Bonjour tout le monde !

Voici un nouvel O.S, univers alternatif. Il me tentait depuis un petit moment. Le rated M est pour un « lemon ». C'est le premier que j'écris alors bon … Il n'est pas extraordinaire, je vous en avertis. Je ne voulais pas en faire davantage en fait. C'était un essai plus qu'autre chose.

Je m'excuse d'avance pour les fautes qui traînent et que je n'ai pas vu ni corrigé !

Je vous avertis aussi que je ne le trouve vraiment pas « bien », enfin, pas plus que ça. Je n'en suis pas entièrement satisfaite.

En espérant qu'il vous plaise,

je vous souhaite une bonne lecture !

Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à S. Meyer, je ne fais que jouer avec eux.


Mon regard restait accroché à l'extérieur. Papa avait l'air perdu dans ses pensées, derrière le volant. Je savais à quoi il pensait. À la même chose que moi. Tout était devenu si difficile dernièrement … la douleur se peignait sur chacun de nos visages. Sur ceux de nos voisins. Sur ceux de nos amis. Sur ceux de notre tribu. Tous, savaient que plus rien ne serait pareil. Moi, plus que n'importe qui, savait qu'il ne serait bientôt plus là. Il lui serait impossible de tenir plusieurs années, aussi je profitais de tous nos moments passés ensemble. Je me plaisais de chaque geste, chaque parole, chaque sourire qu'il m'offrait. Je le ressentais, il n'était déjà presque plus là. Il tenait bon pour moi, mais je n'étais pas suffisante, je ne pouvais pas apaiser sa douleur et il le savait. Ils se savaient tous. J'avais vu la compassion et la pitié de tout le monde. Certains avaient bien essayé de m'éloigner de mon père, mais j'avais besoin de lui à présent. Plus que jamais, j'avais besoin de sa présence et son soutien. J'avais besoin de son aide et de sa compréhension. C'était la raison de notre départ. Partir, s'échapper d'ici, afin de pouvoir nous éloigner des souvenirs. J'avais conscience qu'il reviendrait, seul, afin de la rejoindre. Mais ça attendrait. Combien de temps ? Je ne saurais le dire. Je soupirais. Quitter les miens avait été plus douloureux que je ne l'aurais cru. Là où j'avais besoin de mon père et mes amis, lui avait besoin de moi et seulement de ma présence. Il avait pris la décision de partir, je n'avais eu d'autre choix que de le suivre. Notre tribu s'était assuré que nous ne serions pas perdus. Notamment moi. Ils avaient contraint mon père de déménager dans une autre tribu. Pour mon développement, avaient-ils dis. Je savais que c'était bien plus que cela. Ils avaient utilisé cette excuse devant moi, mais sous-entendu largement plus devant mon père. Comme si j'étais trop idiote pour comprendre que c'était ma colère qu'il fallait que j'apprenne à gérer, et que cette nouvelle tribu allait m'y aider. Comme si j'étais trop stupide pour avoir saisi l'allusion. Ces Quileutes étaient comme nous. Ni plus, ni moins. Je le savais. Ils le savaient. Néanmoins, je leur étais reconnaissante pour cela. Ils ne me laissaient pas seule, à comprendre et découvrir toutes les nuances qu'il fallait que j'apprenne à contrôler.

Je soupirais, détournant mon regard de l'extérieur. Papa avait décidé que le déménagement se ferait ainsi, en voiture. Il avait refusé de vendre ou délaisser nos affaires. Il avait loué les services d'une entreprise de déménagement. Nos meubles et affaires devaient déjà être arrivées. La route était longue. Nous avions quitté notre réserve au Nord du Montana en début de journée, très tôt, là où les déménageurs étaient partis quelques jours auparavant. Papa décida de s'arrêter pour la nuit à Spokane, à la frontière de Washington. Il appela le chef Pikuni afin de le rassurer sur notre trajet et notre état. Lorsqu'il eut fini, il me rejoignit et nous cherchâmes un restaurant. Nous en repérâmes un rapidement puis reprîmes nos recherches mais pour un hôtel cette fois.

La nuit se révéla calme et reposante. Encore une fois, nous dûmes nous lever tôt. Je pris le volant pour la matinée, conduisant en direction de Seattle. Je m'arrêtais à Ellensburg, le temps de remettre de l'essence et papa fit le reste du chemin. Je le voyais jeter quelques coups d'oeil anxieux dans ma direction. Mes mains tremblaient parfois. Mon corps était tendu à l'extrême et je me sentais oppressée. Il accéléra l'allure, Tacoma puis Olympia. Nous y fîmes une halte, nous reposant un instant, puis il reprit le volant en empruntant la route 101. Nous longeâmes le parc Olympic et les baies lorsqu'il se retourna vers moi encore une fois. Je soupirais d'agacement.

« Si tu le souhaites Bella, je peux m'arrêter. Tu n'auras qu'à traverser par le parc et nous nous rejoignons à la réserve, qu'en penses-tu ? » me proposa-t-il.

Je l'observais, indécise. Je ne l'avais pas laissé seul depuis l'incident, soit plusieurs semaines. Je sentais une pression depuis quelques jours déjà et j'essayais vraiment de la contenir au mieux. Je n'avais pas eu d'excès de colère, ni aucune raison pour le faire. Voyant mon hésitation, il reprit.

« Tu sais procéder désormais. Je te fais pleinement confiance. Si cela t'angoisse trop, alors retrouvons-nous au croisement de la 101 et de la 110. Nous ferons le reste du chemin ensemble. »

« D'accord, on fait ainsi. Pour combien de temps en auras-tu ? »

« Environ trois heures. Il nous restera une dizaine de minute ensuite. » me répondit-il.

