NDA : Vous pourrez trouver cette histoire sur le blog skyrock du MissingxWorld ; nul plagiat, il s'agit de mon propre blog.

Ceci est une fanfiction ; tous droits réservés à Hidekaz Himaruya.

Laissez-Moi

Des talonnettes qui claquent à côté de lui.

Il entend le choc sur le bitume malgré le bruit de la foule.

Il reconnaît ce son. Et cette respiration, avec son reniflement dédaigneux.

« Qu'est-ce que tu fais là ? »

« C'est ton anniversaire, crétin. »

« Depuis quand fais-tu dans les sentiments ? »

« Je me passe de tes sarcasmes. »

Le silence. Leur silence. Au milieu de tous ces gens souriants.

Eux ne sourient pas. Ils sont trop sérieux. Ils ont mal.

« Tu devrais t'asseoir. Ce n'est pas bon pour toi de rester debout. »

« Je fais ce que je veux. »

Appuyé sur sa canne, sa jambe est raide.

Il prend une cigarette, l'autre la lui arrache et la jette par terre.

« Ça non plus ce n'est pas bon pour toi. »

« Fiche-moi la paix, Brexit. »

« Arrête de m'appeler comme ça. »

« Sinon quoi ? Tu vas repartir ? J'ai l'habitude ; c'est ta spécialité. »

Un grognement étouffé. Du cuir qui craque ; l'autre a serré ses poings gantés.

Il ne sourit pas. Ne ricane pas. Ce n'est pas une victoire.

Tout va mal entre eux, pour eux, pour le monde.

« Tu disais que tu m'aimais. Tu me donnais tous ces surnoms stupides. »

« Tu ne les aimais pas, ni eux, ni moi. Tu devrais être satisfait, maintenant. »

« Tu es un imbécile. »

« Et toi un égoïste. »

Leurs mots froids ne peuvent mettre plus de distance qu'il n'y en a déjà.

Mais les souvenirs, encore vifs d'années nombreuses, ne s'effacent pas ainsi.

« Tu disais que tu m'aimais. »

« Tu radotes. »

Les coups ne partent pas. Le cœur n'y est pas.

Ils regardent le ciel. Ils attendent. Un signe. Peut-être. Autre chose.

« Tu voulais me faire l'amour. »

« Tais-toi. »

« Tu voulais vivre avec moi. »

« Je me fous de tes regrets, si c'en est, c'est clair ? »

Des doigts qui frôlent sa main. Il la met dans sa poche, fuit le contact.

Le ciel s'illumine alors dans de grands bruits d'explosions.

La conversation doit cesser. C'est très bien comme ça. Ou alors ne l'est-ce pas ?

[... ... ...]

Dans la nuit, rôde le prédateur,

Qui patiemment attend son heure.

Au volant d'une absurde haine,

Bientôt il entrera en scène.

Il a les crocs, ses yeux sont rouges,

Ou peut-être noirs d'on ne sait quoi.

Regards au ciel, personne ne bouge,

Ses griffes lacéreront nos joies.

« Chien qui aboie ne mord pas. »

Mais lui n'a pas dit un mot.

Bien sûr, un chien ne parle pas.

Mais lui n'était pas un cabot.

C'était un homme, enfin, je crois.

Un homme tue-t-il sans raison ?

Je n'comprends pas, expliquez-moi...

Pourquoi de sang ces effusions ?

Et dans le noir, naît la terreur,

Des innocents a sonné l'heure.

Il aurait juste suffi qu'il freine,

Ce qu'on récolte qui donc le sème ?

[... ... ...]

« FRANCIS ! ATTENTION ! »

Les phares en pleine figure. Pas de peur dans ses yeux bleus.

Seulement de la lassitude. Un soupir au fond de la gorge.

« Laissez-moi. »