Titre: Une Rencontre Pour Tout Changer

Résumé: AU Winry est la nouvelle popstar du moment. Ed est un adolescent des plus ordinaires. Ils viennent de deux mondes opposés. Que se passera t'il le jour où leurs chemins se croiseront?

Disclaimer: FullMetal Alchemist ne m'appartient pas, malheureusement! Si ça avait été le cas, je ne pense pas que l'anime se serait fini comme ça a fini. (Et Hughes serait toujours vivant!). Sont à moi: les idées, Julio, Sonia Coulette et tous les personnages qui n'apparaissent pas dans FullMetal Alchemist.

1. Une Vie De Rêve Ou Une Vie De Chien?

Le soleil vient à peine de se lever. Dehors, tout est calme. Les oiseaux sommeillent encore. On peut à peine distinguer la brise printanière. Un bras se glisse hors des couvertures et tâtonne fébrilement sur la table de nuit à la recherche du réveil. La sonnerie est enfin arrêtée. Une tête blonde émerge et cours dans la salle de bains.

Winry se glisse lentement hors de la douche. Elle s'est enroulée dans une grande serviette rose pâle. Ses longs cheveux blonds tombent lourdement sur ses épaules dénudées. Comme chaque jour, elle commence par sécher ses cheveux avant de s'attaquer à son corps. Elle enfile une petite jupe noire et un débardeur vert anis et attache rapidement ses cheveux en une queue de cheval, laissant deux mèches encadrer son visage.

La jeune fille descend dans la cuisine prendre un petit-déjeuner. Sa grand-mère est déjà levée. Winry n'a pas le temps de murmurer un "Bonjour" que son manager fait son entrée et commence à la réprimander:

"Tu n'as toujours pas fini? Winry, il est presque sept heures!"

"Mais, je…"

"Dépêche toi, un peu! Nous avons un planning chargé aujourd'hui! Pour commencer, une séance d'enregistrement au studio, puis les séances photos pour ton nouveau single et il y a cette émission télévisée…"

L'adolescente pousse intentionnellement un soupir avant d'attraper une veste et de se poser au beau milieu de l'entrée.

Les yeux de Winry semblent vides lorsque l'ingénieur du son lui demande de rechanter le troisième couplet. Elle tente de se reprendre, mais elle n'arrive pas à rester concentrée. De l'autre côté de la vitre en verre, on répète pour la cinquième fois à la jeune fille de chanter les quatre alexandrins qui composent le couplet.

Après trois heures inutiles passées au studio, Julio (le manager) entraîne l'adolescente à une séance photo. La maquilleuse, la coiffeuse et les habilleuses n'arrêtent pas de se plaindre de la pauvre Winry, qui ne sait plus trop où se mettre.

"Elle est trop grosse! Elle ne rentrera jamais dans cette robe…" S'écrie une première.

"Pfff… Ce blond est trop fade… Ça ne rendra jamais un résultat convenable avec cette jupe…" S'exclame une deuxième.

"Ouh! Depuis quand n'a t'elle pas peigné soigneusement ces cheveux?" Demande une troisième.

Au bout d'un temps incroyablement long, Winry sort enfin de sa loge. Elle porte une longue robe noire (pour affiner la silhouette, paraît-il), fendue depuis mi-cuisse sur la gauche, son dos est découvert et le décolleté de la robe est dangereusement profond, bien qu'il ne laisse rien apparaître. Ses pieds sont nus depuis qu'aucune paire de chaussures convenante n'ait été trouvée (le 37, toujours difficile à trouver!). Les longs cheveux blonds de l'adolescente ont été relevés en un chignon strict d'où ne parvient à s'échapper que la frange de la jeune fille. Ses yeux bleus sont bordés de noir et ses lèvres sont peintes en un rouge un peu agressif.

En se rendant auprès du photographe, Winry passe devant un miroir. Le reflet qui lui est renvoyé est bien le sien, mais elle a l'impression d'être face à une parfaite étrangère.

