Bonjour à tous!

Alors voilà mon second bébé qui vient de voir le jour. J'en suis très fière et je suis vraiment hyper ravie. Je remercie ma beta chérie Spuffygirl92 pour les efforts qu'elle a fait avec moi sur cette nouvelle fiction.

Bonne lecture :)

POV BELLA

13 septembre. Mon anniversaire. Je détestais ce jour. J'aimerais pouvoir l'effacer du calendrier, l'oublier, ne jamais plus avoir à le vivre ou plutôt à le subir. C'était un de ces jours où j'aimerais bien ne pas avoir à sortir de mon lit. Je ne comprendrais jamais qu'on puisse se réjouir d'avoir une nouvelle année au compteur. Surtout que cette année qui s'annonçait risquait d'être pire que la précédente. Non pas que je sois pessimiste mais je connaissais ma chance ou plutôt ma malchance.

Je ne voyais vraiment pas ce qu'il y avait de réjouissant dans le fait d'avoir 25 ans. Bon, il est vrai que tout n'était pas si noir dans ma vie, mais tout n'était pas tout beau tout rose non plus. J'étais professeur de littérature dans un lycée de Seattle et je vivais en colocation avec mes deux meilleures amies. Voilà les deux points positifs dans ma vie. A part mon travail, il ne se passait pratiquement rien dans ma vie. Une vie banale, calme, tranquille et sans vague. La plus grande histoire d'amour que j'avais cru vivre remontait à ma dernière année de lycée et s'était avérée être un gros mensonge. En fait, il s'agissait d'un pari qu'avait fait la bande de primates de l'équipe de football de mon lycée à Forks avec leur capitaine Mike Newton pour pouvoir me mettre dans le lit de ce dernier.

Depuis cette histoire, j'avais quitté Forks pour l'université de Seattle et ma vie s'était restreinte aux études puis mon travail plus tard, à des relations qui n'allaient pas au-delà de quelques rendez-vous et à mes deux meilleures copines Alice Cullen et Rosalie Hale. Deux filles géniales à vrai dire, complètement à l'opposé l'une de l'autre. Alice était une petite brune survoltée et pleine de joie de vivre alors que Rosalie était une belle blonde élancée au corps de déesse calme et posée. Notre amitié remontait à ma première année à la faculté de Seattle. Elles avaient besoin d'une troisième fille pour leur colocation et j'étais là. Depuis on était inséparables, enfin quand elles n'étaient pas avec leur chéris respectifs. Parce que, là où ma vie amoureuse était un gigantesque fiasco, Alice et Rosalie vivaient respectivement une vraie passion amoureuse avec Jasper et Emmett et ce depuis leurs années lycée. Le plus drôle dans cette histoire c'était qu'elles n'avaient pas cherché bien loin pour faire leur connaissance vu qu'Emmett était le frère d'Alice et Jasper était le jumeau de Rosalie

Bella !

Et voilà que mon calvaire allait commencer. Bien que je voue une aversion sans faille aux fêtes et aux surprises en tout genre surtout pour le jour de mon anniversaire, ma chère Alice ne l'entendait pas de cette oreille. Elle insistait, et ce, chaque année depuis que je la connaissais, à « fêter comme il se doit mon anniversaire », qui, cela dit en passant, finit presque toujours en catastrophe. Une jambe dans le plâtre suite à une chute avec mes talons aiguilles trop hauts, mes cheveux brulés suite à un contact prolongé avec les bougies, l'arrivée de la police suite à la plainte d'un charmant voisin à cause du bruit de la fête et j'en passe et des meilleures.

Bella !

Mon Dieu faites que je sois en train de cauchemarder.

Allez Bella !on se réveille là-dedans. Debout la marmotte !

Oh non c'était pire qu'un cauchemar.

Alice fous-moi la paix et laisse-moi dormir. c'est mon jour de repos et je veux faire la grasse matinée. Bougonnai-je espérant qu'elle parte mais ça c'était mal connaitre Alice.

Bella arrête de faire ta rabat-joie et debout. On a un programme hyper chargé pour la journée et tu vas nous mettre en retard. Il est déjà neuf heures.

Alice qu'est-ce que t'as encore inventé ? Laisse-moi dormir et va embêter quelqu'un d'autre. Vas embrasser Jazz, tiens.

Jazz est déjà parti pour son cabinet et c'est ton anniversaire. Je ne vais pas te laisser ruiner mes programmes. Allez debout.

Je savais bien que c'était perdu d'avance. Je le savais mais j'avais espéré que je pourrais réussir à dissuader Alice. Comme quoi l'espoir fait vivre.

D'accord, je me lève Alice. T'as gagné.

Youpi ! C'est génial Bella ! Tu verras …

Je ne l'écoutais déjà plus. Elle était déjà partie dans son délire et je tenais trop à ma santé mentale pour essayer de la suivre sur sa lancée. Mon combat face à cette tornade brune était toujours perdu d'avance donc autant garder mon énergie. La journée risquait d'être longue, très longue même.

