Eh bien, me revoilà pour une autre histoire dans un tout autre contexte.
J'avoue que c'est un ancien délire sur ce cartoon qui a fait mon enfance que je poste, a présent que j'ai assez de chapitre en réserve. A tous ceux qui ont voulu voir un peu plus d'humanité dans Xana, c'est la bonne adresse.
Enfin, je suppose.

Alors, Code Lyoko et les personnage de ce monde ne sont pas les miens.. Et tant mieux pour eux. Il y aura quelques OC, en espérant qu'ils vous plaisent.
Je m'excuse en cas de petit défauts dans mon histoire, j'avoue ne pas avoir eut la foi de me retaper toute la série. Alors désolé si il y a quelques erreurs dans les événements.

Menu… Surprise ?

Chapitre 1: Ou suis je ?

Mes poumons me font mal… Je respire difficilement avant de tenter d'ouvrir mes yeux. Des fréquences rencontrent mon système, faisant naître quelque chose que l'on nomme bruit.

Les sons sont forts et pourtant indistincts.
Ils semblent étouffés. Où peut-être est-ce moi qui entend mal. Peut-être…

Depuis quand les sons existent sur Lyoko ?

Et depuis quand je ne suis plus seul, dans mon monde ? A part les petits humains qui viennent faire les cons chez moi pour sauver leur espèce inférieure, y a personne.

Pourtant je sens bien un contact. Sur l'épaule… je pense.

Depuis quand j'ai des épaules ? Je suis immatériel, non ?

Mon écran ne peut que me montrer ce que j'ai devant moi. Je ne peux pas balader mon regard dans le reste des éléments qui m'entourent. Mes capacités semblent limitées…
On m'a piraté ?
J'ai l'impression d'être une simple I.A coincée dans l'écran précaire d'une bécane de seconde zone. Je ne peux distinguer que de vague forme qui semble se mouvoir… Cela semble humain.

Des bruits, des odeurs se mélangent dans mon crâne, et toute sortes d'informations me viennent, ainsi que des questions. Je ne connais pas, je ne sais pas… Et cela me rend furieux.

Pas de moyen pour faire des recherches, pas de fenêtres qui s'affichent, pas de réseaux…

Je suis où, bordel !?

Je sens encore un « contact » contre moi, en dessus de mon système d'exploitation et une sensation jusque là inconnu. Je pense que c'est ce qu'ils appellent « chaleur».
Donc, bilan : Capacité limitée dans un endroit non-exploré avec des éléments inconnus qui appartiendrait dans la catégorie « vivante ».
Pas d'échappatoire du système, pas de tour, ni de disque où se réfugier.
Pas de connaissance sur les éléments perturbateurs qui m'entouraient et qui –semblerait- avaient réussies à s'infiltrer chez moi.

Le bug était long, mais la lumière qui m'aveuglait m'apaisa un peu pour me laisser quelques pixels dans la fonction « vision » luminescent, virevoltant devant sa Cam… Etrange.

Cinq silhouettes l'entourées, dont une tout à coté avec la main sur son… « cou » apparemment. Les silhouettes émirent des bruits ressemblant à un dialecte. J'eus aucun problème pour comprendre leur langage primitif. Ca me changeait des codes de 0 et de 1 dont était composé mon système.

Quel programme bizarre.

Ca ne m'était encore jamais arriver ce genre de bug. Depuis ma création et mon implantation dans Lyoko, bien sû , je ne me connais pas d'autre programmation hors du super calculateur.

Quand j'étais sortit de cette machine suffocante, ça avait été un bonheur pour moi.
Mais… Puis-je utiliser le mot « heureux » dans mon cas ?
J'en doute.

Je sais ce que vous allez me dire : Douter est humain, et je ne le suis pas. Donc je ne peux pas douter…

-Il a l'air d'être réveillé…
C'était la silhouette juste en face de moi, je pus distinguer des cheveux roses… Quoi ?
-Bon, tu vas pouvoir lui demander comment il est arrivé dans le scanner ?

C'était le blond qui contrôlait les trois guerriers minables. Ceux ci étaient de par et d'autre de ce que je nommerais mon corps, en attendant d'avoir plus d'information.