« Très bien. Je te dis à tout à l'heure dans ce cas. »

Je sortis de la voiture et courus jusqu'à la lisière du parc Olympic. Je me cachais derrière plusieurs arbres alors que j'entendais la camionnette de mon père redémarrer. Je me déshabillais rapidement, plaçant mes vêtements dans un sac plastique et laissais libre cours à la pression que je ressentais. J'éclatais en un bruit de déchirement et d'os cassés. Je me retrouvais dès lors sur mes quatre pattes. Je me secouais, appréciant la sensation de mes coussinets sur la terre humide. J'attrapais mon sac dans ma gueule et m'empressais de courir, dégourdissant mes membres. Je pris plaisir à allonger mes foulées, prenant de la vitesse. Je fis plusieurs allées et retours, m'enivrant de l'odeur des animaux, de l'humidité, de l'herbe et des arbres. J'entendis plus que je ne vis différents mammifères. Des ours, des pumas, des coyotes, des chauves-souris … tous me rappelaient mon environnement, ma vie, mes habitudes chez les Pikunis. Il n'y manquait que les loups du Canada et les lynx. Je chassais mes souvenirs et m'arrêtais près d'un petit ruisseau où je m'abreuvais. Je repris le chemins vers le nord, m'amusant à repousser mes limites. Une nouvelle fois, je tendis mes pates au maximum de mes capacités, allongeant mes foulées. Mes griffes étaient rentrées, me laissant le loisir d'augmenter plus encore ma vitesse. Je sentais ma respiration devenir laborieuse et mon cœur battre en un rythme effréné. J'aimais ces sensations. Je continuais de courir lorsque j'entendis deux autres bruits de course, derrière moi. Clairement, ils étaient tout aussi rapide que moi, si ce n'était plus. Ce n'était pas le bruit qui m'inquiétait plus que cela, mais plutôt qu'ils semblaient me pourchasser. J'augmentais mon rythme tout en me concentrant. Ce n'était pas exactement un bruit de course, du moins, pas comme la mienne. Ce n'était pas là le bruit de pattes qui martelaient le sol. Non, c'était un son plus feutré, semblable à des chaussures marchant sur l'herbe humide. J'entendis vaguement une sonnerie de téléphone ainsi qu'une discussion. Je n'en saisis malheureusement pas le sens. Je m'approchais plus encore de la route 101 et la traversais, sautant au dessus de la camionnette de mon père. Je le vis m'observer, surpris et mécontent. J'osais regarder en arrière, pour apercevoir deux autres personnes, toujours à mes trousses. Je suivis la route 110, à l'abri des arbres, gardant ainsi un œil sur la camionnette de mon père. Je le vis accélérer, sûrement pour être aussi rapide que je l'étais. Le bruit de course finit par se ralentir derrière moi. Je me crus saine et sauve un instant, lorsque d'autres bruits de course arrivèrent vers moi. J'étais désormais encerclée. Des animaux face à moi. Des vampires derrière. Et mon père avait disparu de mon champ de vision. Je haletais, secouais la queue, nerveuse, et réfléchis aux options que j'avais. Je sentais les odeurs distinctes des vampires. Je semblais être sur une ligne de puanteur. Ils devaient passer ici régulièrement et je ne compris pas comment les loups, face à moi, autorisaient cette abomination. J'entendis divers grognement derrière moi. Je me retournais vivement et un grognement bien plus féroce que les leurs sortit de ma poitrine. Babines retroussées, regard sombre, je les fixais, attendant qu'ils osent recommencer. Un blond, d'une trentaine d'année, s'avança.

« J'aimerais parler à Sam s'il vous plaît. » réclama-t-il.

Un des loups qui étaient désormais dans mon dos bougea, puis un homme apparu à mes côtés.

« Je suis navré, mais vous avez trahi le traité. Il était clairement stipulé que vous ne deviez pas empiétez sur notre territoire. » dit-il mauvais.

« Et bien, le traité n'a pas été trahi, puisque ce loup n'est pas l'un des nôtres. » répliqua le Quileute.

« Il dit vrai. Il semble aussi surpris de la présence de ce loup que nous. » répliqua un rouquin.

« Je ne veux pas vous embêter messieurs, mais il serait peut-être plus poli de dire louve, ou elle. » se risqua une femelle au long cheveux blond. « Je ne pense pas que cela lui plaise que vous parliez d'elle comme d'un homme. Je vous savez sexiste, voire macho, mais pas à ce point ! » continua-t-elle.

« Nous ne le sommes pas. Nous avons déjà une louve parmi nous. » cracha le fameux Sam.

« Et on voit avec quelle gentillesse et quel amour vous la traitez ! » fit-elle mauvaise.

Je fus surprise qu'une femelle prenne la défense d'une de mes semblables. J'observais derrière moi et aperçus la dite-louve, tête baissée. Je reculais vers elle, gardant un œil sur les vampires. Je posais mon museau sous sa tête et la forçais à la relever. Elle devait être fière d'elle et de ce qu'elle était. Elle ne devait pas se soumettre ainsi et encore moins se sentir si honteuse. J'entendis les pas de mon père arriver vers nous. Il lui fallut une dizaine de minute pendant lesquelles plus personne n'osa bouger. Je secouais la tête, l'observant s'approcher de nous. Je me posais à ses côtés, prête à en découdre avec ces vampires. Mon père ne leur servirait pas de nourriture !

« Et bien ! Toi qui te sentais différente auprès des Pikunis et les loups de Canada, là, tu seras plus conquise ! » rigola-t-il

« Charlie Swan, tribu Pikuni ? » demanda Sam.

« Oui. Et Bella sous sa forme de louve. Chez nous, ils se modifient en loup de Canada. Elle était la seule louve, et surtout, la seule sous la forme de loup gris. Autant dire qu'elle ne se sentait pas à sa place ! » s'amusa-t-il.

C'était bien la première fois depuis plusieurs semaines que je le voyais blaguer de cette façon. Je fus attendrie et émue de la voir ainsi. Peut-être ne partirait-il pas, finalement. Peut-être ce déménagement lui ferait le plus grand bien.

« Qui avons-nous là ? » l'interrogea mon père.

« Ceux sont les Cullen. Une famille de vampire végétarienne. Ils s'abreuvent de sang animal, d'où la couleur de leur yeux. »

« C'est un humain, vous ne pouvez pas lui révéler ça ! » rouspéta le blond trentenaire.

« Je suis tout aussi humain que vous ! » cracha mon père.

J'entendis les vampires discuter à voix basse. Ils semblaient se poser des questions et ne pas savoir comment agir.

« Nous passerons outre, pour cette fois ! Mais qu'elle ne trahisse pas le traité, une fois de plus ! Ou bien, je laisserais mes enfants l'attraper. » déclara-t-il.

Je ricanais. Déjà n'avaient-il pas su m'attraper quelques minutes avant, alors pourquoi le pourraient-ils une autre fois ?

« Encore leur en faut-il la capacité ! » annonça mon père, un sourire flottant sur ses lèvres.

« J'indiquerais aux nouveaux habitants de la Push le traité ainsi que les limites Cullen ! » dit Sam, tentant visiblement d'apaiser les tensions.

Mon père attrapa le sac entre mes babines et passa sa main dans mon pelage.

