Hey Moose de retour!
Cette fois-ci avec un premier Sterek à plusieurs chapitres ;)
Cette histoire est un crossover, je vous laisse deviner!
Au moment où je publie ce début je suis en train d'écrire le dernier chapitre, donc je ne sais pas encore si je vais publier au semaine ou au jour, mais moins de 7 jours c'est sûr alors soyez à l'affut!

Voilà, je n'ai plus écris de longue histoire depuis des années, et à la première personne encore moins. Alors j'espère que le rendu vous plaira, n'hésitez pas à laisser une review pour me dire ce que vous en pensez!

Bonne lecture!


New Moon

Chapitre Un

La vie, la mort. Je m'en suis jamais vraiment soucié. Je vivais ma vie sans penser au futur, sans penser aux conséquences de mes actes. Je vivais comme n'importe quels jeunes. Mais la vie trouve toujours un moyen de briser nos illusions, ou Dieu je ne sais pas. L'un ou l'autre est une vraie salope quand elle s'y met. Prendre celui que vous aimez le plus au monde, c'est cruel. Mais je me dis que mourir avant de ceux que j'aime, semble une bonne façon de partir.

_.oO0Oo._

La tête collée sur la fenêtre de la voiture, je regarde le paysage défilé, l'esprit complètement ailleurs. Mon père semble l'avoir remarqué au bout d'un moment, moi qui est si bavard d'habitude.

-Hey Stiles, ça va?

-Pourquoi ça n'irait pas?

-Tu es silencieux...Écoute, je sais que c'est difficile de changer de vie, de déménager, mais il le fallait tu comprends. On ne pouvait plus rester à New York, pas après...tout ce qui s'est passé depuis 2 ans. Changer d'air nous fera le plus grand bien.

Je soupire après son discours. Je le sais. Je le sais tout ça, je ne veux de toute façon plus jamais y retourner. Mais cela reste difficile d'un côté car j'y suis né, j'ai grandis là-bas, tout mes souvenirs y sont. Je vais devoir m'y faire, tant que je ne pense pas aux deux dernières années tout ira pour le mieux et je pourra profiter de ma nouvelle vie.

Ah au faite, je ne vous ai pas présenté. Mon père, Noah Stilinski. Il est dans la police depuis des années, avant ma naissance. Il était lieutenant à New York. Bon vous l'aurez compris il a du laissé sa place. Par chance un post de shérif était à prendre à Beacon Hills, l'ancien devait prendre sa retraire et son adjoint n'était pas assez qualifié pour prendre le poste. Bon lieutenant, shérif, ce n'est pas la même chose et je vais moins voir mon père du coup, dû aux futures heures sup. Et moins la possibilité de surveillez sa diète, je suis sûr qu'il en profitera pour se goinfrer de bacons, de pizza et de donuts. Je vais devoir dire un ou deux mots à ses futurs collègues pour qu'ils gardent un œil sur lui à ma place.

À propos de Beacon Hills. C'est une petite ville de la Californie, à quelques heures de Sacramento. C'est ici qu'on va vivre désormais. À première vue ça a l'air sympa, tranquille, près d'une forêt. Très loin d'être la grande ville urbaine auquel je suis né. Et j'avoue que je vais me faire vite à ce changement, c'est moins étouffant et plus silencieux, le comble venant de moi qui est très bruyant. J'y suis déjà venu ici, mais mon dernier passage date de mon enfance, j'en ai des souvenirs vagues.

On arrive enfin devant notre nouvelle demeure. Une maison dans un quartier en banlieue. On a eu de la chance, l'ancien propriétaire à laisser quelques meubles, nous évitant de trimbaler les nôtres, nous évitant le prix du déménagement aussi loin dans le pays ou de les acheter au grand complet. Je me rends compte une fois à l'intérieur, qu'il n'y a pas juste les meubles qui n'ont pas bougé. L'ancienne chambre de leur enfant aussi. Très jeune. Au moins un garçon c'est moins gênant. Il reste encore la peinture bleu ciel sur les murs et des collants d'étoiles et de fusées. J'entends mon père ricaner derrière moi.

-On ira prendre de la peinture demain. Tu vas devoir dormir avec ça encore pour le moment, je te plain.