Scanner ?
Le processus de matérialisation m'avait envoyé dans le monde des humains ?!

Qu'est ce que c'était que ce bordel ?!

J'essayais de bouger ce qu'ils appellent des bras, mais ceux ci, avec mes jambes étaient ligotés par des câbles électriques qu'ils avaient coupés au préalable. Le samouraï brun vint vers moi, pour s'accroupir et me fixer d'un regard inquisiteur. Abruti !

-Bon, tu vas nous dire qui t'es ?!

J'ouvris mes yeux totalement pour élargir mon écran, mais mes rétines s'embrasèrent.
Réaction biologique : fermeture des paupières, canaux lacrymaux en marche. Humidification de la cornée.
Ca fait mal…

Je suis Xana, crétin !

Malgré mes efforts pour communiquer, il semblait que ce ne soit pas compréhensible. Peut-être devais-je faire des sons ? Mais comment les faire ?

-Il ne semble pas coopérer… Bon Odd, tu le gardes.

-Quoi ! Et pourquoi, c'est a moi de rester éveillé la nuit avec lui ?!

Le blondinet a mèche violette me pointa du pouce, et cela me mis en rage folle. Lui ? Il me nommait « lui » ! Sale petite masse cellulaire éphémère impertinente !

-Parce que toi, tu dors souvent en cours, alors ça passe inaperçu, rétorqua la japonaise.

Le blondinet resta sans voix. Etat de béatitude. La rose me jeta un regard de biais.

Aelita

Mon corps tressaillit. Elle était juste devant moi. Je pourrais la tuer maintenant, l'étriper, et enfin être libre ! Enfin ! Et non bloqué dans ce corps fait de chaires et d'os. Mes sourcils se froncèrent grâce a la crispation de mes muscles.
Signes de mécontentement.

Mais avant que je puisse émettre quoi de ce soit, les quatre partirent pour une destination qui ne m'était pas inconnu. Leur lycée.

Le blond me fixa, puis sortis un portable avec des écouteurs pour entendre d'autres sons immondes qui se déversaient à foison dans ses oreilles. La nuit allait être longue.

Odd, c'est comme ça qu'il s'appelait, s'assoupis rapidement, me laissant le champ libre.
Mon premier test fut d'émettre des sons pour dialoguer avec eux.
Pour qu'au moins, ils me détachent…
Quand je leur aurais mentis sur mon identité.
Car je pense pas qu'ils soient heureux de voir moi, le virus Xana hors des écrans du super calculateur.

Allez… On essaye les voyelles…

-..A…Ha…Eu…I...Hô…Huu…

Très bien… On essaye un mot :

-...B…on 'Our…

Presque :

-…Bonjour…

Ca y est, j'ai compris le fonctionnement !

Me débattant pour m'échapper des cordes mal attachées –A moins que ce soit moi qui soit trop maigre- je murmurais des phrases, essayant des intonations différentes. J'allais d'abord me fondre un peu dans la masse, et essayer de trouver un moyen de repartir sur Lyoko, en prenant la vie d'Aelita en même temps. Et pourquoi pas celles des humains avec elle ? Ce sera ça de fait…

Le seul problème était qu'ils étaient sur leur terrain, qui m'était totalement inconnu… En partis.
Bref…

Me mettant difficilement debout, je m'appuyais contre un mur en métal et aluminium pour me glisser hors de la salle des scanners, longeant les murs et escaladant aux échelles. Tombant dans la partie industrielle de l'usine, je me vis dans un reflet de métal poli.

Me détaillant, je fis une grimace de dégout. Ma peau blanche était blafarde à souhait, mes cheveux étaient long jusqu'au bas des omoplates et blancs aussi, comme ceux d'une vielle femme. Mes yeux rouges, sans autres couleurs… Je dénotais des autres humains, donc facilement repérable. Merde ! Je ne connaissais pas la mode chez les humains, mais je ne pense pas qu'une personne sans couleurs soit répandue.

Albinos : être ayant une absence de pigment de la peau et des cheveux ou poils selon l'espèce.