« Je pose ton sac derrière la maison. Amuse toi encore un peu, tu t'es retenue bien trop longtemps. » me chuchota-t-il. « Sam, je suppose que tu es l'Alpha de la meute. Bella n'a jamais eu d'Alpha, de part la différente de la métamorphose avec le reste de la tribu Pikuni. Je suppose qu'il faudra qu'elle se soumette à toi, pour intégrer votre meute. Je t'avertis qu'elle aura beaucoup de mal et qu'elle risque de montrer parfois des signes de résistance. Ne sois pas trop dur, ou bien tu auras à faire à moi ! » l'avertit-il.

Sam hocha de la tête. Il lui précisa que ce soir, il y aurait un feu avec la meute au complète et que nous devrions être présent, avant de repartir et de transmuter. Je secouais la queue, heureuse. Je fixais la louve. Nous serions deux. Je n'étais plus seule. Je lui sautais dessus, joueuse, alors qu'elle me grogna dessus. Je rigolais, ce qui ressemblais plus à une toux. Les loups m'encerclèrent, me reniflant. Je suppose qu'il fallait qu'ils s'imprègnent tous de mon odeur. Étrangement, ils n'étaient que deux à avoir un pelage grisâtre, la louve et un autre, plus petit. Sam, lui, était entièrement noir. Deux autres loups étaient bruns. Lorsqu'ils eurent finis, ils se reculèrent et je pus m'élancer à travers la forêt de la Push. Elle était bien plus petite que celle du parc Olympic mais elle y était dense. C'était plaisant. Je sentais les effluves de l'eau salée provenant de l'océan.

Après m'être promenée un long moment aux côtés de l'autre louve, je repartis vers la route. J'y pistais l'odeur de mon père jusqu'à la maison. Notre maison. Elle bordait la forêt où je me trouvais. J'aperçus mon sac et courus pour le récupérer. Je retournais dans les bois, me changeais et rentrais à l'intérieur.

« C'est toi Bella ? » cria mon père depuis la cuisine, inquiet.

« Oui ! »

Je le rejoignis en quelques enjambées.

« Tu cuisines ? » lui demandais-je, curieuse.

« Oui, pour le feu de camp, ce soir. Va te préparer en attendant. » me demanda-t-il.

Je pris le temps de visiter ma nouvelle maison. La cuisine se trouvait sur la droite de la porte d'entrée alors que le salon se trouvait à gauche. Je longeais le couloir qui séparait les deux premières pièces, gardant l'étage pour la suite. J'arrivais devant une ouverture sur une salle à manger et une autre porte qui s'avéra être la buanderie. Je montais alors l'escalier et débouchais sur un couloir avec plusieurs portes fermées. J'ouvris la première et tombais sur la salle de bain. Les trois autres étaient des chambres. Papa avait déjà commencé à ranger ses affaires. Mes meubles et cartons étaient installés dans la seconde. Les murs étaient peint en un marron clair, chaleureux et le sol semblait être un parquet, tout en bois clair. Mon lit, mon bureau et mon armoire avaient été posés à la va vite et j'envisageais déjà de tout déplacer à ma manière. J'attrapais l'une de mes valises, récupérais une chemise légère, un short ainsi que ma trousse de toilette. Je rangeais mes quelques produits et pris ma douche.

J'avais bien du mal à m'adapter aux changements de mon corps. J'avais grandi de dix bon centimètres depuis ma première modification, avoisinant désormais les 1 mètre 75. Papa m'avait dit que je risquais de grandir encore, ce qui avait provoqué ma colère, puis ma seconde mutation. Je ne voulais pas grandir davantage. Je voulais rester femme ! Je ne souhaitais pas être une géante ! Il avait bien essayé de me calmer, puis de me rassurer, mais rien n'avait fonctionné. Aujourd'hui encore, cela me faisait peur. J'espérais avoir des réponses auprès de la louve. Mes cheveux, eux, étaient toujours aussi long, ce qui rendait les poils de mon loup légèrement plus long que la normal. Contre l'opinion des Pikunis, j'avais refusé de les couper. J'étais prêt à m'opposer aux Quileutes également. Hors de question que je ne l'ai coupe ! Ma poitrine s'était étrangement développée. Ou plutôt, mes formes en général ! La température de mon corps était constamment élevée, trop élevée. Je prenais mes douches froides pour m'apaiser un temps soit peu. Mes sens s'étaient développés. Mes muscles aussi. On aurait pu croire que je subissais la puberté avec quelques années de retard !

Je pris mon temps pour m'habiller puis descendis rejoindre mon père. Je l'aidais à porter ce qu'il avait cuisiné ainsi que quelques bouteilles jusqu'à la plage. Il y avait déjà des personnes. Un homme en fauteuil roulant patientait devant le sable, attendant visible qu'un des gars reviennent vers lui. J'apercevais vaguement Sam au loin, entouré de quatre jeunes et d'une femme. Il y avait deux autres hommes et une femme, plus âgés, qui allumaient un feu tout en discutant. Mon père me poussa vers eux, déposant nos affaires près du feu. Il se tourna ensuite vers eux, me tirant plus près de lui.

« Bonsoir, je m'appelle Charlie Swan et voici ma fille Bella. De la tribu Pikuni. » avança-t-il.

« Bonsoir. Je suis Sue Clearwater. Voici mon mari Harry et Quil Senior Ateara. » se présenta la femme. « Il y a aussi Billy, que Jacob doit aller secourir. » rigola-t-elle.

En effet, un des acolytes de Sam courut jusqu'à l'homme paralysé. Il l'attrapa dans ses bras, prit le fauteuil d'une main et vint vers nous. Il le déposa et le réinstalla à nos côtés tandis que Billy le remerciait. Jacob me fixa un instant, me fit un sourire en coin, puis regarda ses amis derrière lui. Visiblement, ils n'étaient pas content. Sam et un autre commencèrent à se disputer sévèrement. La femme qui était avec eux se rapprocha de l'alpha. Suite à ce geste il sembla se calmer un instant et fixa durement l'autre gars. Lequel vociféra à l'encontre de Sam. Ses membres tremblaient alors qu'ils se disputaient toujours autant. Je m'inquiétais pour la jeune femme dont le cœur battait au même rythme que les humains normaux. Sam la fit passer dans son dos alors qu'il semblait grogner sur son collègue.

« Jacob va essayer de calmer tout ça s'il te plaît. Surtout Paul. Quitte à l'emmener dans les bois. Je ne veux pas de ça ce soir ! » Soupira Billy.