-Tu ne devrais pas rire, j'ai vu la tienne et c'est pire. Une vraie catastrophe. Légendaire! Je suis sûr d'en faire des cauchemars!

-T'es pas sérieux?

Il se précipite vers sa future chambre et j'entends très bien son gémissement plaintif. J'explose de rire. Je lui souhaite une bonne nuit en compagnie des fleurs sur ses murs.

Je me laisse tomber sur le lit en étoile, admirant le plafond, aussi avec des étoiles. Ceux qui illumine dans le noir. Je les fixe un moment, me disant que je les garderais sans doute. Je soupire et ferme les yeux, le voyage a été long. Et c'est dans cette position que je m'endors comme une souche. Mon rêve fut remplis de loups courant dans les bois sous la lumière de la pleine lune. Surtout un au pelage noir et aux yeux bleus scintillants.

_.oO0Oo._

En quelques jours on était enfin complètement installer, avec des chambres de meilleur allure et à notre goût, merci mon Dieu! Je préfère largement mes poster de groupe et des Mets que la mode de l'espace. Même mes murs sont un peu plus sombre. Et un lit à ma taille, seul détail que mon père et moi ont à dû magasiner.

Mon sac à dos a porté de main, une tartine dans la bouche, je me prépare tranquillement à mon premier jour dans mon nouveau lycée. J'espère avoir plus de chance de me faire des amis dans celui-ci comparé à l'ancien.

-Stiles t'es prêt?

-Plus que prêt. Je suis à fond! Partons à l'aventure! Et sympa ton uniforme.

Il ricane face à mon enthousiasme. Je me précipite dehors pour embarquer dans le camion mais je me stoppe sur le perron. En face de moi ce trouvait une jeep bleu. Je questionne du regard mon paternel, me demandant si on avait un invité ou quelque chose dans le genre. L'épaule sur l'embrasure de la porte d'entrée, il me regarde avec le sourire. C'est suspect!

- Comment tu l'as trouve?

-Euh, bien? Je l'adore en faite mais pourquoi cette question? Elle est à qui cette voiture? Tu ne l'as pas volé au moins? Mais non qu'est-ce que je raconte tu ne ferai jamais ça. C'est le voisin? Il s'est trompé d'entrée? Il souffre d'Alzheimer tu crois?

-Mais qu'est-ce que tu racontes encore, elle est à toi.

-...À moi?...Oh, tu, tu l'as acheté pour moi?

Il hoche la tête positivement pour confirmer. Mes yeux brillent de joie à cette nouvelle. Ma première voiture! J'ai jamais eu l'occasion d'en avoir une car j'avais pas d'argent et que je vivais dans une grande ville donc j'avais accès à tout type de transport. Mon père me tends les clés, que je lui arrache presque des mains et cours vers ma merveille. Je caresse tendrement le capot jusqu'à la portière et l'ouvre pour m'engouffrer dedans. Je démarre la voiture et ferme les yeux de contentement au son du moteur.

-Alors toi, je vais te baptiser Roscoe!

-C'est pas vrai, tu ne peux pas t'empêcher de donner un nom à une machine sérieusement?

Je cri de stupeur. Pas très viril d'ailleurs. Je ne l'ai pas vu s'approcher. La main sur le cœur, j'essaie de reprendre mes esprits.

-J'ai failli mourir d'une crise cardiaque!

-N'exagère pas. Je l'ai vu l'autre jour quand j'ai fais un tour de la ville. Le vieil homme a tenue cette jeep pendant des années donc elle est assez vieille mais elle tient encore bien sur ses roues. Il ne pouvait plus conduire à cause de son âge donc il le vendait à contrecœur. Bon, tu vas être en retard alors je te souhaite une bonne journée et on se voit ce soir.

-Ouais, bonne journée à toi aussi! Et merci Papa!

-De rien fils, occupe-toi s'en bien.

_.oO0Oo._

Je suis AFFREUSEMENT bien dans cette caisse seigneur! Jamais je ne pourrais autant remercier le padre pour ça! C'est vraiment une joie de conduire dans ma nouvelle ville là-dedans. Mais je dois malheureusement quitter mon bébé pour plusieurs heures maintenant que je suis arrivé sur le parking du lycée. Une fois en dehors, je regarde la bâtisse devant moi et je soupire pour me donner contenance. Je dois être positif, tout va bien aller. Ne pas penser à mon ancienne école de malheur. Ici c'est différent, les gens sont différents. Bon toujours des adolescents idiots sur les bords mais pas la même vision du monde.

