Disclaimer : Tout est à la sublime J.K.Rowling, hormis l'histoire et les Moon.
Chapitre 1 : Le Premier Crime.
La lumière que procurait la pleine lune traversait les hautes fenêtres du couloir des enchantements et agrandissait l'ombre de Meredith Moon de plusieurs mètres. L'instant était angoissant pour Meredith qui aurait sûrement préféré renoncer à son titre de Préfète-en-chef si on lui avait indiqué en début d'année qu'elle devrait faire une ronde de nuit une fois par semaine. Après tout, elle avait le droit de manquer de courage, elle n'était pas à Gryffondor, comme son homologue, mais à Serpentard. Soudainement Meredith entendit des petits pas précipités qui approchaient vers elle, elle sentit la panique monter en elle. Au détour du couloir apparu une élève minuscule, aussitôt Meredith se calma.
–Le couvre feu est passé depuis longtemps, gronda Meredith. Tu ne devrais pas être dans les couloirs.
–Le Professeur Dumbledore m'a demandé d'aller chercher une fille de ma classe qui a oublié de rentrer.
–D'accord, mais fait vite, ordonna la Préfète-en-chef.
La jeune adolescente marcha d'un pas encore plus rapide, visiblement apeurée par la Serpentarde. Meredith ne savait pas qui était cette élève, probablement une fille au sang impur pour qu'elle ne la connaisse pas, ne serait-ce que de vue. Meredith fit soudain volte face, elle ne pouvait pas laisser une si jeune élève seule dans les couloirs, certains élèves appartenant à la maison de Meredith traînaient souvent après le couvre feu et commettaient quelques méfaits. Si jamais ils tombaient sur une sang de bourbe, ils pourraient s'amuser avec elle d'une façon bien cruelle. La jeune élève avait déjà quelques temps d'avance, pourtant Meredith ne pressa pas le pas, elle devait se comporter de façon digne, et presser le pas avait un petit coté disgracieux.
Si Meredith se souciait autant d'avoir un comportement digne à la perfection, c'est parce qu'elle faisait partie de l'une des familles les plus nobles, les plus riches et bien entendu les plus pur de Grande-Bretagne, les Moon. Meredith atteint le deuxième étage, elle lança un énième sortilège de détection de chaleur qui lui indiqua que la jeune élève avait emprunté ce couloir. Soudain un hurlement retentit dans l'une des salles du deuxième étage. Meredith pointa sa baguette devant elle et, négligeant son coté disgracieux, elle pressa le pas. Une porte s'ouvrit à la volée et la jeune élève que Meredith cherchait, en sortit en pleurant.
–Elle...elle, sanglota la petite en montrant la salle d'où elle sortait.
Meredith rassembla le courage qu'elle avait et entra prudemment dans la salle.
–Restes derrière moi, ordonna-t-elle.
Meredith traversa ce qui se révélait être les toilettes des filles. Derrière l'un des lavabos, Meredith voyait des jambes étendues, elle se rapprocha et vit le corps étendu d'une jeune adolescente du même age que celle qui était derrière Meredith et tenait la main à présent.
–C'est Mimi, dit-elle en pleurant silencieusement.
Meredith se rapprocha du visage inanimé et pointa sa baguette sur le coeur de la jeune élève pour voir si elle était vraiment morte ou si ce n'était qu'une illusion. Malheureusement, ce n'était pas une illusion, les yeux de la jeune fille fixé dans le vide ne s'animerait plus.
Soudain un sanglot retentit de l'intérieur de l'une des cabines cette fois. Meredith pointa aussitôt sa baguette dans cette direction. Elle se rapprocha lentement et poussa brutalement la porte de la cabine. Vide.
–On va aller prévenir le directeur, dit Meredith en baissant légèrement sa baguette. Tu vas rester près de moi tout le temps, et sors ta baguette magique.
La jeune fille acquiesça et toutes les deux sortirent des toilettes. Pendant qu'elles marchaient dans le couloir, la jeune adolescente ne cessait de trébucher, incapable de se concentrer sur ce qu'elle faisait.
–Dans qu'elle maison est Mimi ?demanda Meredith pour faire parler l'élève.
–À Serdaigle comme moi, dit-elle.
–Et comment tu t'appelles ?
–Olive, Olive Hornby
–En quelle année es-tu ?
–Deuxième, Mimi aussi est en deuxième année.
Elles arrivèrent devant la porte du bureau du directeur, en tant que préfète-en-chef, Meredith savait comment ouvrir ce bureau. En haut des marches, elle frappa à la porte.
–Entrez, résonna la voix du professeur Dippet.
Meredith ouvrit la porte et entra suivit de près par Olive.
–Mademoiselle Moon, dit le directeur, justement je parlais avec votre frère Fidel hier, et...
–Professeur, dit aussitôt Meredith, il y a une élève de deuxième année qui est étendue morte dans les toilettes pour fille du deuxième étage.
–Quoi ?demanda béatement le directeur assis derrière son bureau.
