Hellow ! :)

Je vous présente une fic qui suit son ptit bout de chemin depuis pas loin de deux ans que je publie sur un autre site (le lien est sur mon profil). Mais j'attendais d'entamer la réécriture avant de pouvoir la poster ici ^^ Cette histoire est encore en cours et comporte pour l'instant 21 chapitres. Avis aux amateurs ^^

Il s'agit d'un thème qui me tient particulièrement à cœur : un voyage dans le temps dans Star Wars ! :D

Ce thème est certes dangereux mais je vous propose ici ma version des faits (je préfère la Prélogie, je le confesse ^^ J'ai grandi avec ~).

Bonne lecture !

Et n'hésitez pas à me laisser vos impressions, j'y répondrai avec grand plaisir !

Disclaimer : Star Wars appartient à Disney.


GUERRE DES CLONES

Prélude

La planète glaciale d'Orto Plutonia était une de celles où on n'aimerait pas passer ses vacances. Inhabitée, regorgeant de monstres sanguinaires. Un vrai paradis. Du moins, le gouvernement de la planète voisine Pantora la croyait déserte jusqu'à ce que la présence d'un groupe d'indigènes, les Talz, fut découverte. Ils n'avaient causé aucun problème, leur planète ne représentant aucun intérêt politique ou économique.

Pourtant, en cette période de Guerre des Clones, nul n'était à l'abri. Et même les peuples les plus pacifiques succombaient malgré eux à cette maladie guerrière, allant jusqu'à se battre entre eux. Ce fut le cas de cette planète, où les Talz à la fourrure blanche et les Pantoriens à la peau bleue foncée s'entre-tuaient à cause d'un simple différent. Néanmoins, grâce à la volonté de la sénatrice de Pantora Chuchi et aux Jedi qui l'accompagnaient, ce conflit avait pu se terminer sans effusions de sang supplémentaires.

C'était dans cette ambiance de paix que la nuit s'était abattue sur Orto Plutonia, recouvrant les vallées enneigées d'un voile sombre déchiré par la faible lueur de la lune. Perdu au milieu de ce lieu désertique où seul le vent glacial accompagné de flocons hurlait de douloureuses plaintes, un campement de fortune avait été établi dans une grotte. Celle-ci était illuminée par un feu crépitant qui réchauffait le visage du jeune homme penché dessus.

Transi de froid, il espérait une quelconque chaleur grâce à ce feu qui le rassérénait. Lui qui aimait la chaleur, effectuer une mission sur une planète hivernale était le summum de la torture. Certes, il était un Jedi, gardien de la paix et guerrier. Il pouvait tout endurer. Mais il avait beaucoup de mal à supporter cette morsure glaciale qui lui transperçait les os.

Alors que d'autres hommes casqués faisaient plusieurs allées et retours, le jeune homme restait penché sur ces flammes. Emmitouflé sous sa tenue beige, sa capuche protégeant son visage attirant et ses cheveux bruns endurcis arrivant jusqu'au cou, il tentait de se réchauffer du mieux qu'il put. Le jeune homme fixa alors intensément le feu crépitant, l'amenant dans une douce quiétude qu'il n'avait plus ressenti depuis les quelques jours passés en compagnie de Padmé sur Naboo, pendant sa permission.

Padmé.

À ce simple nom, le cœur du jeune homme se serra de douleur. Il n'avait plus revu sa femme depuis deux mois environ. Ce temps passé loin d'elle lui pesait atrocement, lui semblant une éternité. Elle lui manquait atrocement. Lorsqu'il était avec elle, il n'était plus le général Skywalker, le Héros sans Peur alias le Jedi le plus célèbre de toute la galaxie, glorifié par l'Holonet. Il redevenait simplement Anakin, aimant à la folie sa moitié et ce, même si leur amour était interdit. Le Jedi désirait ardemment revoir son visage d'ange, son corps contre le sien, son souffle chaud contre sa nuque... Et cette guerre qui le tenait éloigné d'elle !

Pour la retrouver, ne serait-ce que pour quelques heures, il ne désirait qu'une chose : terminer cette guerre au plus vite.

Même s'il aimait l'action et l'adrénaline que cela lui procurait, Anakin était quelquefois lassé de tout cela. Il voudrait souvent tout abandonner pour rester auprès d'elle, tout quitter pour mener une vie normale, loin des champs de bataille, de la dure philosophie des Jedi. Néanmoins, il finissait toujours par s'avouer qu'être un Jedi faisait partie intégrante de lui et qu'il ne pouvait pas s'en débarrasser si facilement.

