Titre : Pour lui...

Auteur : Dana-chan

Genre : romance yaoï

Couple : 1 x 2, 3 x 4, 5 x ?

Disclaimer : 10 ans ont passé depuis ma première fic et ils ne sont toujours pas à moi *snif*

Note : J'ai beaucoup de mal à me rendre compte de ce que ça donne. Je n'ai pas écrit depuis 10 ans déjà. Enfin, vu le titre déjà, je crois que l'inspiration n'est pas encore revenue à son niveau maximal... Donc merci pour les commentaires et remarques, positifs ou négatifs, que vous voudrez bien me laisser. Tout est bon à prendre pour s'améliorer ;-).

Note bis : Elle ne me connaît pas, je ne la connais pas non plus mais j'ai eu envie de retourner à l'écriture après avoir lu sa fic « Never say die ». Merci Lysanea.

Bonne lecture


Introduction

AC 201

Loft des G. Boys

Royaume de Sank

Au crépuscule d'une énième journée où il rentre de mission, il le regarde pianoter sur le clavier de son portable. Il sait qu'il rédige son rapport. Il sait aussi qu'il aurait pu le boucler demain, quand il serait reposé. Mais non, pas lui, pas le « perfect soldier », pas cet homme si consciencieux, voire obsessionnel dans son travail. Il sait pourtant bien que de part son métier et son grade, c'est plus une qualité qu'un défaut mais il ne peut s'empêcher de soupirer... Il ne changera jamais.

Heero venait tout juste de rentrer de sa dernière mission, deux mois de protection rapprochée auprès de la vice-ministre des affaires étrangères Rélèna PEACECRAFT, deux mois éreintant à la suivre dans tous ses déplacements sur les colonies.

Cette mission n'aurait pas du être si difficile. Habituellement, cette partie de son job était plutôt propre à lui offrir des vacances tous frais payés par le Royaume de Sank, la routine quoi. Mais pas cette fois-ci.

Cela fait maintenant bientôt 5 ans que la guerre est finie, que l'épisode Mariemeia n'est plus qu'un vague souvenir aux yeux du plus grand nombre, que la paix semble définitivement instaurée. C'était sans compter sur cette nouvelle menace qui plane désormais sur le Royaume de Sank et l'harmonie qui s'est installée entre la Terre et les colonies.

- Heero ?

- Hn ?

- Je peux te poser une question sans trop te déranger ?

- Comme si ma réponse pouvait avoir une quelconque importance...

Cela ne ressemblait d'ailleurs guère à son ami de s'interroger sur le fait de pouvoir ou non le questionner et le déranger, pensa Heero. Peut-être m'en veut-il encore pour la dernière fois. Peu importe. Il savait de toute façon qu'il n'aurait pas la paix tant que Duo n'aurait pas sa réponse ; c'est pourquoi il poursuivit :

- Vas-y.

- Tu crois que c'est le début d'une nouvelle période de conflits entre la Terre et les colonies ?

- Hn. Possible. Mais je n'y crois pas trop. Je pense qu'il s'agit plutôt d'un groupuscule qui revendique des choses non légitimes et que cette histoire risque fort d'être étouffée dans l'œuf.

- Je l'espère en tout cas.

Oui, je l'espère vraiment de tout cœur, pensa le nattée. En effet, pas qu'un peu d'action puisse lui déplaire, bien au contraire, mais si une nouvelle guerre venait à éclater, ils seraient tous obligés de reprendre les armes, de combattre et de s'oublier à nouveau pour le bien du plus grand nombre. Et c'était bien normal, ils étaient et restaient des soldats avant tout. Cela faisait partie d'eux, preuve en est lorsque l'on connaît leur métier actuel. Heero faisait partie des Preventers, Trowa et Wufei avaient monter ensemble leur propre boîte de sécurité, Quatre était, en dehors de la gestion de son patrimoine industriel, minier et pétrolier, conseiller au ministère de la défense du Royaume de Sank et des Nations-Unies. Quant à Duo, il était également membre des Preventers, mais un grade en dessous de son ami, cela va de soi.

Un peu blasé et perdu dans ses réflexions, l'américain n'entendit pas Quatre rentré. C'est seulement lorsqu'il vint les saluer et s'enquérir de leur souhait de partager un dîner à cinq ce soir que Duo remarqua sa présence. Quatre lui par contre n'avait rien perdu de la façon dont son ami regardait l'être aimé. Ce qui ne manqua pas de l'attrister. Bien sûr, d'un côté, il était heureux que l'ancien pilote du Deathscyte ait enfin trouvé une personne à aimer. D'un autre côté, il était beaucoup moins confiant quant au choix d'un certain japonais. Évidemment, lui-même appréciait beaucoup Heero, lui reconnaissait une fraternité à toute épreuve, un courage sans nom et une détermination sans commune mesure. Il avait également pleinement conscience qu'après toutes les épreuves traversées tous ensemble, l'ancien pilote du Wing ne les considérait plus comme seulement des compagnons d'armes, mais comme une famille, comme des frères, en particulier Duo dont il avait accepté le rapprochement en premier. Cependant, le jeune arabe savait surtout combien Heero avait enterré son humanité au plus profond, combien il avait fait taire ses émotions pour qu'elles ne soient jamais un frein à sa mission. Heero ne vivait pas. Il survivait. Et il avait peur du jour où son meilleur ami prendrait douloureusement conscience qu'il ne lui était pas possible d'aimer quelqu'un au delà d'une amitié sincères.

Tout à sa réflexion, Quatre ne s'en rendit pas compte immédiatement que Duo l'observait à son tour. Après cet échange silencieux, c'est curieusement Heero qui répondit à la question initialement posé, comme s'il venait juste de se reconnecter à la réalité, enfin presque :

- Affirmatif Quatre. A 20 h 00. J'aurai terminé mon rapport d'ici là.