–Je ne plaisante pas professeur, il doit y avoir un intrus dans l'école, dit-elle. Vous devriez peut-être sonner l'alerte. Peut-être le mage Grindelwald ou...
Le professeur regarda Meredith abasourdi durant quelques secondes, puis brusquement il se leva, écrivit un mot à la va-vite sur un parchemin à l'aide de sa baguette, puis confia le parchemin à un héron qui s'apprêtait à s'endormir. Il se dirigea vers la porte.
–Professeur, je devrais peut-être vous attendre ici avec Miss Hornby, c'est elle qui a trouvé le corps et je crois qu'elle...
–Oui, vous ne bougez pas d'ici, ordonna-t-il en sortant.
Meredith fut soulagée d'entendre ça, elle ne voulait surtout pas revoir le corps. Elle s'assit sur un canapé à deux places. Olive la suivait toujours de près, elle s'assit juste à coté d'elle et bientôt se colla contre la préfète. Meredith ne put s'empêcher de vérifier autour d'elle si quelqu'un la voyait si proche d'une élève qui avait probablement le sang impur. Elle vit les tableaux des anciens directeurs accrochés qui l'a regardait, elle en reconnue quel qu'uns pour lui être apparentés à différents degrés.
Meredith mis sa tête dans ses mains, il aurait pu se passer une heure, un jour, une semaine ou un mois, Meredith n'aurait pas su le dire. Elle rouvrit les yeux lorsque la porte du bureau s'ouvrit, quelques membres du corps enseignant entrèrent.
–Mademoiselle Moon, dit aussitôt le professeur Slugorn. Comment allez-vous ?
–Bien professeur, Miss Hornby me semble aller moins bien par contre, dit-elle en désignant la fillette accrochée à Meredith.
Le Professeur Dumbledore se pencha vers Olive.
–On va t'emmener à l'infirmerie, dit-il. Mais avant il faut que tu nous racontes ce qu'il c'est passé.
Olive renifla et se redressa lentement.
–Cet après midi je me suis moquée de Mimi à cause de ses lunettes, et puis elle est partie pleurer dans les toilettes comme d'habitude, dit Olive. Ce soir comme elle ne rentrait pas vous m'avez dit, professeur, d'aller la chercher. J'ai croisée Miss Moon, dans les étages, ensuite je suis aller dans les toilettes du deuxième étage parce que c'est à cet étage qu'on étaient quand je me suis moquée d'elle. Alors je suis entrée dans les toilettes et je l'ai vu.
L'adolescente se mit à sangloter.
–D'accord, dit le professeur Dippet. Est-ce que tu te souviens d'autre chose, un détail, n'importe quoi ?
–J'ai entendu du bruit dans l'une des cabines, dit Olive mais plus tard Miss Moon l'a ouverte et il n'y avait personne.
Les professeurs se regardèrent entre eux avec une certaine gêne. Quelqu'un frappa à la porte que le professeur Slugorn ouvrit. C'était l'infirmière qui semblait passablement paniquée, Meredith la regarda hautaine, elle était dans le même état mais elle au moins, parvenait à le cacher.
–Très bien, Mimi tu vas aller à l'infirmerie, annonça le Professeur Dippet.
La jeune fille se leva et rejoignit l'infirmière.
–Bien Meredith, dit aussitôt le Professeur Dumbledore. C'est à votre tour, nous vous écoutons.
Meredith raconta sa soirée en détail.
–Puis nous sommes arrivées ici et je vous ai prévenue, finit-elle.
–Miss Moon, dit le professeur Dippet, je sais que votre famille est l'une des plus respectables. Je ne pense pas que cela le cas, mais comptez-vous Salazar Serpentard parmi vos ancêtres ?
Il y eut soudain un froid dans le bureau, Meredith sursauta.
–Ça veut dire que la chambre des secrets a réellement été ouverte ?demanda-t-elle.
–Non, intervint Slugorn c'est juste une hypothèse que nous avons parmi une centaine d'autre. Et celle-ci n'est d'ailleurs pas la première sur notre liste.
Durant les dernières semaines plusieurs messages effrayant étaient apparus sur les murs du château annonçant l'ouverture de la Chambre des Secrets. Jusqu'ici, Meredith avait toujours cru que c'était l'oeuvre de plaisantins de Serpentard, d'une bande en particulier.
–Aucun Serpentard ne compte parmi mes aïeux, annonça Meredith.
–Il se pourrait que cela soit une découverte récente de votre famille, insista le professeur Dippet.
Slugorn paru encore plus gêné.
–Non professeur, je comprends très bien que le fait que je sois à Serpentard et que je fasse ma ronde à ce moment me place comme suspecte numéro un, dit Meredith. Nonobstant, je peux vous assurer que si les Moon découvraient que l'illustre Salazar Serpentard compterait dans notre famille, tout le monde sorcier en aurait été mis au courant dans l'heure. De plus, je ne m'en cache pas, j'approuve certaines idées de Serpentard, mais débarrasser le monde sorcier des sang de bourbes, ne fait pas parti de ces idées que nous partageons.
–C'est évident, dit aussitôt Slugorn, personne n'oserait penser que vous...