-Belle bécane!

Le rire tout sauf admiratif du mec pas loin de moi me fait crisper. Super ça commence bien. Je l'ignore le plus que je peux et me donne courage pour traverser les portes d'entrées. L'attroupement d'élèves devant moi me fait stresser. Je ne dois pas faire de crise de panique ce n'est pas le moment. Le dos vouté, je traverse le couloir essayant de pas me faire remarquer car je dois toujours retrouvé ma respiration. Mais il semblerait que le karma ne veut pas me laisser tranquille deux minutes.

-Hey tu es Stilinski n'est-ce pas? Le nouveau?

J'expire par le nez et me retourne lentement vers la source. Plus grand que moi, hâlé, hawaiien à première vue. Mignon dans son genre. Surtout son sourire. Il doit en faire craquer plus d'une.

-C'est moi. Je m'appelle Stiles.

-Stiles? Drôle de nom, moi c'est Danny.

-Euh enchanté, je suppose.

Ce Danny n'a pas l'air ce soucier que je sois mal-à-l'aise.

-Je peux te faire le tour de l'école, commencer à faire tes marques ici?

-Non merci, c'est gentil, mais je peux me débrouiller..

-Comme tu veux. Si jamais tu as besoin de moi quand même, je ne suis jamais loin.

Il...Il vient de me faire un clin d'oeil là?...Oh...OH! Je retire ce que j'ai dis, ce n'est pas des unes qu'il fait craquer, mais des uns. Et ça marche, je rougis un peu et ça semble lui faire plaisir au vue de son sourire qui s'agrandit. Je veux partir en toute dignité mais je fonce dans quelqu'un qui passe proche de tomber par terre et moi aussi, maladresse quand tu nous tiens, l'hawaiien semble trouver ça bien drôle en plus. Je veux mourir de honte pitié!

_.oO0Oo._

Mon premier cours de la journée est sport. Avec le coach, un professeur des plus tarés et fous que j'ai vu de ma vie. En plus j'ai appris qu'il est aussi prof d'économie. Mais pourquoi?! J'ai plus entendus des histoires sur sa grand-mère morte qui fait mieux que nous et sa haine pour un certain Greenberg que sur le cours en tant que tel.

Et puis volley. Je suis un danger ambulant. J'ai plus souvent embrassé le sol et le ballon que de gens. Au cas où ce n'est pas clair, presque personne! Malgré les efforts que je mettais j'ai tout de même réussis à envoyer la balle...de l'autre côté du terrain. Non pas en face où se trouvait l'équipe adverse mais carrément à ma gauche, vers une autre équipe, et une autre tête que la mienne. J'accours vers l'accidenté pour vérifier son état.

-Merde mec ça va? Je suis désolé!

-Putain tu sais pas viser bouseux! Oh attend, t'es le nouveau non?

Euh, je dis quoi là? Ce mec vient juste de m'insulter, pour ensuite sympathiser?...Hein? Une chance qu'une fille vient à mon aide.

-Stiles Stilinski. Fils du nouveau shérif, arrivé il y a une semaine. Originaire de New York, né le 8 avril. Intelligence au-dessus de la moyenne.

-Euh je..

-Ah oui mon père en avait vaguement parler.

Ok...J'ignore comment elle sait tout ça et je ne suis pas sûr de vouloir savoir. Elle est magnifique d'ailleurs. Rousse...non, blond vénitien je dirais. Des lèvres pulpeuses et des yeux verts qui concorde très bien avec ses cheveux. Je discerne une certaine malice chez elle, éloigné de son air de beauté type Reine des Abeilles. Le garçon lui est blond très court avec des yeux bleus. Et une gueule de gros connard riche qui croit avoir toute les filles à ses pieds. Le pire c'est que je suis sûr et certain qu'il est blindé. La Porsche que j'ai aperçu tout à l'heure doit surement lui appartenir.

-Au faites moi c'est Lydia. Tâche de t'en souvenir. Lui c'est Jackson, mon petit-ami. Chasse gardée!

-Ravie..

