Disclaimer : Dès que j'ai réussi à enlever tous les membres du casting, je vous préviens mais en attendant la série Merlin appartient à la BBC. (Bien qu'une lettre de menace puisse toujours être envoyée entre temps...)
NDA : Ceci est le prologue. Il prend place tout de suite après le dernier épisode de la saison 3 « L'aube d'un nouveau monde ». J'ai réalisé tous les détails de ma fanfiction avant que la quatrième saison ne sorte. Toute ressemblance sera donc fortuite, comme peut en témoigner Valou-chan, mon APeCdT. C'est un Fandom dans lequel je n'ai encore jamais mis les pieds en tant qu'auteur alors n'hésitez pas à donner votre avis.
Shadow of the betrayal
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Du haut des remparts, Arthur observait les volutes de fumée noires qui s'élevaient de la cour du château. En ce jour, le bûcher qui y avait été installé ne coûterait la vie à personne. Pourtant l'ambiance était tout aussi triste et lourde que lors des exécutions… La joie d'avoir été libérés du règne de Morgane avait été bien vite remplacée par la crainte. Crainte qu'elle ne revienne à la charge. Mais aussi, et plus spécifiquement pour le prince, par une douloureuse incompréhension.
Comment Morgane, pour ainsi dire sa sœur, avait-elle pu les trahir ? Comment avait-elle pu tenter d'usurper le trône de son père ? Comment avait-elle pu... devenir comme ça, Magique… Elle qui savait le mal que l'utilisation de ces maléfices pouvait causer, elle qui avait lutté auprès d'eux pour annihiler cette menace. Pourquoi s'en servir contre Camelot ? Elle avait pu voir les ravages que causaient les sorciers, sorcières et autres créatures de la Magie. Elles attaquaient les villages, tuaient des personnes innocentes et tentaient de corrompre les gens vertueux par tous les moyens… Même les plus méprisables.
Non, il ne comprenait pas. Un tel acte ne pouvait être excusable, même en essayant d'y trouver une raison logique. Morgane avait vu de près ce qu'ils tentaient de combattre et pourtant elle s'était alliée à l'ennemi. Elle avait attenté à la vie du Roi, massacré ceux qui s'opposaient à elle, incluant plusieurs chevaliers. Ce n'était pas une conduite digne d'elle. Ou du moins, c'était ce qu'il croyait avant.
Plongé dans ses pensées, Arthur ne fit pas attention à son serviteur qui venait d'arriver derrière lui. Du moins, il ne se tourna pas vers lui et ne lui accorda pas un regard quand celui-ci vint se placer à ses côtés.
– Sire.
Le blond ne bougea pas, fixant son regard sur la masse de tissus brûlant toujours en contrebas. Dans les gerbes de flammes, ils pouvaient encore discerner les motifs d'un rouge vif sur certains des drapeaux. Bientôt, il ne resterait plus rien d'eux. Ils seraient complètement engloutis par le feu et il se promit mentalement d'assister à ce funeste spectacle jusqu'à sa fin, espérant de cette façon que l'image de l'arbre rougeoyant disparaîtrait de sa mémoire, qu'il ne ferait plus aucun rêve où les armoiries de Morgane flotteraient au vent sur les remparts de la ville.
Déjà, il avait oublié Merlin. Mais celui-ci lui rappela bientôt sa présence en bredouillant maladroitement quelques mots pour attirer son attention.
N'ayant pas spécialement envie de l'entendre baragouiner plus longtemps et sachant que son valet ne déciderait sûrement pas de lui-même de le laisser en paix, le blond déclara :
– Si tu as quelque chose à dire, vas-y.
Le ton froid et distant ne fit pas sourciller Merlin. A la place, le jeune serviteur reprit du début et Arthur comprit qu'il parlait depuis plus de temps qu'il ne l'avait remarqué.
– Les gardes ont fait le tour de la ville et du château. Tous les drapeaux ont été conduits au bûcher, il n'en reste plus un seul dans tout Camelot. Quant à votre père… Il est dans… Hum…
– Merlin.
Ca ressemblait fortement à un avertissement, aussi le brun décida-t-il de continuer.
– Dans la chambre de Morgane. Il a tenu à ce qu'on l'y conduise en début de matinée et il n'en est pas sorti depuis. Guenièvre a tenté de le faire manger mais il n'a rien prétendu avaler…
– Je le comprends, répondit simplement le blond. Elle était tout aussi chère à mes yeux qu'aux siens.
L'utilisation du passé n'échappa pas à Merlin mais il s'abstint bien de le faire remarquer. Il savait parfaitement qu'en discuter avec Arthur ne servirait à rien. Le prince se sentait trahi il ne pardonnerait pas les actions de Morgane. Et quant bien même il le ferait, cela ne changerait pas la situation. Cette soif de vengeance trop longtemps retenue ne quitterait pas la jeune femme. Elle resterait une sorcière, elle resterait une raison de plus pour Arthur et Uther d'haïr la magie.
Quand le chagrin du roi serait passé, ce serait à nouveaux les siens qui seraient avalés dans les flammes. Ce serait à nouveaux les créatures magiques qui trinqueraient pour la souffrance créée par d'autres…
A cette pensée, Merlin posa un regard douloureux sur la scène qui se déroulait dans la cour. Les deux jeunes hommes restèrent là, immobiles, et ce jusqu'à ce qu'il n'y ait plus trace d'un seul arbre rouge.
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[ To be continued… ]
