- Fascination et Lycanthropie –
1ère partie : l'assemblage du commun des mortels
Prologue
Lorsque que je regarde la lune, je suis comme happé par cette atmosphère de quiétude qu'elle répand en moi. Il y a longtemps déjà, je voulais faire fi du monde qui m'entourait pour pénétrer ce monde de clarté que cet astre produisait pour moi. Car oui je me l'appropriais et dans une méditation profonde elle m'emmenait. Un jour prochain je raconterai à mon fils ces rêves étoilés pour lui rappeler que cette fascination n'est pas toute récente. Et que jadis les hommes vénéraient déjà l'astre lunaire comme un phare au firmament.
Eclairant nos vaines existences.
Mais tout n'est pas que désespoir en ce monde. Et chaque peuple au fil du temps compris que ce ciel magique. Où s'épanouissent mille créations. Recèle de par ses éclats. La richesse de la beauté stellaire.
Non nous ne sommes pas les créateurs. Nous ne pourrons remplacer la nature, hélas trop souvent meurtrière. Mais ce que nous créons est bien à nous.
Le savoir lunaire ses influences sur notre monde. Chaque parcelle de ce ciel ne cesse de renfermer une part de fascination. Alors nous leurs avons donné des noms, des mythes.
Pour encrer en nous cet astre de toujours, qui perdure encore et cela depuis la nuit des temps. Que pouvons nous, nous targuer d'avoir contempler le monde de ce point de vu spatial. Voir les civilisations naître puis disparaître en laissant toutefois à chaque passage une part d'elles même perdurant sur la terre. Forgeant ainsi les peuples à venir.
Bien des désastres eurent lieux, mais qu'importe elle est toujours la brillant de mille éclats. Dans son fin halo d'arc en ciel crée par mon observation bien trop intense pour être innocente. Oui bien peu de chose sont innocentes en moi. Mes rêves sont emplis de cet astre.
Une domination pour moi et mon corps. Une vie comme passée au crible par une intense douleur qui sommeille en moi et qui ne me permet pas de contrôler cette sensation qui se crée le long de ma colonne vertébrale. 'La peur'
Le loup en moi est là, fasciné par cette beauté qui l'appelle.
Et tandis que mon corps s'étire, que mon humanité s'étiole.
Je rêve et j'espère qu'un jour tout prendra fin. Que l'astre pansera mes plaies comme il panse déjà mon cœur. Et que dans sa grande fourberie fatale influence, elle me laissera en paix aux plaisirs de la vie ou de la mort. Tel sera son choix. Je le respecterai. Mais la vie est ainsi faite.
Jamais je n'aurai d'enfants puisque seul dans la nuit personne ne voudra d'un être tel que moi
Et jamais au grand jamais je n'imposerai ce fardeau à nul autre que moi-même. Ainsi pour le plus grand bien des hommes je vis sur cette colline isolée que déjà la ville tente de rattraper
Oh insolite progrès. Il n'a de cesse de poursuivre mon âme en peine.
Et la nuit déjà me rappelle à mon propre sort. Demain du sang maculera mes mains
Et je prie désormais pour que ce ne soit pas celui d'un humain.