Comme vêtements, j'avais un pantalon court en toile grossière blanche, ainsi qu'un T-shirt de la même couleur dont la fermeture était des nœuds dans le dos.
Des vêtements d'hôpitaux ?
Pourquoi m'ont-ils vêtus ainsi ? Ils ne devaient rien avoir d'autre… Puis un détail que je n'avais pas vu tout à l'heure… Un bracelet au poignet.
L'immonde bracelet qu'on met aux patients, rugueux et large, et encore blanc ! J'allais devenir allergique à cette teinte ! Enfin, dessus il y avait une inscription à demie effacée…

D. XANA.

D. ? C'est quoi ça ? Ce ne pouvait pas être eux, les cinq humains, qui m'avaient mis ça sinon ils sauraient mon identité et ne me laisserait pas avec le blondinet qui n'a même pas tenu une heure avant de s'endormir…
Donc je l'avais avant ce bracelet, cette preuve d'identité ?

Mais avant quoi ?

Je sentais mon système s'ébouillanter de questions sans réponse.
Pourquoi ?

Mes yeux s'ouvrir grands face aux flashs d'informations qui se bousculait dans mon système, laissait mon disque dur tourné a vide. Prenant mon crâne a deux mains, je le compressais, comme à la recherche d'un bouton off ou veille.

Mon épaule rencontra le mur annexe, me permettant de rester debout pour tout autres déplacements. Ma main droite se colla au mur pour me donner un meilleur appuie et m'aider a un cheminement parallèle a mon point d'accroche.
J'entendais un cognement dans ma poitrine et un afflux de liquide dans mon corps…
Peut-être le liquide de refroidissement ?

Cependant, d'autre information me vint sur l'anatomie humaine : Composé de 70% d'eau, sang dans les veine, muscle cardiaque, crise de panique, aspiration d'oxygène appauvrit…

Tous en me trainant vers l'ascenseur, j'essayais de classer les informations vielles et les nouvelles dans un ordre chronologique et selon les besoins de l'instant présent.
Nouveau cognement de poitrine, respiration douloureuse…

Comment les humains pouvaient vivre avec ça ? Je mis ma main droite sur ma poitrine pour amoindrir l'étrange et dérangeant spasme chronique. Je ne savais pas que le cœur battait si fort.

Cependant, sans ma main droite pour me soutenir, mes jambes ne résistèrent pas dés le démarrage de l'ascenseur et je m'écroulais au sol.

Dans un instinct que je désignerais de purement humain, je mis mes mains en avant pour alléger les contusions que pouvait me faire subir cette chute.
Mon bras gauche rencontra en premier le sol en métal stylisé et poussiéreux. Mon bras se tordit d'un coup sec, répandant une onde qui traversa ma chaire pour atteindre ma tête douloureuse.

Puis ce fut mon genou gauche, suivi de ma main droite et enfin mon genou droit.

Restant un peu haletant après l'afflux de ces nouvelles sensations, je restais à quatre pattes jusqu'à ce que mon poignet gauche se manifeste… La douleur perça mon bras qui céda sous cette pulsion électrique.
Sous l'abandon de mon bras bléssé pour porter mon corps, ce fut mon épaule qui trinqua. Je fut finalement allongé sur le coté, le visage de trois quart contre le sol, la bouche entrouverte pour respirer le plus rapidement possible.
Fracture ? Entorse ? Froissement du muscle ? Déchirement ?

Non, ce ne devait pas être très grave…

J'amenais mon bras amorphe contre mon ventre pour le compresser lui aussi.
Ce devait être purement humain de faire ce geste face a la douleur.

Enfin, je m'étais sur-estimé sur ce plan d'évasion. Je n'avais pas conscience des répercussions de la douleur sur un corps organique. L'ascenseur se stoppa net, émettant des tremblements que mon ventre ressentis immédiatement. C'était comme si mon carburateur rejetait le vide grâce a une contraction des muscles abdominals.

Un rejet de liquide gastrique. Une bile blanchâtre sortis de ma bouche, atterrissant en perle sur le sol. Mon écran sembla alors s'éteindre de lui même, pixels par pixels, envahissant mon champ de vision de point bleu violet qui me rendit aveugle et sourd…


Odd s'éveilla grâce au réveil qu'il avait installé dans son portable. Sympathique petit appareil, qui pour une fois n'avait pas perdu toute sa batterie durant la nuit.