Il n'est même pas quatorze heures, mais Winry est exténuée. Julio l'emmène directement aux studios de télévision. La jeune fille fait croire qu'elle va aux toilettes et s'éclipse discrètement par l'issue de secours. Munie d'une casquette noire et de lunettes de soleil, elle se fait peu remarquée. Elle marche calmement dans le complexe que forme les studios de télévision et les plateaux de tournages.

Alors qu'elle erre, la jeune fille remarque deux formes au loin. En se rapprochant, elle parvient à distinguer ce qui semble être une grande armure d'acier et un garçon qui doit avoir à peu près son age. Il a de longs cheveux blonds rattachés par un élastique brun et d'intenses yeux dorés. L'adolescente n'ose pas se rapprocher de peur de se faire remarquer. Elle reste donc dans l'ombre, à les observer. Ils ont l'air de bien s'amuser. Cette parcelle du studio ressemble à un grand désert. Winry se tient derrière un des piliers en ruine. Les deux formes se poursuivent mutuellement.

"Arrête-toi, j't'ai dit!" Lance le blondinet.

"J'peux pas… Sinon, je m'enlise!" Lui répond alors l'armure.

"Al…" Commence l'adolescent au regard doré.

"Eh, Elric! C'est pas un peu fini? Vous êtes pas là pour faire le pitre, rangez-moi ça tout de suite!" S'exclame alors un stagiaire en les observant soigneusement.

"C'est lui qu'a commencé!" Font en même temps le blond et l'armure.

Winry parvient difficilement à étouffer un rire tandis que le stagiaire se contente de hausser les épaules et de repartir. La jeune fille se prépare à retourner auprès de son manager, mais jette un dernier coup d'œil aux deux formes.

"Rends-moi ma tête! Ed…" Crie l'un en agitant désespérément ses bras dans le vide.

"Viens la chercher…" Le défie l'autre en se servant de la tête de l'armure en guise de ballon de football.

L'armure arrête soudain de bouger et un garçon assez semblable au premier en sort. Winry ne peut le voir que de dos, mais la ressemblance est flagrante. L'adolescente décide de se rapprocher, seulement, une main se pose sur son épaule. Julio.

Winry était assise sur une des sièges en bois dans la partie réservée au public. Deux gorilles l'encadrant de part et d'autre, histoire de s'assurer qu'elle ne se volatiliserait pas dans la nature une seconde fois. L'après-midi passe très rapidement. L'interview de la jeune fille est laborieuse car il faut sans cesse refaire les prises en raison de la nature maussade de l'adolescente.

À sept heures, on consent enfin à la laisser partir. Hélas, elle n'a pas le temps de souffler que Julio la conduit dans une limousine. Il prend place juste à côté d'elle. Winry se sent mal à l'aise. Elle n'aime pas vraiment Julio. D'ailleurs, personne ne l'a engagé. Il s'est proclamé manager de la jeune fille sans même lui demander son avis. Sa grand-mère Pinaco étant trop faible pour s'opposer à lui et Winry étant mineure et orpheline depuis ses six ans, personne n'avait pu le contrer et l'empêcher de s'imposer.

En allant se coucher ce soir-là, Winry s'observe longtemps dans la grande glace de la salle de bains. Elle ne se reconnaît plus. Tout ce qu'elle avait souhaité, c'était de chanter ses chansons et d'être heureuse. Mais, elle ne voit rien de plus qu'un coup marketing dont le seul but est d'amasser un gros paquet de fric. Argent dont elle se fout royalement, soit dit en passant! L'adolescente pousse un profond soupir et va se blottir au cœur des couvertures. Elle sombre doucement dans un profond sommeil.

L'adjectif qualifiant le mieux Edward Elric est ordinaire. En tant que fils, frère, élève, adolescent… Il avait été, est et sera toujours ordinaire. Sauf peut-être en ce qui concerne ses pupilles dorées.

Son réveil se met à sonner et d'un geste hésitant, il appuie sur un des boutons pour l'éteindre. En se levant, son pied cogne contre le pied du lit et le garçon ne peut s'empêcher de jurer.

