Petit one-shot mignon mais bizarre, car c'est basé entièrement (à part les dialogues) sur un texte que j'ai écrit en écriture automatique. C'était un exercice, où le prof donnait des mots au hasard, à toutes les minutes et je devais inclure ces mots dans mon histoire. Le résultat me plaisant, j'ai décidé de l'adapter et l'améliorer pour un couple que j'adore. Donc il se peut que les tournures de phrase soient étranges.
Ce que je m'apprêtais à faire me semblait impossible, utopique. J'avais l'impression de m'avancer sur une passerelle étroite et délabrée qui traversait un gouffre insondable. Avec tact, je m'approchai doucement, ne voulant pas la faire trembler. Il ne fallait rien brusquer, car le moindre faux-pas pouvait la faire céder sous mes pieds. Je m'avançai et attrapai la corde qui soutenait l'ensemble. Un sourire jubilatoire(1) naquit sur mon visage. J'étais le meilleur! Pas un mouvement, sauf ce petit tressaillement qui avait prit naissance dans mon estomac.
«Ô toi, petite chose fragile qui a mon salut entre tes planches pourries, je t'en prie veille sur moi et ne me laisse pas tomber. Je n'ai pas envie de manger des rhizomes(2) avant l'heure. »
Je pose un pied sur ce chemin risqué, chemin qui pave la route jusqu'à celui qui fait battre mon cœur. Je palabre un court instant avec ma conscience, histoire de me convaincre de poursuivre mon objectif. La peur du rejet et du mépris me paralyse. Je préfèrerais de loin être attablé devant un bon bol de ramens, que de faire ce que tient à faire. Car mon esprit, virevoltant comme l'aiguille d'une boussole affolée, ne sera pas apaisé tant que ce ne sera pas fait. Le visage de mon ange, de celui qui hante mes rêves depuis si longtemps, me redonne le courage d'aller dans sa direction, de passer ce point de non-retour pour lui. Pas à pas, je franchis le gouffre qui nous sépare, ayant apprivoisé ma peur. Mais tu continues ton chemin, sans me voir. Mon cœur se serre de n'avoir pu te dire ce qu'il ressent. Alors je crie.
-SASUKE!!
Ô joie, tu te retournes! Mais c'est le même air sur ton visage, le même que tu offres à chacun d'entre nous. Il me blesse, mais je ne perds pas espoir.
-hnn.. usuratonkachi? Qu'est-ce que tu veux? me demande cet ange blanc comme la neige, et au cœur froid comme la glace.
Je m'approche de toi, un doux sourire aux lèvres. Je m'approche encore, et pour mon bonheur, tu ne bouges pas. Tu attends. Nos corps sont si proches que je sens ton souffle sur ma peau, ce souffle si invitant. Je pose mes lèvres sur les tiennes, inquiet, mais voulant te faire ressentir tout mon amour pour toi. Puis soudain, tu approfondis l'échange. Je sens tes bras autour de ma taille alors que je pose les miens sur tes épaules. Mon coeur explose. Le temps s'est arrêté, ce moment sera gravé à jamais dans ma mémoire. Puis nous nous séparons, mais ce n'est que pour mieux nous retrouver. Je pose ma tête sur ton épaule. Ton regard a changé. Il s'est réchauffé et j'en suis heureux. J'ai enfin réussi à te faire fondre.
-Merci.
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Qui a dit merci? Je ne vous le dit pas, c'est à vous de l'interpréter comme vous voulez. C'est très court mais je veux votre opinion.
Petit cours de vocabulaire:
1- jubliatoire: qui exprime beaucoup de joie; de fête.
2- rhizomes: racines de plantes vivaces (genre manger des pissenlits par la racine, expression qui veut dire qu'on est mort.)