Retirant les écouteurs de ses oreilles ou la musique avait reprit après le petit intermède bruyant de la sonnerie, le blond regarda autour de lui, ne comprenant pas sa présence dans la salle des scanners. Pourquoi il était là déjà ? Se grattant doucement la tête, il reçut un appel de Jeremie.

-Allo Odd ?

-Oui Jéremie…

-Tu devrais te dêpécher de revenir, c'est bientôt l'heure du déjeuner…

-Quoi !? Tu rigoles ?! Moi, rater un déjeuner, mais je…

-Ne t'inquiéte pas, Yumi va te remplacer pour la garde.

-La garde ?

-Oui, elle a réussie a se faire passer pour malade auprès de ces parents alors il n'y a pas a s'en faire. Il a bouger ou dit quelque chose cette nuit ?

-Qui ça ?

-… Odd ! Je parle du mec qui s'est matérialisé dans les scanners en même temps que votre retour sur lyoko !

-… Ah lui ! Euhhh… Odd tourna sur lui même, fouillant avec ses yeux chaque recoins de la salle. Heu… Il semblerait qu'il se soit fait la malle…

-Il était ligoté Odd ! Comment t'as put le laisser partir ?!

-Et je suis en pleine croissance ! C'est dur pour moi de faire des nuits blanches…

Jéremie lui aboya juste de se grouiller de le retrouver vite fait et que Yumi allait lui prêter main forte puis raccrocha au nez du blond à mèche violette.
Odd leva le menton vers l'échelle qui permettait d'aller au super-calculateur et commença a grimper.

Non, l'ascenseur l'aurait réveillé avec le boucan qu'il fait. L'autre avait dû se carapater a pieds pour être plus discret. S'aventurant dans la salle de l'ordi surpuissant, il se remémorisait les événements d'hier soir.

Il avait trouvé le dernier duplicata, et avait détruit XANA.

On lui avait rapporté qu'il s'était transformé en nuée noire pour mourir avec autant de dignité qu'un monstre en 3D dégueulasse d'un nanar en puissance.
Bref…
Il était temps de les ramener sur terre.

Et lors de la matérialisation, Jérémie avait poussé un cris étouffé. Un gros « attention » fluorescent été apparut sur l'écran. Apparemment, l'intello s'était mélanger les pinceaux durant le transfert et avait mis en marche son essaie de programme pour la matérialisation d'Aelita quand elle n'était pas encore humaine.
Puis le « attention » avait disparu.

Et les lyoko guerriers étaient réapparus sans bras en moins. Et alors qu'ils allaient fêter leur victoire définitive, un scanner s'était ouvert avec un type a l'intérieur. Il avait semblé de leur âge, environ 17 ans… Maigre et pâle, il avait l'air malade. Mais, la précaution étant de mise, ils l'avaient ligotés. C'était Odd qui avait dût le faire, mais face a ce visage maladif, il n'avait pas osé serrer les liens.

Sa bonté le perdra. Sauf que c'était le type qu'il devait surveiller qu'il avait paumé !

Se secouant le crâne, il se précipita vers l'ascenseur pour sortir. Le type en question devait être dans un vaste périmètre, il avait eu 6 h environ pour prendre la poudre d'escampette.

Mais alors qu'il allait appuyer sur le bouton, l'ascenseur prit vie et descendit a son étage. Attendant, un peu fébrile, Odd pus que sentir la prochaine fureur de Yumi a son égard. Les portes coulissèrent et…

-Yumi, tu sais c'est pas ma faute, il était là puis…

-Aide moi, idiot !

Odd tourna la tête pour tomber sur une masse de cheveux blancs portée par la japonaise. Le bras gauche passé sous les épaules de l'autre, elle le remit un peu en place le temps que le blond vienne l'aider.

Prenant l'autre coté du comateux, le bond entendit la brune grommeler des reproches a son égards.

-Tu ne devais pas le surveiller par hasard ?

-C'est pas ma faute, je me suis a peine retourner, et pouf, il a disparut !

-Tu parles, Jérémie m'a appelée.

