Ca parait évident, mais puisqu'il faut le préciser : je n'ai aucun droit
sur les personnages de Ranma½ (ni Inu-Yasha d'ailleurs !) Il ne s'agit là
que d'une histoire écrite par une fan pour les fans, en espérant que vous
l'apprécierez, même si je n'ai pas un dixième du talent de Takahashi-sama !
^_~ Pour situer dans la chronologie des mangas, cette histoire se situe
après la fin de Ranma½, et vers la saison 4 d'Inu-Yasha.
*****
Une rencontre prédestinée
Lundi matin. . . Une de ses paisibles matinée de début de printemps où chaque brise emporte quelques pétales de fleurs de cerisiers alors que seuls les premiers chants des oiseaux se fait entendre : un réveil paresseux pour les habitants de Nérima qui reprennent la semaine difficilement, avec son train-train quotidien. . . Bien-sur le dojo Tendô n'échappe pas à la règle. . .
« Vieux pervers !! Tu t'en tireras pas à si bon compte ! »
« Cours toujours ! Amateur!! »
Sortie brutalement d'un profond sommeil par un seau d'eau glacé, Ranma-chan tentait désespérément de rattraper l'auteur de sa mauvaise humeur matinale que vous aurez tout de suite reconnu. . .
« Eh bien !! Ils sont vraiment matinaux ces deux là ! C'est beau à
voir une telle persévérance dans l'entraînement quotidien ! Ranma-kun,
Oji-sama ? Le petit déjeuner est servi ! »
Ces mots étaient ceux de Kasumi, servant la première tasse de thé à son père, plongé indifféremment dans la lecture des gros titres.
« Pas avant d'avoir attraper ce satyre ! Reviens-ici toi ! »
Happosai se retourna brusquement, arrivant d'un bond sur la jeune fille rousse horrifiée de voir l'ancêtre se frotter lourdement à elle. . .
« Pourquoi tant de haine ma petite Ranma ? Je ne suis qu'un vieil
homme sans défense qui ne pense jamais à mal ! On fait la paix
d'accord ? Tiens. . . Pour me faire pardonner, je t'offre mon dernier
trésor. . . » De nulle part, il sort un soutient-gorge en dentelles
qu'il lui pose sur la tête. « Prends-en soin, Akane vient de
l'acheter hier et j'y tiens beaucoup ! »
« Tss. . . Tu crois que ça m'intéresse ? Ca va pas non ? Même mes
caleçons sont plus sexy que ça ! »
« Tu disais ? »
On le voyait venir ! La jeune fille brune en question se tenait bien évidemment à deux pas derrière, Marteau de 10 Tonnes en mains !!
« On peut savoir ce que tu fais avec ça ? »
« Argh !! Akane ! C'est pas ce que tu crois ! Qui irait prendre des
sous-vêtements aussi moches que ça ?! »
« C'est tout ce que t'as pour ta défense, crétin ?! »
« J'y suis pour rien si t'as aucun charme ! »
« Répète-moi ça ! »
« Autant de fois que tu veux ! Je suis 15 fois plus sexy que toi ma
petite !! »
« Ah vraiment ? Je ne pense pas que ta mère trouverais ce genre de
remarque très virile. . . Si tu vois ce que je veux dire. »
« Kawaiikunee !! »
« Baka !! »
Pendant qu'en arrière plan le jeune couple se disait bonjour à sa façon, une Nabiki titubante arriva, habillée de son uniforme et coiffée à la va- vite.
« C'est pas possible d'être aussi bruyant de si bon matin ! »
Suivie d'un panda géant tenant une pancarte où été inscrit « Ca, c'est bien vrai », et de son épouse toujours aussi souriante.
« Qu'ils sont mignons ces deux là ! Ils s'entendent vraiment à merveille ! »
Akane se retourna surprise, (tenant avec sa douceur habituelle Ranma par le col de son pyjama) ainsi que le « jeune-homme » en question (qui lui tirait la langue aussi dignement qu'un gamin de 5 ans).
« Ah bon ? C'est l'impression qu'on donne ? »
« En tout cas » reprit Nabiki « vous feriez mieux de vous dépêcher si
vous ne voulez pas rester plantés avec des seaux devant votre classe
! A plus tard ! »
« Hein ? Déjà 8h20 ? C'est pas vrai ?!! »
Après s'être habillés en quatrième vitesse et avoir saisi leur déjeuner au vol (sans oublier une bouilloire pour Ran-chan) les deux lycéens se précipitèrent vers Furinkan, espérant ne pas rencontrer de furie sur le chemin appelée Shampoo par exemple. . .
*****
« Me dis pas que t'as l'intention de partir encore une fois comme
ça ? »
« Je n'ai pas le choix, désolée. 3 jours c'est pas si long quand
même ! Il faut que je fasse acte de présence un minimum, surtout en
période d'examens !»
« Non, je suis pas d'accord ! Tes disservacions et tous tes machins
bizarres, ça sert à rien ! »
« Dissertations ! »
« C'est pareil ! »
« Pour quelqu'un qui connaît même pas ce mot, y a pas d'intérêt, je te
l'accorde, mais mon avenir est en jeu je te signale ! »
« Quelle égoïste ! »
« C'est moi l'égoïste ? Tu pourrais essayer de comprendre que j'ai
envie de rentrer dans un bon lycée ! C'est pas en sachant tirer à
l'arc que je pourrais y arriver ! »
« Encore heureux pour toi, sinon toutes tes chances seraient
ruinées ! »
« Osuwari ! »
L'Hanyo s'étala de tout son long aux pieds de la jeune fille vexée.
« Argh. . .Ce foutu chapelet ! Kagome, j'te déteste !! »
« A ton service ! Bon, occupe-toi bien de Shippo-chan. A plus Inu-
Yasha ! »
Prononçant ces derniers mots, elle sauta vivement dans le puit asséché, tandis qu'Inu-Yasha se relevait en grognant.
« Inu-Yashaaaa !!! »
L'intéressé se retourna vers le petit Shippô essoufflé suivi d'une jeune youkai taijiya et d'un bonze tiré apparemment du premier sommeil.
« Kagome est déjà partie ? »
« Mouais. . . »
« Snif. . . T'aurais pu me réveiller, je voulais lui dire au
revoir ! »
« Tu peux bien survivre deux ou trois jours sans qu'elle te couve
non ? »
« Moi oui, c'est plutôt toi qui m'inquiètes. Quand elle est pas là,
ton habileté est aussi grande que tes capacités intellectuelles ! »
'' SBLAAM '' « Ouiiiinnnn !! »
« Allez, allez ! On va pas commencer à vous séparer tout les deux ! »
Soupira Miroku. « Inu-Yasha, comporte-toi en adulte ! »
« C'est lui qui a commencé ! »
« Cas désespéré. . . »
« De toute façon » coupa Sango « il semblerait que la recherche stagne
pour le moment. Les indices se font rares et le village est plutôt
calme. . . »
« Mmm. . . Trop calme peut-être. . . »
« Profiter de cette pause pour retourner quelques temps dans son monde
ne pourra qu'être bénéfique à Kagome-sama. » Remarqua Myoga, perché
comme à son habitude sur l'épaule de son maître.
« On devrait en profiter pour se détendre un peu nous aussi ! »
Proposa Miroku avec entrain.
« Hum. . . Hôshi-sama ? »
« Sango ? »
« Tu es obligé de me caresser la cuisse en disant ça ? »
« Je vérifiais que la blessure que tu as eu lors de notre dernier
combat avait bien cicatrisée » '' re SBLAAM '' « J'ai été blessée à l'épaule, merci ! »
***
« Ranma ! Dépêche-toi, on va sérieusement être en retard ! »
« Je suis au courant ! C'est pas ma faute si la vieille m'arrose tous
les matins ! Elle le fait exprès ou quoi ? »
Alors que la sonnerie commençait à se faire entendre, le couple franchit in extremis le portail de Furinkan, sans compter sur l'interruption d'un certain kendoka.
« Mes deux déesses, Tendo Akane et mon Osage no onna !! Moi, Tatewaki
Kunô, 17 ans, l'éclair bleu du lycée Furinkan. . .» (Bon, on connaît
la suite)
« Y manquait plus que lui pour bien commencer la semaine ! »
Tandis que Kunô continuait dans sa mythomanie profonde, Ranma et Akane l'écartèrent indifféremment du chemin avec respectivement un crochet du droit et un coup de pied latéral très synchrones, l'invitant à découvrir la vue depuis la stratosphère !
« Bon, avant de rencontrer son paternel et sa tondeuse, je vais aller
me chercher de l'eau chaude. Je te rejoins en classe. »
« Autrement dit, tu sèches le cours d'anglais d'Hinako-Sensei !»
« Héhé. Tu me passeras tes notes ! »
« Comme si t'avais l'habitude d'en prendre ! Traîne pas ! On se revoit
pour l'EPS je suppose. »
« Ouais, à plus. »
Tandis qu'Akane rentrait dans l'établissement, elle fut surprise de voir la foule qui encombrait le passage et tentait tant bien que mal de se frayer un chemin parmi les étudiants, dont la plupart portaient des uniformes inconnus. . .
« Il y a un monde fou aujourd'hui. Qu'est-ce qui se passe ? »
« Tu n'es pas au courant ? » Lui demanda Yuka, bloquée également dans
le couloir encombré. « Tous les élèves de première année des lycées
environnants passent leur examens de passage à Furinkan cette année. »
« Ah bon ? »
« Oui, d'habitude c'est à St-Bacchus, mais il paraît qu'une dispute
entre étudiantes aurait endommagé les locaux ! »
« Hmm. . .Ou plutôt entre fiancées je dirais. » Murmura Akane, se
souvenant du défi sans intérêt qu'elle avait relevé là-bas une semaine
avant, après avoir été convoquer par la Rose Noire avec les jeunes
restauratrices du Neko-hanten et de l'Ucchan's.
« Le bon côté c'est que ça nous libère cet après-midi ! »
« C'est sur, mais tu parles d'une organisation ! Je vais quand même
pas rester bloquée ici pendant tout le chapitre !! »
Tandis qu'elle terminait cette phrase, Akane mit à profit ses aptitudes de kenpo pour dépasser en quelques bonds les gêneurs et se précipita vers sa salle de classe, où l'accent enfantin d'Hinako Ninomiya se faisait déjà entendre. . . Mais avant de franchir le seuil de la porte. . .
