Évidemment, rien ne m'appartient, je ne fais pas d'argent avec ça; bref, vous connaissez la chanson et son classique refrain : "Reviews, s'il vous plaît !" :')
Le premier pas
-Encore en train de perdre ton temps sur ton blog ? lança Sherlock d'un ton ironique, tasse de café dans la main.
La veille, le détective consultant avait résolu une affaire et épaté toute la galerie, comme à son habitude. Il savourait maintenant sa victoire en taquinant John, signe qu'il était de bonne humeur. Le médecin, concentré à taper rapidement quelque chose, ne leva la tête de son ordinateur que quelques minutes plus tard.
-Pardon, Sherlock. Tu disais quelque chose ?
-Tu es en train de faire quoi ? demanda plutôt Sherlock, curieux.
Sans attendre une réponse, le brun s'approcha et se plaça derrière le fauteuil où John était affaissé. Il constata que son ami était en train de rédiger un mail… à sa sœur lesbienne, Harry. De plus en plus étonnant. Sherlock croyait que le frère et la sœur étaient en grand froid. De toute évidence, les choses avaient changé entre eux. Restait à savoir pourquoi.
-Quelqu'un vous paie pour que vous ayez repris contact si soudainement, dis-moi ? hasarda-t-il.
John tourna la tête vers son colocataire, choqué.
-Bien sûr que non !
Il se remit à taper frénétiquement en ignorant Sherlock.
-Mais alors… Pourquoi ? Pourquoi, John ?
-Pourquoi quoi ? soupira John, agacé de se faire interrompre.
-Pourquoi as-tu repris contact avec ta sœur, avec qui tu t'étais sérieusement brouillé ?
John laissa échapper un rire léger. Il haussa les épaules en souriant.
-C'est comme ça. Elle m'a laissé quelques commentaires sur mon blog cette semaine et on a repris contact… virtuellement. D'ailleurs, je lui écris pour confirmer une rencontre dans un café cet après-midi.
-Je… vois.
Sherlock fixa l'écran lumineux de l'ordinateur en terminant son café, songeur. Lorsque John eut terminé et envoyé sa missive, il annonça qu'il sortait faire les courses et qu'il en profiterait sans doute pour acheter quelque chose à Harry, en guise de cadeau de retrouvailles. Sherlock grimaça, dégoûté par tant de sentimentalisme, mais cela n'arrêta pas le brave John Watson.
Une fois parti, le sociopathe, légèrement anxieux, se mit à composer un texto :
Tu es le pire des crétins. Et tu m'énerves comme pas possible. Mais tout ça, j'aimerais bien te le dire face-à-face. Je t'attends au Speedy's (le café en bas du 221B, au cas où tu serais trop idiot pour t'en souvenir) à deux heures cet après-midi. SH.
Avec appréhension, il envoya le texto en n'imaginant que trop bien l'expression de surprise de son frère aîné.