-Ah… Ca arrive a tous le temps d'avoir un coup de barre non ?

-Ouais ouais… Pose le là.

Ils allongèrent le malade sur une petite pente, sur le dos, le bras le long du corps.

-On ne le ligote pas ? Demanda Odd.

-Vu sa carrure, je pense pouvoir le maitriser si il se montre aggressif. Puis il ne semble pas être très en forme, vu ce qu'il a vomit dans l'ascenseur.

-Il a gerbé ?! Mais c'est dégueulasse !

Yumi lui fit un œil critique pour qu'il arrête de crier pour rien, ce que le blond fit. Yumi s'assit, et sortit quelques sachets de nourriture que Odd regardait avec envie.

-Whoa ! Tu penses vraiment a tout Yumi !

-C'est pas pour toi ! C'est pour moi, pour la journée... Mais aussi pour lui.

-Qui « lui » ?

-A ton avis ?!

Odd regarda le malade puis la nourriture.

-Tu comptes lui offrir tous ça ?!

-Mais non ! Juste quelques soupes. Je crois qu'après le malaise qu'il a fait, vaut mieux éviter trop de nourriture. Ca ne le rendrait que plus malade.

Déballant encore des affaires, Yumi vit Odd s'asseoir a coté de l'albinos pour tâter ses joues un peu creuses.

-On n'a pas la moindre idée de qui ça pourrait être ?

-J'ai une petite idée.

La déclaration de Yumi laissa Odd ébaubit, mais celui-ci reprit rapidement contenance :

-Alors c'est qui ?! Comment tu le sais ?!

-Regarde son poignet.

Odd regarda le poignet droit. Rien. Puis le gauche, a oui, un bracelet. Il prend le bout du plastique rugueux pour le tirer vers lui.
Il vit un mot.

-D. XANA… Me dit pas que…

-Ce type est celui que l'on combat depuis le début.

-Mais alors…

-Il est humain.

Odd fixa Yumi décontenancé pour réppliquer, en colére :

-Comment ça « il est humain » ? Je te rappelle que c'est un virus qui nous a pourrit la vie pendant…

-Si on a réussit a le matérialiser, c'est qu'il était humain avant... Un peu comme Aelita.

-Attend, tu compares notre ami à un virus informatique surpuissant et psychopathe ?

-C'est pas ce que j'ai dit ! Arrête de déformer mes propos, Odd !

Celui dernier croisa les bras, et fit une moue boudeuse. Savoir que le type allongé là été Xana le mettait dans une rage folle. Et qu'allait dire les autres quand ils annonceraient la nouvelle. Le blond ne s'imaginait pas bien les trois autres ouvrir grand les bras pour le nouvel arrivant, et dire « Bienvenu sur terre Xana ! Avec tous les plans que tu as fait contre l'espèce humaine, fallait que tu la voit de plus prés, non ? »

« Xana » bougea un petit peu, émettant un grognement mécontent. Sa tête lui faisait mal…

-T'es sur de t'en sortir toute seule ?

-J'ai des années de karaté derriére moi, ponctua Yumi exaspérée.

-Mais avec Xana, il faut bien plus que du Karaté…

Sur ceux, Odd partis pour rejoindre le lycée avant les cours. Grimpant pour repartir a la surface, hors des égouts, il se demanda comment il allait pouvoir le dire aux autres.


Quand je me réveillais, j'étais allongé à même le sol, la japonaise a mes cotés. Nous étions dans la salle du super calculateur, et non dans l'ascenseur que j'avais pris pour m'échapper. Il ne fallut pas plus pour émettre toutes les hypothèses possibles, dont une qui avait l'air plus exacte que les autres.

Hypothése la plus probable : La japonaise m'avait retrouvé, ramené ici, et par pitié ne m'avait pas attaché. Conclusion : elle ne devait pas savoir qui j'étais... Ou c'était une idiote.

Je voulu me relever mais sa main me plaqua contre le sol.

-Ne bouge pas.

Sa voix s'était durcit, comme pour les parade d'intimidation des animaux qui gonflaient leur pelage.
Règle 1 : Ne pas avoir l'air agressif.

-Vous êtes qui ?

