Yo tout le monde !
Ca fait un bail je sais, mais bon les études tout ça… c'est pas facile, facile !
Donc voilà, la version française de "The sacred Wolf Under Two Moons" !
J'ai modifié un peu ce chapitre et pas les autres (je rappelle que l'histoire est en réécriture).
Je précise que je ne sais pas vraiment si j'arriverai à publier de façon régulière (Gomen !) et j'attendrai un peu d'avoir avancé d'avantage dans la réécriture avant de publier les prochains chapitre.
J'espère que vous trouverez que cette attente à valu le coup et que mon travail vous plaira !
Bonne (re)lecture !
TotallyZen.
Hurlement sous deux Lunes
Chapitre 1 : L'appel
Le soleil se couchait.
Ses rayons embrasaient le ciel, transformant l'azur en une mer de flammes. La roche, déjà pourpre, semblait brûler. Du haut d'un apique rocheux, Link observait la scène. Le désert s'étendait à perte de vue sous lui.
« Cela va faire bientôt deux ans. »
Après avoir vaincu Ganondorf, le Héro avait replacé Excalibur dans son socle, dans les ruines du Temple du Temps. Link pensait pouvoir retourner à sa vie d'avant, tranquille, sans monstre, sans complots, sans usurpateur…sans Midona. Il fallait bien l'admettre, les commentaires cyniques et les rires parfois sinistres de la princesse du Crépuscule lui manquaient. Il avait pourtant repris sa vie de chevrier.
Au bout de trois ou quatre mois de ce train-train quotidien dans lequel il se morfondait, il se rendit à l'évidence : il n'était plus fait pour ça.
L'aventure, la curiosité d'aller toujours plus loin, l'excitation des combats...Elles le tenaillaient comme la faim. Il abandonna alors sa tenue de paysan, repris l'épée de Moï et fit ses adieux au village. Iria, dont il savait son amour pour lui, pleura beaucoup. Collin, quant à lui, lui souhaita bon voyage.
-N'oublie pas de nous envoyer des souvenirs ! avait-il ajouté.
Depuis, il s'était mis en tête d'explorer chaque recoin du désert Gerudo. D'après Jehd, toujours aussi passionné par l'Histoire, il y avait autrefois un peuple de voleurs constitué uniquement de femmes. Link avait parcouru le désert, bien au-delà de la Tour du Jugement, pour trouver des restes de cette civilisation. Il avait exploré des ruines d'un vieux château, avant de tomber, non sans surprise, sur des représentantes de ce peule mystérieux. Elles n'étaient pas très accueillantes, mais pas hostiles non plus. Le jeune hylien avait beaucoup discuté avec la doyenne : une vielle femme fine, musclée et qui restait vive malgré ses rides profondes et son dos courbé par les ans. Le voyageur l'avait beaucoup appréciée, surtout quand celle-ci lui avait proposé de lui enseigner la magie. Il avait alors enduré un entrainement rude. Très souvent, il finissait allongé dans le sable, incapable de bouger le moindre muscle. Quand il eut fini d'apprendre auprès de ces femmes guerrières qui restaient fières malgré la déchéance de leur peuple, il était capable de se changer de forme à volonté. Avant de reprendre la route, la doyenne lui avait offert une dague à la lame recourbée et gravée de runes, signe d'appartenance à leur clan. Il avait également reçu des vêtements tissés dans du crin de gyang. Cette bête énorme était d'une endurance monstrueuse, et la crinière de son cou la protégeait du sable et des nuits glaciales du désert.
Par-dessus sa tunique verte, il portait à présent une cape brune lui recouvrant tout le corps, qui descendait jusqu'à ses chevilles. L'avant était fermé par des attaches en dents de chauve-souris pourpres -bien plus grosses que les noires. Les épaules étaient doublées de cuir dont les extrémités étaient découpées en bandes fines. Une capuche imitant grossièrement la forme de son bonnet (voir info profil) empêchait le sable d'irriter ses yeux. Le tout était décoré de formes géométriques abstraites ocre et blanches qui lui rappelaient les décorations du château du Crépuscule. Une tunique lui avait été offerte mais il n'osait pas la portée, elle était un peu trop…extravagante…dénudée ? Le jeune hylien n'arrivait pas à croire que ces femmes, qu'il avait à peine connues, lui donnaient autant.
- Tu as l'esprit libre, libre de toutes contraintes. Je le vois dans tes yeux à l'éclat sauvage…tu me rappelle le temps où notre peuple était craint, et pas mourant comme aujourd'hui. Nous n'avons plus la force de descendre sur les routes pour chercher des hommes dignes de nous donner des filles vigoureuses…et les gens qui parcourent ce désert ne pas nombreux.