« Kyaaa !! Chui super en retard !!! Ahh ! Sumimasen ! »
Avant d'avoir eu le temps de freiner sa course, Akane ne put éviter la jeune retardataire se précipitant en direction opposée qui la percuta de plein fouet ! Secouant légèrement la tête sous le choc, la jeune fille se releva la première, tendant la main à l'inconnue pour l'inviter à en faire autant.
« Est-ce que ça va ? Désolée ! Je suis en retard moi aussi ! »
« Non, c'est ma faute ! Ca fait au moins un quart d'heure que je
cherche ma classe ! Je ne connais pas du tout ce lycée. »
« Pas grave ! Je peux t'aider ? »
« S'il te plait oui, est-ce que tu pourrais me dire ou se trouve la
1ère B ? »
« C'est tout au fond du couloir à droite. »
« Au fond à droite ? Merci beaucoup . . .euh. . . »
« Akane, Akane Tendô. Enchantée ! »
« Kagome Higurashi. De même. A bientôt j'espère ! »
*****
Les dégradés pastels de l'aurore s'estompaient peu à peu, alors que l'heure, encore fort matinale, avançait lentement. Le faible ruissellement lancinant d'une rivière était perceptible dans les profondeurs de la plus silencieuses des forêts, où un être semblait dormir d'un paisible sommeil. De sa personne, n'était mouvante que sa longue chevelure de nacre, flottant légèrement à la moindre brise de vent. Son visage impassible était d'une beauté glaciale, et ne paraissant marqué que des traits de l'indifférence.
Néanmoins, cette quiétude étrange fut bientôt brisée par le bruit étouffé de pas furtifs se rapprochant à vive allure de la créature endormie. A ce son, ses paupières s'entrouvrirent, laissant découvrir ses iris d'or.
« Jaken, où étais-tu ? »
« Excusez mon retard, Sesshômaru-sama, mais Rin dormait encore et. . .
Ah !!! Je vous ai réveillé ? »
« Je ne dormais pas. »
Se redressant, il s'adossa au tronc de l'arbre au pied duquel il était étendu.
« Tu n'as pas répondu à ma question. »
« Eh bien euh. . . Comme nous avions perdu la trace de votre frère.
Enfin euh non non !! C'est pas ce que je voulais dire. . . Inu-Yasha
et vous n'êtes pas vraiment frère ! Ce n'est qu'un vulgaire Hanyô qui
ne mérite même pas d'être comparé à vous, et qui. . . et qui. . . »
« Tu as fini ? Essaies-tu de dire que tu voulais l'espionner. »
« En un sens. . . »
« C'est ridicule. Qu'espères-tu m'apprendre de plus, sinon qu'il
déshonore le sang de feu notre père en s'étant laissé apprivoisé par
une humaine. . . »
« Mais votre père n'avait-il pas déjà déshonorer votre lignée
familiale en aimant lui-même une mortelle. L'existence de votre frère
et la nature du Tessaiga en sont la preuve incontestable. Cette arme
ne peut-être manipulée que dans le but de protéger les humains. . .
N'est-ce pas ? Quelle calamité ! »
Ces derniers mots furent prononcé par une voix profonde et monotone que Sesshômaru reconnu sans peine, mais ne daigna pas détourner son regard vers la personne à qui elle appartenait.
« Que veux-tu Naraku ? C'est bien ainsi que tu te fais appeler ? »
« En effet. Je vous avais dit que nos chemins se croiseraient à
nouveau. »
« Tu es bien téméraire de te présenter ainsi devant moi. »
« Pour votre part, il me semble que vous êtes bien rancunier. »
« As-tu fais tout ce chemin pour me dire cela ? »
« Non, mais vous devez savoir ce qui m'amène ? »
« Tu souhaites toujours la mort d'Inu-Yasha ? »
« Entre autres choses, on peut dire ça. »
« Quel est ton grief contre lui au juste ? »
« Sauf votre respect, cela me concerne. Les ennemis de mes ennemis
sont mes amis, cette raison devrait vous suffire à comprendre pourquoi
je propose à nouveau mon aide. Notre première collaboration fut un
échec, mais admettez que vous n'avez jamais été aussi proche de votre
but. . . »
« Sale traître ! Tu te prends pour quoi ? » Objecta Jaken. « Oser
t'adresser ainsi à Sesshômaru-sama. Mon maître ne s'associera jamais
avec vous ! »
« Depuis quand prends-tu des décisions à ma place Jaken ? » Demanda
froidement le concerné.
Son serviteur lui jeta un regard implorant.
« Je n'oserais jamais ! Mais. . . »
« Naraku, je pense que tu sais bien à quoi tu t'exposes en quémandant
mon soutien. »
« Certainement. » Répondit-il avec un apparent respect, dissimulant un
sourire amusé.
« Qu'as-tu à me dire ? »
« J'aimerais vous poser une question. »
« Une question ? »
« Il s'en est fallu de peu lors de votre dernier combat avec votre
frère. Connaissez-vous votre erreur ? »
« Je suppose que tu veux me l'apprendre ? »
« Non, je sais que vous la connaissez. »
« C'est. . . Cette gamine. . . »
« Effectivement. Il semblerait qu'elle est un lien avec la Miko qu'Inu-
Yasha a aimé, Kikyô. . . »
« Un lien avec. . . »
« La gardienne de la Shikon no tama, celle qui scella l'âme de votre
frère durant 50 années avant de périr à son tour, emportant avec elle
le souvenir de cette perle. »
Prononçant ces derniers mots, Naraku ne pu étouffer totalement sa colère. Il soupira faiblement, reprenant plus posément.
« Mais aujourd'hui, la présence de la perle s'est fait ressentir de
nouveau avec l'arrivée de cette jeune fille, dont les traits sont
identiques à ceux de la défunte prêtresse. Il semblerait qu'elle
possède les mêmes dons que cette dernière, bien qu'ils ne soient que
peu développés. »
« Peu importe. Où veux-tu en venir ? »
« Vous ne comprenez toujours pas ? Cette fille révèle en Inu-Yasha son
côté humain, une passion qui le rend presque intouchable, mais bien
plus vulnérable également. »
Sesshômaru se contenta de secouer la tête avec mépris.
« S'emporter violemment pour des sentiments futiles, voilà bien ce qui
rends les humains si pathétiques. Mon demi-frère, quelle faiblesse
impardonnable, tu me fais honte ! »
« Pour l'instant il est inutile de l'attaquer de front. Pour le
blesser, il faut la toucher elle. Sa principale force deviendra
également son principal point faible. Mais j'y pense, connaissez-vous
son origine ? »
« Comment ça ? »
« La nouvelle va vous sembler étrange, j'avoue qu'elle m'a interpellé
également. Pourtant, aussi invraisemblable que cela puisse paraître il
semblerait qu'elle soit d'un autre temps. »
« Un autre temps ? »
« Je ne sais comment expliquer cela, mais un passage existe entre deux
époques. Notre présent est rattaché à un avenir assez lointain, de
quelques siècles il paraîtrait. »
« Quoi ? Tu te fous de nous ! » Coupa Jaken ahuri.
« Pas le moins du monde. Aussi, vous pourrez le vérifier par vous-
même. Alors que nous parlons, cette jeune fille est retournée seule
dans son monde. . . »
Un silence s'installa alors. Bien que son impassibilité habituelle ne puisse trahir ses pensées, une lueur de curiosité traversa le regard du youkai, qui reprit :
« Si ce que tu avances est vrai, que comptes-tu faire ? »
« N'est-ce pas évident ? C'est elle qui détient la perle, où tout du
moins, de précieux fragments non négligeable. Pourquoi ne pas
l'inviter à nous rejoindre ici ? »
« Comment comptes-tu t'y prendre. »
« Dois-je intervenir maintenant ? »
Un rire enfantin se fit entendre. Jouant avec un écureuil rapidement apprivoisé, une petite fille balançait ses jambes au-dessus des discoureurs, assise à califourchon sur une des branches d'un chêne imposant. Elle reprit de sa voix fluette :
« Je ne vous ai pas fait attendre, Naraku-sama ? »
« Yumi ? Tu es ici depuis longtemps ? »
La fillette hocha innocemment la tête, reportant son attention vers le petit animal.
« Qu'il est mignon ! Vous croyez qu'il cherche sa maman ? Le pauvre ! Il a l'air tout seul. »
Sesshômaru observa silencieusement l'enfant. Elle était vêtue d'un sobre kimono blanc fleuri. Sa longue chevelure aux reflets bleus glacés contrastait avec l'azur profond de ses yeux pétillants. Le détail le plus marquant de sa physionomie était ces ailes majestueuses qu'elle possédait, dont on devinait la longueur malgré le fait quelle soit repliées Tout exprimait en elle la candeur et la fragilité dues à son jeune âge qu'il estimait être environ 7 ans. Cependant, ce regard voilé de tristesse lui était familier. Il ressemblait au sien, lorsqu'il avait son âge, ainsi que ce visage grave ou ne semblait jamais s'être marqué les fossettes d'un sourire.
L'homme masqué leva son visage vers la fillette, lui faisant signe de descendre. D'un bond habile, elle atterri face à lui, et s'inclina respectueusement.
« Pourquoi m'avez-vous convoquée ? »
« Pour te présenter à mon nouvel associé » Répondit il simplement, lui
désignant le youkai.
« Qui est ton associé ? Je ne me souviens pas t'avoir donner mon
accord.»
« Je m'appelle Yumi ! Enchantée Monsieur ! »
« Hum. . . »
« Dis-moi Yumi » reprit Naraku « as-tu déjà entendu parler de la
Shikon no tama ? »
A ces mots, l'enfant fronça les sourcils. Elle se redressa vivement avec un regard sombre.
« Qui peut bien ignorer son existence ? »
« Aucun démon digne de ce nom, cela va de soi. »
« Chacun est à la recherche du moindre fragment de ce précieux bijou.
Vous-même également n'est-ce pas ?»
Naraku se contenta de sourire, puis adoucie le ton de sa voix.
« Accepterais-tu ce présent ? »
Devant les yeux émerveillés de Yumi, l'homme entrouvrit sa main, dans laquelle logeait un fragment du trésor.
« Je. . . Je ne comprends pas. . . Pourquoi me le donnez vous ? C'est
un bien précieux. »
« C'est vrai, mais il ne tient qu'à toi d'en faire bon usage. . .»
