Titre : Le jeu des sentiments
Chapitre : 1
Auteure : Sialeeds
Fandom : Naruto
Genre : Général (Mouais parce que je trouve pas trop comment la classer autrement), Shonen-ai, romance, drame ...
Couple : GaaLee, KibaNeji, SasuNaru (et peut-être d'autres …)
Rating : K+
Disclaimer : À Kishimoto jusqu'à preuve du contraire ;)
Résumé : Les parents de Lee sont morts dans un tragique accident et Gai décide de l'adopter. Lee est bouleversé par la situation, d'autant plus que la fille de Gai lui mène la vie dure depuis son arrivée. Il se confie à quelqu'un d'inattendu ...
Note : Ce n'est pas dans mon habitude d'avoir trois fics en cours (+ une à recopier) mais voilà, c'était trop dur et j'ai craqué XD ! Je ne ralentirai pas la mise à jour des autres pour autant, promis ! En attendant, laissez vos reviews pour celle-ci siouplaît :D ! Pas de SasuNaru dans ce chapitre mais dans le prochain et puis fermez les yeux sur les fautes, j'en fais beaucoup, je le sais :(
C'était un cœur qui se serrait violemment à la vue des lettres gravées sur deux rochers. Devant, deux sépultures.
Lee ne pleurait pas, il était fort.
Il pouvait pleurer de joie et d'émotion mais pas de la mort. C'était une matière à respect qui ne devait pas se pleurer peu importe les personnes perdues, c'est ce que disait les règles des ninjas et Lee, il les connaissait par cœur. Il était assis entre les deux tombes de ses parents depuis plus de trois jours.
La mort, ça ne fait pas peur puisqu'on n'y croit pas. Lee ne pouvait pas croire que sous ces quelques mètres de terre, il y'avait ses parents. Il avait l'impression que ses parents l'attendaient encore à la maison pour le réprimander sur le fait qu'il ne soit pas rentré depuis plusieurs jours mais tout n'était que désillusion.
Le ciel était gris, il était adjacent à l'humeur de Lee.
« Encore ici Lee ? »
Le jeune ninja se tourna vers deux individus : un gros chien blanc ainsi que son maître : un jeune homme aux cheveux bruns mal coiffés, aux yeux fauves et aux deux marques rouges et triangulaires sur les joues.
« Désolé, s'excusa furtivement le brun, je voulais dire euh … ça va ?
- … C'est Neji qui t'envoie, élucida le brun, ce n'est pas ton genre de venir poser ce genre de question.
- Sorry Lee …
- C'est bien Neji ?
- Mouais … tu le connais, il n'est pas très sentimental, il n'aime pas se mêler de ce genre d'histoire mais il s'inquiétait quand même pour toi.
- C'est très gentil de la part de Neji d'envoyer son copain à sa place, ironisa Lee en roulant les yeux.
- Excuse-le, il est débordé en ce moment. Avec Tenten qui est partie en mission avec Tsunade-sama, Gai-senseï qui n'est pas là depuis quatre jours et … euh …
- Moi ?
- Ce n'est pas pareil, Lee. Toi, tes parents sont …
- Morts, compléta le ninja sans émotion dans la voix.
- … Oui … »
Le maître chien vint s'asseoir près de Lee et scruta son visage. Si on se donnait la peine de bien l'observer, on remarquait la lueur de tristesse dans les yeux du jeune homme. Kiba n'était pas familier à la tristesse, il vivait ailleurs, dans un monde d'allégresse, d'amour et de joie et ne pouvait envisager combien la peine pouvait ronger Lee à cet instant. Kiba se demandait encore comment Lee avait pu rester 4 journées complètes devant les tombes de ses parents mais il ne posa pas la question, ayant assez de jugement pour trouver la question indécente.
« Ils te manquent ? demanda l'Inuzuka
- À ton avis ?
- Euh … je … désolé … »
Kiba était malhabile avec la tristesse, il ne savait pas comment apaiser la peine des autres et n'en avait que rarement ressentit lui-même.
« Tu devrais peut-être rentrer chez …
- Chez moi ? Non merci, pas envie de retourner là.
- Tu vas mourir de faim ou de fatigue, Lee.
- Je pensais que tu serais le premier à savoir qu'un ninja a de l'endurance.
- Oui mais sous le coup de la …
- Mort ?
- Oui … eh bien … tu n'es pas au mieux de ta forme, Lee. Tu as besoin de repos.
- C'est Neji qui t'a demandé de dire ça ?
- Euh … ben … c'est-à-dire que …
- Oui ?
- Mouais …
- Tu diras au bienveillant Hyûga que tout va bien et qu'il peut dormir tranquille cette nuit.
- Je … euh …
- Quoi encore ?
- Bon … je te laisse … prends soin de toi, Lee … »
Sur ses mots, Kiba donna une légère tape sur l'épaule de Lee avant de repartir en compagnie de son gros chien blanc qui ne cessa de le réprimander d'aboiements sur son comportement idiot face à son ami. Si Lee ne venait pas de perdre ses parents, il aurait sûrement rit de la situation et du fait qu'il devait finir presque toutes les phrase de l'Inuzuka mais il n'avait pas le moral. Il n'avait ni faim, ni froid et n'était pas fatigué. Il voulait rester indéfiniment là, à cet endroit où il se sentait près des gens qu'il avait perdu. Il voulait rester dans ce coin isolé en omettant sa peine et sa colère. Il savait que si il partait, il craquerait. Il voulait rester là … peut-être encore quelques jours, qui sait ?