POV EDWARD

8 ans.

8 ans que je n'avais pas mis les pieds dans l'état de Washington. 8 ans que je m'étais interdit d'être aussi près des gens que j'aimais et que j'avais déçus. 8 ans que ma vie avait changé de la meilleure et de la pire façon à la fois. Le jour de la naissance de ma petite Carlie. Le jour où toute ma vie avait basculé. Je sortais tranquillement de mon denier cours de la semaine quand j'avais reçu un appel de Tanya, mon ex copine du lycée. Ça faisait des mois que je n'avais pas eu de nouvelles, non pas que je l'ai cherchée non plus. Son appel signifiait que je devais la rejoindre à l'hôpital. On était tous les deux loin de chez nous alors je m'étais dit qu'il fallait que j'aille la voir et l'aider en souvenir du bon vieux temps. Je n'avais pas spécialement envie de la voir. Si j'avais rompu avec elle c'était parce qu'elle passait son temps à me mentir et surtout qu'elle m'avait trompé pas mal de fois.

Arrivant à l'hôpital, je découvrais que Tanya était en salle de travail et qu'elle allait accoucher. Tanya était enceinte mais je ne le savais pas. Là, je commençais à craindre le pire.

Bonsoir Tanya.

Edward, mon amour t'es venu. Tu m'as tellement manqué.

Tanya, Arrête s'il te plait. Qu'est-ce qui t'arrive ? Pourquoi tu m'as appelé ? T'aurais dû appeler quelqu'un de ta famille ou le père du bébé que tu t'apprêtes à mettre au monde.

Mais c'est ce que j'ai fait mon cœur. J'ai appelé le père de mon bébé et il est là.

J'avais peur d'avoir compris ce qu'elle voulait dire mais j'avais voulu en avoir le cœur net

Et il est où ?

Et bien c'est toi mon chéri. T'es le père de mon bébé.

Excuse-moi mais j'ai pas bien saisi. Comment ça se fait que je sois le père de ton bébé ? On s'est toujours protégé et tu prenais la pilule. C'est impossible. Puis, ce n'est pas comme si j'étais le seul avec qui t'as couché l'année dernière.

J'essayais désespérément de trouver une sortie à cette situation, de savoir où Tanya voulait en venir à la fin. J'avais 20 ans, mes études en médecine et des rêves plein la tête mais ces rêves n'incluaient à aucun moment Tanya ou un bébé à 20 ans.

Et bien mon cher, il faut croire que t'as oublié notre folle nuit d'amour le printemps dernier après la fête de la fac des beaux-arts.

Et merde ! Mes amis avaient réussi à me trainer à la fête de la fac des beaux-arts. J'avais tellement bu ce soir-là que j'en avais eu la gueule de bois pendant trois jours et j'avais failli rater un contrôle à cause de ça. Mais le pire était que je ne me souvenais de rien de ce qui s'était passé ce soir-là. Tout ce dont je me souvenais c'était du réveil chez moi le lendemain avec une affreuse gueule de bois.

-T'étais à cette fête ?

- Nous étions à cette fête ensemble, nous avons dansé longtemps puis tu m'as ramenée chez toi et on a fait l'amour. Le lendemain j'étais partie tôt car j'avais des cours et quand j'ai essayé de te rappeler tu ne répondais jamais.

J'avais perdu l'usage de la parole. J'essayais de me souvenir de cette maudite soirée mais en vain. Ce fut Tanya qui me sortit de mes pensées avec ses cris de douleurs.

Aaaaaaaaaaaaah ! Tout ça c'est ta faute Edward et tu vas assumer. Ce bébé est le tien et moi je n'en veux pas. J'ai mes études et ma carrière. Je suis trop jeune pour devenir mère de famille voilà pourquoi je t'ai appelé.

Pardon ? Qu'est ce qui me dit que cet enfant est le mien, que ce n'est pas un autre mensonge ? T'es pas connue pour ton honnêteté tout de même.

Demande un test de paternité si ça te chante mais surtout je ne veux pas de ce bébé. J'aurais pu avorter mais quand j'ai su que j'étais enceinte, il était déjà trop tard. Sois un homme pour une fois dans ta vie et assume tes aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaactes.

Mon monde venait de s'écrouler de toute part. Comment allais-je faire si cet enfant était bien le mien ? Je ne pourrais pas le dire à ma famille, ils seraient trop déçus. Mon père était déjà très fier du médecin que j'allais devenir et du gentleman que j'étais. Je ne pouvais décemment pas lui dire que j'avais été tellement irresponsable que j'en avais mis une fille enceinte suite à une fête bien arrosée et le tout sans même m'en souvenir. Puis ce bébé qui allait venir au monde sous peu, qu'est-ce qu'il allait devenir ? Avec une mère comme Tanya qui n'en voulait pas et un père comme moi. Je devais prendre une décision dans les minutes qui suivaient.