« Qu'attendez-vous de moi ? »
« J'aimerai que tu me retrouves une personne très importante. »
« La réincarnation de la Miko dont vous parliez ? »
« Sais-tu où la trouver ? »
L'enfant fit une moue ennuyée, puis croisa les bras, secouant la tête.
« Hmm. . .Ce n'est pas évident. . . Il est vrai qu'il existe depuis
peu, ce que l'on pourrait appeler une « faille temporelle » et il est
probable qu'elle corresponde à la venue de cette fille. Je dirais
qu'elle nous sépare d'un avenir assez proche, environ cinq siècles je
dirais, bien que les mortels considèrent cela comme une éternité. .
.Mais. . . »
« Mais. . . ? »
« Je ne saurais affirmer précisément si cela nous rapporte à l'ère
Shôwa ou l'ère Heisei. Mes recherches risquent d'en être retardées. .
.»
« Néanmoins, tu en es capable n'est-ce pas ? Un retard de combien de
jours. de semaines peut-être ? »
Elle esquissa un sourire fier, répondant d'un air détaché.
« Vous me sous-estimez, je parle en secondes Naraku-sama. »
« Dans le cas contraire je n'aurais pas fait appel à toi. » Reprit-il
sur le même ton.
« Pourriez-vous me renseigner sur cette personne ? »
« Il s'agit d'une adolescente, d'environ 15-17 ans je pense. De taille
moyenne, mince. Sa chevelure et ses yeux sont de couleurs très
sombres, et j'ajouterai que selon les critères humains, elle est
ravissante. Tu peux également t'imaginer qu'elle possède une aura
combative peut commune aux mortels de sa classe, bien que si mes
soupçons sont justifiés, elle est encore peut développée en
comparaison des capacités qu'elle possède. »
« Je m'en souviendrai. Accordez-moi seulement quelques heures. »
« Bien, mais n'oublie pas : ne la blesse en aucun cas. Et surtout. .
. » Il déposa le fragment sur le front de la jeune fille qui
l'assimila aussitôt. « Tâche d'utiliser ceci tel que je te l'ai
enseigné. »
« Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous servir. »
« Voilà une réponse qui sonne bien. Répondit-il satisfait. »
Elle hocha la tête, quittant les lieux aussi furtivement qu'elle était venue. Sesshômaru suivit des yeux son départ jusqu'à ce qu'elle ne disparaisse complètement parmi les arbres, avant de reprendre :
« Qui est cette enfant ? Encore un de tes « détachements » ? »
« Dans un sens oui, mais elle est sensiblement différente. »
« Que veux-tu dire ? »
« Je l'ai bien entendu créée grâce aux pouvoirs de la perle, mais il
s'agit en réalité de la matérialisation d'une des âmes qui fut
enfermée dans la Shikon no Tama lors de sa création au cours de
l'ultime combat de la miko Midoriko. »
« Qu'est-ce que cette âme avait de si singulier ? »
« Il s'agissait de celle d'un youkai descendant d'une lignée
aujourd'hui disparue, l'unique famille ayant la capacité de maîtriser
la « Koro no Kawa » »
« Koro no Kawa ? Ainsi cette gamine pourrait franchir les portes du
temps ? »
« Comprenez-vous mon choix ? Je l'ai créé en prenant pour modèle
Kanna, à cela prêt qu'elle possède une âme qui lui est propre et donc
un libre-arbitre. »
« Il ne s'agit que d'une enfant. »
« De ce fait, elle n'en est qu'une alliée plus fiable ! Les seuls
souvenirs qu'elle possède sont eux que je lui ai donné. Elle n'a
conscience ni de la peur, ni de la peine ou de la colère, et en
devient une adversaire redoutable. De plus, elle ignore encore
l'étendu des pouvoirs dont elle a hérité de ses ancêtres, qui
possédaient des dons psychiques incroyables, et ne maîtrise pour
l'instant que le transfert d'âme à travers les époques. »
« Tu as l'air bien sur de toi, crois-tu vraiment qu'elle sera à la
hauteur de tes espérances ? »
« Qui sait ? Peut-être au-delà encore ! Elle seule est capable
d'utiliser « cette » ressource de la Shikon no Tama. »
« Le fragment que tu lui as donné était donc particulier. »
« Certes, il s'agit de celui qui renferme son âme. »
« Et ? »
« La capture de la fille n'est qu'une ébauche de mon projet. Je tiens
uniquement à vérifier les rumeurs. . . Si elle venait réellement d'une
autre époque, le tournant des événement pourrait en devenir
passionnant. . .»
Sans répondre, Sesshômaru détourna les talons, s'éloignant silencieusement.
« Sesshômaru-sama ? » Commença Jaken.
« Tes histoires m'intéressent peu, je ne vois aucunement mon intérêt
dans ton affaire. »
« Je ne voudrais pas me mêler de vos disputes familiales, vous m'en
voudriez sûrement si une autre personne que vous s'occupait d'Inu-
Yasha et de votre héritage paternel. »
«. . . »
Il ne se retourna néanmoins pas, disparaissant dans les profondeurs de la forêt, rapidement rejoint par son serviteur parmi les arbres sombres.
*****
3 heures interminables s'écoulèrent. La sonnerie de midi, redoutée par la majorité des candidats de l'examen finit par se faire entendre.
«C'est terminé. Veuillez poser vos stylos et déposer vos copies en
sortant de la salle. Merci. »
Non sans quelques réclamations pour la plupart, les élèves s'exécutèrent calmement, échangeant leurs premières critiques sur le sujet proposé.
« Argh !! C'était quoi cette interro ?! Je suis sure d'avoir
complètement loupé le test de maths cette fois. Je hais les Maths !!
J'y comprends riennnn ! »
Alors que Kagome quittait dépitée sa salle d'examen, elle fut tirée de ses calculs par la voix d'un jeune homme derrière elle.
« Higurashi ! Content de voir que tu vas mieux ! »
« Hojo-kun ! »
« Ca n'a pas l'air d'avoir marché comme tu voulais. »
« Pas vraiment non. On verra bien ! La grammaire anglaise devrait
mieux se passer, pourvu que je stresse pas trop ! »
« Je voulais justement te donner un excellent remède contre ça ! »
Il lui tendit une petit boite rectangulaire d'où provenait un léger bruit de clochettes.
« Euh. . . C'est gentil, il ne fallait pas. . . Qu'est-ce que
c'est ? »
« Un ensemble de boules chinoises ! Ton grand-père nous a prévenu pour
tes crises de calsumisme. C'est pas cool ça !»
« (Mes crises de . . . quoi ?) Ah. . . euh oui. . .Mais bon, on vit
avec. C'est gentil de t'inquiéter. »
« Ca te dirait de faire un peu le tour de ce lycée ? Il est vraiment
plus grand que le notre ! Du peu que j'en ai vu, il a l'air sympa, et
les clubs sont nombreux : sciences, échec, gymnastique rythmique,
majorettes, kyudo ou encore de kendo, mais le capitaine de l'équipe a
pas l'air très net. »
« Un club de kyudo ? On va voir ? » Répondit la jeune fille,
soudainement plus enthousiaste.
Suivis d'amies curieuses, les inséparables Eri, Yuka et Ayumi, les deux lycéens se rendirent au lieu d'entraînement des archers amateurs de Furinkan, situé à côté du terrain de sport où les cris des supporters ou le son strident du sifflet pour les arrêts de jeu se faisait entendre. Le professeur de l'équipe, après avoir annoncé la fin du cours, se dirigea vers les nouveaux arrivants.
« Je ne crois pas me tromper en disant que c'est la première fois que
je vous vois. »
« En effet, nous ne sommes pas de ce lycée, et visitons un peu en
touristes à vrai dire. » Répondit poliment Kagome.
« Vous vous intéressez donc au Kyudo ? Ca vous plairait d'essayer une
cible ? »
« Hein ? C'est sérieux ? »
Non mécontente de cette chance d'obtenir des conseils d'un professionnel, la jeune fille saisie l'arc qu'un élève lui tendit, encocha une flèche et le banda au maximum vers la cible qui lui avait été désigné, se concentrant silencieusement. . .
« Hmm. . . Ta position est intéressante, l'inclinaison de l'arc et la
stabilité dans son maintien montre que tu n'es pas une débutante.
Néanmoins. . .»
Il s'approcha de la jeune fille, corrigeant légèrement sa position.
« Regarde, si tu ne positionnes pas plus près du visage ta flèche, ton
angle de vue en sera faussé et ton axe de tir aléatoire. La flèche
doit représenter ton champ visuel pour une estimation exacte de la
distance et une plus grande chance de réussite, aussi. . . »
« Kyyyaaaaaaaaa !!! Encore ce vieux pervers !! Arrêtez-le !! »
« Hein ?! »
Les explications du professeur furent interrompues par un troupeau de jeunes filles en habits de sport, se précipitant en furie hors du gymnase balais en main, à la poursuite du plus agile des bicentenaires !
« So Sweet !! Toutes ces jolies petites choses vont pouvoir rejoindre
ma collection personnelle ! Ahhh !! Quel bonheur de vivre !! »
« N'y compte pas cette fois Happosaï !! »
Lui cria la meneuse, se détachant du groupe en lui envoyant tout ce qui lui tombait sous la main : des ballons, des cerceaux, des haltères, Kunô.
« Oh ! Ne soit pas si dure avec moi Akane-chan ! (il fait volte-face
et se jette sur sa poursuivante) Tu es trop mignonne en tenue de
spoaaarh !!! »
Avant d'avoir pu atteindre la jeune fille furieuse, son fiancé natté lui aplatit la face contre le sol !
« On t 'a assez vu pour aujourd'hui papy !! Game Over ! Rend-leurs ce
que t'as pris. »
« Pas d'accusation sans preuves Ranma ! »
« A ton niveau, y en a plus besoin pour savoir ce que t'as piqué ! »
« Héhé ! Qui est le débauché, celui qui collectionne les soutien-
gorges ou celui qui les porte ? »
« Hein ?! Kess tu dis vieux débris ??! »
Dans sa fuite, Happosai se préparait à exécuter son Happo Dai Karin, si toutefois il n'avait pas été distrait par la vue de charmantes spectatrices effarées qu'il ne semblait pas encore avoir remarqué.
« Kawaii !! Ca vous plairait de boire un thé en ma compagnie
mesdemoiselles ? » Leurs cria-t-il, se précipitant à grands bond vers
elles.