La doyenne éclata de rire au visage de Link, soudain écarlate à l'idée…
- Ne t'en fais pas jeune homme, nous ne te ferons rien…Tu fais partie de la famille…Mais n'hésite pas à repasser chez nous si tu changes d'avis ! avait-elle ajouté sur un ton séduisant.
« On aurait juré voir Telma…peut-être est-ce une descendante des femmes Gerudos ? » pensa Link en se remémorant son départ du château, il y avait trois mois de cela.
Le voyageur se leva quand le soleil fut presque englouti par l'horizon de sable. Epona s'ébroua à côté de lui, prête à partir. Le jeune homme lui flâna l'encolure avant de prendre les rênes. Il aimait bien marcher un peu après le couchant à pied. L'air frais leur faisait du bien.
Il lança sa jument au galop, laissant l'animal libérer toute l'énergie accumulée pendant que son cavalier était parti quelques jours, seul, explorer le massif rocheux qui émergeait soudainement au milieu de cette terre aride sans le moindre relief, mis à part quelques dunes de sable apporter depuis l'ouest par les tempêtes. Cette petite montagne était un oasis pour les deux explorateurs : de nombreuses ressources, ainsi que des refuges pour échapper aux tempêtes et au soleil ardent, étaient à leur disposition…sans parler des nombreuses ruines, cavernes mystérieuses et de leurs trésors. Il avancerait jusqu'au prochain repère qu'il avait placé, à son pied, et recommencerait son exploration minutieuse. Bien qu'il ne soit pas aussi précis que les géographes avec leur matériel de pointe, la carte qui prenait petit à petit forme était remplie de détails.
Soudain, un flash de lumière apparu dans la nuit naissante. Une tâche de lumière verte, haute comme un cheval, s'était matérialisée devant eux. La jument pila des quatre fers, alors que Link dégaina son arme, prêt à en découdre. Cependant, la lumière n'émettait aucune aura malveillante. Curieux, le jeune hylien s'approcha, tenant toujours la bride de sa monture. Il toucha du bout des doigts la lumière.
« Quelle étrange matière…On dirait du liquide visqueux…mais en même temps, on dirait quelque chose de complètement éthéré. »
Brusquement, la lumière sembla se solidifier, attrapant le bras du curieux qui fut happé avec sa jument. Il était dans le noir complet. Il n'arrivait même pas à voir ses mains, ou même sentir quoique ce soit autour de lui. La panique lui tordait les intestins.
« Vais-je mourir ? Ou le suis-je déjà ? Dans tous les cas…c'est pathétique, se faire avoir comme ça… »
Brusquement, dans le vide, il entendit une voix. Elle était claire, forte…mais aussi pleine d'espoir, comme si cet appel était la dernière chose à laquelle elle pouvait se raccrocher. Link se senti ému par cette voix forte qui tremblait d'appréhension. Il voulait savoir d'où elle venait. Au moment où il formula cette pensée, une explosion de lumière retenti.
Dans l'Académie de magie de Tristain, le plus éminent établissement du continent d'Halkeginia, se déroulait la cérémonie sacrée de l' « Invocation du Familier ». Cette cérémonie déterminerait le potentiel et peut-être l'avenir des jeunes mages rassemblés dans la grande cour. Les incantations se devaient d'être très personnelles, montrant le caractère et les ambitions de chacun. Tout était rigoureusement surveillé par le professeur Colbert, un mage d'âge mûr, chauve, portant une robe s'apparentant à une bure de moine. Il était satisfait. Tout semblait se dérouler sans accrocs. La cours retentissait de cris de joie, de surprise ou de soupirs d'envie.
- Tout le monde a fini ? demanda le professeur.
- Non, pas tout le monde ! répondit une jeune fille au teint mat et à la chevelure de feu. Louise n'est pas encore passée, ajouta-t-elle mesquinement à l'intention d'une jeune fille menue qui arborait une longue chevelure rose insolite et un air farouche.
Celle-ci regardait en fronçant les sourcils le familier de la rousse à la poitrine plus que généreuse. Il s'agissait d'un gros lézard écarlate dont le bout de la queue, large comme un bras, brûlait tel un brasier.
- Tu as vu ? D'après l'éclat de ses écailles et l'intensité de sa flamme, cette salamandre doit provenir du Mont Alska. Une bête rare ! Voilà qui me correspond, moi, Kirche l'Ardente.
Alors, quel « magnifique » familier vas-tu nous invoquer ? Ou peut-être…que tu feras tout sauter, comme d'habitude.
Les élèves autour de Louise ricanèrent bêtement. La jeune fille dégluti. Elle faisait moins la fière qu'hier lorsqu'elle avait annoncé, sous le coup de l'agacement, qu'elle invoquerait le plus puissant familier devant Kirche.
