Beautiful Disaster

Victorian !Lock

Romance / Drame

Sherlock / Molly. John/Mary

Rating : M

Résumé: Molly Hooper est une jeune femme dont la vie est calme et sereine au service du sénateur Adler. Du moins jusqu'à ce que ce dernier fasse appel au docteur Watson et au grand Sherlock Holmes.

Bonjour à tous ! Nous voilà pour une nouvelle fiction Sherlolly. Je manque terriblement de fanfiction Sherlolly. Encore une fois, il y a tant en anglais et si peu en français. C'est très bizarre vu le nombre de lecteurs et lectrices Sherlolly.

Je me lance donc dans une fiction Sherlolly à l'époque victorienne. Une grande partie est déjà bien écrite. J'espère que cette nouvelle fiction vous plaira.

Croisement de doigts et c'est parti !

CHAPITRE UN

Le froid s'était éprit de tout Londres en cette année de 1850. Les citadins se déplaçaient tant bien que mal alors que le vent glacé fouettait leurs visages déjà rougis. Sherlock Holmes les observaient depuis sa fenêtre, immobile, fermement ancré dans le sol. Son visage était impassible.

Seuls ses yeux aux pupilles d'acier bougèrent avec affolement. Il appréciait cet endroit dans son appartement de Baker Street. Personne ne pouvait le voir alors que lui les voyaient tous se hâter. Les femmes soulevaient leurs lourdes robes qui se prenaient dans la neige et les ralentissaient dans leurs trajets. Les hommes avaient toujours une main agrippée à la bordure de leurs chapeaux.

Il surplombait la populace et il pouvait s'entrainé à analysé chaque être qui passait devant lui. Ses mains étaient placées dans les poches de son pantalon de costumes tandis que son gilet grisâtre était parfaitement fermé. Il avait, comme toujours, soigneusement plaqué ses cheveux bouclés en arrière. Il passa sa langue sur ses lèvres alors qu'il entendit un énième crépitement provenir de la cheminer.

Il sortit une de ses mains de la poche de son pantalon et la tendit vers le petit guéridon où se trouvait son vers de scotch. Il le porta à ses lèvres et en avala une bonne gorgée avant de reposer le verre. Un cas. Il avait besoin d'un cas et son inactivité commençait à le déranger. Comment une ville qui grouillait de vie comme Londres ne pouvait-elle pas lui apporter un peu de distraction ? Il jeta un regard vers la commode de son entrée et plissa ses yeux en songeant à l'éventualité d'user du contenu de cette dernière. Mais, l'image du visage désapprobateur de John et de Mycroft lui apparut et le fit grimacer.

Il soupira, lascif de tout ce calme qui régnait dans Baker Street. Cela faisait près de deux mois que John avait emménagé avec sa compagne. Il n'était pas loin d'ici, mais le silence qui avait remplacé de médecin militaire laissait un goût amer dans la bouche du détective. John Watson avait été le seul à avoir réussit à devenir son ami. Mary, elle était une femme qu'il avait immédiatement appréciée.

Elle était vive d'esprit et ne s'opposait à pas à leur relation amical. Cela avait suffit à Sherlock pour classer cette femme parmi les personnes les plus importantes de sa vie. Il esquissa un sourire en songeant que John avait réussit à trouver une femme qui le satisfaisait lui et son meilleur ami. Parfois, Sherlock s'autorisa à songer à ce serait sa vie si il avait choisit d'emprunter le même chemin que son ami. Puis rapidement il secouait la tête. Il n'était pas fait pour ce parcoure.

Une femme, n'était que la matérialisation d'un nombre incalculable de problèmes. Il ne pourrait pas se déplacer comme il le faisait et ne pourrait pas vivre comme il le souhaitait. Les sentiments n'étaient qu'une perte de temps. Un moyen de rendre les gens faibles et aveugles. Combien de femmes jalouses avait-il fait arrêter lors de ses enquêtes ? Combien d'homme possessif avait-il stoppé ? Il ne les comptait plus. Il savait ce que les sentiments pouvaient faire aux êtres humains.

Il revoyait son frère lui dire avec sévérité : les sentiments ne sont pas un avantage, Sherlock. Il avait raison. Cela ne pouvait que le perturber. Le troubler dans son jugement. Interférer avec son travail et donc le mettre en danger. Eradiquer toute forme de sentiments était donc une nécessité.

Jusqu'à présent il avait réussit avec brio ceci. Certes il avait fait une exception avec John, Marie et Mme. Hudson, mais cela n'était pas préjudiciable pour son travail.

Ils savaient comment était Sherlock et s'en accommodaient merveilleusement bien. Le détective se redressa à cette idée et bomba son torse alors qu'une pointe de satisfaction transperça sa poitrine.

Il avait réussit à devenir un homme intelligent au point d'égaler son frère. Mycroft n'avait jamais cessé de lui répété qu'il était le plus intelligent. Il lui martelait continuellement lorsqu'il le croisait.

