OS écrit à la demande de Darkie59! Séverine, j'espère que ça te fera plaisir, par contre, je ne l'aime pas trop cet OS, je ne l'ai pas réussi, mais je le publie quand même. Gros bisous à toi, à tout le monde! Et bonne lecture..
Ses écouteurs dans les oreilles, il marchait tranquillement le long du couloir de son étage. Il était en pause et en profitait pour écouter autre chose que les chansons de son groupe. Il aimait ce qu'il faisait, ses amis et lui étaient proches, et dans le groupe régnait une bonne cohésion. Cependant, cela lui faisait du bien d'entendre autre chose que sa voix à longueur de journée. Il était le leader vocal de son groupe mais il se montrait toujours modeste. Subaru veillait à ce que chacun de ses amis soient mis en avant dans un moment ou un autre de chacune de leurs chansons. De nature timide, il profitait des pauses pour décompresser.
Un autre jeune homme se dirigeait vers la même sortie d'escaliers que Subaru, tout deux se croisaient régulièrement à cet endroit, pour des raisons différentes. Subaru profitait seulement de la quiétude qui y régnait, peu de personnes empruntaient cette cage à part ce Tegoshi. Il s'était assis au virage de l'entre deux étages, et ferma les yeux. Il entendait encore les pas rapides de Tegoshi descendre les escaliers, comme à l'accoutumée, celui ci remonterait ces mêmes marches à une allure normale dans la demi heure qui suivrait. Il ne lui avait jamais parlé, et il ne l'envisageait même pas. Cependant, il connaissait pas mal de choses sur lui. Il savait reconnaître ses humeurs, d'après sa façon de marcher, de respirer, de se tenir ou de sourire. Il avait aussi remarqué qu'il changeait de parfums selon les jours, celui qu'il préférait était celui qu'il portait ce jour là.
Après son passage, quelques traces de cet arôme flottaient encore dans l'air. Baru inspira une goulée d'air, et se mit à faire le vide autour de lui pour se reposer. Pour cela, il répétait les mêmes gestes à chaque fois, il serrait les poings et doucement il relâchait la pression et se concentrait sur les sensations de détente qu'il ressentait. Il continuait sur d'autres mouvements puis commença enfin à imaginer son petit coin de paradis, un endroit de pâturage, un arbre et au pied de celui-ci, une couverture sur laquelle il allait s'allonger. Une guitare y était posée, le ciel bleu et la clarté de la journée l'apaisaient. Soudain un vacarme le sortit de ses pensées et des sanglots le surprirent.
Il s'était redressé et vit Tegoshi s'essuyer rageusement les joues. Il ne l'avait jamais vu aussi vulnérable. Ces larmes, cette expression de douleur, cela lui serra un peu le cœur, mais il se remit contre le mur et referma les yeux. Sa curiosité le titillait un peu, mais il se gardait de faire la moindre remarque. Il était peut être à bout de nerfs, cela pouvait arriver avec ce travail de fou. Il essaya alors de se ré-immerger dans son monde en se coupant des bruits extérieurs mais un autre bruit étrange lui fit relever les paupières. Observant le bas des marches où se trouvait Tegoshi, il pouvait le voir en train de se masser le poing. Puis ce dernier releva la tête et plongea son regard dans le sien. C'était la première fois qu'ils faisaient attention à l'autre, Baru se dit qu'il fallait briser ce lourd silence en voyant le regard de Tegoshi se noircir.
- Bah quoi, toi aussi tu as des limites.
- J'ai aucune limite ! Garde ça pour toi, de toute façon, ça n'arrivera plus !
Sans plus de cérémonie, Tegoshi remonta rapidement les marches passant devant Shibutani sans s'arrêter. La porte des escaliers claqua, perturbant une énième fois le repos de Baru. Celui-ci regarda sa montre et souffla de mécontentement en voyant que sa pause était à moitié terminée. Il avait encore beaucoup de travail, et son unique pause de la journée avait mal tournée. Comment pouvait il se replonger dans de douces pensées avec l'image de son kohai souillé par les larmes ? Au lieu de faire le vide, sa tête était emplie d'interrogations ce qui finit par lui retirer un râle de frustration. Il lâcha un juron et se dirigea vers la sortie pour rejoindre son meilleur ami.