Je grognais de mécontentement. Depuis quand on devait se priver de se transformer quand on en ressentait le besoin ? C'était absurde ! Et pourquoi ne calmer qu'un seul ? Pourquoi pas les deux ? C'était injuste pour ce Paul ! Une dispute se faisait à deux, et non tout seul. Je m'agaçais de cette vision si fausse, comme si Sam était leur petit protégé, celui qu'il ne fallait pas embêter.

« Bella, tu te retiens. Nous ne sommes pas dans le Montana, mais à Forks. Peut-être ne sont-ils pas comme chez nous. » me reprit mon père.

« Comment ça ? » intervint Sue.

Mon père m'observa, mal à l'aise et furieux à mon encontre.

« Dans notre réserve, nous n'intervenons pas dans les disputes entre loup. Ils règlent ça entre eux, en se battant s'il le faut. Nous ne les contraignons pas à se retenir, et s'ils doivent muter parce qu'ils ont un trop plein de colère, alors nous les laissons faire. En général, les disputes mènent à des combats, et une fois cela fait, tout s'apaise. Il n'y a plus de tensions. Les choses sont dites et comprises. » expliqua papa.

Les anciens hochèrent la tête, sourcils froncés. Ils ne devaient pas procéder ainsi ici. Ils n'avaient pas intérêt à me contraindre, surtout en ce moment !

« Ma fille a muté pour la première fois il n'y a que quelques mois. Elle n'a jamais été contrainte à devoir se retenir et … disons que notre situation actuelle a induis beaucoup de colère en elle. » sous-entendit-il.

« Votre femme était-elle votre imprégnée ? » osa demander Billy.

Je grognais sur lui, plaquant mes mains tremblantes contre mes cuisses.

« Non, elle ne l'était pas. Très peu de Pikuni trouve leur imprégné. Est-ce un phénomène récurrent chez vous ? »

« Assez oui. Pour cette nouvelle génération, il y a déjà eux trois imprégnations. Sam avec Emily que vous voyez plus loin. Jared et Kim ainsi que Quil junior et Claire, qui n'est encore qu'une enfant. Ils seront là bientôt. » avoua Harry.

« Permettez moi, mais, comment en êtes-vous sûr ? » les provoquais-je.

« Parce que ça se ressent. Parce que ça se voit, de la manière dont ils sont ensemble. Parce que si les loups s'éloignaient de leur imprégnée, alors ils en mourraient. » me dit calmement Billy.

Chez nous, ce n'était qu'un mythe. Il n'y en avait jamais eu. Ni dans la génération de papa, ni dans la mienne. D'après ce qu'on m'avait dis, même la génération de grand-père n'en avait pas connu. C'était pour dire !

Après une vingtaine de minute, nous étions bien plus nombreux sur la plage qu'à notre arrivée. Les anciens s'étaient rassemblés. Ils nous avaient présentés, papa et moi, au reste des Quileutes. Ils avaient poursuivi sur leur légende, différente de la nôtre. Pour le moment, les loups étaient agités. Ils semblaient attendre quelque chose. Je sentais l'odeur de la louve avec laquelle je m'étais promenée. Je l'avais aperçue et elle m'avait sourie. Ses cheveux étaient noir de jais, coupés au carré. Elle avait une carrure semblable à la mienne, bien qu'un peu plus musclé que moi. Elle était plus grande aussi. Elle s'était placée aux côtés d'un adolescent, proche des Clearwater.

Après un long moment, une fois toutes les réserves de nourriture englouties, les Quileutes se séparèrent et rentrèrent chez eux. Sauf quelques uns. Nous étions encore une quinzaine. C'est Billy qui prit la parole.

« Charlie, Bella, voici la meute au complet. Il arrive que nous nous réunissions tous, pour aider nos bébés loups à faire face à leur responsabilité. Nous sommes le conseil. La génération nous précédent a conclu un traité avec les Cullens. Sam vous a expliqué la raison : ils se nourrissent de sang animal. » dit-il.

Il nous fixa calmement, puis se tourna vers le vieux Quil.

« Les sangsues ne sont pas les bienvenues sur notre territoire. Nous devons pas aller sur le leur. Si ils mordent ou se nourrissent d'un humain, le traité est rompu. Dans ce cas, nous pourrons traquer et détruire les sang-froids. » résuma-t-il.

« Maintenant Bella, si tu veux faire parti de la meute, il te faudra te soumettre à l'alpha. Sam. » m'annonça Harry.

Je l'observais, puis tournais mon regard vers le-dit Sam. Je me risquais à fixer la louve.

« L'une des vampire a dis que la louve était maltraitée. Si c'est le cas, je ne me soumettrais pas. » répliquais-je.

J'entendis Sue hoqueter, alors que Harry fronçait les sourcils.

« Leah ? » l'appela Sue.

Celle-ci baissa le regard sur ses pieds. J'hésitais à m'approcher et lui relever le visage. Je n'aimais pas la voir aussi affaiblie devant les autres.

« Nous en la maltraitons pas ! » Rugit Sam en se redressant.

« Ah non ? » répliqua la concernée. « Parce que m'empêcher de muter avec un ordre alpha c'est quoi ça ? Tu n'as pas le droit d'abuser de ton pouvoir alpha comme tu le fais ! Tout ça pourquoi ? Parce que ça t'emmerde d'entendre mes pensées haineuse à ton encontre ! Et bien je suis navrée si ton imprégnation m'a détruite ! » Cracha-t-elle.

J'aperçus vaguement Emily regarder ses chaussures. Billy, lui, fit un signe à Jacob, puis demanda à l'ensemble de la meute.

« Est-il vrai ce que Leah dit ? Sam lui a-t-il interdit de muter sous ordre alpha ? »

« Oui » chuchotèrent certains.

« Paul ? »

L'homme glissa un regard à Sam, puis se tourna vers Billy et Jacob.

« Ce n'est pas pour rien que je m'emporte si souvent envers Sam. Je ne cautionne pas ce qu'il fait. C'était un bon alpha avant. Mais depuis que Leah a muté, il est devenu mauvais. Il ne lui parle que par ordre alpha, abusant clairement de ça sur elle. Il lui est arrivé de lui ordonner plusieurs tours de garde à la suite, afin de l'épuiser et qu'elle ne mute pas avant quelques jours. » grogna-t-il. Ses mains tremblaient. Il les ferma en poing avant de reprendre. « Il l'humilie constamment. Dès que vous avez le dos tourné. Tant et si bien, qu'elle s'est liée d'amitié avec la sangsue au cheveux blond. Parce que c'est la seule qui la soutient et l'apaise quand à sa stérilité temporaire. C'est la seule qui lui parle comme à une véritable louve et non comme à un chien domestique. Ce que j'en pense c'est que le véritable alpha devrait enfin prendre ses responsabilités et faire dégager Sam là où il se croit invincible ! » conclut-il.