Il fut perturbé dans ses pensées lorsqu'il entendit Mme. Hudson gravir les marches qui menaient à son appartement. Sa logeuse avait prit l'habitude de débarquer à sa guise dans le petit salon chaleureux de Baker Street. Cette habitude avait prit plus de corps lorsque John avait quitté l'appartement.

Mme. Hudson s'était fait le serment de côtoyer davantage le détective pour s'assurer qu'il ne se laissait pas glisser vers la solitude. Elle jeta un regard de désapprobation en direction du verre d'alcool presque vide. Sherlock le remarqua, mais ne dit rien. Il était irrité d'être infantilisé de la sorte, mais il ne pouvait en vouloir à sa logeuse. Il se contentait de serrer sa puissante mâchoire. Il avait déjà en quelque sorte perdu John, il ne voulait pas faire fuir la dernière personne qui se trouvait encore près de lui.

— Vous devriez réduire votre consommation, rabroua la vieille femme en déposant un plateau de biscuits secs et d'une tasse de thé.

Sherlock se dirigea en direction de son fauteuil favori et se laissa tomber dedans. Il rassembla ses mains en prière devant son visage. Il pouvait sentir la menthe du thé assaillir ses narines. Il inspira brièvement en sentent une sensation de plénitude lorsqu'il ferma les yeux. Il entendit brièvement Mme Hudson s'agiter autour de lui en grommelant.

Il l'ignora et se plongea dans son palais mental. Il navigua dans les couloirs blanc immaculés. Il sillonna dans les différents couloirs qui constituaient ce labyrinthe. Il lui fallut près de cinq heures pour faire le point. Lorsqu'il ouvrit les yeux pour revenir à lui, il tomba nez à nez avec son collègue, le docteur Watson. Il était aussi son meilleur ami.

Ce dernier portait une redingote grise qui rendait son teint bien moins blafard. Installé confortablement dans le fauteuil juste en face de lui, il porta sa tasse de thé à ses lèvres, les faisant tremper en même temps que le bout des poils de sa moustache. Sherlock entendit le petit bruit de reniflement que fit son ami lorsqu'il avala une gorgé. Délicatement, il reposa sa tasse en porcelaine blanche sur la coupelle qui lui était attribuée. Lorsque John se repositionna dans le fauteuil, il laissa ses bras se poser correctement ses avants bras sur les accoudoirs tout en croisant ses jambes. Il était toujours étrange pour lui de revenir à Baker Street depuis qu'il s'était unit à Mary.

— Cessez de me tenter de m'analyser, asséna la voix rocailleuse du jeune détective. Cela n'est pas votre rôle Watson.

— Je pensais juste que vous sembliez bien.

— Si vous vous posez la question sur ma consommation d'Opium, vous n'avez pas à vous rongez les sang. Je suis clean.

— Je sais.

— Bien sûr vous le savez, Watson. Vous êtes docteur.

John roula des yeux en décroisant ses jambes.

— Nous sommes amis. Il est normal que je m'inquiète pour votre santé.

— Et vous le faites à merveille. Vous et Mary êtes de parfaites mères poules.

— Mieux vaut que cela soit nous plutôt que votre frère, Holmes.

A l'évocation de son ainé, Sherlock sentit ses sourcils se froncer tandis que son ami tapota la poche de son veston pour en extraire quelque chose. Il entendit un bruissement de papier résonner à ses oreilles alors que se dernier retourna l'objet entre ses mains.

— Mme Hudson m'a demandé de vous transmettre ceci, déclara le docteur Watson en tendant une enveloppe au détective.

Sherlock arqua un sourcil et se pencha légèrement en avant afin de se saisir de la missive. Il se réinstalla confortablement dans son fauteuil marron en se saisissants d'un coupe papier en argent. Il plaça l'instrument dans la fente de l'enveloppe et la coupe d'un geste sec et efficace. Sherlock déplia le papier crème et esquissa un sourire carnassier sur ses lèvres. John pencha la tête sur le côté en sentant une pointe de curiosité naître dans son estomac. Il connaissait si bien ce sourire.

— Qu'est-ce que cela, Holmes ?

— Un travail Watson. Un travail fort intéressant, déclara le détective en laissant son regard clair parcourir la lettre. Cela vient du sénateur Adler.

— Du sénateur Adler ? s'étonna John en passant une main sur ses moustaches. Voilà qui est pour le moins curieux.

Sherlock ne dit rien. Il jubilait intérieurement d'avoir enfin un cas sur lequel il pouvait s'épancher totalement. S'il devait passer une journée supplémentaire sans le moindre cas, il serait devenu fou.

— Que nous veut cet homme ?

— Apparemment, il soupçonne une personne de son entourage de vouloir le tuer. Un classique.

— Rien de bien étonnant avec son statut de sénateur. Cet homme doit avoir de nombreux ennemis, déclara John d'un ton presque monotone lorsqu'il sentit la déception s'emparer de lui.