T'inquiètes ton copain m'intéresse nullement...Attend quoi? Non non non non, je ne suis pas à ce point un livre ouvert et je n'espère pas qu'elle soit au courant de mes mésaventures, j'ai fait en sorte de passer au silence cette histoire. Merde!

-Vous foutez quoi les filles!? Retournez sur le terrain bande de fainéants! Bilinski! C'est n'est pas parce que tu es nouveau que tu peux trainer!

Le coach...Je vous ai dit qu'il ne sait ABSOLUMENT pas prononcé mon nom?

_.oO0Oo._

À l'heure du déjeuner, plateau en main, pendant que je cherche une place on me pousse dans le dos. Je tourne la tête pour engueuler cette personne et je constate que c'est Danny.

-Par là, on va rejoindre les autres.

-Les autres?

Il me fait asseoir sur une table, qui inclue ceux que j'ai rencontré en gym, Lydia et Jackson.

-Hey Danny, je vois que tu as fait la connaissance de mon nouveau meilleur ami!

-Et puis quoi encore?

-Au moins lui reste à sa place.

-Quelque chose me dit qu'il n'est pas du genre à se faire marcher sur les pieds.

-Euh les mecs je suis toujours là..

Et puis je me fais ignorer super. Mais en les voyant se lancer des piques, je ne crois pas déceler de la haine ou quelque chose dans le genre. Et puis Jackson a bien préciser ''meilleur ami''. Je les envies presque d'avoir ce genre d'amitié. De l'amitié tout court en faites, j'en ai jamais vraiment eu comme ça. J'ai joué avec les gamins à la cours d'école primaire un peu mais aucune amitié éternelle. Et ne parlons pas du collège et de mon ancien lycée, seulement les commodités.

-T'occupes, ils sont souvent comme ça.

Ouais vu comment tu les ignores je n'en doute pas. Pendant que mes deux...nouveaux amis je suppose, se chamaillent, d'autres élèves entrent dans le réfectoires. Bizarrement ils attirent mon attention, comme s'ils dégageaient quelque chose de magnétique. Pourtant, ils n'ont rien de plus que les autres, ils pourraient se confondre dans le décor. Curieux, je questionne Lydia, qui semble savoir tout sur tout le monde, de m'informer sur leurs identité.

-Hey Lydia, c'est qui eux?

-Hum? Ah, les Hale. Du moins, les Hale et ceux qu'ils ont pris sous leurs ailes.

-Ils sont adoptés?

-Plus ou moins. Bref, le grand black silencieux c'est Vernon Boyd, il vient d'une famille nombreuse et pauvre. Il est parti pour les alléger. La blonde à ses côtés c'est Erica Reyes, sa petite amie. Du jour au lendemain elle est passé de fille effacé avec de l'épilepsie à une bombasse en bonne santé. Elle tourne presque autant les têtes que moi. Le grand frisé c'est Isaac Lahey. Enfant battu devenue orphelin. Et puis Scott McCall son petit-ami, un vrai idiot mais adorable.

Je les regarde d'un air presque admiratif. Ils sont très souder je peux le sentir d'ici. J'ignore qui est leur tuteur mais il ou elle est une grande...personne pour ainsi leurs donner une nouvelle vie, peu importe leurs histoires.

La porte de la cafétéria s'ouvre de nouveau et mon souffle me manque. Ce mec, est la putain de perfection incarné. Un dieu grec! Une crinière noir bien coiffé que j'ai envie de passer mes mains dedans et de rendre indisciplinée, encore plus que mes cheveux peuvent l'être. Des muscles à damné hmm arrête de baver Stiles. Même sa barbe de trois jours qui lui donne un air beaucoup plus vieux que son âge et putain ses yeux. Un magnifique mélange gris-vert à me perdre dedans pour toujours.

-Et lui?

-Derek Hale. L'inaccessible.

-L'inaccessible?...Auriez-vous essayé de gagner ses faveurs Mademoiselle Martin?

-Touché. Aucune fille n'a réussis à l'atteindre il est resté hermétique à toute tentative. Même Danny a essayé. Ne perds pas ton temps avec lui.

-Qu'est-ce qui te fait dire que je m'intéresse à lui?

Elle me fixe avec ce regard. Celui qui dit clairement ''te fou pas de moi, je vois comment tu le dévores des yeux''.