« Kyaaaa !!! Ca va pas non !!!? »
A la fois étonnée et dégoûtée, Kagome s'enfuie au même rythme que ses amies à la vue du maître en Arts Martiaux.
« C'est. . .C'est quoi ce lycée de dingues ?! » S'exclama Eri
« Chais pas. En tout cas, le Papy il a la santé ! » Répondit Yuka.
« On dirait vraiment une puce à sauter comme ça !! (il a un peu la
même tête que Myoga d'ailleurs. . .) » Songea Kagome.
Tandis que ses camarades s'éloignaient à grande vitesse, la jeune fille stoppa net sa course alors qu'un sourire malicieux se dessinait sur son visage.
« Il va voir ! Je vais faire regretter à ce cher Inu-Yasha ses insinuations de ce matin ! »
En un bref instant, se retournant vivement, elle fit face à son poursuivant et décocha sa flèche (plus par réflexe qu'autre chose) . . .
S'en suivit un silence perplexe durant plusieurs secondes rapidement brisé par le fou rire général des élèves de Furinkan, alors que, plus surpris qu'en colère, l'adorable vieillard se retrouvait suspendu à son sac transpercé, dans un arbre à proximité, dont le contenu se dispersait à travers la cour extérieure !
« Aaargh ! Mon trésor !!! C'est pas juste ! Je veux descendre !!! »
« Maiiiiis non ! T'es très bien là haut ! Profites-en pour méditer un
peu, ça te feras pas de mal !! » Lui lança d'un ton moqueur son
disciple.
Alors que ses camarades la rejoignaient abasourdie, la jeune archère, à la fois fière et confuse de s'être donnée ainsi en spectacle, rendit son arme au professeur agréablement surpris.
« Euh. . . Il faudrait quand même l'aider à redescendre non ? »
« Laisse tomber ! C'est habituel, il nous fait la scène 4 de l'acte 5
dans le rôle de la victime incomprise, mais quand il se sera lassé il
retournera jeter un ?il dans nos vestiaires comme d'habitude ! »
La jeune fille se retourna étonnée vers la lycéenne venant à sa rencontre.
« Mais. . . C'était toi ce matin. . .»
« Oui ! Tu t'appelles Kagome n'est-ce pas ? En tous cas, tu es plutôt
douée ! »
« Merci ! »
« Au fait. . . »
Sans pouvoir terminé sa phrase, elle fut coupée par un son familier : celui d'une sonnerie de bicyclette qui fit pâlir le jeune homme natté, occupé à narguer son maître, perché sur une branche à proximité de ce dernier.
« Oops. . .Danger. . .»
''BLAAAM !''
Sans comprendre vraiment comment, Ranma se retrouva écrasé sous le vélo d'une jeune amazone, apparemment ravie de son entrée fracassante !
« Nihao Ranma ! Heureux de voir Shampoo ? »
« Bon sang, tu peux me dire comment t'as atterrie avec ton vélo en
haut de cet arbre ? Quand est-ce que tu te décideras à utiliser les
freins, au lieu de me prendre pour un amortisseur ? »
Apparemment autant préoccupée par ses questions que par la formation du carbone en milieu naturel, elle se jeta littéralement sur lui avec son Aiyaa habituel !
« Pas s'occuper des détails airen ! Nous aller en rendez-vous
aujourd'hui ! »
« Tu vois pas qu'on est au lycée là ? »
« Toi pas aller en cours cet après midi ! Inviter Shampoo au
cinéma ! »
« Tu plaisantes ? »
Shampoo fut soudain obligée d'abandonner son étreinte, séparée du jeune homme par une spatule géante venue se planter entre eux, dont la propriétaire se tenait fixement à quelques mètres de là.
« Qu'est-ce que tu fais à mon Ran-chan ? Ecarte-toi de là ! »
« Quoi toi vouloir fille spatule ? Pas te mêler des affaires de
Shampoo ! »
« Tss. . . Laisse tomber, t'as aucune chance ! »
« Hmm. Nous combattre ? » Proposa la chinoise, sortant ses bonboris.
Les deux rivales commencèrent leur « combat » sous les yeux ahuris de Kagome et blasés d'Akane.
« Euh. . . Il a du succès. »
« Va savoir pourquoi. » Répondit indifféremment Akane, légèrement
agacée.
« Dis-moi, le vol de sous-vêtements du grand-père, un type qui fait
des bonds de 10 m et qui se fait écrasé par une livreuse à vélo et
l'autre fille qui se bats avec des ustensiles de cuisines, vous avez
l'air plutôt habitués ! Ca arrive souvent ? »
« Bah, le train-train quotidien tu sais, mais le tableau n'est pas
complet. . . »
« Qu'est-ce que. . . »
Sans pouvoir terminer sa question, elle fut surprise par un violent tourbillon sombre et un ricanement grinçant .
« Mais c'est . . .des pétales de roses. . . De roses noires ? (ça
existe ça ?) »
« Qu'est-ce que je disais. Ca va devenir dangereux, tu ferais mieux de
t'écarter. » Soupira Akane, entraînant la jeune fille sidérée avant de
se retourner vivement pour intercepter le marteau géant d'une certaine
gymnaste.
« Hohohoho ! Akane Tendô, bien vu, mais s'il s'agit d'un combat pour
remporter Ranma-sama, n'espère pas le remporter ! »
« Chui pas un prix ! Objecta ce dernier. »
« Pff. Pourquoi voudrais-tu que j'y participe ?! » Je vous le laisse
volontiers. Rétorqua-t-elle, lançant un regard furieux à son fiancé.
« (Ranma, espèce d'idiot ! Tu ne peux pas te montrer ferme pour une
fois ?) »
« Tu es devenue raisonnable Akane. » La provoqua Ukyo avec un sourire
satisfait. « Tu t'es enfin résignée à ne jamais gagner contre nous. »
« PARDON ?!!! Tu veux vraiment savoir qui est la perdante ? »
Réagissant au quart de tour, comme à chaque fois qu'on remettait en cause son honneur, elle se lança à son tour dans l'aire de combat, tout en sachant pertinemment que ce combat ne changerait pas plus la situation que les précédents, se terminant par les ex æquo habituels !
Après s'être observées silencieusement, les quatre jeunes filles entamèrent les hostilités, utilisant toutes sortes d'armes, du plat de ramens bouillant à la bicyclette, en passant par les okonomiyakis explosifs et les cerceaux rasoirs ! Bien évidemment, Nabiki tira profit de l'occasion en lançant les paris alors que Ranma se retrouvait être la principale cible de ses fiancées en tentant de calmer le jeu !
Alors qu'Akane esquivait de son mieux les massues à pointes acérées du « senjû combo » façon Kodachi à grand renfort de coup de points, Shampoo parvint finalement, après avoir évité de nombreuses spatules d'Ukyô, à immobiliser cette dernière contre un arbre d'un habile lancé de fourchettes !
« Toi abandonner maintenant ? »
« Grrr. . .Tu rêves là, c'est loin d'être fini ! »
« Toi être mauvaise perdante ! »
« Et toi t'es imprudente ! »
Se débarrassant de la veste de son uniforme restée clouée à l'arbre, Ukyo s'élança, spatule géante en main, sur la chinoise surprise de la rapidité de la contre-attaque . . . Cependant, au moment de porter son coup, la jeune fille s'arrêta net, à l'étonnement de son adversaire. Elle paraissait comme pétrifiée, le regard vide d'expression durant quelque secondes, puis s'écroula soudainement à ses pieds, son visage d'une blancheur alarmante.
A cet instant tous les combats cessèrent, et une multitude d'élèves se regroupèrent autour du corps inconscient.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? «
« Je pas savoir. Elle était là et puis tomber d'un coup ! »
« Tu l'aurais pas aider un peu des fois ? » Demanda suspicieusement
Akane
« Quoi toi insinuer fille violente ? Kuonji Ukyo pas être la fille que
je devoir tuer en premier ! » Répondit-elle d'une voix innocente.
« Ah oui forcément ! Je suis contente que cet honneur me soit
réservé !! »
« C'est pas le moment vous deux !! Il faut l'emmener d'urgence à
l'infirmerie ! » Coupa brusquement Ranma.
Elles acquiescèrent d'un air désolé, aidant le jeune homme à la redresser doucement, et l'observèrent s'éloigner sans un mot.
De son côté, Kagome, abasourdie, avait contemplé la scène avec une curiosité mêlée à une certaine angoisse, expliquée par la sensation familière qu'elle cru ressentir durant un court laps de temps au moment où cette fille aux longs cheveux bruns s'évanouit. . . Mais peut-être n'était- ce que son imagination après tout ?Elle fut tirée de sa réflexion par la voix d'Ayumi.
« Finalement il est pas si mal notre lycée. . . »
« Mouais. . .Remarque, ça fait de l'animation, c'est marrant ! A
l'exception du Papy de tout à l'heure peut-être ! » Plaisanta Eri,
pointant son doigt vers l'endroit où Kagome l'avait suspendu quelques
minutes auparavant.
« Hein ?? »
Se retournant vers l'endroit qu'elle désignait, les lycéennes s'aperçurent que le vieillard avait disparu, ne laissant que la flèche encore plantée dans la branche.
« Où est-ce qu'il est passé ?? »
Pour toute réponse, elles entendirent des pleurnichements derrière elles et remarquèrent le grand-père en larmes à quelques mètres, contemplant un soutien-gorge d'un air désespéré.
« Snif ! Il est tout sale maintenant ! Ouiiiiiiiin ! Y a pas de
justice dans ce monde cruel ! Je n'ai plus de raison de vivre !! »
« Il a vraiment l'air malheureux. . . Le pauvre ! » Soupira Kagome
« Tu ne vas quand même pas culpabiliser ! Ce vieux pervers n'a eu que
ce qu'il méritait ! »
« Quand même. . . »
Ignorant la profondeur de son esprit corrompu, Kagome se senti fautive et fut prise de pitié pour lui, s'approchant d'un pas prudent. Remarquant sa présence, Happosai gémit de plus belle.
« Personne ne m'aiiiiiiime !! Je ne suis qu'un vieillard fragile et
martyrisé ! »
« Jisan ? Vous. . . » Commença-t-elle d'une voix douce.