« Ressaisi-toi ! Tu ne vas pas leur faire le plaisir de te dégonfler ! Tu peux le prouver ! » pensa-t-elle en brandissant sa baguette.
Elle pris une grande inspiration avant de déclamer :
« Ô toi mon serviteur qui vit quelque part dans l'Univers !
De tout mon cœur,
Ô familier sacré, le plus beau et le plus puissant,
En mon nom je t'invoque ! »
Les autres élèves furent gênés par cette déclaration un peu originale. Rien ne se passa, mais la jeune fille continua :
« Entends ma voix et viens à moi ! »
Soudain, une lumière vive étincela…avant d'exploser dans un nuage de poussière.
Tout le monde éclata de rire malgré la poussière qui les faisait tousser. Ils s'y attendaient. Quoi de plus normal pour Louise la Zéro, la Nulle ? Mais Montmorency, une jeune fille blonde avec des anglaises, pointa du doigt la fumée qui se dissipait peu à peu, abasourdie. Une silhouette…non, deux silhouettes émergeaient de la fumée ! Un toussotement retenti dans le silence soudain. La fumée se dissipa enfin, laissant apparaître quelque chose de complètement insolite.
Une jument alezane délavée (crins blanc-crème) à la robe lustrée s'ébroua, encore étourdie. La bête était puissante, sa haute taille et ses membres forts en témoignaient, mais elle n'émettait que grâce et finesse dans ses courbes nettes et son allure élancée. Un curieux mélange de cheval de trait et de pur-sang.
A côté d'elle, tenant les rênes, une forme encapuchonnée tentait tant bien que mal de rester sur ses deux jambes. L'individu regardait de droite à gauche, essayant de se repérer. Il était totalement perdu. Il n'y avait pas une minute, il marchait dans le désert à la tombée de la nuit et maintenant, il est au-milieu d'une foule de gens habillés bizarrement, en plein jour !
« Bon sang mais qu'est-ce qu'il se passe ! »
Les gens autour de lui marmonnaient des choses dans une langue étrange. Il ne comprenait pas, mais d'après leurs intonations, ils étaient méfiants. Mieux valait cacher son visage. Il risquait de les perturber avec ses oreilles. Le voyageur, ne percevant aucune hostilité, tenta de se faire comprendre par des signes. Le professeur s'approcha de lui, un grand bâton tendu vers lui. Avant même que l'hylien ne puisse esquisser un geste, l'homme murmura quelque chose qui ressemblait vaguement à de l'hylien, puis il ajouta :
- Pouvez-vous me comprendre ?
Le jeune homme hocha la tête en signe d'approbation. Avant même que l'adulte ne continue, un rire fusa au travers de la foule.
- Un roturier, Louise a invoqué un roturier !
- Si ça se trouve, il est là pour jouer la comédie !
Louise se tourna vers Mr. Colbert, l'implorant du regard.
- C- ce doit être une erreur ! Laissez-moi réessayer ! supplia-t-elle.
- Non mademoiselle. Ce rituel est sacré, il ne peut pas y avoir d'erreur possible ! Finissez le Contrat s'il-vous-plait.
Link reconnu la voix. Alors c'était elle ? La jeune fille avait l'air encore plus menue et fragile qu'il ne l'avait imaginée ! Il s'avança vers elle. Le jeune homme la dépassait à peine d'une tête ou deux, mais cela ne l'empêcha pas de s'agenouiller devant elle.
- Est-ce toi qui m'as appelé ? lui dit-il doucement, de peur de l'effrayer.
Louise ne comprenait plus rien. Elle était déconcertée par ce qui lui arrivait…tant pis ! Elle ne pouvait pas se permettre de le montrer aux autres !
- T- tu devrais être reconnaissant ! Ce…ce n'est pas tous les jours que tu recevras une telle faveur d'un noble ! dit-elle en pointant le jeune homme de sa baguette. En mon nom, Louise Françoise Le Blanc de la Vallière, je fais de toi mon familier !
Puis, sans que Link ne s'y attende, elle l'embrassa sur les lèvres. Le jeune hylien en tomba à la renverse. Cependant, avant même qu'il ne puisse demander des explications, une douleur fulgurante lui traversa le bras gauche. C'était comme si on le marquait au fer rouge. Quelque chose s'insinua en lui, tentant de prendre le contrôle. La bête en lui gronda, appréciant peu la volonté qui venait s'imposer à elle. Link lutta fermement, s'accrochant à la douleur. Le symbole de la Triforce brilla, inondant son corps de lumière, en même temps que la volonté étrangère se retira. Lorsque que la douleur et la lumière aveuglante cessèrent, il s'était évanoui, sous sa forme de loup.