Je le vis se contenir autant qu'il le pouvait mais lrosque Sam démentit le tout en criant des injures à l'encontre de Paul, celui-ci explosa en un gigantesque loup gris. Ses poils argentés se dressèrent sur son dos alors qu'il grognait férocement sur Sam. Celui-ci éloigna son imprégné avant de se ruer sur le loup, se transformant à son tour. Billy ordonna à Jacob de faire quelque chose. Celui-ci muta en loup aubrun, presque couleur rouille. Il s'interposa entre les deux et grogna sur le loup noir. Ce dernier ne se laissa pas faire. Je supposais qu'il donna un ordre alpha puisque le loup gris se courba. Jacob s'accroupit légèrement mais semblait faire résistance. Les grognements s'intensifièrent entre Sam et Jacob. Aucun d'eux ne semblait vouloir céder. Le loup brun-rouge se remit debout, petit à petit, donna un coup de patte au loup noir. La férocité et la stature de Jacob m'impressionnaient. Il imposait une sorte de respect et de force. Il gronda, avant d'aboyer. Le loup noir, à son contraire, semblait fléchir de plus en plus, jusqu'à finir couché sur le sable. Il glapissait, semblant pleurer sur son sort. Jacob se tenait fièrement sur ses pattes, regardant méchamment Sam, qui eut un couinement plaintif. Billy me désigna chacun des membres, puis leur ordonna de se transformer. Je me rapprochais de la louve grise clair, presque blanche et caressais la fourrure de Leah. Son frère, Seth, avait une couleur sable et je ne l'avais pas vu plus tôt dans la journée. J'enregistrais leur effluve, puis passais aux côtés du loup gris, tacheté de noir, Embry. Lui aussi était absent. À ses côtés, le loup brun Jared ainsi que Jacob se tenaient fièrement. Je passais outre Sam, passant à l'animal beige, Quil junior. Je finis en me postant vers le loup gris. Je laissais ma main parcourir son pelage, remontant ma main le long de son flan jusque entre ses oreilles. Je le grattais gentiment, flairant son odeur. Il sentait bon ! Une bonne odeur de chocolat à la menthe. Je redescendis ma main le long de sa mâchoire, souriant à son ronronnement.

« Bella ! » m'interrompit Billy.

Je me retournais, délaissant le loup.

« Transforme toi, s'il te plaît ». Me demanda Sue.

Je pris le temps de m'éloigner des autres, me cachant dans les bois comme Leah l'avait fait. Je me déshabillais, me transformais, et revint en trottinant. Je vis Sue sourire de contentement, les yeux brillants. Billy et Harry se regardèrent, avant de sourire, eux aussi. Je m'approchais de la meute, m'assis dans le sable et laissais ceux qui ne connaissaient pas mon odeur me renifler à leur tour. Paul prit son temps, tout comme je l'avais fait, me tournant autour. Ma louve appréciait son comportement. Elle trépignait d'impatience pour pouvoir aller jouer. Mais elle savait qu'avant ça, elle devait se soumettre à l'alpha. Je m'avançais lentement vers Jacob, l'observant dans les yeux. Je m'assis, puis me courbais devant lui. L'instant d'après, plusieurs voix claquaient dans ma tête et je grognais.

Tu t'y habitueras. Murmura la voix de Leah dans ma tête.

Bienvenue parmi nous. Chuchota celle de Jacob.

Je glapis, heureuse d'appartenir enfin à une meute. Les loups des Pikuni étaient différents. Ou plutôt, j'étais différente. Je n'avais donc pas pu intégrer leur meute. Leah se colla contre moi, posant sa tête sur mon dos.

Hey les gars ! On a deux louves pour nous ! Rigola Embry.

Leah lui grogna dessus, se détachant de moi. Seth sauta sur le dos de son ami, le faisant tomber dans le sable. Sa sœur le rejoignit et l'aida. Jacob était assis plus loin, Jared près de lui. Ils semblaient se plaire de la vue qu'ils avaient.

Que des gamins ! Soupira Paul.

Je l'observais du coin de l'œil, courus vers lui et lui sautais dessus. Il me grogna dessus, mécontent.

Oh allez ! Amuse toi ! Être un loup, ou une louve, ce n'est pas qu'arracher les têtes des sangsues. Lui susurrais-je.

Je me relevais et attendis qu'il en fasse de même. Il se roula sur le côté, se redressant sur ses pattes. Il se secoua, m'envoyant du sable entre les poils. Il s'approcha de moi et me poussa doucement.

Je vais te faire mal, ricana-t-il.

On va voir ça ! Riais-je.

Ses yeux se fixèrent dans les miens, joueur. Ses pupilles fluorescentes de par la nuit, m'éblouirent. Je ne pus détacher mes yeux des siens, me rapprochant même lentement de lui. Le temps sembla s'arrêter. La vie cessa d'être. La douleur disparu. Le chagrin s'envola. Mon passé s'effaça. Il ne resta plus que lui. Nous. L'amour naissant. Je trouvais un sens à ma vie. Une raison d'être et de continuer à vivre. Tout à coup, tout me parût plus beau, plus délicieux, plus exquis. Tout me parût plus sincère, plus sensuel, plus intéressant. Soudain, je trouvais un but à mon avenir : rendre ce loup heureux. Le voir sourire. L'entendre rire. Voir ses yeux briller de cet éclat si envoûtant.

« L'imprégnation en direct ! » marmonna Charlie.

Le loup gris frotta son museau contre le mien, passa sa langue râpeuse contre mon poil puis vint se frotter contre moi. Son odeur se mélangea à la mienne. Il me poussa, m'allongeant, et se position contre moi. Il me lava les oreilles, puis le museau, et le reste de mon poil. J'attendis patiemment qu'il finisse pour faire de même alors que la possessivité s'introduisait en moi. Ma louve le réclamait. Il était sien et personne d'autre ne l'aurait. Elle voulait le marquer, montrer au monde qu'il était à elle. Elle se coucha sur lui, le cachant des autres. Il roula sur le côté, se mit sur moi avant de me mordiller une patte. Il laissa sa langue pendre, m'observant amoureusement.