« Ah ! Je me sens si faible. . . Je n'en ai plus pour longtemps à
présent ! »
« Ne dites pas des choses pareilles ! Est-ce que je peux faire quelque
chose ? »
Il lui lança un regard implorant « C'est vrai ? Tu veux m'aider ? »
« Dans la mesure du possible. . . »
Se jetant sur la jeune fille déconcertée « Laisse-moi pleurer dans tes
braaaaaaaaas !! »
« Kyaaaaa !!! Chikan !! Lâchez-moi ! »
Elle se débattit du mieux qu'elle put pour se dégager de l'étreinte du vieux vicieux, sans toutefois y parvenir, celui-ci habitué à des répliques plus violentes de la part de Ranma-chan ou Akane. Et d'ailleurs. . .
''SBLAAAM''
« Il est vraiment irrécupérable ce vieux lolikon ! » S'exclama Akane,
armée de son fidèle marteau.
« Ne sois pas jalouse Akane-chan ! C'est toujours toi que je
préfère ! »
Pour toute réponse elle lui vira un de ces coups de pied made in Tendo-
airlines, dont Ranma et lui étaient les principaux clients, ne
laissant de lui qu'une petite lueur dans le lointain !
« Qu'est-ce que je t'avais dit ? Il se remet plutôt vite ! » Reprit la
jeune fille d'un ton amusé, adressant un clin d'?il à Kagome.
« Oui, je vois ça ! »
La scène fut interrompu par la sonnerie annonçant la fin de la pause.
« Argh ! L'interro d'histoire ! »
« On a intérêt à se dépêcher, notre salle est à l'autre bout du
lycée ! » Lui rappela Ayumi.
« C'est vrai ! On a même pas eu le temps de déjeuner !! » Soupira-t-
elle. Elle se retourna vers Akane avant de partir. « Encore merci pour
ton aide ! J'espère qu'on pourra se revoir ! »
Cette dernière hocha la tête en souriant, alors que la jeune fille se laissait entraîner d'une démarche de condamné par ses trois amies ! S'apprêtant à rejoindre à son tour sa salle de classe, Akane s'arrêta promptement, remarquant l'éclat chatoyant émit par un objet, un bijou sans doute, déposé sur le sol près d'elle. Elle l'examina de plus près pour découvrir qu'il s'agissait en fait d'un petit flacon, contenant ce qui paraissait être des pierres précieuses scintillant d'une chaude lueur douce.
« Kirei ! On dirait du quartz rose. . . » Elle l'examina plus
attentivement. « Il est brisé, mais ses morceaux doivent conserver une
grande valeur pour être gardé si précieusement. . . »
Portant un rapide regard autour d'elle, elle constata que la cour s'était déjà vidée de la plupart des élèves.
« Hmm. . . Kagome a du le perdre tout à l'heure en se débattant pour
se débarrasser du vieux maître je suppose. . . » Elle rangea le
pendentif avec précaution. « Bon, je lui rendrai lorsque je la
reverrai. »
*****
A/N : Une « introduction » un peu longue et qui a mis longtemps à être conclue à cause des nombreuses modifications que je lui ai apporté (au fur et à mesure que je découvrais les épisodes d'Inu-Yasha en fait !!). Ce qui fait que ça n'a plus rien à voir avec l'histoire courte que je projetais au départ !! L'action se fait un peu attendre mais les prochains chapitres devraient rattraper ça !
N 'hésitez pas à m'écrire vos remarques, positives ou négatives, elles seront toujours les bienvenues ! Et surtout, merci d'avoir eu la patience de lire ce chapitre !
Ja né ! ^_^
*****
Une rencontre prédestinée
Lundi matin. . . Une de ses paisibles matinée de début de printemps où chaque brise emporte quelques pétales de fleurs de cerisiers alors que seuls les premiers chants des oiseaux se fait entendre : un réveil paresseux pour les habitants de Nérima qui reprennent la semaine difficilement, avec son train-train quotidien. . . Bien-sur le dojo Tendô n'échappe pas à la règle. . .
« Vieux pervers !! Tu t'en tireras pas à si bon compte ! »
« Cours toujours ! Amateur!! »
Sortie brutalement d'un profond sommeil par un seau d'eau glacé, Ranma-chan tentait désespérément de rattraper l'auteur de sa mauvaise humeur matinale que vous aurez tout de suite reconnu. . .
« Eh bien !! Ils sont vraiment matinaux ces deux là ! C'est beau à
voir une telle persévérance dans l'entraînement quotidien ! Ranma-kun,
Oji-sama ? Le petit déjeuner est servi ! »
Ces mots étaient ceux de Kasumi, servant la première tasse de thé à son père, plongé indifféremment dans la lecture des gros titres.
« Pas avant d'avoir attraper ce satyre ! Reviens-ici toi ! »
Happosai se retourna brusquement, arrivant d'un bond sur la jeune fille rousse horrifiée de voir l'ancêtre se frotter lourdement à elle. . .
« Pourquoi tant de haine ma petite Ranma ? Je ne suis qu'un vieil
homme sans défense qui ne pense jamais à mal ! On fait la paix
d'accord ? Tiens. . . Pour me faire pardonner, je t'offre mon dernier
trésor. . . » De nulle part, il sort un soutient-gorge en dentelles
qu'il lui pose sur la tête. « Prends-en soin, Akane vient de
l'acheter hier et j'y tiens beaucoup ! »
« Tss. . . Tu crois que ça m'intéresse ? Ca va pas non ? Même mes
caleçons sont plus sexy que ça ! »
« Tu disais ? »
On le voyait venir ! La jeune fille brune en question se tenait bien évidemment à deux pas derrière, Marteau de 10 Tonnes en mains !!
« On peut savoir ce que tu fais avec ça ? »
« Argh !! Akane ! C'est pas ce que tu crois ! Qui irait prendre des
sous-vêtements aussi moches que ça ?! »
« C'est tout ce que t'as pour ta défense, crétin ?! »
« J'y suis pour rien si t'as aucun charme ! »
« Répète-moi ça ! »
« Autant de fois que tu veux ! Je suis 15 fois plus sexy que toi ma
petite !! »
« Ah vraiment ? Je ne pense pas que ta mère trouverais ce genre de
remarque très virile. . . Si tu vois ce que je veux dire. »
« Kawaiikunee !! »
« Baka !! »
Pendant qu'en arrière plan le jeune couple se disait bonjour à sa façon, une Nabiki titubante arriva, habillée de son uniforme et coiffée à la va- vite.
« C'est pas possible d'être aussi bruyant de si bon matin ! »
Suivie d'un panda géant tenant une pancarte où été inscrit « Ca, c'est bien vrai », et de son épouse toujours aussi souriante.
« Qu'ils sont mignons ces deux là ! Ils s'entendent vraiment à merveille ! »
Akane se retourna surprise, (tenant avec sa douceur habituelle Ranma par le col de son pyjama) ainsi que le « jeune-homme » en question (qui lui tirait la langue aussi dignement qu'un gamin de 5 ans).
« Ah bon ? C'est l'impression qu'on donne ? »
« En tout cas » reprit Nabiki « vous feriez mieux de vous dépêcher si
vous ne voulez pas rester plantés avec des seaux devant votre classe
! A plus tard ! »
« Hein ? Déjà 8h20 ? C'est pas vrai ?!! »
Après s'être habillés en quatrième vitesse et avoir saisi leur déjeuner au vol (sans oublier une bouilloire pour Ran-chan) les deux lycéens se précipitèrent vers Furinkan, espérant ne pas rencontrer de furie sur le chemin appelée Shampoo par exemple. . .
*****
« Me dis pas que t'as l'intention de partir encore une fois comme
ça ? »
« Je n'ai pas le choix, désolée. 3 jours c'est pas si long quand
même ! Il faut que je fasse acte de présence un minimum, surtout en
période d'examens !»
« Non, je suis pas d'accord ! Tes disservacions et tous tes machins
bizarres, ça sert à rien ! »
« Dissertations ! »
« C'est pareil ! »
« Pour quelqu'un qui connaît même pas ce mot, y a pas d'intérêt, je te
l'accorde, mais mon avenir est en jeu je te signale ! »
« Quelle égoïste ! »
« C'est moi l'égoïste ? Tu pourrais essayer de comprendre que j'ai
envie de rentrer dans un bon lycée ! C'est pas en sachant tirer à
l'arc que je pourrais y arriver ! »
« Encore heureux pour toi, sinon toutes tes chances seraient
ruinées ! »
« Osuwari ! »
L'Hanyo s'étala de tout son long aux pieds de la jeune fille vexée.
« Argh. . .Ce foutu chapelet ! Kagome, j'te déteste !! »
« A ton service ! Bon, occupe-toi bien de Shippo-chan. A plus Inu-
Yasha ! »
Prononçant ces derniers mots, elle sauta vivement dans le puit asséché, tandis qu'Inu-Yasha se relevait en grognant.
« Inu-Yashaaaa !!! »
L'intéressé se retourna vers le petit Shippô essoufflé suivi d'une jeune youkai taijiya et d'un bonze tiré apparemment du premier sommeil.
« Kagome est déjà partie ? »
« Mouais. . . »
« Snif. . . T'aurais pu me réveiller, je voulais lui dire au
revoir ! »
« Tu peux bien survivre deux ou trois jours sans qu'elle te couve
non ? »
« Moi oui, c'est plutôt toi qui m'inquiètes. Quand elle est pas là,
ton habileté est aussi grande que tes capacités intellectuelles ! »
'' SBLAAM '' « Ouiiiinnnn !! »
« Allez, allez ! On va pas commencer à vous séparer tout les deux ! »
Soupira Miroku. « Inu-Yasha, comporte-toi en adulte ! »
« C'est lui qui a commencé ! »
« Cas désespéré. . . »
« De toute façon » coupa Sango « il semblerait que la recherche stagne
pour le moment. Les indices se font rares et le village est plutôt
calme. . . »
« Mmm. . . Trop calme peut-être. . . »
« Profiter de cette pause pour retourner quelques temps dans son monde
ne pourra qu'être bénéfique à Kagome-sama. » Remarqua Myoga, perché
comme à son habitude sur l'épaule de son maître.
« On devrait en profiter pour se détendre un peu nous aussi ! »
Proposa Miroku avec entrain.