Les infirmières étaient venues pour emmener Tanya en salle d'accouchement, me laissant seul avec mes pensées. Il fallait que je sache si c'était mon bébé ou pas. Après j'aviserais.

Trainant des pieds, je me dirigeais vers la salle d'accouchement pour trouver que le bébé était déjà là. Une magnifique petite fille. Ma petite fille. En la voyant dans les bras du médecin, j'avais tout de suite su. Elle était mienne aucun doute là-dessus. Elle me ressemblait tellement que je n'aurais pas pu nier l'évidence. Je l'avais prise dans mes bras pour mieux la regarder. Elle avait des petits yeux verts profonds. Les yeux de ma mère, les miens. Ma décision était prise.

D'accord Tanya. C'est ma fille et je vais l'assumer. Tu ne veux pas d'elle ? Parfait. Tu vas renoncer à elle une fois pour toutes, et me céder tous les droits parentaux dès maintenant et l'oublier. Suis-je assez clair ?

J'étais tellement dégouté de l'attitude de Tanya envers sa fille que je ne voulais pas qu'elle ait le moindre impact sur sa vie.

Sans problème. Les papiers sont déjà signés.

C'est ainsi que j'étais devenu l'heureux père et l'unique parent de la petite Carlie Esmée Cullen. J'avais coupé les ponts avec ma famille pour éviter de voir la déception dans leurs yeux. Je m'étais juré de ne jamais plus les décevoir et j'avais failli à ma promesse. Souffrir de la solitude loin d'eux valait mieux pour moi plutôt qu'ils sachent que je les avais déçus encore une fois.

Ces huit ans n'avaient pas été de tout repos. J'avais changé de fac et de ville. J'avais étudié comme un dingue pour décrocher une bourse. J'accumulais les petits boulots pour pouvoir payer une vie décente à ma petite Carlie. Elle était devenue toute ma vie. Si je n'étais pas à l'hôpital, j'étais avec elle.

Je lui parlais de sa grand-mère Esmée, de son grand père Carlisle, de sa tante Alice et de son Oncle Emmett. Je tenais à ce qu'elle sache qu'ils étaient sa famille mais que c'était ma faute si elle ne les connaissait pas.

8 ans après sa naissance, on me proposait un poste à l'hôpital de Seattle. J'aurais dû refuser et rester en Californie, mais j'avais accepté et ma petite Carlie était surexcitée. Cette gamine était aussi survoltée que sa tante Alice. C'était mon rayon de soleil dans le noir de ma vie.

Allez ma belle, on se réveille. On est arrivé à notre nouvelle maison.

Notre nouvelle maison. Un appartement dans un immeuble en plein centre-ville près de la nouvelle école de Carlie et de l'hôpital où j'allais exercer. J'avais chargé Laurent, un ami, de me le trouver et de contacter ma mère pour la décoration sans mentionner mon nom bien sûr. Tout ce qu'elle avait à savoir c'était qu'elle devait faire la décoration de l'appartement du nouveau médecin, père célibataire d'une petite fille de 8 ans. Pas de nom, pas d'autre indication. C'était égoïste de ma part mais je voulais l'impliquer dans ma vie d'une façon ou d'une autre. En entrant dans mon nouvel appartement, j'eus les larmes aux yeux. Ma mère était tout simplement parfaite. Je lui avais laissé le choix de tout, les meubles, les couleurs et l'aménagement. La seule chose que j'avais imposé c'était mon piano. Ma mère avait fait de cet appartement un vrai petit paradis. Le salon était lumineux avec des canapés gris clair, des lumières judicieusement placées et des rideaux s'harmonisant avec le reste. Mon piano trônait fièrement près du balcon. Un écran plasma occupait le mur d'en face.

La chambre de Carlie était tout simplement géniale. Les murs de couleur rose pâle étaient ornés de dessins mignons. Sur les meubles blancs se trouvaient pleins de peluches.

Carlie, viens voir ta chambre mon cœur.

Wow papa ! Elle est trop géniale ! Je l'aime beaucoup. Mamie a trop bon goût. Est-ce que je peux aller la voir pour lui dire merci ?

Non ma belle. On le fera une autre fois mais tu vois cette petite table ? et bien on va mettre sa photo ici comme ça elle sera toujours avec toi.

Papa ? tu as toujours peur d'aller les voir ?

Oui ma chérie. Tu vois ton père est un lâche. Dis-je dans un sourire triste. Elle se précipita dans mes bras pour m'étreindre.

Non ! Ne dis pas ça. t'es un super papa. Le meilleur qui puisse exister. Je suis sûre qu'on va les voir très bientôt. Foi de Cullen.

Quand je disais que ma fille était géniale ! Elle avait toujours su trouver les mots pour me réconforter et me remonter le moral. Du haut de ses huit ans, elle était consciente que cette séparation de ma famille me pesait de plus en plus. Dieu que je l'aimais cette petite.

Oui mon ange, tout ira bien. Et maintenant tu devrais déballer les affaires le temps que je commande une pizza pour nous et je viens t'aider.

Tout de suite papa.