–Merci, Horace, coupa le professeur Dippet.
–Auriez-vous remarqué quelque chose d'étrange ?demanda Dumbledore. Je ne parle pas seulement de ce soir mais de ces derniers temps.
Meredith sentit sa gorge se serrer, il y avait justement quelque chose d'étrange. Seulement, elle ne pouvait pas en parler sans mettre en cause des élèves au sang noble, les répercutions pourrait être grave pour les Moon.
–Non Monsieur, mentit Meredith. Il n'y a rien.
Le professeur Dumbledore sourcilla légèrement, il ne le savait pas encore mais dans quelques jours un autre élève dirait ce même mensonge au Professeur Dippet. Et dans cinquante ans un autre élève lui dirait ce même mensonge.
–Bien, miss, je veux que vous alliez vous aussi à l'infirmerie, ordonna le Professeur Dippet.
–Je vais vous accompagner, dit Dumbledore.
Meredith sortit donc du bureau suivit par le professeur Dumbledore. Ils firent plusieurs pas en silence.
–La Chambre des Secrets a vraiment été ouverte professeur ?demanda Meredith.
–Ce n'est peut-être qu'une fausse piste, dit Dumbledore. Il n'existe aucun héritier de Serpentard connu à Poudlard.
–Mais et si c'était le cas ?
–Tu connais un descendant de Serpentard ?demanda Dumbledore.
–Non, répondit-elle sincèrement.
–Meredith, dit Dumbledore en s'arrêtant. Qu'est-ce que tu sais ?
–Rien, mentit Meredith.
–Meredith, répéta-t-il. Tu ne voudrais pas que cela se reproduise j'en suis sûr.
Meredith hésita, si elle parlait il y aurait des retombées sur sa famille c'était évident.
–Ça restera entre nous, ajouta le professeur Dumbledore.
Meredith hésita, puis :
–Vous ne diriez rien à personne, ni ne parlerez du fait que je n'ai pas accompli mon devoir à la lettre, dit-elle.
–Non, cela restera entre nous, je m'engage même à brouiller les pistes si l'on venait à penser que tu m'as parlé.
–Bon, hésita-t-elle. Habituellement, quelques uns de mes camarades profitent de mes horaires de rondes pour sortir en douce. Ils savent bien que je ne les dénoncerais pas.
Meredith s'arrêta.
–Tu n'es pas la première, continu veux-tu, dit-il calmement.
–Mais il se trouve que ce soir, ces camarades sont justement arrivés dans la salle commune bien avant le couvre feu et qu'ils y sont restés.
–D'accord, dit-il après un temps d'arrêt. Qui sont ces camarades ?
–La petite bande, dit Meredith. Avec Avery, Lestranges et les autres.
–Je vois, dit Dumbledore d'une voix lente.
Ils repartirent en direction de l'infirmerie.
–Professeur ?demanda Meredith, qu'est-ce qu'il y avait dans la cabine ?
–Je te demande pardon ?
–Tout à l'heure quand la petite Hornby a parlé du sanglot qu'on a entendu dans la cabine des toilettes, vous étiez un peu étrange, dit Meredith.
–Perspicace, dit Dumbledore. Disons que nous avons un témoin direct du meurtre.
–Qui ça ?
–La victime.
–La petite Mimi ?non c'est impossible j'ai vérifié et elle était bien morte, dit Meredith.
–Elle l'est, seulement elle n'est pas partie, dit Dumbledore. Elle est devenue fantôme.
Meredith se figea une seconde.
–Mais alors, pourquoi m'avoir demandé de qui je descendais, elle a put vous dire qui l'avait tué, dit Meredith.
–Nous avons eut du mal à la faire parler, mais il semblerait qu'elle n'ai rien vu, elle à juste entendu une voix de garçon, apprit Dumbledore.
–Comment c'est possible, ils l'ont attaqué par derrière ?
–C'est possible, dit Dumbledore. Je te demanderais de ne rien répéter de ce que je viens de te dire.
–Je ne dirais rien.
Ils firent encore quelques pas.
–Professeur je suis désolée, je...
–Tu n'as rien à te reprocher sur ce qu'il s'est passé ce soir, dit le professeur Dumbledore. Au contraire, merci de m'avoir parlé.
Ils arrivèrent devant l'infirmerie, Olive Hornby dormait paisiblement, une potion de sommeil était posée sur sa table de chevet.
–Bonne nuit Meredith, dit le professeur Dumbledore en refermant la porte.
Meredith se coucha dans les draps blancs et bu le verre que l'infirmière lui tendait. Le breuvage n'avait pas bon goût, mais Meredith s'empressa de le boire. Elle voulait dormir le plus rapidement possible d'un sommeil sans rêve. En espérant se réveiller le lendemain et que rien de tout cela ne se serait passé.
Seulement le lendemain lorsque Meredith se réveillera, elle sera bien dans un lit d'infirmerie. Angeline Wilkine se tenant à ses cotés, prête à entendre l'histoire qui c'était passé de la bouche de Meredith.