« Hum. . . Hôshi-sama ? »
« Sango ? »
« Tu es obligé de me caresser la cuisse en disant ça ? »
« Je vérifiais que la blessure que tu as eu lors de notre dernier
combat avait bien cicatrisée » '' re SBLAAM '' « J'ai été blessée à l'épaule, merci ! »
***
« Ranma ! Dépêche-toi, on va sérieusement être en retard ! »
« Je suis au courant ! C'est pas ma faute si la vieille m'arrose tous
les matins ! Elle le fait exprès ou quoi ? »
Alors que la sonnerie commençait à se faire entendre, le couple franchit in extremis le portail de Furinkan, sans compter sur l'interruption d'un certain kendoka.
« Mes deux déesses, Tendo Akane et mon Osage no onna !! Moi, Tatewaki
Kunô, 17 ans, l'éclair bleu du lycée Furinkan. . .» (Bon, on connaît
la suite)
« Y manquait plus que lui pour bien commencer la semaine ! »
Tandis que Kunô continuait dans sa mythomanie profonde, Ranma et Akane l'écartèrent indifféremment du chemin avec respectivement un crochet du droit et un coup de pied latéral très synchrones, l'invitant à découvrir la vue depuis la stratosphère !
« Bon, avant de rencontrer son paternel et sa tondeuse, je vais aller
me chercher de l'eau chaude. Je te rejoins en classe. »
« Autrement dit, tu sèches le cours d'anglais d'Hinako-Sensei !»
« Héhé. Tu me passeras tes notes ! »
« Comme si t'avais l'habitude d'en prendre ! Traîne pas ! On se revoit
pour l'EPS je suppose. »
« Ouais, à plus. »
Tandis qu'Akane rentrait dans l'établissement, elle fut surprise de voir la foule qui encombrait le passage et tentait tant bien que mal de se frayer un chemin parmi les étudiants, dont la plupart portaient des uniformes inconnus. . .
« Il y a un monde fou aujourd'hui. Qu'est-ce qui se passe ? »
« Tu n'es pas au courant ? » Lui demanda Yuka, bloquée également dans
le couloir encombré. « Tous les élèves de première année des lycées
environnants passent leur examens de passage à Furinkan cette année. »
« Ah bon ? »
« Oui, d'habitude c'est à St-Bacchus, mais il paraît qu'une dispute
entre étudiantes aurait endommagé les locaux ! »
« Hmm. . .Ou plutôt entre fiancées je dirais. » Murmura Akane, se
souvenant du défi sans intérêt qu'elle avait relevé là-bas une semaine
avant, après avoir été convoquer par la Rose Noire avec les jeunes
restauratrices du Neko-hanten et de l'Ucchan's.
« Le bon côté c'est que ça nous libère cet après-midi ! »
« C'est sur, mais tu parles d'une organisation ! Je vais quand même
pas rester bloquée ici pendant tout le chapitre !! »
Tandis qu'elle terminait cette phrase, Akane mit à profit ses aptitudes de kenpo pour dépasser en quelques bonds les gêneurs et se précipita vers sa salle de classe, où l'accent enfantin d'Hinako Ninomiya se faisait déjà entendre. . . Mais avant de franchir le seuil de la porte. . .
« Kyaaa !! Chui super en retard !!! Ahh ! Sumimasen ! »
Avant d'avoir eu le temps de freiner sa course, Akane ne put éviter la jeune retardataire se précipitant en direction opposée qui la percuta de plein fouet ! Secouant légèrement la tête sous le choc, la jeune fille se releva la première, tendant la main à l'inconnue pour l'inviter à en faire autant.
« Est-ce que ça va ? Désolée ! Je suis en retard moi aussi ! »
« Non, c'est ma faute ! Ca fait au moins un quart d'heure que je
cherche ma classe ! Je ne connais pas du tout ce lycée. »
« Pas grave ! Je peux t'aider ? »
« S'il te plait oui, est-ce que tu pourrais me dire ou se trouve la
1ère B ? »
« C'est tout au fond du couloir à droite. »
« Au fond à droite ? Merci beaucoup . . .euh. . . »
« Akane, Akane Tendô. Enchantée ! »
« Kagome Higurashi. De même. A bientôt j'espère ! »
*****
Les dégradés pastels de l'aurore s'estompaient peu à peu, alors que l'heure, encore fort matinale, avançait lentement. Le faible ruissellement lancinant d'une rivière était perceptible dans les profondeurs de la plus silencieuses des forêts, où un être semblait dormir d'un paisible sommeil. De sa personne, n'était mouvante que sa longue chevelure de nacre, flottant légèrement à la moindre brise de vent. Son visage impassible était d'une beauté glaciale, et ne paraissant marqué que des traits de l'indifférence.
Néanmoins, cette quiétude étrange fut bientôt brisée par le bruit étouffé de pas furtifs se rapprochant à vive allure de la créature endormie. A ce son, ses paupières s'entrouvrirent, laissant découvrir ses iris d'or.
« Jaken, où étais-tu ? »
« Excusez mon retard, Sesshômaru-sama, mais Rin dormait encore et. . .
Ah !!! Je vous ai réveillé ? »
« Je ne dormais pas. »
Se redressant, il s'adossa au tronc de l'arbre au pied duquel il était étendu.
« Tu n'as pas répondu à ma question. »
« Eh bien euh. . . Comme nous avions perdu la trace de votre frère.
Enfin euh non non !! C'est pas ce que je voulais dire. . . Inu-Yasha
et vous n'êtes pas vraiment frère ! Ce n'est qu'un vulgaire Hanyô qui
ne mérite même pas d'être comparé à vous, et qui. . . et qui. . . »
« Tu as fini ? Essaies-tu de dire que tu voulais l'espionner. »
« En un sens. . . »
« C'est ridicule. Qu'espères-tu m'apprendre de plus, sinon qu'il
déshonore le sang de feu notre père en s'étant laissé apprivoisé par
une humaine. . . »
« Mais votre père n'avait-il pas déjà déshonorer votre lignée
familiale en aimant lui-même une mortelle. L'existence de votre frère
et la nature du Tessaiga en sont la preuve incontestable. Cette arme
ne peut-être manipulée que dans le but de protéger les humains. . .
N'est-ce pas ? Quelle calamité ! »
Ces derniers mots furent prononcé par une voix profonde et monotone que Sesshômaru reconnu sans peine, mais ne daigna pas détourner son regard vers la personne à qui elle appartenait.
« Que veux-tu Naraku ? C'est bien ainsi que tu te fais appeler ? »
« En effet. Je vous avais dit que nos chemins se croiseraient à
nouveau. »
« Tu es bien téméraire de te présenter ainsi devant moi. »
« Pour votre part, il me semble que vous êtes bien rancunier. »
« As-tu fais tout ce chemin pour me dire cela ? »
« Non, mais vous devez savoir ce qui m'amène ? »
« Tu souhaites toujours la mort d'Inu-Yasha ? »
« Entre autres choses, on peut dire ça. »
« Quel est ton grief contre lui au juste ? »
« Sauf votre respect, cela me concerne. Les ennemis de mes ennemis
sont mes amis, cette raison devrait vous suffire à comprendre pourquoi
je propose à nouveau mon aide. Notre première collaboration fut un
échec, mais admettez que vous n'avez jamais été aussi proche de votre
but. . . »
« Sale traître ! Tu te prends pour quoi ? » Objecta Jaken. « Oser
t'adresser ainsi à Sesshômaru-sama. Mon maître ne s'associera jamais
avec vous ! »
« Depuis quand prends-tu des décisions à ma place Jaken ? » Demanda
froidement le concerné.
Son serviteur lui jeta un regard implorant.
« Je n'oserais jamais ! Mais. . . »
« Naraku, je pense que tu sais bien à quoi tu t'exposes en quémandant
mon soutien. »
« Certainement. » Répondit-il avec un apparent respect, dissimulant un
sourire amusé.
« Qu'as-tu à me dire ? »
« J'aimerais vous poser une question. »
« Une question ? »
« Il s'en est fallu de peu lors de votre dernier combat avec votre
frère. Connaissez-vous votre erreur ? »
« Je suppose que tu veux me l'apprendre ? »
« Non, je sais que vous la connaissez. »
« C'est. . . Cette gamine. . . »
« Effectivement. Il semblerait qu'elle est un lien avec la Miko qu'Inu-
Yasha a aimé, Kikyô. . . »
« Un lien avec. . . »
« La gardienne de la Shikon no tama, celle qui scella l'âme de votre
frère durant 50 années avant de périr à son tour, emportant avec elle
le souvenir de cette perle. »
Prononçant ces derniers mots, Naraku ne pu étouffer totalement sa colère. Il soupira faiblement, reprenant plus posément.
« Mais aujourd'hui, la présence de la perle s'est fait ressentir de
nouveau avec l'arrivée de cette jeune fille, dont les traits sont
identiques à ceux de la défunte prêtresse. Il semblerait qu'elle
possède les mêmes dons que cette dernière, bien qu'ils ne soient que
peu développés. »
« Peu importe. Où veux-tu en venir ? »
« Vous ne comprenez toujours pas ? Cette fille révèle en Inu-Yasha son
côté humain, une passion qui le rend presque intouchable, mais bien
plus vulnérable également. »
Sesshômaru se contenta de secouer la tête avec mépris.
« S'emporter violemment pour des sentiments futiles, voilà bien ce qui
rends les humains si pathétiques. Mon demi-frère, quelle faiblesse
impardonnable, tu me fais honte ! »
« Pour l'instant il est inutile de l'attaquer de front. Pour le
blesser, il faut la toucher elle. Sa principale force deviendra
également son principal point faible. Mais j'y pense, connaissez-vous
son origine ? »
« Comment ça ? »
« La nouvelle va vous sembler étrange, j'avoue qu'elle m'a interpellé
également. Pourtant, aussi invraisemblable que cela puisse paraître il
semblerait qu'elle soit d'un autre temps. »
« Un autre temps ? »
« Je ne sais comment expliquer cela, mais un passage existe entre deux
époques. Notre présent est rattaché à un avenir assez lointain, de
quelques siècles il paraîtrait. »
« Quoi ? Tu te fous de nous ! » Coupa Jaken ahuri.