Ma voix avait pris un ton niais que je haïssais déjà. C'était ça ma voix humaine ? Je savais déjà que je ne serais pas bavard.

-Je fais partis de ceux que tu combats sur Lyoko.

Mes yeux, qui s'étaient agrandit sous la réponse, rapetissèrent d'appréhension. Bon, valait mieux se jeter a l'eau.

-Ishiyama. Pourquoi ne pas m'avoir attaché ?

-Car je ne pense pas que le combat à main nue soit ton fort.

-C'est exact.

Ma voix cassante la fit trésaillir.
Malgré mon physique de crevette, elle avait peur de moi, et ça se voyait.

Cette lueur de crainte me réjouis.

J'avais quand même un certain poids dans la balance. Se détournant, elle versa du liquide chaud dans un pots en plastique de mauvaise qualité dont la liste de composition chimique était long comme le bras. Puis, elle me le tendit avec des outils asiatiques en bois.

Baguette : Couvert chinois créer sous la dynastie Shang. Fait de bambou ou de bois pour ne pas payer l'impôt sur le fer de l'époque.

Je pris le pot devenu brulant, et les baguettes de mon autre main. La chaleur transperçait le plastique.
J'ai faillis lâcher le pot de nourriture chaude mais la brune me le retira brusquement des mains pour le poser a terre et regarder si je ne m'étais pas brûler.
Non. Pas de brûlure.

Mais la sensation de chaleur m'avait surpris.
C'était donc ca le chaud ? Le brulant ?

Retirant mes mains des siennes qui les ausculter, étrangement inquiète pour une ennemie, je touchais le bout de mes doigts qui avaient un peu gardés la chaleur. Une sensation douce comme violente, agréable et nocif.

-Il n'y a pas ça sur lyoko…

-La chaleur ? Je n'ai jamais remarquée…

-Tu n'y est pas enfermée depuis… Depuis quand ?

Je regardais a présent le sol. Je devais être pathétique. Je ne faisais que de douter et me questionner sur des informations contenues dans mon système… mon « cerveau » à présent.
Je frottais le bout de mes doigts sentant la chaleur partir dans l'air humide de la piéce.

-Enfermé ?

La voix de la brune était éteinte, pouls rapide, respiration tremblante. Elle devait savoir quelque chose, ou bien faire des hypothèses dans son esprit étriqué.

-Non, je ne suis pas comme Aelita. Je ne suis pas humain.

Sous mes mots brusques, elle recula pour me toiser avec fureur, puis me tendit de nouveau le pot avec les baguettes dedans. Des nouilles instantanées.
Je les prit, n'étant plus surpris par la chaleur que je pouvais sentir sur mes empreintes digitales et s'insinuer dans ma chaire, pour que finalement, tous mes doigts soit sous l'emprise de ses ondes chaudes.

Me souvenant d'un schéma, je pris les baguettes de la manière demandée et essaya de les faire s'entrechoquer dans des mouvements en pince. Mouvements réussi.

Nous mangâmes en silence, pour elle, les yeux dans son plat, et pour moi, les yeux se baladant dans toute la pièce. La sensation de chaud coula dans ma bouche et ma trachée. La déglutition se fit naturellement, et je pus donc avoir le carburant humain.

A la moitié de mon plat, je le posais au sol, étant dans l'incapacité de manger plus.

Yumi resta silencieuse une bonne partie de la journée. Moi, j'essayais toutes les sensations possibles. Le froid du métal, l'air sur le visage, les ongles sur la peau, l'étirement… Je voulais me déplacer librement, et surtout sans l'aide de ces primates. J'étais à compter tous les nombres premiers quand la brune reprit vie.

-Pourquoi vouloir à tout prix tuer Aelita, et le monde avec ?

-… Je suppose que tu me demandes une clarification de mes actes.

-Oui.

Je me relevais, faisant passer mes cheveux sur mon épaule.

-Parce que c'est ma programmation.

Et voilà le premier chapitre ^^
En espérant que cela vous ait plus et que vous ayez envie de lire la suite ^^ mais si j'avoue que le début n'est pas passionnant, ni particulièrement original, désolé. La suite seras bien plus sur la prise de conscience de sa propre existence… Enfin…

A bientôt ^^