Assise sur une chaise qui tenait sur ses pattes arrière,une jeune fille dans la vingtaine d'années, mastiquait un chewing-gum dont le goût de fraise s'estompait tout en écoutant quelques morceaux d'hardcore à son lecteur MP3. Elle s'ennuyait, comptait les tuiles au plafond ou tapait du pied à terre. Si seulement elle avait pu prendre le paquet de cigarette dans son sac à main qui se tenait à sa gauche … mais bon, c'est une chose à éviter quand votre père se trouve justement assis à votre gauche. La jeune fille en question était peu conventionnelle par son look vestimentaire : quatre piercings à son oreille droite, deux à son oreille gauche, un à son sourcil et un autre à son nez. Oh, rien de bien impressionnant jusqu'à maintenant. Elle portait un débardeur de lycra noir avec un décolleté plongeant. Sa veste de jounin était entrouverte, laissant la provocation à son comble. Elle portait des leggings noir et par-dessus, une jupe plissé de même couleur que sa veste de jounin verte armée. À ses pieds, non pas les traditionnelles sandales de ninja mais une paire de bottine noire. Son visage était rond, ses lèvres chargées de brillant à lèvre et le contour de ses yeux rendu noir par le khôl. Ses cheveux était mi-longs - ils lui arrivaient au niveau du menton – et était d'une couleur noir jais. Les regards des autres se posaient tous sur elle comme on regarde un animal derrière sa cage au zoo mais elle n'avait pas l'air de s'en formaliser outre mesure.
« Maito Gai ? »
Une secrétaire venait de prononcer le nom du père de ladite jeune fille qui se releva aussitôt, sa patience ayant été mise à rude épreuve après avoir attendu des heures et des heures dans la salle d'attente peu attrayante.
« Oui ?!
- Himeka Sakiji est prête à vous recevoir, expliqua la secrétaire en pointant une porte à sa droite, troisième porte à droite. »
Gai remercia brièvement l'employé puis il se tourna vers sa fille en lui ôtant un écouteur de l'oreille droite pour qu'elle sorte de sa transe musicale. La jeune fille éleva un regard passablement ennuyé vers son père qui lui adressa un sourire.
« Elle est prête à nous recevoir, dit-il avec l'air d'un gamin le jour de Noël, tu viens ? »
Pour toute réponse, la jeune fille jeta son lecteur MP3 dans son sac à main et se releva pour suivre son père. Ils allèrent sans un mot de plus vers le bureau indiqué où une femme à l'air débordé par ses mille et un papiers, les accueillit d'un sourire maladroit.
« Bonjour, bonjour, asseyez-vous, je vous en prie »
Ils s'assirent sans discuter tout en regardant la femme blonde se débattre parmi une pile monstrueuse de dossiers de toutes les formes et toutes les couleurs. Elle tira sur un dossier avec un air de victoire puis l'ouvrit et étudia les feuilles qui le composait.
« Bon … alors … Maito Gai, c'est bien cela …
- Oui.
- Eh bien … tous les dossiers sont en règle … il n'y a aucune complication et puis ce n'est pas la première fois.
- En effet.
- Donc, je suis heureuse de vous annoncer que votre démarche pour l'adoption de Rock Lee est terminée, il est aujourd'hui civilement reconnu comme votre fils.
Kiba et Akamaru venaient de retrouver Neji qui s'entraînait comme à son habitude dans la forêt qui bordait Konoha. Le jeune chuunin était essoufflé, les deux joues rouges et sa chevelure, d'habitude bien dompté et droite, était revêche. L'Hyûga n'avait pas remarqué la présence de son petit-ami qui l'observait à la dérobée. Ce ne fût que lorsque Neji s'appuya contre un arbre qu'il aperçut le maître chien qui souriait doucement dans son coin. Le gros chien blanc se rua vers l'Hyûga qui tomba au sol sous le poids d'Akamaru qui lui léchait le visage comme pour lui dire bonjour. L'Inuzuka riait légèrement mais vint vite à la rescousse de Neji en rappelant le gros chien blanc à l'ordre. Akamaru poussa quelques aboiements incompréhensibles à Neji puis il laissa le brun en paix.
« C'est fou ce que tu t'entraînes en ce moment, Neji-chan ! T'as décidé de faire comme Lee ?
- Je travaille pour quatre en ce moment.
- N'empêche, t'es beaucoup moins sexy avec les cheveux à l'envers et ton air époumoné. Enfin … tu ressembles un peu à ça après qu'on …
- Kiba !
- Euh mouais, je me tais. »
Neji s'écroula au pied d'un arbre alors que sa respiration saccadée commençait à reprendre un rythme normal. Kiba vint rapidement le rejoindre avec le même sourire aux lèvres, pas vraiment décidé à laisser Neji seul avec la grande forêt verte.
Le vent commença à souffler, faisant frémir les feuilles à son contact. Neji était grandement affaibli par son entraînement et il ne tarda pas à frissonner légèrement au contact de la brise fraîche. Il accepta – non sans un certain embarras – le manteau que son copain lui passa par-dessus les épaules et l'étreinte délicate de celui-ci. Akamaru s'était couché au pied de son maître comme si l'atmosphère calme l'avait lui aussi enveloppé. Kiba aurait pu resté une décennie à étreindre le garçon qu'il aimait. Il était tout de même rare que l'Hyûga se laisse faire de cette manière. Neji était plus distant et peu convaincant dans ses preuves d'amour mais on ne pouvait pas lui demander mieux. Leurs visages se rapprochèrent lentement et leurs lèvres commencèrent à se caresser alors que leurs paupières se fermaient au même rythme.
Ce moment aurait pu être gravé en tant que le plus romantique si …
« Hum, hum … »
Quelqu'un n'était pas apparu comme par hasard à ce moment précis. Le jeune couple se sépara comme pris en flagrant délit puis leurs yeux s'arrondirent à la vue du survenant. C'était tout de même rare qu'il passe par là celui-là …