« Pas le moins du monde. Aussi, vous pourrez le vérifier par vous-
même. Alors que nous parlons, cette jeune fille est retournée seule
dans son monde. . . »
Un silence s'installa alors. Bien que son impassibilité habituelle ne puisse trahir ses pensées, une lueur de curiosité traversa le regard du youkai, qui reprit :
« Si ce que tu avances est vrai, que comptes-tu faire ? »
« N'est-ce pas évident ? C'est elle qui détient la perle, où tout du
moins, de précieux fragments non négligeable. Pourquoi ne pas
l'inviter à nous rejoindre ici ? »
« Comment comptes-tu t'y prendre. »
« Dois-je intervenir maintenant ? »
Un rire enfantin se fit entendre. Jouant avec un écureuil rapidement apprivoisé, une petite fille balançait ses jambes au-dessus des discoureurs, assise à califourchon sur une des branches d'un chêne imposant. Elle reprit de sa voix fluette :
« Je ne vous ai pas fait attendre, Naraku-sama ? »
« Yumi ? Tu es ici depuis longtemps ? »
La fillette hocha innocemment la tête, reportant son attention vers le petit animal.
« Qu'il est mignon ! Vous croyez qu'il cherche sa maman ? Le pauvre ! Il a l'air tout seul. »
Sesshômaru observa silencieusement l'enfant. Elle était vêtue d'un sobre kimono blanc fleuri. Sa longue chevelure aux reflets bleus glacés contrastait avec l'azur profond de ses yeux pétillants. Le détail le plus marquant de sa physionomie était ces ailes majestueuses qu'elle possédait, dont on devinait la longueur malgré le fait quelle soit repliées Tout exprimait en elle la candeur et la fragilité dues à son jeune âge qu'il estimait être environ 7 ans. Cependant, ce regard voilé de tristesse lui était familier. Il ressemblait au sien, lorsqu'il avait son âge, ainsi que ce visage grave ou ne semblait jamais s'être marqué les fossettes d'un sourire.
L'homme masqué leva son visage vers la fillette, lui faisant signe de descendre. D'un bond habile, elle atterri face à lui, et s'inclina respectueusement.
« Pourquoi m'avez-vous convoquée ? »
« Pour te présenter à mon nouvel associé » Répondit il simplement, lui
désignant le youkai.
« Qui est ton associé ? Je ne me souviens pas t'avoir donner mon
accord.»
« Je m'appelle Yumi ! Enchantée Monsieur ! »
« Hum. . . »
« Dis-moi Yumi » reprit Naraku « as-tu déjà entendu parler de la
Shikon no tama ? »
A ces mots, l'enfant fronça les sourcils. Elle se redressa vivement avec un regard sombre.
« Qui peut bien ignorer son existence ? »
« Aucun démon digne de ce nom, cela va de soi. »
« Chacun est à la recherche du moindre fragment de ce précieux bijou.
Vous-même également n'est-ce pas ?»
Naraku se contenta de sourire, puis adoucie le ton de sa voix.
« Accepterais-tu ce présent ? »
Devant les yeux émerveillés de Yumi, l'homme entrouvrit sa main, dans laquelle logeait un fragment du trésor.
« Je. . . Je ne comprends pas. . . Pourquoi me le donnez vous ? C'est
un bien précieux. »
« C'est vrai, mais il ne tient qu'à toi d'en faire bon usage. . .»
« Qu'attendez-vous de moi ? »
« J'aimerai que tu me retrouves une personne très importante. »
« La réincarnation de la Miko dont vous parliez ? »
« Sais-tu où la trouver ? »
L'enfant fit une moue ennuyée, puis croisa les bras, secouant la tête.
« Hmm. . .Ce n'est pas évident. . . Il est vrai qu'il existe depuis
peu, ce que l'on pourrait appeler une « faille temporelle » et il est
probable qu'elle corresponde à la venue de cette fille. Je dirais
qu'elle nous sépare d'un avenir assez proche, environ cinq siècles je
dirais, bien que les mortels considèrent cela comme une éternité. .
.Mais. . . »
« Mais. . . ? »
« Je ne saurais affirmer précisément si cela nous rapporte à l'ère
Shôwa ou l'ère Heisei. Mes recherches risquent d'en être retardées. .
.»
« Néanmoins, tu en es capable n'est-ce pas ? Un retard de combien de
jours. de semaines peut-être ? »
Elle esquissa un sourire fier, répondant d'un air détaché.
« Vous me sous-estimez, je parle en secondes Naraku-sama. »
« Dans le cas contraire je n'aurais pas fait appel à toi. » Reprit-il
sur le même ton.
« Pourriez-vous me renseigner sur cette personne ? »
« Il s'agit d'une adolescente, d'environ 15-17 ans je pense. De taille
moyenne, mince. Sa chevelure et ses yeux sont de couleurs très
sombres, et j'ajouterai que selon les critères humains, elle est
ravissante. Tu peux également t'imaginer qu'elle possède une aura
combative peut commune aux mortels de sa classe, bien que si mes
soupçons sont justifiés, elle est encore peut développée en
comparaison des capacités qu'elle possède. »
« Je m'en souviendrai. Accordez-moi seulement quelques heures. »
« Bien, mais n'oublie pas : ne la blesse en aucun cas. Et surtout. .
. » Il déposa le fragment sur le front de la jeune fille qui
l'assimila aussitôt. « Tâche d'utiliser ceci tel que je te l'ai
enseigné. »
« Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous servir. »
« Voilà une réponse qui sonne bien. Répondit-il satisfait. »
Elle hocha la tête, quittant les lieux aussi furtivement qu'elle était venue. Sesshômaru suivit des yeux son départ jusqu'à ce qu'elle ne disparaisse complètement parmi les arbres, avant de reprendre :
« Qui est cette enfant ? Encore un de tes « détachements » ? »
« Dans un sens oui, mais elle est sensiblement différente. »
« Que veux-tu dire ? »
« Je l'ai bien entendu créée grâce aux pouvoirs de la perle, mais il
s'agit en réalité de la matérialisation d'une des âmes qui fut
enfermée dans la Shikon no Tama lors de sa création au cours de
l'ultime combat de la miko Midoriko. »
« Qu'est-ce que cette âme avait de si singulier ? »
« Il s'agissait de celle d'un youkai descendant d'une lignée
aujourd'hui disparue, l'unique famille ayant la capacité de maîtriser
la « Koro no Kawa » »
« Koro no Kawa ? Ainsi cette gamine pourrait franchir les portes du
temps ? »
« Comprenez-vous mon choix ? Je l'ai créé en prenant pour modèle
Kanna, à cela prêt qu'elle possède une âme qui lui est propre et donc
un libre-arbitre. »
« Il ne s'agit que d'une enfant. »
« De ce fait, elle n'en est qu'une alliée plus fiable ! Les seuls
souvenirs qu'elle possède sont eux que je lui ai donné. Elle n'a
conscience ni de la peur, ni de la peine ou de la colère, et en
devient une adversaire redoutable. De plus, elle ignore encore
l'étendu des pouvoirs dont elle a hérité de ses ancêtres, qui
possédaient des dons psychiques incroyables, et ne maîtrise pour
l'instant que le transfert d'âme à travers les époques. »
« Tu as l'air bien sur de toi, crois-tu vraiment qu'elle sera à la
hauteur de tes espérances ? »
« Qui sait ? Peut-être au-delà encore ! Elle seule est capable
d'utiliser « cette » ressource de la Shikon no Tama. »
« Le fragment que tu lui as donné était donc particulier. »
« Certes, il s'agit de celui qui renferme son âme. »
« Et ? »
« La capture de la fille n'est qu'une ébauche de mon projet. Je tiens
uniquement à vérifier les rumeurs. . . Si elle venait réellement d'une
autre époque, le tournant des événement pourrait en devenir
passionnant. . .»
Sans répondre, Sesshômaru détourna les talons, s'éloignant silencieusement.
« Sesshômaru-sama ? » Commença Jaken.
« Tes histoires m'intéressent peu, je ne vois aucunement mon intérêt
dans ton affaire. »
« Je ne voudrais pas me mêler de vos disputes familiales, vous m'en
voudriez sûrement si une autre personne que vous s'occupait d'Inu-
Yasha et de votre héritage paternel. »
«. . . »
Il ne se retourna néanmoins pas, disparaissant dans les profondeurs de la forêt, rapidement rejoint par son serviteur parmi les arbres sombres.
*****
3 heures interminables s'écoulèrent. La sonnerie de midi, redoutée par la majorité des candidats de l'examen finit par se faire entendre.
«C'est terminé. Veuillez poser vos stylos et déposer vos copies en
sortant de la salle. Merci. »
Non sans quelques réclamations pour la plupart, les élèves s'exécutèrent calmement, échangeant leurs premières critiques sur le sujet proposé.
« Argh !! C'était quoi cette interro ?! Je suis sure d'avoir
complètement loupé le test de maths cette fois. Je hais les Maths !!
J'y comprends riennnn ! »
Alors que Kagome quittait dépitée sa salle d'examen, elle fut tirée de ses calculs par la voix d'un jeune homme derrière elle.
« Higurashi ! Content de voir que tu vas mieux ! »
« Hojo-kun ! »
« Ca n'a pas l'air d'avoir marché comme tu voulais. »
« Pas vraiment non. On verra bien ! La grammaire anglaise devrait
mieux se passer, pourvu que je stresse pas trop ! »
« Je voulais justement te donner un excellent remède contre ça ! »
Il lui tendit une petit boite rectangulaire d'où provenait un léger bruit de clochettes.
« Euh. . . C'est gentil, il ne fallait pas. . . Qu'est-ce que
c'est ? »
« Un ensemble de boules chinoises ! Ton grand-père nous a prévenu pour
tes crises de calsumisme. C'est pas cool ça !»
« (Mes crises de . . . quoi ?) Ah. . . euh oui. . .Mais bon, on vit
avec. C'est gentil de t'inquiéter. »
« Ca te dirait de faire un peu le tour de ce lycée ? Il est vraiment
plus grand que le notre ! Du peu que j'en ai vu, il a l'air sympa, et
les clubs sont nombreux : sciences, échec, gymnastique rythmique,
majorettes, kyudo ou encore de kendo, mais le capitaine de l'équipe a
pas l'air très net. »
« Un club de kyudo ? On va voir ? » Répondit la jeune fille,
soudainement plus enthousiaste.
Suivis d'amies curieuses, les inséparables Eri, Yuka et Ayumi, les deux lycéens se rendirent au lieu d'entraînement des archers amateurs de Furinkan, situé à côté du terrain de sport où les cris des supporters ou le son strident du sifflet pour les arrêts de jeu se faisait entendre. Le professeur de l'équipe, après avoir annoncé la fin du cours, se dirigea vers les nouveaux arrivants.