"Milles pétards!"

Un bruit se fait entendre dans la chambre voisine. Comme chaque matin, les jurons d'Ed ont réveillé son frère Alphonse, d'un an son cadet. L'aîné enfile rapidement un tee-shirt blanc et un jean noir. Il se précipite dans la cuisine et prépare la collation du matin.

Les deux frères vivent quasiment seuls. Officiellement, ils résident chez leur père, depuis la mort de leur mère, une dizaine d'années plus tôt. Seulement, leur père est plus souvent absent que présent. Ed et Al sont devenus plus autonomes et matures que les autres adolescents de leur age.

Ed mange un pancake chauffé au micro-onde quand Al débarque dans la cuisine. Il est vêtu d'un pantalon kaki et sous sa chemise verte claire, d'un tee-shirt bleu foncé. Ses cheveux châtains sont parfaitement coiffés. Il pose ses yeux verts sur son frère et secoue la tête. Ed n'a même pas pris la peine de se regarder dans le miroir.

Les deux frangins mangent rapidement et commencent à débarrasser la table. Al remarque qu'Ed fait un écart d'un mètre environ quand il passe à côté de la table, au niveau de la brique de lait. Ed a une sainte horreur du lait et comme tous les matins, il ne veut pas s'en approcher (comme si la brique de lait allait lui sauter au visage!).

La matinée se passe plutôt rapidement. Comme tous les mercredis, Ed et Al ont cours jusqu'à midi. Ed s'endort sur sa table en cours de maths et Al dessine sur son bureau au lieu de suivre les cours. Que de l'habituel, en somme. Les deux garçons se dirigent ensuite vers leur maison pour déjeuner. Après, ils se rendent aux studios TSA où ils travaillent à mi-temps (le week-end et le mercredi et vendredi après-midi).

Ce n'est pas un boulot difficile. La plupart du temps, ils doivent ranger les accessoires utilisés pour le tournage de tel film ou nettoyer le plateau de télévision de telle émission.

Ce jour-là, Ed et Al sont occupés à ranger des colonnes de cartons et de fausses armures et armes. Rapidement, Al trouve plus amusant de se glisser dans l'une des armures plutôt que d'aider à ranger. Une course-poursuite entre les deux adolescents commence alors.

Lorsque le stagiaire vient les déranger. Ils se décident presque à reprendre le boulot. Et, quand Al sort finalement de la forme métallique, Ed croit voir quelque chose bouger un peu plus loin. Du coin de l'œil, il surveille les alentours et il finit par distinguer un homme qui conduit une jeune fille blonde dans un autre bâtiment.

Vers quatre heures, Ed et Al ont terminé et rentrent chez eux. Ils font d'abord escale au supermarché du coin pour un ravitaillement express. Le plus jeune éclate de rire quand son aîné évite avec soins le rayon des laitages.

"Allons, Ed. C'est pas une bouteille de lait qui va t'attaquer!"

"J'me méfie! Le lait, c'est comme la peste!" Lui rétorque Ed.

Al secoue la tête. Décidément, qu'est ce qu'on peut pas entendre, parfois!

"Je comprends maintenant pourquoi tu es aussi petit…" Murmure t'il.

"C'EST QUI QU'TU TRAITES DE PETIT?"

Ed a l'air enragé. Son visage est complètement rouge et de la fumée sort de ses oreilles. Al est plié en deux et pleure de rire.

Ed sort de sa douche et éponge la buée qui s'est accumulée sur la glace. Il se brosse les dents et s'habille. Son frère est déjà couché. Ed vérifie que la porte d'entrée est verrouillée, il va dans sa chambre et s'affale sur son lit, s'endormant presque aussitôt.

Alors? Ça vous a plu?

Les chapitres ne sont pas très longs, je sais. Il en reste, hum… Huit, je crois. Bref, je posterais un chapitre chaque mercredi.

Et, je n'ai rien contre les reviews!