La fille du colocataire.

Chapitre 1, la mort de ma mère.

Ma bêtas adorée a corrigée ce chapitre (Bonnie ne croit pas une seule seconde que je le pense)

Bonjour, bonsoir à tous et à toute !

Je suis Anissa Potter (sans blague) ! Cette idée de fiction me trottait en tête depuis la fin de la saison 2 de Sherlock. Donc pour vous faire un résumé plus long :

" Je suis la fille de John Waston, il ne sait pas que j'existe. Nous nous sommes jamais vu, en 13 ans et 55 jours. Mais ma mère est morte, ce qui signifie que je vais devoir vivre chez lui. Chez lui et son colocataire, Sherlock Holmes. Bon sang maman, pourquoi moi ?"

J'aimerais faire un Sherlock/Molly mais je ne sais pas encore comment le mettre en place, donc je me tâte.

Je doute poster de manière régulière mais au moins un chapitre par semaine *j'ai mis "au moins" hein*.

Disclaimer : Je ne possède que Elizabeth, Emma, Rebecca, Shannon, Rose, Louis et William. Le reste appartient aux talentueux Mark Gatiss et Steven Moffat età Sir Arthur Conan Doyle.


« Ta mère est morte, un accident de voiture. »

C'est ironique, comment quelques mots peuvent faire arrêter le monde de tourner, le mien en l'occurrence.

« Tu vas aller vivre chez ton père ».

Nous sommes le dimanche 07 septembre et je vais aller vivre chez mon père dans trois jours. Père qui ne m'a jamais vu.

Je m'appelle Elizabeth Watson, j'ai 14 ans dans 55 jours (le 01 novembre). Ma mère se nomme Emma Duncan, elle est morte. Mon père se nomme John Watson et il ne sait pas que j'existe, comme c'est original.

Mes parents se sont rencontrés dans un café, ma mère était serveuse pour payer ses études. Je suis l'accident de préservatif, même si ma mère me répétait sans cesse que j'étais ce qui lui est arrivé de plus beau.

Ah ma mère, ce n'était pas rose tout les jours entre nous mais elle était ma seule famille. J'ai bien des grands-parents mais ils habitent Casablanca ; ils ne parlent pas un mot d'anglais, et moi pas un en arabe.

Je rencontre mon père demain, je vais devoir habiter chez lui, au 221B Baker Street. J'ai tapé son nom sur internet, je suis tombée sur son blog. J'ai hâte de rencontrer ce Sherlock Holmes. J'espère que je ne vais pas changer d'école, vu ma sympathie envers autrui je ne vais pas me faire de nouveau ami rapidement. Je traîne avec quatre autres personnes, Rose avec qui je fais des blagues pas très catholiques (quoique je m'en fous je suis musulmane), William un doubleur mais qui sait plein de chose sur les gens, Louis un surdoué (comme moi) et Shannon une solitaire (comme nous tous).

Je me déteste, ma mère est morte et je pense à mes habitudes. L'assistante sociale continue à me parler.

« Ta voisine a accepté de te loger jusque mercredi, l'enterrement aura lieu mardi. »

Soudain, je m'interroge :

- Et l'appartement ?

- Le testament indique qu'il te sera légué lors de ta majorité, pas avant. Tu dois donc prendre tes affaires et certaines dont tu ne veux pas te séparer. Le reste sera envoyer à l'état.

Je suis dégoûtée, j'ai toujours vécu ici et même si je le reverrai ce sera dans 4 ans et 55 jours. C'est de trop, ma mère a économisé dur pour se l'acheter seule. Je me rends compte de l'impact juridique et émotionnel qu'entraîne sa mort.

Un chauffard l'a percutée. Sans être ivre, ça change. J'ai attendu à l'hôpital pendant quatre heures, avant j'étais chez Rose pour un exposé d'histoire. On m'a fais un mot pour une semaine d'école, je ne sais pas si je dois me réjouir ou pleurer.

- Tu es prête ?

Est-ce qu'on peut être prêt pour la mort de sa mère ? J'en doute. Je hoche tout de même la tête et sors du taxi.

Je compose pour la dernière fois le code de l'alarme, je rentre, je respire l'odeur à fond, comme si ma vie en dépendait. Je pense que c'est le cas. Je vais chercher ma valise vert pomme, une horreur de féminité. J'y tape mes sous vêtements, tout mes pantalons à ma taille, mes sept t-shirts portables, mes trois vestes de costards, mes chemises, mon nœud papillon et mes pull-overs. J'en ai plein, j'adore ça, la laine qui gratte, la chaleur du pull. Je prends tous mes romans (c'est-à-dire plus de 75) que je lance dans un sac Adidas. Je range mes affaires de cours dans mon sac à dos.

Puis vient le moment que j'ai tant redouté, les affaires de ma mère. Je prends tous ses albums photos, sans trier. Son écharpe, une rouge vif en laine, qui prend toute les peluches, ses parfums et son collier. C'est un collier tout bête en argent, il y a juste une chouette comme seul ornement. Quand je le mets il arrive à la naissance de ma poitrine. Discret et nostalgique, parfait en somme.

- Elizabeth, tu as finis ?

- Presque.

Une fois dans le salon je regarde pour la dernière fois « mon chez moi ».

Nous allons ensuite chez la voisine, Rebecca, une amie de ma mère, chez qui j'allais souvent petite. L'assistante sociale frappe et Rebecca ouvre, on me laisse dans le salon durant les « explications d'adultes ». Plus tard l'assistante s'en va enfin et Rebecca vient me voir.

- Tu veux quelque chose à manger ma chérie ?

- Non, ça ira.

- Tu veux regarder la télévision ?

- Non, merci.

- Un thé ? Ça remonte toujours le morale.

- Ma mère est morte, je doute que ton thé fasse effet. Je veux juste dormir. Ou puis-je me coucher ?

Elle fut désarçonnée un moment par mon agressivité, mais j'en avais marre de ses propositions stupides.

- Mark est à l'université, tu peux prendre son lit jusque mercredi.

- Très bien, merci.

Je ne m'endors que sur le ventre, mais je veux réfléchir un moment donc je mets sur le dos. Je pense à ma mère surtout. Nos souvenirs, nos séances shopping... Au bout d'un moment, je pleure, je sanglote sur l'oreiller jusqu'à m'endormir.

Ma dernière pensée est « demain je rencontre mon père, John Watson ».


Review ?