Soudain, le jeune homme fut tiré de ses pensées sombres par une voix moqueuse :

« Le Héros sans Peur aurait donc un problème avec le froid ? Pourtant, il est assez supportable... »

Anakin eut un sourire amusé à cette remarque. Il n'y avait qu'une seule personne au monde capable de se moquer de lui de cette façon. Il releva ses yeux bleus foncés sur l'homme emmitouflé sous sa tenue de survie qui s'assit en face de lui en lui rétorquant :

« Maître, il me semble que vous êtes bien content lorsque nous effectuons des missions dans des milieux un peu plus... Chauds.

– Peut-être mais il ne faudrait pas que les séparatistes apprennent un jour que tu as horreur du froid, sinon je n'imagine même pas comment serait ta séance de torture... » ajouta son ancien maître, d'une voix faussement désespérée.

– Ils n'apprendront pas. Du moment que vous ne vendez pas la mèche, tout ira bien pour moi » rit Anakin.

Les deux hommes partirent dans un fou rire qui les détendit tous deux. À sa présence, Anakin se sentit apaisé. Il entretenait une relation particulière avec Obi-Wan, le Jedi qui lui avait tout appris. Obi-Wan avait été comme un père lorsqu'il était son Padawan, il lui apparaissait désormais comme un frère de cœur. Cette forte complicité qu'ils éprouvaient l'un envers l'autre leur permettait de tenir contre les horreurs de la guerre, de survivre dans les combats. Ils se faisaient mutuellement confiance, ce qui faisait d'eux le duo de Jedi le plus efficace de toute la Bordure Extérieure, bien qu'ils ne s'étaient pas avoués leurs secrets les mieux gardés.

Alors qu'ils continuaient à parler de tout et de rien, Obi-Wan inspira profondément, se décidant enfin à lui avouer la mauvaise nouvelle à son ami. Connaissant déjà l'attitude d'Anakin, il savait comment il allait réagir et cela lui faisait beaucoup de peine. Le maître Jedi lui annonça alors d'une voix grave :

« Anakin... Le Conseil vient de me contacter. Demain, nous partons pour Cato Neimodia, nous allons effectuer un assaut pour nous emparer de cette planète et capturer par la même occasion le Vice-roi Gunray.

– Quoi ?! » s'exclama brusquement le jeune homme, interloqué et furieux.

Cela faisait depuis deux mois qu'il n'avait revu ni Coruscant, ni sa bien-aimée, se battant avec fougue pour la République dans des régions éloignées et voilà qu'on l'emmenait de nouveau pour une mission encore plus dangereuse ! En plein cœur d'une planète appartenant aux séparatistes ! Il sentit la colère monter en lui. Le caractère injuste de cette mission le rendait hors de lui. Prenaient-ils au moins conscience qu'il restait un simple humain possédant des limites ? Sa patience, déjà très limitée, avait atteint son ultime palier. La fatigue du soldat l'étreignait, le dégoût de cette guerre l'étouffait un peu plus chaque jour, alimentant son envie destructrice de voir sa femme, ne serait-ce que quelques instants, pour enfin respirer. Bouillonnant de rage face à cet ordre injuste, il s'exclama :

« Le Conseil veut vraiment que nous prenons cette planète centrale aux séparatistes ?! Mais c'est du suicide !

– Anakin...» soupira Obi-Wan, las. « Nous ne pouvons contrer les ordres du Conseil. De plus, en prenant cette planète, nous capturons par la même occasion le Vice-roi Gunray. Sa capture nous rapprochera un peu plus vers la fin de cette guerre. »

Anakin n'écouta que d'une oreille distraite les sages explications de son ami. Pour lui, ce siège, qu'il savait qu'il sera long et difficile, lui empêcherait de voir Padmé une nouvelle fois et d'apaiser un bref instant son cœur meurtri par les horreurs quotidiennes de la guerre. Voyant sa frustration, Obi-Wan mordit sa lèvre, ne sachant que faire pour le calmer. Il tenta vainement une remarque :

« Tu sais, nous sommes habitués aux missions jugées impossibles. À nous deux, ce siège ne durera pas longtemps. Avec Cody et Rex, nous réussirons. »

À ces mots, le jeune Chevalier Jedi eut malgré lui un rictus amusé et forcé:

« Rex je veux bien mais Cody... Il n'arrive jamais à l'heure. »

Voyant qu'il avait réussi à calmer la colère grandissante de son ami, Obi-Wan renchérit :

« Ah bon ? Je pensais plutôt que c'était Rex qui était toujours en retard. »

Leur conversation fut interrompue par un clone en tenue blanche de combat qui se mit au garde-à-vous avant de s'adresser à Anakin d'une voix solennelle, bien qu'étouffée par son casque :

« Mon général, nous avons fait une patrouille, il n'y a rien à signaler. La tempête de neige s'est calmée.