- Ça me va aussi Kitty-Quat.

- Ok. Je vais prévenir Trowa et Wufei dans ce cas. A tout à l'heure.

Duo n'aurait pas dû être étonné de la façon dont il avait répondu à l'invitation de leur ami. C'était typique d'un retour de mission, comme s'il était encore conditionné. Il était toujours le Commandant YUY, pas encore Heero, peut-être jamais son Hee-chan...

Du coup, pour se changer les idées, il partit rejoindre Quatre qui s'activait en cuisine pour leur préparer un savoureux repas. Il se décida à lui prêter main forte, pas seulement pour s'occuper l'esprit mais aussi parce que ça lui faisait plaisir. En plus, ça faisait très longtemps qu'ils n'avaient pas partagé cette activité qu'ils appréciaient autant l'un comme l'autre. Et puis pour une fois qu'ils allaient se retrouver les cinq en même temps au loft, il fallait en profiter, se dit le natté. Cette idée lui réchauffa le cœur et il s'empressa d'émincer les escalopes de dindes que le petit blond avaient achetées, non sans y trouver un défouloir.

Quelque peu avant 20 h 00, Trowa et Wufei rentrèrent à la maison et découvrirent, comme ils s'y attendaient un japonais sur un ordinateur, un arabe préparant la table et un américain qui pestait sur un je-ne-sais-quoi pour je-ne-sais-quelle-raison dans la cuisine. Avec un sourire non dissimulé, le français vint embrassé son amant, sa manière à lui de lui dire « bonsoir mon ange, tu m'as manqué ».

- Tu as survécu au Shinigami des fourneaux mon ange ?, questionna-t-il taquin.

- Moi oui. En revanche, mes escalopes au curry ne peuvent pas en dire autant. On aura plutôt droit à de l'émincé ce soir.

- Peu importe, intervint Wufei, le goût reste le même à ce que je sache.

- Oh mais c'est qu'il a l'air de très bonne humeur notre Feifei ce soir, lança Duo en arrivant dans la salle à manger.

- Ta gueule Maxwell. Yuy, tu viens manger ?

- Aï.

Le repas se passa sans encombre, principalement parce que Duo prit sur lui ne pas trop asticoter son chinois préféré qui pour une fois pu manger en paix. Il était plus occupé à dévorer Heero des yeux, qui d'ailleurs ne remarqua rien, comme d'habitude. Quatre et Trowa, en parfait petit couple, échangèrent sur leur journée respective. Quant à Heero, toujours en mode « perfect soldier », il sortit de table dès qu'il eut terminé son assiette de riz au saffran et de poulet au curry.

- Pour retourner sur son ordi, évidemment, soupira Duo.

- C'est rien mon Dudule, tu sais comment il est le soir quand il rentre de mission.

- Mouais. En plus, un repas à quatre et demi c'est quand même toujours mieux qu'à quatre, ironisa l'américain. Désolé les gars, je ne suis pas de très bonne compagnie ce soir. Je monte me coucher.

- Que t'arrive-t-il ?, demanda Trowa avant qu'il ne parte.

- Rien, je crois juste que je couve quelque chose, je me sens barbouillé.

- Ok. Bonne nuit alors.

- Merci Trowa. A vous aussi les mecs.

Après avoir suivi des yeux le natté montant les escaliers, Trowa se tourne vers son ange mais avant qu'il ne puisse dire un mot, Quatre lui fait signe discrètement de se taire en jetant un œil par dessus son épaule en direction d'Heero, toujours au salon, en train de pianoter. Ce que le français interprète comme un « je te dirai plus tard quand on sera seul ».

Wufei qui n'a rien dit de presque tout le repas décide de quitter la table à son tour, arguant d'un coup de fil à passer. Il n'en est rien mais il préfère laisser les amoureux transis et ne pas tenir la chandelle. Certaines choses douloureuses ont malheureusement toujours tendance à refaire surface lorsqu'il se retrouve dans ce genre de situation.

Du coup, les deux amants décident également de monter dans leur chambre pour une nuit câline, assurément.

Reste Heero, seul au salon, qui prend d'ailleurs soudainement conscience que la pièce devant lui est vide. Étrangement, il n'arrive plus à poursuivre son travail, il se sent déconcentré tout à coup, las et fatigué. Il lu semblerait presque que quelque chose de familier lui manque en fait. Mais quoi ? Il n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Finalement, il choisit de s'allonger sur le canapé, juste pour s'assoupir un peu avant de reprendre son activité.

Il est dans son lit, perdu dans ses pensées. Il ne le voit pas mais il sait qu'il est seul au salon, qu'il s'est sûrement assoupi sur le divan. Il sait aussi que peu importe l'heure où il se lèvera demain matin, il ne sera plus là, déjà parti au travail ? S'entraîner ? Faire son rapport à ses supérieurs? Quelle importance après tout ? Il n'est que son ami, pourquoi se mettre dans cet état ? Il sait qu'il doit s'en persuader. Il pressent qu'il doit lutter contre lui-même pour ne pas l'effrayer ni le blesser. Il doit s'oublier s'il veut continuer à rester près de lui. Et si c'est la chose qu'il peut avoir alors il fera en sorte que ça fonctionne ainsi. Il ne va plus vivre. Mais survivre. Juste pour avoir le droit de rester près de lui.

A suivre...


Merci d'avoir servi de cobaye à ce premier chapitre chers lecteurs^^.

Laisser moi vos commentaires si vous n'êtes pas encore mort d'ennui.

A très bientôt pour la suite.