Après avoir cherché Yasuda à travers toute l'agence, il le vit enfin assis à une table de la cafétéria. Il avait encore le temps de se prendre un bon thé chaud pour compenser son manque de relaxation. Il fit une tape à l'épaule de son ami pour lui signaler sa présence et s'avança vers le comptoir pour se commander sa boisson. Derrière lui, deux juniors discutaient et racontaient les dernières nouvelles de l'agence. Ces jeunes lui tapaient sur les nerfs, il comprenait qu'en tant que junior on admirait ses senpais mais de là à les espionner et suivre le moindre événement de leurs vies, c'était abusé.
- Le prétentieux, il s'est fait larguer comme une merde tout à l'heure !
- Ah oui ? Comment tu sais ça ?
- Bah comme d'habitude, il rejoignait Kamenashi dans la salle du matériel ! Combien de fois j'ai surpris leurs gémissements... enfin bref, et tout à l'heure, j'ai entendu leur conversation.
- Mais raconte !
- Euh... Tegoshi le chauffait tu vois et Kame lui a dit qu'il n'en avait plus envie. Et je peux te dire qu'il n'a pas été tendre, l'autre s'en est pris plein la tête !
- Ah ! Bien fait pour lui, toujours en train de se vanter... je parie que là, il ne la ramènera pas !
Il ne pouvait pas en entendre davantage et ne prit même pas la peine de se retourner pour connaître l'identité de ces deux commères. Son sang ne fit qu'un tour, il était en colère, et c'était peu dire. Comment pouvait on souhaiter le malheur de cet être? Il comprenait alors le comportement de Tegoshi, ses larmes, son cœur devait être brisé. Toutes ces fois, où il le voyait descendre, étaient donc pour rejoindre son amant, et ses sourires lorsqu'il remontait, reflétait sa satisfaction. Étrangement, cette révélation le rendait jaloux et déçu. Il se croyait privilégié, cet homme faisait parti de son quotidien, mais surtout de ses moments où il se sentait le mieux. Et maintenant, il savait que tout ce temps Tegoshi était en couple, et alors qu'il se contentait d'humer son parfum, lui s'envoyait en l'air. Il se sentit un peu stupide et tout autant égoïste que l'objet de ses pensées en se lamentant.
Le reste de sa journée s'était déroulé terriblement lentement. Les blagues de Maru ne le faisaient plus rire, les câlins de Shota ne le calmaient pas et ses discussions avec Yokocho et Shin-chan ne le passionnaient plus. Il ne songeait qu'à celui qui partageait sa cage d'escaliers, à cet homme de caractère à la silhouette fine. Il ne comprenait pas pourquoi cela le touchait autant, ils ne s'étaient jamais parlé, et pourtant cette histoire l'affectait. Tegoshi était peut être hautain, mais dans les escaliers il n'avait rien à montrer, il était lui même et Shibutani aimait cette personne. Il admirait la force de caractère du plus jeune, il ne devait sa place à personne. Tegoshi avait travaillé dur, et il tenait sa vengeance sur le plan physique. Il connaissait la légende du vilain petit canard de la Johnny's et il ne s'étonnait pas de voir Yuya jouer à présent de son statut.
Une semaine s'était écoulée et Tegoshi n'était plus passé dans les escaliers. Baru attendait comme toujours que la porte grince et que les pas du cadet résonnent, mais rien. Dans les couloirs, certaines rumeurs circulaient encore, l'une d'elles disait que Tegoshi était sans cœur et que même une rupture soudaine ne le touchait pas. Les langues se déchaînaient sur son dos, tous le jugeaient sur l'apparence, personne n'avait l'air de s'intéresser réellement à lui. Seulement, Baru l'avait vu pleurer, quelqu'un d'insensible ne se serait pas mis dans un tel état et ça il en était certain.
En face de lui, attendant l'ascenseur se tenait l'homme qu'il essayait de croiser depuis presque deux semaines. Il était vêtu d'un jean moulant, son manteau noir lui seyait près du corps, il était beau. Il le voyait entrer dans la cabine et se précipita à l'intérieur sans réfléchir. Ils étaient seuls et Tegoshi le détaillait surpris de le voir dans ce lieu, et non dans ses escaliers. Après quelques secondes, Baru se reprit et entama la conversation.
- Ca va le boulot ?
- Ouais, la tournée est fini, on va pouvoir se reposer un peu plus.
- Je vois... moi aussi la tournée est terminée.
- Je sors là, à plus.
- ATTENDS !
- Eh ?