– Très bien, soldat. Je vais faire le guet maintenant.

– Non, Anakin » s'écria Obi-Wan en se levant.

Surpris par la protestation de son ami, Anakin haussa un sourcil :

« Maître ? »

Obi-Wan ne put s'empêcher de lui adresser un sourire bienveillant. Même s'il ne ressemblait plus au petit garçon de Tatooine qu'il avait en quelque sorte élevé, il pouvait encore le surprendre :

« Je pense qu'un peu de sommeil te fera du bien. Et puis, opérer en milieu hivernal n'est pas vraiment ton fort » railla-t-il à la fin avant de s'éloigner, accompagné du clone.

Anakin tenta de protester mais sa bouche resta muette lorsqu'il sentit ses paupières devenir de plus en plus lourdes. Il est vrai qu'il n'avait pas dormi depuis plusieurs heures mais quand même... Alors qu'il voulut se lever pour rejoindre Obi-Wan, son corps refusa de bouger, endolori par la chaleur que lui procurait le feu. À contrecœur, Anakin s'avoua que son ancien mentor n'avait pas tout à fait tort sur son état. Le sommeil le gagnant peu à peu, il décida de s'allonger, en posant sa tête contre son coude pour éviter le contact avec le sol gelé.

Ses songes vagabondèrent mélancoliquement vers sa Padmé qu'il ne reverrait pas de sitôt. Il avait la constante impression d'un vide dans son cœur, qu'elle seule pouvait combler. La simple pensée de sa femme l'attrista, désespéré à l'idée qu'il ne pourrait pas la serrer dans ses bras avant plusieurs mois. Fichue guerre qui n'avait aucun sens pour lui ! Si seulement elle pouvait se terminer, qu'il puisse retrouver sa femme et arrêter ces batailles insensées ! Il avait vu trop de morts autour de lui, trop d'horreurs commises par les séparatistes, trop de libertés détruites. Ce conflit l'avait profondément meurtri, effaçant le peu d'innocence qui lui restait. Comment la République n'avait-elle pas réussi à éviter ce schisme destructeur ? Las de la politique, plus rien n'importait aujourd'hui que la violence, encore et encore. Les mots ne suffisaient plus, tout se résolvait avec du sang et des larmes.

Tentant de chasser la colère que cette pensée faisait naître en lui, il songea une nouvelle fois à Padmé. Leurs rares moments d'intimité lui procuraient du baume au cœur, lui permettant de supporter son dur quotidien et d'espérer un avenir. Une fois cette guerre finie, la paix serait enfin restaurée. Il pourra enfin passer du temps avec l'élue de son cœur, rattraper les heures où ils étaient sans l'autre. Apaisé par cette idée rassurante, il finit par sombrer dans un profond sommeil.

Si seulement il savait que ces simples souhaits ne se réaliseront jamais...

oOo

À des milliers d'années-lumière, la nuit avait depuis longtemps recouvert la planète Coruscant de son voile noir. Capitale de la République, cette planète était entièrement industrialisée, de gigantesques bâtiments touchant le ciel chargé de voitures volantes. Cette ville s'étendant sur toute la planète, elle était toujours illuminée, comme de multiples étoiles scintillants dans les gratte-ciels. Pourtant, dans un appartement situé en haut d'un immeuble gris miroitant nommé le 500e Republica, la lumière venait de s'éteindre. En effet, la locataire des lieux avait finalement décidé d'aller se coucher après avoir somnolé une énième fois devant de la paperasse pour le Sénat. À vrai dire, elle ne pouvait plus faire que cela, le pouvoir des sénateurs se réduisant de plus en plus au profit du Chancelier.

