Bonjour, c'est en faisant quelques recherches sur mon manga préféré (que je viens tout juste de relire) que je suis tombé, un peu par hasard, sur ce drôle de site... Dans un premier temps, très intrigué, je me suis mis à lire un certain nombre de fics pour faire mon curieux... Et de fils en aiguille, je dois avouer que toutes ces lectures m'ont donné envie de me lancer, à mon tour. Alors, en espérant que cela vous plaise et en espérant que vous soyez un peu indulgent pour l'écriture et aussi pour le fait que je sois toujours en décalage avec les modes (Eh oui ! Le premier tome date tout de même, d'il y a presque 15 ans ; mais il n'est jamais trop tard pour bien faire !), je vous souhaite une bonne lecture.

Chapitre 1: Terreurs nocturnes.

L'odeur de putréfaction des corps en décomposition,

sous le soleil ardent du désert, qui vous retournait l'estomac,

le sifflement assourdissant des balles qui vous transperçaient les tympans,

les violentes explosions qui vous secouaient les tripes,

les atroces cris de souffrances des victimes qui vous glaçaient le cœur

et enfin le sang ainsi que le sable, mêlés, qui vous collaient aux bottes,

comme pour vous rappeler dans quel bourbier vous étiez...

Pas de doute, j'étais de retour à Ishbal !

Comment avais-je pu atterrir, de nouveau ici, au sommet de cette tour carrée, complètement délabrée ? Avec tous ses murs déchiquetés, c'était à se demander, comment elle pouvait encore tenir debout ! Avec le manque de sommeil de ses derniers jours, j'avais dû m'assoupir, quelques instants... Une minute, tout au plus... Rien de bien étonnant, quand on y pensait. Mais avec la mission, qu'on m'avait attribuée, je n'avais pas le droit à l'erreur. Quelques secondes d'inattention et c'était plusieurs vies de camarades qui pouvaient être perdues... Un sniper se devait d'être irréprochable et toujours sur le qui-vive, prêt à faire feu à tout moment, pour couvrir l'avancée ou le repli des troupes !

Heureusement, il ne semblait s'être rien produit lors de ce court laps de temps d'inattention et, bien évidemment, mon arme n'était pas loin. Elle était juste là, à portée de main. Je n'avais eu qu'à tendre le bras pour la saisir et armer mon fusil en plaçant ma lunette de visée, devant mon œil. A présent, opérationnelle, je balayais largement le secteur, dont on m'avait confié la responsabilité. A mon arrivée en terre d'Ishbal, ma première tâche avait été de le « nettoyer ». Quelle horrible expression, il fallait bien l'avouer ! Derrière ce simple mot, combien de vies avais-je dû prendre ? Hommes, femmes, enfants, combattants ou non, sans aucune distinction. La pitié n'était pas permise, sur un champ de bataille, tel que celui-ci ! De quoi rendre fou n'importe quel homme bienpensant. Le Major Armstrong en avait, d'ailleurs, fait les frais. Il n'y avait que l'alchimiste écarlate qui semblait se satisfaire de la situation. La veille, il nous avait encore fait un discours dont il était le seul à avoir le secret. Les sombres paroles qu'il avait prononcées résonnaient, toujours aussi clairement, dans ma tête : « N'oubliez pas les morts car eux, ils ne vous oublieront pas ! » D'une certaine manière, il avait plus que raison. Je ne pouvais plus me voiler la face, en me cachant derrière n'importe quel prétexte. Sciemment, j'avais froidement donné la mort à tant de personnes, à tant d'innocents... C'était devenu mon péché et aussi longtemps que je vivrai, je devrais le porter et le supporter, chaque jour qui me sera donné de respirer sur cette terre...

A présent que la place était nette, commençait alors ma seconde mission : je devais garder le secteur « propre », quoiqu'il en coûte ! Dorénavant plus aucun intrus ne devait s'aventurer sur la zone, ordre exprès de mes supérieurs, pour éviter que l'ennemi ne puisse reprendre du terrain ou nous prendre à revers... Mes journées étaient longues et solitaires mais cela me convenait parfaitement. Je n'aurais pas apprécié de devoir échanger avec qui se soit. J'aurais eu l'impression de remuer le couteau dans la plaie et de revivre une seconde fois, toutes les atrocités, de mes tours de garde. Ainsi, je pouvais garder mes états d'âmes pour moi, sans avoir à me justifier !

Très vite, un mouvement, à l'est, dans l'artère principale attira mon attention. Rapidement, je pointai ma lunette sur les deux silhouettes qui venaient de pénétrer dans mon secteur de surveillance. Malgré le soleil qui m'éblouissait, je laissai, finalement, échapper un gros soupir de soulagement. Même si la couleur de leurs vêtements n'était pas visible, leur démarche et leur allure ne laissaient planer aucun doute sur leur identité : je les aurais reconnus entre mille ! En effet, il ne s'agissait que du commandant et du major. Étrange ! Que pouvaient bien faire les deux hommes dans cette partie dévastée de la ville ? Si on n'avait pas été en plein milieu d'un conflit armé, on aurait pu croire à une simple promenade, entre amis, probablement, animée par une joyeuse discussion...

Soudain, une détonation retentit et l'homme à lunettes s'effondra presque aussitôt. Instantanément, la panique me gagna ! Qu'avais-je raté ? Un sniper ? Cela ne pouvait être que ça ! « Et merde ! » pensai-je. L'alchimiste de Flamme était complètement à découvert, au beau milieu de la rue ! Il n'avait aucune chance de leur échapper, si je n'intervenais pas dans les plus brefs délais. Où était donc ce maudit sniper ? Enfin, j'aperçus, dans le cadre d'une fenêtre de l'immeuble d'en face, un petit éclat de lumière ! C'était sûrement sa lunette de visée qui renvoyait les rayons du soleil ! J'ajustais mon arme, bloquais ma respiration et préparais mon tire mais il était déjà trop tard ! Ma balle n'avait pas été assez rapide ! Mon coup était parti quelques millionièmes de seconde après celui du tireur ennemi. Je vis tout de même son viseur disparaître derrière le rebord de la fenêtre. Aucun doute, je l'avais touché ! Sans quitter ma lunette, mon attention se reporta aussitôt sur l'homme aux cheveux ébène mais je ne pouvais plus rien faire ! Son corps s'était effondré et gisait, à présent, sur le sol, inerte, avec un petit impact ensanglanté à l'arrière de la tête ! Les larmes me montèrent instantanément aux yeux et je me mis à crier de désespoir !

Cette fois, je me suis lancé... En espérant que ce premier chapitre, vous aura plu. N'hésitez pas à commenter !