- Je... pourquoi je ne te vois plus dans les escaliers ?
- Parce que je n'ai plus besoin de rejoindre l'étage inférieur. Et ça ne te concerne pas.
- Oh. Je... mais ça te dirait de boire un verre avec moi ?
- Pourquoi ? Tu veux quoi ?
- Apprendre à mieux te connaître...
Baru était décontenancé, Tegoshi s'était mis à rire et l'avait salué de la main en s'éloignant. Se traitant d'imbécile, il rejoignit son étage en se demandant ce qui lui arrivait. Il ne se reconnaissait plus, il venait de se ridiculiser en invitant le plus jeune alors qu'ils ne connaissaient que leurs noms. Ce mec devenait une véritable obsession et il fallait qu'il se ressaisisse. Une fois dans la salle de répétition, il se jeta dans les bras de Shota qui ne comprenait plus le comportement de son ami. Depuis quelques temps, Baru était devenu plus grognon que d'habitude, et des câlins, il ne lui en avait pas fais depuis quelques jours.
Shibutani avait repris le cours de sa vie, et s'était trouvé un autre endroit calme pour se reposer, ainsi l'image de Tegoshi ne lui venait plus en tête. Il n'était pas quelqu'un d'insistant, il s'était pris un râteau et était passé à autre chose. Il reconnaissait à présent qu'il avait nourrit des sentiments envers le plus jeune et s'était résigné à les faire disparaître. Sa tâche était plus ou moins facilitée par le fait qu'ils ne se fréquentaient pas et qu'ils ne se voyaient plus non plus en dehors de quelques fois dans les couloirs en coup de vent.
La pause tant attendu n'était plus qu'à une dizaines de minutes, il avait hâte de retrouver le vestiaires des Arashi. Là, à cette heure, ses amis étaient en train de tourner leur émission et personne ne viendrait le déranger. Seulement, l'ampli de son micro cessa de fonctionner juste à ce moment et le manager étant rigoureux, il n'allait certainement pas lui laisser dix minutes de pause supplémentaire. De ce fait, il se dirigea mollement vers le local matériel de son étage et s'aventura derrière les étagères vers les ampli et accessoires en tout genre. Il avait trouvé le bon ampli, mais ne trouvait pas les branchements, il fulminait contre celui qui avait rangé n'importe comment le matériel lui faisant perdre son temps.
Il entendit la porte s'ouvrir et se reclaquer derrière des individus, puis se retrouva plongé dans une semi obscurité. Il allait crier son mécontentement lorsqu'ils perçut des bruits assez équivoques. Deux personnes étaient en train de s'embrasser fougueusement et le cliquetis des boucles de ceintures le laissaient deviner la suite des événements. Il ferma les yeux en pestant intérieurement, il était pris au piège et allait devoir écouter les ébats de ces intrus. Il regarda sa montre et vit qu'il entamait sa pause, à son retour le manager lui passerait un savon alors qu'il n'y était pour rien.
Quitte à être coincé ici, il se dit qu'il allait observer les tourtereaux, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu le tour, et jouer les pervers lui manquait. S'accroupissant, il se dirigea derrière la première étagère et s'assit dos à la deuxième sans faire de bruits. Entre différents instruments, et caméras, il pouvait observer la scène qui se déroulait sous ses yeux avec délectation. Seul le manque d'éclairage l'empêchait de distinguer les visages, mais il s'en fichait, à leur apogée il crierait bien le nom de l'autre. C'était avec un sourire pervers qu'il sentait son entrejambe gonfler, cela faisait plusieurs mois qu'il n'avait plus couché et ça aussi, ça lui manquait.
Les corps s'entrechoquaient et les gémissements devenaient de plus en plus fort dans la pièce. Baru avait cédé à la tentation et avait glissé sa main dans son pantalon. Son sexe lui faisait mal, l'ambiance l'électrisait et il se permit de déboutonner les boutons de son jean. Ayant un meilleur accès à son entrejambe, il s'en empara et commença à se masturber à la cadence des deux corps qui se déhanchaient devant ses yeux. Dans un râle puissant, l'autre venait de se libérer dans le corps de son partenaire et se retira quelques secondes plus tard. Quelque chose ne tournait pas rond dans cette scène et Baru arrêta ses mouvements pour mieux observer.
- Merci c'était super !
- ...De rien.
- Les rumeurs sont vraies, tu es vachement bon !