Cette perspective l'attristait profondément, sentant la démocratie s'éloigner depuis le début de cette guerre. Elle avait l'impression que tout ce pour quoi elle s'était battue s'effritait depuis que Palpatine avait obtenu les pleins pouvoirs. Mais peut-être se faisait-elle des idées, après tout. Son esprit était tellement préoccupé par diverses affaires qu'elle se sentait embrouillée, comme si un brouillard épais occultait sa perception des événements. La fatigue, certainement.

Troublée par ces sombres pensées, la jeune femme aux yeux marrons cernés par la fatigue et aux longs cheveux bruns bouclés s'étira avant de s'effondrer dans son grand lit. Ses paupières étaient si lourdes après plusieurs nuits blanches mais elles résistaient toujours contre le sommeil qui les assaillaient.

Elle était si angoissée qu'elle ne pouvait songer à dormir ne serait-ce quelques instants. Son état actuel accentuait sa peur continuelle, sa gorge qui se nouait de terreur. La jeune femme ne cessait de travailler pour tromper ce stress qui la gagnait peu à peu mais cela ne servait à rien. Elle était toujours aussi désemparée par son inutilité grandissante au Sénat, la guerre qui n'en finissait pas, son mari que l'Holonet déclarait décédé chaque jour avant de se rétracter et puis...

Comme pour confirmer ses dires, la sénatrice toucha de sa main douce son ventre encore plat mais contenant les germes de la vie. Elle était enceinte, portant le fruit de l'amour qu'elle vouait à Anakin.

Anakin.

L'homme de sa vie, qui avait illuminé son existence par sa simple présence. Toutes ses angoisses s'effaçaient lorsqu'il était près d'elle, tous ses soucis de sénatrice disparaissaient comme par enchantement. Blottie contre ses bras, elle n'était plus une sénatrice qui aimait un Jedi mais Padmé près d'Anakin. Pourtant, son absence prolongée ne renforçait que sa peur de le perdre. D'autant plus qu'elle appréhendait désormais l'avenir. Comment annoncer à Anakin qu'elle était enceinte ? Comment allaient-ils faire ? Si jamais le Conseil apprenait la paternité du Jedi, il serait exclu de l'Ordre tandis qu'elle serait démise de ses fonctions de sénatrice ! Ils ne pouvaient certes pas se le permettre puisqu'ils étaient tous deux importants en cette période de troubles mais pouvaient-ils encore se cacher avec un enfant ? Et elle, était-elle prête à être une mère ?

Toutes ces questions ne cessaient de la hanter, sans qu'elle n'obtienne une seule réponse à ses plaintes. Padmé serra alors fermement son pendentif en bois de japor pour se calmer. Ce collier confectionné par Anakin lorsqu'il était encore un enfant était comme un bout de lui, comme s'il était toujours à ses côtés malgré les années-lumière qui les séparaient. Tout en effectuant ce geste, elle regarda d'un œil mélancolique la place vacante à côté d'elle dans son lit. Anakin lui manquait terriblement. S'il était là, tout serait plus simple. Elle pourrait enfin penser à l'avenir avec sérénité.

Ils seraient enfin une vraie famille. À cette pensée, Padmé eut un faible sourire. Malgré toutes ses angoisses sur le futur, elle était profondément heureuse de cet événement qui allait changer leur vie à tout jamais. Et quoi qu'il puisse arriver, elle resterait avec Anakin et leur futur enfant. Quant à la guerre, elle finirait forcément un jour ou l'autre. Son enfant vivra alors dans la paix et la prospérité. Quelque peu rassurée par cette perspective, Padmé finit par s'endormir.

Si seulement elle savait que cette idée du futur était fausse...

oOo

Leur avenir tragique est tracé depuis des siècles. Ils ne seront jamais heureux, telle est leur destinée. Mais leurs destins sont liés à celui de la galaxie tout entière. La chute d'Anakin vers le Côté Obscur fait sombrer avec lui des milliards d'existence, dont celle de sa propre famille. Plus rien ne peut changer cette fatalité.

Et pourtant...

Dans les méandres de la Force, une décision vient d'être prise. Une décision qui modifiera leurs vies à tout jamais et qui décidera du destin de la galaxie.

Il sait que c'est le bon choix, même s'il brise un tabou dangereux. Pour le bien-être commun et pour un avenir meilleur pour tous, il va braver l'interdit. La Force est avec lui pour cette décision.

Le Temps est un éternel recommencement. Si on change le futur, on change aussi l'Histoire. Si on connaît le futur, on peut changer le passé.

Il va laisser à Anakin et Padmé l'occasion de voir le futur et de modifier leurs destins.