« Il faudrait peut-être intervenir ? » râla papa au loin.

« Si tu interviens, toi ou quelqu'un d'autre, il serait probable que Paul nous attaque. » répliqua Billy.

« Pourquoi ça ? »

« Ils viennent de s'imprégner. Tant qu'ils ne se marqueront pas, personne ne saura s'approcher de l'un deux. » expliqua Harry.

« Comment ça ? Dans nos légendes, il n'y avait aucune précision de cela. » fit papa, surpris.

« Ceux sont deux loups. Pas un loup et une humaine. Ça ne veut pas dire que leur imprégnation est différente, seulement que les deux voudront se marquer. L'humaine imprégnée ne cherche pas forcément à marquer le loup. D'autant que c'est l'imprégnée qui choisit la relation qu'ils auront : amicale, fraternelle ou amoureuse. L'imprégnée à le pouvoir sur leur avenir en quelque sorte. » répondit Billy.

« Nous avons deux loups qui se sont mutuellement imprégnés. Ils pourront choisir ensemble de ce qu'il va advenir d'eux. Mais surtout, leurs loups intérieurs vont être extrêmement possessif. Un loup a du mal à vivre loin de son imprégné. Je ne sais pas comment ça va agir sur eux. » rajouta le vieux Quil.

« Je crois qu'il ne faut pas t'attendre à voir ta fille rentrer chez toi avant demain ! » ria Sue.

Paul sembla empli de nervosité tout à coup. J'en profitais pour le pousser et m'élançais dans la forêt, je l'entendis se relever et courir vers moi. Il me rattrapais alors que je récupérais mes affaires dans la gueule. Il me sauta dessus, me faisant tomber au sol. Il me mordilla dans le cou puis attrapa mon oreille gauche dans sa gueule.

Viens ! M'ordonna-t-il.

Je le suivis docilement trottinant derrière lui. J'attrapais sa queue dans la gueule et il me grogna dessus en retour. Je glapis joyeusement tout en observant cette partie des bois. Je n'étais pas encore passée par ici et seule l'odeur de mon loup y régnait. Je le vis reprendre forme humain et je limitais, prenant mes vêtements dans mes bras. Il me tendit une main et je la pris, le suivant au bord des bois, il regarda sur les côtés et nous fit traverser un jardin. Il poussa la porte arrière d'une maison, la referma derrière nous et me plaqua contre elle. Ses lèvres rencontrèrent les miennes. Ses mains se posèrent sur mes hanches, attirant mon corps contre le sien. Je lâchais mes habits et attrapa sa nuque, le retenant. Ses lèvres relâchèrent les miennes et glissèrent dans mon cou. Il laissa traîner sa langue avant de venir mordiller le lobe de mon oreille. Je gémis à la sensation, sentant l'odeur de mon excitation se répandre dans la pièce. Je lui attrapais le menton, l'embrassant sauvagement. Je forçais le barrage de ses lèvres avec ma langue et caressais la sienne. Elles dansaient ensemble. Elles se cherchaient, lentement, sensuellement. Puis il m'imposa un rythme plus intense. Son odeur, mélangé à la mienne, me rendait folle et je me concentrais sur notre baiser pour ne pas le supplier de me prendre tout de suite. Ses mains descendirent jusque sur mes fesses, puis il me souleva tout aussi vite. J'enchaînais sa taille de mes jambes, continuant de jouer avec sa langue. Je m'éloignais de ses lèvres, le temps de reprendre une respiration normale. Il en profita pour appuyer mon sexe contre son érection, me faisant gémir. Mon bassin se mouva de lui même, me frottant contre lui, cherchant un meilleur angle, un contact plus important encore. Je repris ses lèvres d'assaut alors qu'il se décida à se déplacer dans la maison. Une de ses mains quitta mon corps, ouvrit une porte et je me retrouvais allongée sur un matelas. Il se positionna au dessus de mon corps, frottant son sexe contre mon clitoris. Il abandonna notre baiser, et ses lèvres attaquèrent ma poitrine. Sa langue tournoya autour d'un de mes mamelons avant de le mordre, me faisant couiner. Il fit subir la même chose à l'autre alors que ses doigts caressaient mes cuisses. Son pouce effleura mes lèvres intimes. Mon bassin se mouva de lui même, lui demandant silencieusement d'avoir plus. J'attrapais son visage et l'attirais vers le mien pour pouvoir l'embrasser une nouvelle fois alors qu'un des ses doigts glissa entre mes lèvres. Il plaça une main sur ma hanche, me forçant à rester immobile sur son lit, alors que fit rentrer deux doigts dans mon vagin. Je gémis dans sa bouche, voulant recevoir davantage. Il fit quelques aller-retour avant de les retirer. Il me fixa, l'espace de quelques secondes avant de se placer correctement. D'un habile coup de hanche, il me pénétra. Je soupirais à la sensation. Il resta immobile, me laissant m'accommoder à l'intrusion. J'accrochais mes jambes autour de ses hanches et me mouvais, l'intimant de continuer. Il commença lentement à se retirer pour mieux revenir, avant de prendre un rythme soutenu. Ses hanches claquaient contre les miennes. Mes gémissant étaient engloutis entre ses lèvres. Ses soupirs faisaient écho à mon propre plaisir. Ses doigts se faufilèrent entre nos eux corps pour venir taquiner mon clitoris. J'haletais à la sensation de plaisir si intense. Il me consumait littéralement. Comme si je ne pouvais pas en supporter davantage. J'avais besoin de plus. Toujours plus. Il sortit soudainement de mon vagin, se redressa et plaça mes jambes par dessus ses épaules avant de revenir en moi. Je gémis plus fortement sous le nouvel angle de pénétration. Il vint une nouvelle fois caresser mon paquet de nerfs. Je n'étais plus que plaisir. Gémissement. Supplique. Je sentais mon ventre se tordre dans l'attente de la libération. Je le suppliais de me prendre plus vite. Plus fort. Ce qu'il fit. Quelques coups de rein supplémentaires et j'explosais autour de lui, l'enserrant à l'intérieur de moi, l'empêchant de sortir à nouveau. Il s'affala sur moi, caressant mes joues, mon cou, mes cheveux. Il semblait tout aussi essoufflé que moi. Je me remis doucement de mon orgasme. Mes parois intimes se décontractèrent lentement. Il m'embrassa avant de se relever. Il partit, me laissant seule dans son lit. Je fronçais les sourcils, perdue. Il revint seulement quelques minutes après et se rallongea près de moi. Je sursautai quand un tissus humide et froid glissa entre mes lèvres, me nettoyant du sperme qui coulait déjà hors de moi et de ma cyprine. J'écartais les cuisses, lui facilitant la tâche. Une fois fini, il nous fit passer sous les couvertures et me ramener contre son torse. Il embrassa mon front, me souhaita une bonne nuit, et nous nous endormîmes, comblés.