-Bon ok peut-être un peu. Mais vraiment t'inquiètes, je ne vais pas prendre le risque de me faire rembarrer parce que je l'ai assommé avec mon incessant bavardage.

-Comme tu veux. Je ne vais pas t'en empêcher de toute façon.

Je pris ma réglisse, que j'ai pris à la distributrice, en bouche et tout en tirant dessus je me tourne vers la table de cette fameuse famille qui m'intrigue. Mon regard croise celui de Derek et aucun de nous deux ne veut se détourner, comme hypnotiser.

_.oO0Oo._

Accompagné de ma nouvelle bande, je rejoins mon cours de chimie. Je discute un peu avec Danny et une fois entrée en classe, il me laisse et part avec Jackson à leurs places. Je m'approche donc du bureau du professeur pour régler les formalités, et ce dernier me fixe presque avec dédain. Quoi? Qu'est-ce que j'ai fait? J'ai un truc sur le visage?

-Stilinski je suppose? J'espère pour vous que vous allez rehausser le Q.I. de cette classe pathétique, surtout ceux de McCall et Greenberg. Bref, je suis Harris et voici vos cahiers pour cette année et mettez-vous avec Hale. Et pas un mot.

Sympa...
Je survole la classe des yeux pour finalement le trouver au milieu côté fenêtre. Quel n'est pas ma surprise de le voir la main sur le nez, le regard paniqué. Du moins ça a l'air paniqué pour moi. Je me rends compte que j'ai le ventilateur qui souffle son vent direct sur moi. En faisant le lien, je prends un air complètement offensé. Pourtant je me suis douché ce matin, j'ai même mis du déodorant. Mon odeur sent le propre donc. À contrecœur je me place à côté de mon Apollon, qu'il est juste en apparence finalement.

Je le vois toujours dans la même position, il essaye vraiment de ne pas être trop prêt de moi. C'est vraiment insultant. Je vais faire comment toute l'année comme ça hein?! Par précaution, j'approche mon nez de mon aisselle. Non rien à signaler. Putain! Je lui lance un regard noir pour lui faire comprendre ma désapprobation et que son attitude est franchement déplacé. Mais ça n'a décidemment pas marché. Au contraire il a l'air contrarié. Et ça va être de ma faute je suppose en plus?!

Même pendant l'expérience que Mr Harris nous a donner à faire il ne m'a pas adressé la parole, malgré qu'il supportait un peu mieux ma présence. Quoi que supporter c'est un gros mot, à peine la cloche sonnée qu'il se lève en vitesse pour s'éloigner de moi. Mais j'ai horreur qu'on me déteste sans que je sache pourquoi alors j'ai décidé de le suivre. Et putain il marche vite. Malgré tout je le repère à la réception.

-Vous ne pouvez vraiment rien faire? Il n'y a vraiment pas une autre matière disponible? Même Latin?

-Désolé, va falloir resté en chimie.

Vraiment? Changer de classe pour ne plus me supporter? Il exagère! Il se tourne vers moi, encore plus enragé que tout à l'heure.

-D'accord, super. Je vais devoir l'endurer.

Il passe près de moi en coup de vent sans un regard de plus. Je fulmine intérieurement. Comment on pouvait avoir autant de haine en à peine un regard. Ou plutôt un reniflement...je ne sais plus en faites c'est quoi son problème et je veux vraiment le savoir. Foi de Stilinski, même si on doit s'ignorer pendant des mois, je lui fera comprendre que je ne mérite pas ça.

Le lendemain je ne trouve aucune trace de Derek. Ni le jour suivant. Au final je ne l'ai pas vu en cours toute la semaine. Je ne veux pas m'inquiéter pour un connard pareil. Mais je trouve ça étrange tout de même. Il ne peut pas avoir disparu juste à cause de moi quand même ça n'a pas de sens.

Finalement, le lundi suivant il pointe le bout de son nez, comme si rien ne s'était passé. Il n'a même plus une attitude hostile en me voyant. Mais je ne peux pas lui pardonner alors j'essaye de l'ignorer. C'est sans compter sur Monsieur qu'il veut enfin engager la conversation comme une personne civilisée.

-Derek.

Court. Clair, net et précis. Je sens qu'on aura beaucoup à se raconter.

-Je sais.

Je ne le regarde même pas. Faut pas exagérer non plus.

