Chapitre 1 - Mort

Le serpent planta ses crocs dans ma jambe, puis dans mon cou. Ma vue se brouilla sur le choc et mes jambes se dérobèrent; j'atterris sur le sol, à moitié sonné et sentant de vives douleurs, adossé contre une fenêtre rougit par mon sang qui jaillissait à flots comme l'eau coulant d'un robinet mal fermé ! Mon foulard blanc autour de mon cou fut très vite inutile pour couvrir l'entaille de plusieurs centimètres de profondeur. Tom me regardai avec un regard noir sans aucune pitié et disparu par transplanage, me laissant seul à l'agonie ! Ceci était le destin qui je devais suivre selon le Maître: je devais mourir pour sa toute puissance et sa gloire ! La pièce abritant bientôt le secret de ma mort était une vielle cabane en bois avec des poutres abîmes par le temps et l'humidité d'un pêcheur donnant une ouverture sur un petit ponton accueillant une vielle barque semi-engloutie dans les eaux profondes et ténébreuses du lac noir. Ma dernière vision sera cet endroit obscur, mais je décidai plutôt d'enfermer mon esprit sur un souvenir heureux pour le reste de temps à vivre que le venin me permettra en m'empoisonnant peu à peu. Ce sont des regrets qui me vinrent en tête; je n'avais pas accompli mon devoir envers Albus Dumbeldore en protégeant Harry Potter de son destin et de la manière de vaincre le Seigneur des ténèbres. Cette mort lente et douloureuse, je la méritai plus que tout au monde car de plus de ne pas avoir accompli ma tâche, j'avais fait tuer Ma pauvre Lily. Je l'avais trahi, je ne pensais qu'à ma vengeance contre ce Potter qu'elle avait épousé et qui ne méritais pas une femme telle que Lily. Elle avait péri par ma faute, mon besoin de puissance et mon désir de reconnaissance à ce moment était à son comble et j'ai fait partie du côté du Mage le plus dangereux de la planète: Voldemort ! Je la revoyais, elle qui était si belle dans sa petite robe bleue et de minuscules pâquerettes dans ses cheveux d'un roux flamboyant pareil à un feu de joie, le jour de notre rencontre dans cet aire de jeux pour moldu ! Et ses yeux en amande étaient d'un vert, tel à des émeraudes, parsemés d'étoiles brillantes et scintillantes et de rêves qu'une petite fille de son âge pouvait avoir. L'image que j'imaginai avais l'air d'être juste devant moi et son regard me fixait, cela avais l'air tellement vrai quand de véritables yeux se mêlèrent soudain à cette image. Je n'avais pas réalisé que j'avais toujours les yeux grands ouverts. Ce regard me fixait toujours quand soudain j'entendis une voix masculine me faire sortir de mon rêve. C'était lui, le même regard que sa douce et tendre mère,... son fils Harry !

Il se tenait devant moi et posa sa main sur la plaie qui était dans mon cou, Pendant un moment, je crus qu'il voulait m'étrangler mais il exerçait juste une légère pression sur la blessure afin de faire un garot de manière à arrêter l'hémoragie et laisser enfin le sang circuler au lieu de se déverser. Je ne compris pas immédiatement son geste car je croyais qu'il voulait m'achever car j'avais était selon lui un traître qui avait tué son propre ami Dumbeldore pour servir Celui-Dont-On-Ne-Prononce-Pas-Le-Nom. Il ne connaissait pas la vérité; que j'avais toujours été du côté d'Albus et qu'on avait élaboré un plan ensemble contre Voldemort et Que je jouai un Double Rôle, aussi que je le protégeai en mémoire de l'amour que je portais à sa mère et que c'était par ma faute que ses parents étaient morts. Je pris conscience à cet instant que je pouvais encore heureusement me rattraper en accomplissant ce que m'avait demandé L'ex-directeur de Poudlard et lui révéler enfin "ce qu'il y a de meilleur en moi" . Sur cette réflexion, des larmes d'un bleue limpide et saint coulèrent sur mes joues couvertes de poussières et ensanglantées. Dans un ultime et très éprouvant effort, je lui chuchotai en sanglot de les prendre et les mettre dans la pensine. Il comprit immédiatement et pria avec urgence à Miss Granger qui l'accompagnait de lui fournir un récipient pour les contenir. Pendant ce temps, je sentais mon sang couler peu à peu et se vider de mon corps ce qui sans doute me fit devenir mon visage déjà pâle de nature encore plus blanc et maladifs. Le poison progressait encore et encore dans mes veines. Harry approcha une petite fiole contre ma joue, juste sous mes yeux pleins de larmes qui remplissaient avec rapidité ce récipient. Monsieur Weasley qui l'accompagnai aussi se sentait à ce moment très mal alaise et recela de quelques pas. Maintenant qu' Harry avait pris possession de mes souvenirs, il pouvait connaître ma véritable personnalité qui cachait la vérité sur le "comment vaincre Voldemort". Je pouvais enfin mourir en paix mais, un dernier souhait avant, je voulais revoir Lily. Harry qui me fixait toujours avait le même regard en tout points que celle que j'aimais. Il ressembla aussi beaucoup à son père James mais je n'y tenais pas compte car enfin j'étais heureux. J'inspirai une dernière fois puis une lumière s'éteignit, c'était le trou noir de la mort. J'expirai en laissant un léger sourire aux lèvres et mourut paisiblement !