Je me réveillais le lendemain, un bourdonnement incessant dans le crâne. Je m'étirais, m'éloignant de Paul et pris la liberté de visiter sa maison. Une salle de bain était relié à la chambre. Je quittais la pièce et tombais directement sur le salon. À sa gauche, une salle à manger et une cuisine en face. L'espace était entièrement ouvert et lumineux. Les murs étaient entièrement peint en blanc et le sol en parquet foncé. La porte d'entrée donné sur la salle à mange, et une porte était vers le salon. Mes vêtements traînaient là-bas. Je les récupérais et filais dans la salle de bain. Je pris une bonne douche froide, m'habillais et filais à la cuisine préparer le petit-déjeuné. Je cuisinais des pancakes et préparais le café. Paul arriva pendant la cuisson de la pâte, et vint tout de suite me prendre dans ses bras.

« Tu as bien dormi ? » m'interrogea-t-il.

« Tu ronfles. » râlais-je faussement.

Il claqua mes fesses en réponse et sortit deux bols qu'il remplit du doux nectar noir. Je lui demandais d'ajouter deux sucres et du lait pour le mien, ce qu'il fit docilement. Je le rejoignis avec les pancakes finis.

« Que vas-tu faire aujourd'hui ? »

« Je dois faire mon tour de garde cet après-midi. Avec Jacob comme nouveau alpha, l'entente avec les Cullens va certainement changer. Bien que je n'aime pas les sangsues, je dois reconnaître qu'eux sont différents. La blonde n'était pas obligée de soutenir Leah comme elle l'a fait. Pourtant elle est la seule à l'avoir fait. » m'avoua-t-il.

« Pourquoi n'avez-vous rien fait ? »

« Ordre Alpha. » sa voix claqua froidement. « Et toi ? Que vas-tu faire ? »

« Je vais certainement ré-arranger l'agencement de ma chambre. »

Il hocha la tête. Nous parlâmes de Leah et il m'annonça qu'elle ne travaillerait que ce soir et que je pourrais donc passer ma journée avec elle. Il me donna son numéro de téléphone pour que je puisse la joindre. Il m'expliqua qu'elle voudrait certainement m'aider pour ma chambre et que ça nous permettrait de mieux nous connaître. Qu'elle pourrait m'expliquer les règles dans la meute. Je le remerciais et le quittais alors qu'il prenait son tour de garde. Je rentrais et comme Paul l'avait prévu, Leah fut plus qu'heureuse devenir me donner un coup de main. Nous déplaçâmes mes meubles, plaçant mon lit face à la fenêtre. Le bureau se trouva à côté de la porte, à gauche du lit. Face à lui, nous mîmes le placard. J'y vidais mes valises tout en discutant avec Leah. Nous montâmes l'étagère et nous le remplîmes de mes livres et quelques bibelots. Nous nous effondrâmes sur mon lit, épuisée.

« Leah ? »

« Oui ? »

« Personne ne m'a expliquée le phénomène de stérilité temporaire. J'étais aussi la seule louve chez les Pikunis, et dans nos légendes, il n'a jamais été question de louve. Alors … Et bien personne ne m'a jamais expliquée autre chose que les trucs de loup. » lui dis-je, honteuse.

« Que t-ont-ils dis ? »

« Grossièrement, les loups de là-bas, ils se modifient à cause de la présence des vampires. Pour défendre les humains, la tribu. Il y a un alpha. Je n'étais pas sous ses ordres, ni intégrée à la meute dû à ma différence. Ils m'avaient parlée du phénomène de la pensée. Je sais pour la vitesse, la force et les sens décuplés. J'ai aussi grandi, j'ai pris des formes, comme pour les gars. Ils m'ont expliquée que durant la période de mutation, alors nous ne nous modifions plus. Dans le sens, on ne grandit plus, on est figé dans l'éternité. Quand on fait le choix de cesser de muter, alors on reprend vie en quelque sorte. » racontais-je.

« C'est justement à cause qu'on soit figé dans l'éternité que nous sommes stérile temporairement. Tant que tu voudras continuer de muter, alors tu n'auras plus la possibilité de procréer. Tu n'as plus tes règles n'est-ce pas ? » s'enquit-elle.

« Non. » murmurais-je.

« C'est à cause que nous nous transformons. Lorsque nous ne le ferons plus, alors on aura à nouveau nos menstruations et nous pourrons à nouveau envisager d'avoir des enfants. Ce sera différent pour Paul et toi. Vous n'êtes ni l'un, ni l'autre humain. Si vous désirez des enfants, alors ce sera bon. Mais ça sera renoncer à vivre l'éternité ensemble. » m'informa-t-elle.

J'hochais la tête. Elle me proposa d'aller faire un tour. Elle me montra comment elle et le reste de la meute attachaient leur vêtement à leur patte lorsqu'ils se transformaient. Elle prit ensuite son tour de garde alors que je rentrais voir mon père. Il me sourit en me voyant et me prit dans ses bras. Nous passâmes la soirée en semble et discutâmes de ce qu'il s'était passé la veille et de ce qui allait arriver.

« Tu sais que je suis heureux pour toi Bells. Mais j'aimerai, s'il te plaît, que tu continues à te consacrer à tes études. Avec tout ce qu'il t'arrive, je comprends que tu n'y penses pas actuellement. Je ne cautionnerais pas que tu rates ta dernière année. » m'avertit-il.

Nous discutâmes ensemble des solutions que nous pourrions avoir afin que je fasse ce que je voulais comme cursus universitaire. J'aurais aimé être professeur, et pourquoi pas dans cette tribu ? Il fallait prendre en compte mon imprégné puisque je ne pourrais pas faire mes études à Seattle si il ne me suivait pas. Il avait un travail ici, et je me devais de prendre ça en compte. Papa le savait. Il m'avait même proposée de faire les cours par correspondance, ou tout du moins, de se renseigner si cela était possible. Je n'y croyais pas vraiment. Je devrais en parler à Paul. Ce que je fis quelques jours plus tard. Il m'avoua qu'il lui serait difficile de quitter sa tribu ainsi et aussi longtemps. Mais il lui serait encore plus douloureux de devoir être loin de moi. Comme il le disait lui-même, il pouvait travailler à Seattle le temps pour moi de faire mes années universitaires. Le problème majoritaire que nous aurions serait de trouver un espace pour pouvoir muter. Paul avait envisager de venir nous balader au parc Olympic les week-end, mais pour cela, il faudrait revoir le traité. Ce qui engendrait une réunion avec le conseil, puis une réunion Quileute et Cullen.