- Maintenant, pars s'il te plaît.
Il reconnaissait cette voix et lorsque le premier quitta la salle, la lumière éclaira quelques secondes le deuxième. Toute envie de continuer son affaire venait de se stopper, il venait d'assister à une partie de jambe en l'air de l'homme qu'il avait désiré. Il se rhabilla et continua malgré lui d'épier le plus jeune. Son partenaire n'avait même pas pris la peine de le satisfaire, Tegoshi se masturbait et vint quelques secondes plus tard dans sa main. Dans un long soupir, il attrapa son mouchoir avec lequel il s'essuya la main, et se revêtit. Alors qu'il pensait le voir s'en aller à la suite de l'autre, ce dernier reçu un appel et son visage se décomposa.
"Quoi ?... Pas la peine d'être désolé Kame, je sais que t'es pas sincère... Je fais ce que je veux de mon cul, ok ? Occupe toi du tien !"
Le ton de Tegoshi avait grimpé, il avait raccroché au nez de son interlocuteur et avait balancé son portable dans la pièce. Ce n'était apparemment pas la journée de Baru, qui vit le portable se glisser sous l'étagère et rejoindre son rang. Il ne pouvait pas bouger sans se faire prendre et s'il ne bougeait pas, il était cuit aussi. Les pas qu'il reconnaîtrait parmi tant d'autres se dirigeaient vers lui, et la sentence fut inévitable. Des éclats de voix lui parvinrent tandis qu'il se relevait pour lui faire face.
- Ca va ? Tranquille ? Tu t'es bien rincé l'oeil ?
- C'est pas ce que tu crois, j'étais...
- Ta gueule, de toute façon, tu es comme les autres, tu ne vois que mon cul ! Tu le veux aussi peut être ?
- Arrête !
- Quoi ? J'ai raison ! Bah sers toi, vas y !
- Lâche-moi !
- Qu'est ce qu'il y a ? Tu te dégonfles ? Tu veux que je t'aide peut être ?
- Mais merde je t'aime ! Fous moi la paix !
Baru passait la pire journée de sa vie, celle-ci ne cessait d'aller de mal en pis. Il repoussa Tegoshi de toutes ses forces et sortit précipitamment du local. Il venait d'avouer ses sentiments alors qu'il les pensait enfouis. Ne se préoccupant pas des remarques du manager, il récupéra ses affaires et prit sa journée. De toute façon, il ne tirerait rien de lui aujourd'hui mis à part une bonne dose de mauvaise humeur. Shota le rattrapa dans le couloir, et sachant qu'il n'y échapperait pas, Baru lui donna rendez vous chez lui après le boulot.
Il avait tout raconté à Yasuda, son ami l'avait écouté et n'avait pas fait la moindre remarque. Shota était vraiment gentil, il était son confident et sans lui, il aurait pris bon nombre de mauvaises décisions. Après avoir partagé quelques verres, Baru mis un DVD et se cala contre l'épaule de Shota. Le scénario ne lui plaisait que moyennement, il pensait voir beaucoup plus d'action et il était un peu déçu. Voyant que le plus jeune appréciait, il ne fit pas de critique pour le moment et le laissa regarder tranquillement. Il profita alors de sa présence pour se reposer, à la fin du film, Shota le réveillerait et ils mangeraient un petit plat qu'il préparerait en vitesse.
Une petite secousse le fit ouvrir les yeux, Shota s'excusa et lui fit signe qu'il revenait. Pensant qu'il allait aux toilettes, Baru ne s'en formalisa pas et se mit plus à l'aise dans le canapé. A peine une minute plus tard, son ami le tapait à l'épaule, il avait revêtu son manteau et ramassait ses clés ainsi que son portable sur la table basse. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait, inquiet, il se releva et lui demanda des explications. Suivant des yeux le regard de Shota, il le vit debout à l'entrée du salon, attendant certainement d'être seul avec lui. Il n'avait pourtant pas la moindre envie de lui parler, il ne voulait pas s'excuser et encore moins être traité avec pitié par son kouhai. Seulement, avant qu'il ne puisse le retenir, Yasu avait franchit la porte. Tegoshi fit quelques pas vers lui et d'une voix suave vint lui murmurer à l'oreille.
- Nous sommes seuls maintenant, fais moi l'amour Suba-chan.
