Vingt ans, c'était bien sa, vingt et une années qu'ils se connaissaient. Vingt années de désire, de gamineries, de tensions, de regrets, de ... De gâchées. Car oui, ses vingt dernières années passées avaient été, d'après Gregory House, incroyablement gâchées. "Un pas en avant deux pas en arrière", encore et toujours. Se tourner autour comme des ados et se chamailler comme des gamins, semblait stupide, surtout maintenant.
Dehors la nuit était tombée, la lumière de la lune rentrait dans la pièce malgré les stores a moitié fermer. Tout était calme. Ils étaient la a se regarder intensément, enlacés comme deux jeunes étudiants. C'est ce qu'ils avaient été, il y a une vingtaines d'années. Mais quand il y réfléchissait bien pratiquement rien n'avait changé.
Il caressa son dos avec ses mains, elle laissa un soupir s'échapper de ses lèvres. Il sourit lorsqu'elle releva la tête vers lui, elle se mordillait la lèvre inférieure. Il abaissa la tête et laissa ses lèvres chatouiller celles de la brunette. Elle gémit de frustration lorsqu'il continua le manège pendant plusieurs minutes. C'est elle qui céda la première, déposant un baiser sur les lèvres de son compagnon. Un autre, puis un autre, puis... Le diagnosticien s'empara subitement des lèvres de Lisa. Malgré la pénombre elle imaginait sans encombre, le regard assombri par le désir du médecin. Il sentit le sourire de la jeune femme s'élargir au contact de sa langue sur ses lèvres.
Ils en avaient longtemps rêvé, chacun de leur côté, a ce baiser si attendu. Ils l'avaient imaginé sous tous les angles : tendre, ardant, long, furtif , dans un bureau , dans une chambre... Ils avaient eu vingt années pour y songé, pour si préparé...
Mais malgré leurs imaginations débordantes, rien ne valait le vrai.
Un baiser remplit d'envie et d'amour. Ils y déversèrent vingt années de frustration, tandis qu'un frisson commun parcourait leurs échines. Le baiser dura longtemps, ils ne se séparèrent que sous le manque d'oxygène. Leurs yeux brillaient désormais d'une drôle de lueur étrange, eux seuls pouvaient comprendre se qui c'était réellement passé lors de leur baiser et les conséquences qui allaient suivre.
-Greg ... murmura-t-elle entre deux baisers.
Il adorait qu'elle l'appelle par son prénom.
-Oui, Lise ?
Il remarqua son sourire à la prononciation de son prénom. Il se promit de l'appeler plus souvent comme sa.
-Tu sais que... elle marqua une pause. Je t'aime !
Son sourire s'élargit encore plus, c'était possible sa ?
-Bien sur que je l'sais ! Mais toi est - c'que tu sais que je t'aime ?
-Je crois avoir deviné, glissa-t-elle alors qu'il l'embrassait de nouveau.