Après une semaine à la Push, Leah me présenta à Rosalie. La sang-froid blonde. Elle était jolie mais elle puait. Comme tous les sangsues. Bien qu'elle vouait une haine décelable pour nos semblables, elle semblait nous apprécier. Leah avait lié une réelle amitié avec la blonde et je compris pourquoi. Elle était remplie d'amour et de compassion. Elle était à notre écoute et partageait la douleur de mon amie. Visiblement, elle avait souvent pris la défense de Leah pour le comportement des mâle et surtout celui de Sam. Il avait disparu de la circulation et j'avais fini par apprendre que le conseil l'avait banni de la tribu pour son comportement. Rosalie m'avait alors révélée son histoire, ses rêves disparues et je réalisais alors qu'elle n'était pas mauvaise. Elle était blessée et en deuil. Elle me faisait penser à maman. Elle n'avait jamais pu avoir d'autre enfant que moi et cela avait un moment douloureux pour elle. Elle aurait aimé me donner des frères et des sœurs. Elle aurait aimé pouponner à nouveau. Quand elle avait su que cela lui serait impossible, elle avait reporté tout son amour sur moi. Elle avait effacé papa, pendant une période, ne se concentrant que sur moi. Elle voulait me rendre heureuse, me combler, et elle s'y acharnait. Puis, le deuil passé, tout était revenu plus ou moins à la normal. Je ne savais pas encore ce que je pensais de cette stérilité temporaire. Paul en s'en plaignait pas et nous n'étions pas ensemble depuis suffisamment longtemps pour que j'y pense. Mais le doute s'immisçait en moi. Peut-être n'étais-je pas stérile temporairement ? Peut-être ne pourrais-je jamais avoir d'enfant ? Peut-être que je serais comme maman ?

Les mois passèrent et il me fallut plusieurs semaines pour parvenir à m'ajuster à ma nouvelle vie. Tour de garde. Études et devoirs. Papa. Paul. La meute. Mais je parvins à trouver un bon planning parmi tout ça. Paul venait à la maison quand je ne pouvais pas aller chez lui. Le simple fait d'être à ses côtés, ne serait-ce que pour faire mes devoirs me suffisaient. Tout n'était pas facile. Il y avait eu des disputes. Parfois elles débouchèrent sur des mutations en loup et louve. Parfois elles provoquèrent des séances de sexe bestiales. Le conseil s'était réuni. Ils avaient autorisé le changement de traité, à étudier avec les Cullen et surtout, à leur demander leur accord. La rencontre devait avoir lieu bientôt. D'ici quelques heures en réalité. Paul et moi en étions la cause et nous devions donc être présent en tant qu'être humain. Jacob avait été intraitable sur cela. Nous étions déjà sur place, attendant les sangsues. C'est leur odeur qui les précéda et je me retins de justesse de grogner. C'était si infecte ! Le patriarche et sa femme furent les premiers à se pointer, suivis des adolescents. Je saluais vivement Rosalie, qui me le rendit. Jacob me poussa l'épaule, donnant un coup de museau en leur direction.

« Bonsoir tout le monde. » fis-je, mal à l'aise.

« Bonsoir. » me répondirent-ils.

« Que nous vaut cette réunion ? » compléta Carlisle.

Paul me serra la main, fronçant le nez. Je souris devant son air dégoûté.

« Nous aurions de besoin de revoir le traité avec vous. Ou plutôt, d'y ajouter une close avec votre autorisation. » dis-je, le plus calmement possible.

Je les vis tous commencer à s'agiter face à moi, mis à part mon amie. Ils ne semblaient pas enclin à changer quoique ce soit.

« Que se passe-t-il ? » me demanda Rosalie.

« Je vais partir à Seattle pour mes études universitaires. Mon imprégné, Paul, viendra avec moi. Vous n'êtes pas sans savoir, désormais, que nous avons le sang chaud. Nous ne pourrons pas rester continuellement là-bas sans muter. Nous aimerions savoir, si le temps de mes études, cela vous gênerait que l'on mute dans le parc Olympic, qui est majoritairement sur votre territoire. » expliquais-je d'une traite.

Je vis les mâles sangsues grogner leur désaccord. Rosalie et sa mère avaient l'air plutôt d'accord. La lutine ne disait rien.

« C'est non ! Vous allez empester tout notre territoire ! » cracha le télépathe.

« Vous êtes beaucoup trop instable ! Nous n'avons aucune garantie que vous ne nous attaquerez pas ! » siffla le compagnon d'Alice.

Ils s'emballèrent, donnant plusieurs raisons de leur désaccord. Rosalie feula, ce qui les fit tous taire. Elle leur lança un regard noir, avant de leur clouer le bec.

« Nous n'avons qu'une année encore à passer à Forks bande d'imbécile ! Allez vous priver Bella de son avenir par votre égoïsme ?! » cria-t-elle.

« Nous pouvons très bien aller chasser plus loin si leur odeur est trop forte ! » renchérit Esmée.

Cela eut le don de calmer les mâles. Carlisle réfléchit alors à toutes les possibilités avant de nous observer. Il était clair que Rosalie avait raison. Ils allaient devoir faire semblant dans une autre ville d'ici un an maximum. Alors pourquoi nous empêcher cela ?

« Bien. J'accepte ce changement dans le traité, mais ce sera temporaire et uniquement pour eux deux. » Signala-t-il.

Ils se retournèrent et partirent dans de grands éclats de voix. Certains ne semblaient vraiment pas heureux du choix de leur père. Quoiqu'il en soit, nous pûmes rentrer chez nous. Jacob informa le conseil de la décision des Cullens, et nous continuâmes notre petite vie pendant les derniers mois de mon année. Paul et moi préparâmes notre départ plus activement avec l'aide de papa et de la meute. Ça approchait à grands pas et nous nous devions d'être prêts. Nous n'en avions pas finis avec les changements dans nos vies, Paul et moi. Celui-ci n'en était qu'un de plus après notre imprégnation.