Il déglutit et le regarda quelques secondes dans les yeux. Il pesait le pour et le contre de cette demande, il admirait ses yeux puis son regard se posa sur ses lèvres pulpeuses. Un déclic se fit dans sa tête, et aussitôt, il prit le visage de Tegoshi entre ses mains pour l'embrasser tendrement. Très vite, le baiser s'échauffa, et les mains de son cadet se baladaient déjà sous son sweat. L'amenant à sa chambre, Baru prit soin de lui retirer son pull et de l'allonger sur le lit. Cette vue lui fit perdre définitivement pied, et il ôta son sweat avant de le surplomber. Déposant de milliers de petits baisers sur son torse, il remonta vers sa bouche, où sa langue vint taquiner sa jumelle dans un ballet de plus en plus endiablé. A bout de souffle, il descendit ses baisers vers son cou où il laissa sa marque, la léchant avant de mordiller le lobe de son oreille.
Baru découvrait ce corps fin avec délice tandis que ses coups de reins leurs arrachaient des cris de jouissance de plus en plus prononcés. Il essayait de mettre tout ses sentiments dans ses gestes, et s'était contrôlait un maximum au début de leur rapport. Il l'avait préparé au mieux, privilégiant de langoureux baisers avant de commencer ses mouvements. La cadence s'était vite accélérée, Tegoshi lui réclamait toujours plus, et ses traits déformés par le plaisir le rendait fou. S'emparant à nouveau de son sexe, Shibutani s'activa à le masturber dans l'intention de l'emmener au septième ciel avec lui. Au bout de quelques minutes, le plus jeune se libéra entre leurs deux torses dans un cri rauque qui acheva Baru. Après un dernier mouvement de va-et-vient, ce dernier se retira et se libéra lui aussi entre eux. Le souffle coupé, il s'allongea au côté de son bien aimé l'embrassant une énième fois avant de se blottir dans ses bras.
- Merci Suba-chan...
- Je t'aime Yuyan.
- Je suis désolé..
- Eh ? Pourquoi ?
- Je ne partage pas tes sentiments. Je voulais savoir ce qu'était faire l'amour, et je ne l'oublierai jamais. C'est la première fois que quelqu'un fait si attention à moi pendant l'acte et j'ai vraiment adoré. Merci pour ça..
- Tu... il ne se passera rien entre nous alors ?
- Je ne pense pas...
- Et moi, comme un pauvre con, je t'ai donné ce que tu voulais. Lâche moi !
- Tu mérites mieux que moi ! Je suis souillé, et si on sortait ensemble, ta réputation en prendrait un coup ! De ma part, prends ça comme un cadeau, je pense à toi avant moi.
- J'en ai rien à faire, le résultat reste le même, tu as profité de moi et je déteste ça !
- Dans un sens, tu as profité de moi aussi.
- T'es dégueulasse là !
Baru quitta le lit et se saisit brusquement du drap pour recouvrir le corps nu de Tegoshi. Il était déçu, triste, en colère, tout ses sentiments se mélangeaient et les yeux lui piquaient. De rage, il se glissa sous le jet d'eau froide pour se calmer et se ressaisir. Après quelques minutes, il augmenta la température de l'eau pour se laver et se réchauffer. Il se sentait un peu mieux ou tout du moins prêt à faire face à Tegoshi. Il se sécha et après avoir pris sa respiration s'aventura dans sa chambre. Au moment où il allait ouvrir la bouche, celle ci se referma dans un soupir.
Son regard se posait sur le lit, où un morceau de papier déchiré remplaçait Tegoshi. D'un pas las, il s'avança sur le matelas et pris entre ses mains le mot laissé par son amant d'un soir. A la lecture de celui-ci, il se laissa tomber sur le lit enfouissant son visage dans l'un des oreillers où l'odeur du plus jeune y était imprégnée. Il avait le cœur brisé et n'espérait plus rien de cette relation. Tegoshi
ne l'aimait pas et l'espoir qu'il laissait planer lui faisait mal. Ils venaient de faire l'amour, et naïvement Shibutani pensait l'avoir conquit. Selon lui, si le plus jeune ne ressentait rien pour lui maintenant, il n'éprouverait jamais rien. D'un pas décidé, il se mit alors sur ses jambes, et aéra la pièce en ouvrant la fenêtre. Il se chargea ensuite de changer les draps en espérant cette fois ci effacer les traces de cet homme dans sa vie.
« Suba-chan, je suis vraiment désolé. Un jour peut être... »