-...La moindre des politesses c'est de se présenter aussi non?

Non mais quel culot! Il n'est pas un peu hypocrite sur les bords celui-là? Il a dut sentir que je suis en colère parce qu'il semble particulièrement mal-à-l'aise. Au moins!

-Euh oui...Je voulais m'excuser d'ailleurs pour comportement l'autre jour. Je ne voulais pas être désagréable.

-La moindre des choses c'était d'éviter de me faire remarquer que mon odeur était à ce point à faire vomir, comme si une moufette m'avait pisser dessus.

-Qu- Non, non du tout!

Là par contre je suis perplexe. Si je ne sentais pas mauvais, alors quoi? Sa réaction démontrait purement et simplement ça pourtant..Non mais qu'est-ce que je raconte, il ne va pas quand même me faire croire que c'était autre chose. Il me prend pour un imbécile c'est ça!

Laissant ce détail de côté, son absence prolongé me revient en mémoire. Pendant plusieurs jours j'ai échafaudé des théories, de probables à ridicule, mais je n'ai jamais pu en confirmer une seule, même Lydia n'en savait rien. Seulement que ce n'était pas la première fois que ça arrivait.

-Où étais-tu la semaine dernière? Tu as manqué beaucoup de journée de cours.

-Ah...un problème familial.

D'accord, je ne crois pas que je vais en savoir plus et je doute fortement que ce soit la vérité mais je vais m'en contenter. Je vais creuser cette information plus tard. À la suite de ça, le prof nous donne un mélange à faire, ne manquant pas de rabaisser tout le monde au passage, dont moi, parce que je suis devenu son bouc émissaire au cours de ma première semaine, et ce n'est même pas à cause de mon intelligence. Il a le droit d'exercer? Mon voisin reste silencieux pendant quelques minutes avant de revenir en force.

-Sinon, comment trouves-tu la Californie?

Je manque de m'étouffer.

-Vraiment? Ton premier sujet de conversation c'est le climat?

Il fronce les sourcils, semblant un peu embêté.

-Je n'ai rien trouvé de mieux. Et puis tu ne réponds pas à la question.

Je soupire et pèse le pour et le contre. Est-ce que je veux vraiment discuter avec ce mec franchement bipolaire? Je dois avouer qu'il attise ma curiosité, plus que les autres membres de sa famille. Et quand je n'ai pas réponse à mes questions, eh bien, je continue de chercher jusqu'à ce que j'ai un semblant de résultat. Donc je décide de jouer le jeu.

-Eh bien, disons que l'hiver new-yorkais ne va pas me manquer. J'adore la neige, voir les flocons tombés c'est apaisant. Mais je ne suis pas très résistant au froid, en faites je ne suis pas résistant à grand chose. Et puis bon on ne peut pas vraiment appelé ça ''hiver'' dans une grande ville si tu ne passe pas sur Central Park. Donc Beacon Hills va être mon Central Park version géant, même s'il fait plus chaud en Californie. Il neige ici d'ailleurs ou pas?

Il cligne des yeux plusieurs fois, abasourdi. Oh non, j'ai encore laissé mon débit de paroles prendre place. En plus je n'ai pas vraiment répondu à sa question j'ai encore dérivé. J'ai pris mon Adderall ce matin? Je devrais peut-être en prendre un autre tiens ça va éviter de me ridiculiser.

-Respirer tu connais?

-Je, euh, oui désolé. J'ai un TDAH, je parle et bouge vraiment trop. En plus mon cerveau est comme un ordinateur je retiens beaucoup d'information. Tu me le dis de me la fermer hein si je te saoule avec mon avalanche de mot? Parce que j'ai beaucoup de mal à arrêter tout seul si je n'ai pas dit tout ce qui me passe par la tête ou si mon sujet n'est pas écoulé et arrête de sourire comme ça merde, ce n'est pas drôle, tu dois vraiment me faire taire, en plus quand je suis nerveux ou stressé c'est pire et là je suis vraiment vraiment vraiment nerveux bordel, fais quelque ch- mmfffppfff!

-Je crois avoir compris le concept. Je peux retirer ma main maintenant?

