux, absolument éreintée. C'était Antony. Elle décrocha et parla à voix basse dans le combiné.

-Allô ?

-Karma ! Ça va ? Demanda-t-il, apparemment inquiet.

-Oui, oui. Je … J'ai accompagné quelqu'un à l'hôpital qui a fait une drôle de crise au supermarché. Désolée de ne pas t'avoir prévenu. S'excusa-t-elle.

-Oh, d'accord. Non, pas de problème, je me faisais seulement du souci parce que je ne te voyais pas rentrer et je sais que tu ne traînes pas trop le vendredi. Et la personne va bien ? Rien de grave ?

Karma reporta son attention sur la jeune blonde, toujours silencieuse et immobile.

-Oui, elle va bien, mais elle m'a fait peur. Je... J'attends qu'on la prenne en charge, qu'on me dise que tout est rentré dans l'ordre et puis j'arrive, d'accord ?

-Ok, je vais nous commander à manger dans ce cas. Tu veux que je sorte faire les courses en attendant que tu reviennes ? La questionna-t-il.

Elle sourit doucement. Elle ne savait vraiment pas comment elle pourrait vivre sans lui. Un véritable ange-gardien, pensa-t-elle, émue de voir que toute l'affection qu'elle lui portait était réciproque.

-Je veux bien s'il te plaît, ça ne te dérange pas ?

-Non, au contraire ! Pour une fois que j'ai le droit d'y aller ! Se moqua-t-il.

Elle étouffa un rire. Ce n'était pas vraiment l'endroit pour faire des plaisanteries.

-Ahah, idiot ! Je t'envoie la liste des courses dans ce cas. A tout à l'heure et merci encore.

-Ok, je te préviens quand j'ai fini. Tu me tiens au courant de ton côté aussi, d'acc ?

Elle sourit. Depuis qu'Antony était devenu flic, il s'inquiétait beaucoup plus pour elle. A son travail, il entendait tout un tas de choses, en voyant tout autant, et il n'était alors plus très rassuré de laisser son amie sortir seule. Mais elle n'allait pas s'arrêter de vivre à cause de ce qu'il observait au poste de police. Alors, de temps en temps, elle le rappelait à l'ordre gentiment.

-Mais oui Maman !

Elle l'entendit grommeler à l'autre bout du fil et cela la fit rire encore une fois.

-Bon allez, je te laisse, bisous !

-Ouais, ouais, c'est ça … Répondit-il, bougon, avant de raccrocher.

Karma secoua la tête, décidément bien amusée par la situation. Elle adorait le titiller et elle savait au final qu'il adorait cela lui aussi.

Elle rangea son téléphone dans son sac à main puis posa son regard sur sa voisine de siège. Elle avait l'air d'aller un peu mieux. Ses joues avaient retrouvé des couleurs humaines et sa respiration paraissait tout à fait normale.

Le ventre de Karma se mit à gargouiller plutôt fort et la jeune blonde souleva une paupière pour la dévisager, un éclat malicieux brillant dans sa pupille. La rousse se mit à rougir, embarrassée de se voir rappeler ainsi à l'ordre par son corps.

-Euh... Je vais aller chercher quelque chose à manger au distributeur, je te prends une friandise ?

Le visage de l'inconnue se tordit en une drôle de moue et Karma crut qu'elle allait refaire une crise.

-Non merci, je … Je suis allergique aux arachides et j'ai peur de m'empoisonner encore une fois.

C'était donc ça. Karma hocha la tête, comprenant enfin pourquoi elle avait failli mourir devant elle. Elle avait dû s'intoxiquer avec le doughnut gratuit offert au supermarché. A tous les coups, il avait été cuisiné avec de l'huile d'arachide et elle n'avait pas été assez prudente.

-Ok, je reviens tout de suite.

Elle se leva et se dirigea vers la machine. Elle inséra une pièce dans la fente, attendit que le paquet de billes en chocolat tombe dans le bac pour le récupérer et repartit en direction de leur siège. Au dernier moment, elle se ravisa et revint prendre une bouteille d'eau dans le distributeur. Son inconnue devait avoir soif après toutes ces quintes de toux.

Elle se rassit à côté de la blonde qui ouvrit les yeux en l'entendant arriver.

-Tiens, bois un coup.

Elle sourit à Karma et tendit un bras sans force vers elle. Voyant à quel point l'opération attraper la bouteille-la porter à ses lèvres- boire- rendre la bouteille paraissait risquée, elle proposa à la jeune fille de l'aider à boire.

Elle soupira, rougit un peu puis hocha la tête. Karma approcha la bouteille de ses lèvres et la pencha lentement en arrière alors qu'elle buvait de petites gorgées.

Elle fit signe à Karma que c'était bon et cette dernière referma la bouteille puis la posa à ses pieds.

-Merci … J'ai l'impression d'être une assistée. Mais c'est gentil de rester avec moi. J'apprécie.

La blonde lui sourit à nouveau et une chaleur surprenante prit naissance dans le creux du ventre de Karma.

-Je suis heureuse de pouvoir t'aider. Après t'avoir vue pratiquement mourir, ça fait du bien de t'entendre parler. Et non, je ne partirai pas tant que je ne serai pas certaine que tout va bien pour toi !