Travailler aux côtés de Sherlock lui avait permit d'apprendre à banaliser ce genre de choses. Il était devenu un homme qui recherchait l'adrénaline. Qui voulait frôler la mort en sentant un pistolet pointé près de sa tempe. Il songea à cette fois où Jim Moriarty avait voulu abattre Sherlock près d'une cascade. Il avait sentit son pouls palpiter à tout rompre tandis qu'il se trouvait face à ce criminel qui était devenu l'ennemi numéro un de son meilleur ami. Il esquissa un sourire.

— En effet. Il veut nous voir demain pour le petit-déjeuner, l'informa le détective.

— Fantastique ! ironisa Watson. D'ailleurs, n'est-ce pas la nièce de cet homme qui a des vus sur vous ? Irène Adler.

Sherlock remua mal à l'aise en songeant à cette femme qui lui donnait la nausée. La dernière fois qu'il l'avait vu était lors d'un bal. Il avait passé la soirée à tenté de l'esquiver le plus possible, dans l'espoir de ne pas à avoir à subir ses avances écœurantes. Il sentit un haut le cœur dans sa poitrine tandis qu'il reposa la lettre.

Sherlock était le genre d'homme qui tentait d'éviter le plus possible les mondanités. Mais encore plus les femmes comme Irène Adler. Elles étaient si futiles et avides de pouvoir, qu'elles lui donnèrent des boutons.

— Demain, préparez-vous à déjeuné avec un sénateur, Watson, fit Sherlock en changeant de sujet.

MHMHMHMHMHMHMHMHMH

— Tu n'as jamais songé à dormir ?

Molly Hooper leva les yeux au ciel en sentant un sourire naitre sur ses lèvres. Elle repoussa une mèche qui s'était échappée de son chignon, pour la placer derrière son oreille. Elle posa délicatement ses paumes de mains diaphanes sur la pâte qu'elle tentait de pétrir malgré le froid qui régnait dans la cuisine. Malgré qu'elle se soit placée près du foyer, elle pouvait sentir de petits frissons désagréables la traverser toutes les deux minutes. Elle se promit de s'habiller plus chaudement demain. Elle songea à la petite chemise en laine que lui avait faite Annie. Elle était suffisamment chaude pour travailler et elle n'entravait en rien ses mouvements.

— Bien sûr que si. Mais ce n'est pas en pensant à ça que j'arriverais à finir le travail plus vite.

Annie, la cuisinière, gloussa légèrement alors qu'elle se dirigea vers la marmite dans laquelle cuisait des petits légumes.

— A quoi penses-tu alors ? A un homme ?

Cette fois-ci, Molly sentit ses joues rougir affreusement tandis que ses mains firent des gestes plus rudes sur la pâte. Elle fut agacée lorsqu'elle entendit Annie glousser bien plus fortement que la première fois.

— Il n'y a pas d'homme, Annie.

Comment pourrait-il y en avoir-t-il ? Les seuls qu'elle cotoyait était dans les livres et bien souvent des médecins. Elle esquissa un sourire en imaginant Annie face à ses quelques livres d'anatomie. Elle en avait peu, mais elles les chérissaient autant qu'elle le pouvait. Sa mère les lui avait offerts lorsqu'elle était encore de ce monde. A cette pensée, Molly plongea ses doigts dans la pâte. Les crispants soudainement, elle remarqua qu'ils ressemblaient curieusement à des serres. Molly ôta rapidement ses mains. Elle ne pouvait pas toujours se torturer l'esprit ainsi.

— Il y a toujours un homme, sermonna Annie en agitant la cuillère en bois.

Elle la plongea dans la marmite et fit tournoyer les légumes qui y cuisaient. Sans pouvoir s'en empêcher, Molly laissa un petit rire moqueur s'échapper de ses lèvres en secouant la tête.

— Les hommes ne m'intéressent pas, Annie.

D'ailleurs, je n'en intéresse aucun, songea-t-elle avec une pointe de tristesse.

— Tututu ! La rabroua Annie en levant son index légèrement tordu. Toutes les jeunes femmes songes tôt ou tard à un homme.

En guise de réponse, Molly haussa ses frêles épaules et fit face complètement à son amie.

— Ce ne doit pas être le moment pour moi, alors. Ce qui m'intéresse c'est de bien faire mon travail et de pouvoir m'offrir un jour un nouveau livre. Le reste m'importe peu, tu sais.

— Mais il n'y a pas que ça dans la vie, crois moi ! Je sais de quoi je parle.

Molly ne dit rien et se contenta de lui offrir une mine contrit. Les petites mèches folles qu'elle n'arrivait pas à dompter voltigèrent devant son regard chocolat. Elle ne prit pas la peine de les écartés, sachant pertinemment que cela ne servait à rien.

Elle essuya ses petites mains qui étaient d'une blancheur éclatante. Elle avait l'impression d'être constamment un véritable cadavre sur patte. Bien que cela soit un signe de noblesse, elle savait que cela ne signifiait rien pour son cas.

— Un jour, jeune fille, tu trouveras un garçon si charmant que tu en perdras la tête.

Molly laissa un petit rire s'échapper de sa gorge avant de dire :

— J'en doute, Annie.

— Moque-toi, mais tu verras ce que je dis.