Je ne réponds pas tout de suite. J'ai complètement déconnecté. Sa main est si chaude. J'ai étrangement pas envie qu'il l'enlève. Ouah stop je ne dois pas penser ça, coucher hormones au pied! Son regard gris verdâtre cherche le mien, s'inquiétant de ma soudaine immobilité. J'hoche la tête à contrecœur et il retire sa main de ma bouche.

-Pour en revenir, de la façon dont tu parles de New York tu semble bien aimé, alors pourquoi en partir?

Mes yeux se voilent. En voyant cela il allait répliquer mais je n'en laisse pas le temps. Je m'affuble d'un sourire mélancolique et je lui explique, sans entrer dans le fond du sujet ni aucun détail. Je ne suis pas prêt à le raconter à qui que ce soit pour le moment.

-Une accumulation de chose en deux ans. La mort de ma mère et...mon ancien lycée qui était rendu invivable.

-Je suis désolé, je comprend...Elle vient du lycée, ta cicatrice?

Je le regarde avec étonnement et porte ma main sur le coin de mon oeil gauche. Ma cicatrice est tellement pâle que c'est difficile de la voir. Toutefois je ne lui réponds pas. Bien qu'il a raison je ne veux rien lui dire de plus. Voyant que je ne suis pas enclin de dire quoi que ce soit de plus, il abandonne, je lui en suis reconnaissant d'ailleurs.

_.oO0Oo._

-Pourquoi Beacon Hills? J'veux dire, plutôt qu'ailleurs.

Après le cours on a continué à discuter, sans vraiment s'en rendre compte sans doute il me suis jusqu'à mon casier.

-Moi et mon père on voulait partir loin, et j'avais un oncle ici. Je venais de temps en temps en vacance avant qu'il décède il y a plusieurs années. Je m'en souviens pas très bien mais mon père s'est dit qu'un paysage familier sera moins dur pour s'intégrer. Mais faut croire que ce n'est pas encore ça, le pauvre il a dû s'occuper d'une attaque d'animal l'autre jour, il avait l'air complètement déboussolé.

-Hm. Alors, tu es...heureux ici?

-Euh, oui. J'veux dire, je me sens pas mal, je vais un peu mieux depuis que j'ai quitté ma ville natale donc ouais théoriquement je suis heureux.

Je lui lance un regard, du genre que je ne voyait pas où il voulait en venir avec cette question. D'ailleurs c'est étrange de demander ça. J'ai l'impression d'être chez la psy. Je ne doute pas que me faire passer un interrogatoire ce n'est pas ce qu'il essaye de faire mais je ne m'attendais pas à cette question. Il aurait pu me dire si j'étais bien, ou bien comment je trouve ma nouvelle vie, ce genre de question banal. Mais je me rends compte que Derek est loin d'être banal, pas bavard c'est sûr en tout cas il semble assez réservé, mais il dégage quelque chose de spécial. Et j'ai dû mal à déchiffrer son regard, d'habitude j'ai un bon instinct à propos des gens et je sais déceler les petits détails dans leurs comportements. Je dois tenir ça de mon père. En parlant de ses yeux, je ne sais pas, mais j'ai eu une vague impression que ses iris ont passés de son gris verdâtre habituel à un bleu électrique. Très vaguement, au point de me demander si je n'ai pas rêvé.

-Est-ce que tu as des reflets bleus dans tes yeux?

Question étrange à mon tour. Et mon dieu ça sonne tellement comme un chanson à l'eau de rose pourri. En tout cas, peut importe la façon que c'est formuler, son air impassible devient, enfin je crois, un peu paniqué.

-Non du tout. C'est surement dû aux lumières...Je...Mmff..

Et il me laisse planté là, ayant l'air complètement exaspéré de sa propre réponse. Je suis presque sûr de l'avoir entendu grogner. Je regarde son dos s'éloigné, me demandant ce qu'il vient de se passer. Une chose est sûre, il devient de plus en plus bizarre. Bon, bien que ça nécessite plus d'ouvrage à mon cerveau, je ne crache pas sur un peu de défi. Derek Hale est digne d'un puzzle style Rubik Cube mais je vais y arriver, petit à petit, à le comprendre.


Ainsi s'achève la fi- euh le chapitre premier aha!
Alors?
Bon ou pas :') ?
Avez-vous devinez le crossover?
Bref, on se retrouve pour la suite, entre 3 ou 5 jours.