La blonde rit doucement et Karma se mit à sourire comme une idiote. Le son du rire de la jeune fille était certainement la chose la plus agréable et délicate qu'elle n'ait jamais entendue. Elle n'avait qu'une seule envie : la faire rire encore une fois pour entendre ce son léger comme des grelots jusqu'à la fin de sa vie.

-Et, au fait, je m'appelle Amy.

Karma lui sourit timidement avant de se présenter à son tour.

-Karma ? C'est sympa comme prénom. Très … toi.

Elle éclata de rire avant de reporter son attention sur Amy qui la regardait, amusée mais sérieuse.

-Comment dois-je le prendre ? Demanda-t-elle, intriguée par sa remarque.

-Vraiment bien … Sourit Amy en la couvant d'un tendre regard qui fit rougir Karma jusqu'à la racine de ses cheveux.

-Hum... Merci.

Elle ne savait pas trop quoi dire et Amy dut sentir sa gêne car elle changea aussitôt de sujet.

-Ta maman ne s'inquiète pas trop de ne pas te voir rentrer ? Demanda la jeune blonde pour détourner l'attention de Karma.

Elle fronça les sourcils, ne voyant pas vraiment où Amy voulait en venir.

-Euh, … Ma maman ?

-Oui, tu n'étais pas au téléphone avec elle tout à l'heure ? Répondit Amy, tout à fait perdue à son tour.

Karma repensa à son échange avec Antony avant de partir d'un grand éclat de rire. Elle se rappela alors qu'elle l'avait appelé Maman pour se moquer de lui.

Amy, toujours pleine d'incompréhension, continuait de fixer Karma sans comprendre son rire si soudain et rafraîchissant.

-Ahah, non ! J'étais au téléphone avec Antony, mais je l'appelle comme ça quand il joue à la mère-poule avec moi ! S'exclama-t-elle, toute joyeuse et amusée par la situation.

Amy se mit à sourire à son tour. Cette soudaine légèreté entre elles lui donna le courage de poser une question un peu indiscrète.

-C'est ton petit-copain ?

Le rire de Karma s'estompa peu à peu alors qu'elle prenait doucement conscience de ce qu'Amy venait de lui demander.

-Non, c'est mon meilleur ami. On habite ensemble. Je le considère plus comme mon grand frère à vrai dire. Répondit-elle en souriant à cette pensée.

-Oh, d'accord. Désolée de t'avoir demandé une chose pareille.

Elle se sentait mal d'avoir mis un tel sujet sur la table alors qu'elles ne se connaissaient que depuis une heure, tout au plus.

-Ça ne me dérange pas, au contraire. C'est sympa de discuter avec toi.

Karma ne savait pas vraiment ce qui lui passait par la tête. D'habitude, elle n'était jamais aussi à l'aise avec des inconnus. Mais avec Amy, c'était différent. Peut-être parce qu'elle lui avait sauvé la vie, peut-être parce qu'elle était jolie, ou peut-être pour cent mille autres raisons dont elle n'avait même pas conscience.

-Et toi ? Tu vis toute seule ?

Karma n'en revenait toujours pas de poser des questions pareilles, mais elle décida que ce n'était pas vraiment important et que, pour une fois, elle pouvait bien se laisser aller.

-Non, j'ai pris un appartement avec ma demi-sœur. Comme on va dans la même université, on a décidé que ce serait une bonne idée de passer du temps ensemble. Et puis, comme maintenant on s'entend bien, on en profite ! Je n'aurais jamais imaginé emménager avec elle de mon plein gré quand nos parents ont décidé de se marier !

Elle rit en secouant la tête et sa bonne humeur contamina Karma, qui se mit à sourire comme une enfant.

-Mademoiselle Raudenfeld ?

Elles se tournèrent toutes les deux vers une jeune femme en blouse blanche qui les observait en souriant.

-Oui ? Demanda la principale intéressée.

-Veuillez me suivre s'il vous plaît, nous allons effectuer les vérifications nécessaires à votre état avant de vous laisser repartir, si nous vous estimons apte à quitter nos locaux.

Amy se leva, non sans difficulté et Karma observa les jambes tremblantes de la malade, le regard inquiet. La blonde la surprit en train de la fixer avec inquiétude et lui offrit un grand sourire pour la rassurer.

-Ne t'inquiète pas Karma, ça va aller. Ça m'est déjà arrivé plein de fois.

Karma se détendit un peu et sourit à son tour à Amy. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi elle était si tendue. Il n'y avait pas mort d'homme après tout !

Elle les regarda partir en direction d'une porte battante et Amy se retourna vers elle en levant les pouces en l'air. Karma laissa échapper un petit rire nerveux avant de lui faire un signe de la main.

Elles disparurent derrière les portes et elle souffla enfin. Savoir qu'Amy était entre de bonnes mains enleva un poids de sa poitrine, mais un drôle de picotement prit place dans son ventre malgré tout. Comme si son corps, loin de celui d'Amy, se sentait mal. En manque.

Elle fronça les sourcils face à cette drôle de réflexion qu'elle venait de se faire puis haussa les épaules avant de picorer quelques billes de chocolat dans son sachet.