« Je ne crois pas me tromper en disant que c'est la première fois que
je vous vois. »
« En effet, nous ne sommes pas de ce lycée, et visitons un peu en
touristes à vrai dire. » Répondit poliment Kagome.
« Vous vous intéressez donc au Kyudo ? Ca vous plairait d'essayer une
cible ? »
« Hein ? C'est sérieux ? »
Non mécontente de cette chance d'obtenir des conseils d'un professionnel, la jeune fille saisie l'arc qu'un élève lui tendit, encocha une flèche et le banda au maximum vers la cible qui lui avait été désigné, se concentrant silencieusement. . .
« Hmm. . . Ta position est intéressante, l'inclinaison de l'arc et la
stabilité dans son maintien montre que tu n'es pas une débutante.
Néanmoins. . .»
Il s'approcha de la jeune fille, corrigeant légèrement sa position.
« Regarde, si tu ne positionnes pas plus près du visage ta flèche, ton
angle de vue en sera faussé et ton axe de tir aléatoire. La flèche
doit représenter ton champ visuel pour une estimation exacte de la
distance et une plus grande chance de réussite, aussi. . . »
« Kyyyaaaaaaaaa !!! Encore ce vieux pervers !! Arrêtez-le !! »
« Hein ?! »
Les explications du professeur furent interrompues par un troupeau de jeunes filles en habits de sport, se précipitant en furie hors du gymnase balais en main, à la poursuite du plus agile des bicentenaires !
« So Sweet !! Toutes ces jolies petites choses vont pouvoir rejoindre
ma collection personnelle ! Ahhh !! Quel bonheur de vivre !! »
« N'y compte pas cette fois Happosaï !! »
Lui cria la meneuse, se détachant du groupe en lui envoyant tout ce qui lui tombait sous la main : des ballons, des cerceaux, des haltères, Kunô.
« Oh ! Ne soit pas si dure avec moi Akane-chan ! (il fait volte-face
et se jette sur sa poursuivante) Tu es trop mignonne en tenue de
spoaaarh !!! »
Avant d'avoir pu atteindre la jeune fille furieuse, son fiancé natté lui aplatit la face contre le sol !
« On t 'a assez vu pour aujourd'hui papy !! Game Over ! Rend-leurs ce
que t'as pris. »
« Pas d'accusation sans preuves Ranma ! »
« A ton niveau, y en a plus besoin pour savoir ce que t'as piqué ! »
« Héhé ! Qui est le débauché, celui qui collectionne les soutien-
gorges ou celui qui les porte ? »
« Hein ?! Kess tu dis vieux débris ??! »
Dans sa fuite, Happosai se préparait à exécuter son Happo Dai Karin, si toutefois il n'avait pas été distrait par la vue de charmantes spectatrices effarées qu'il ne semblait pas encore avoir remarqué.
« Kawaii !! Ca vous plairait de boire un thé en ma compagnie
mesdemoiselles ? » Leurs cria-t-il, se précipitant à grands bond vers
elles.
« Kyaaaa !!! Ca va pas non !!!? »
A la fois étonnée et dégoûtée, Kagome s'enfuie au même rythme que ses amies à la vue du maître en Arts Martiaux.
« C'est. . .C'est quoi ce lycée de dingues ?! » S'exclama Eri
« Chais pas. En tout cas, le Papy il a la santé ! » Répondit Yuka.
« On dirait vraiment une puce à sauter comme ça !! (il a un peu la
même tête que Myoga d'ailleurs. . .) » Songea Kagome.
Tandis que ses camarades s'éloignaient à grande vitesse, la jeune fille stoppa net sa course alors qu'un sourire malicieux se dessinait sur son visage.
« Il va voir ! Je vais faire regretter à ce cher Inu-Yasha ses insinuations de ce matin ! »
En un bref instant, se retournant vivement, elle fit face à son poursuivant et décocha sa flèche (plus par réflexe qu'autre chose) . . .
S'en suivit un silence perplexe durant plusieurs secondes rapidement brisé par le fou rire général des élèves de Furinkan, alors que, plus surpris qu'en colère, l'adorable vieillard se retrouvait suspendu à son sac transpercé, dans un arbre à proximité, dont le contenu se dispersait à travers la cour extérieure !
« Aaargh ! Mon trésor !!! C'est pas juste ! Je veux descendre !!! »
« Maiiiiis non ! T'es très bien là haut ! Profites-en pour méditer un
peu, ça te feras pas de mal !! » Lui lança d'un ton moqueur son
disciple.
Alors que ses camarades la rejoignaient abasourdie, la jeune archère, à la fois fière et confuse de s'être donnée ainsi en spectacle, rendit son arme au professeur agréablement surpris.
« Euh. . . Il faudrait quand même l'aider à redescendre non ? »
« Laisse tomber ! C'est habituel, il nous fait la scène 4 de l'acte 5
dans le rôle de la victime incomprise, mais quand il se sera lassé il
retournera jeter un ?il dans nos vestiaires comme d'habitude ! »
La jeune fille se retourna étonnée vers la lycéenne venant à sa rencontre.
« Mais. . . C'était toi ce matin. . .»
« Oui ! Tu t'appelles Kagome n'est-ce pas ? En tous cas, tu es plutôt
douée ! »
« Merci ! »
« Au fait. . . »
Sans pouvoir terminé sa phrase, elle fut coupée par un son familier : celui d'une sonnerie de bicyclette qui fit pâlir le jeune homme natté, occupé à narguer son maître, perché sur une branche à proximité de ce dernier.
« Oops. . .Danger. . .»
''BLAAAM !''
Sans comprendre vraiment comment, Ranma se retrouva écrasé sous le vélo d'une jeune amazone, apparemment ravie de son entrée fracassante !
« Nihao Ranma ! Heureux de voir Shampoo ? »
« Bon sang, tu peux me dire comment t'as atterrie avec ton vélo en
haut de cet arbre ? Quand est-ce que tu te décideras à utiliser les
freins, au lieu de me prendre pour un amortisseur ? »
Apparemment autant préoccupée par ses questions que par la formation du carbone en milieu naturel, elle se jeta littéralement sur lui avec son Aiyaa habituel !
« Pas s'occuper des détails airen ! Nous aller en rendez-vous
aujourd'hui ! »
« Tu vois pas qu'on est au lycée là ? »
« Toi pas aller en cours cet après midi ! Inviter Shampoo au
cinéma ! »
« Tu plaisantes ? »
Shampoo fut soudain obligée d'abandonner son étreinte, séparée du jeune homme par une spatule géante venue se planter entre eux, dont la propriétaire se tenait fixement à quelques mètres de là.
« Qu'est-ce que tu fais à mon Ran-chan ? Ecarte-toi de là ! »
« Quoi toi vouloir fille spatule ? Pas te mêler des affaires de
Shampoo ! »
« Tss. . . Laisse tomber, t'as aucune chance ! »
« Hmm. Nous combattre ? » Proposa la chinoise, sortant ses bonboris.
Les deux rivales commencèrent leur « combat » sous les yeux ahuris de Kagome et blasés d'Akane.
« Euh. . . Il a du succès. »
« Va savoir pourquoi. » Répondit indifféremment Akane, légèrement
agacée.
« Dis-moi, le vol de sous-vêtements du grand-père, un type qui fait
des bonds de 10 m et qui se fait écrasé par une livreuse à vélo et
l'autre fille qui se bats avec des ustensiles de cuisines, vous avez
l'air plutôt habitués ! Ca arrive souvent ? »
« Bah, le train-train quotidien tu sais, mais le tableau n'est pas
complet. . . »
« Qu'est-ce que. . . »
Sans pouvoir terminer sa question, elle fut surprise par un violent tourbillon sombre et un ricanement grinçant .
« Mais c'est . . .des pétales de roses. . . De roses noires ? (ça
existe ça ?) »
« Qu'est-ce que je disais. Ca va devenir dangereux, tu ferais mieux de
t'écarter. » Soupira Akane, entraînant la jeune fille sidérée avant de
se retourner vivement pour intercepter le marteau géant d'une certaine
gymnaste.
« Hohohoho ! Akane Tendô, bien vu, mais s'il s'agit d'un combat pour
remporter Ranma-sama, n'espère pas le remporter ! »
« Chui pas un prix ! Objecta ce dernier. »
« Pff. Pourquoi voudrais-tu que j'y participe ?! » Je vous le laisse
volontiers. Rétorqua-t-elle, lançant un regard furieux à son fiancé.
« (Ranma, espèce d'idiot ! Tu ne peux pas te montrer ferme pour une
fois ?) »
« Tu es devenue raisonnable Akane. » La provoqua Ukyo avec un sourire
satisfait. « Tu t'es enfin résignée à ne jamais gagner contre nous. »
« PARDON ?!!! Tu veux vraiment savoir qui est la perdante ? »
Réagissant au quart de tour, comme à chaque fois qu'on remettait en cause son honneur, elle se lança à son tour dans l'aire de combat, tout en sachant pertinemment que ce combat ne changerait pas plus la situation que les précédents, se terminant par les ex æquo habituels !
Après s'être observées silencieusement, les quatre jeunes filles entamèrent les hostilités, utilisant toutes sortes d'armes, du plat de ramens bouillant à la bicyclette, en passant par les okonomiyakis explosifs et les cerceaux rasoirs ! Bien évidemment, Nabiki tira profit de l'occasion en lançant les paris alors que Ranma se retrouvait être la principale cible de ses fiancées en tentant de calmer le jeu !
Alors qu'Akane esquivait de son mieux les massues à pointes acérées du « senjû combo » façon Kodachi à grand renfort de coup de points, Shampoo parvint finalement, après avoir évité de nombreuses spatules d'Ukyô, à immobiliser cette dernière contre un arbre d'un habile lancé de fourchettes !
« Toi abandonner maintenant ? »
« Grrr. . .Tu rêves là, c'est loin d'être fini ! »
« Toi être mauvaise perdante ! »
« Et toi t'es imprudente ! »
Se débarrassant de la veste de son uniforme restée clouée à l'arbre, Ukyo s'élança, spatule géante en main, sur la chinoise surprise de la rapidité de la contre-attaque . . . Cependant, au moment de porter son coup, la jeune fille s'arrêta net, à l'étonnement de son adversaire. Elle paraissait comme pétrifiée, le regard vide d'expression durant quelque secondes, puis s'écroula soudainement à ses pieds, son visage d'une blancheur alarmante.
A cet instant tous les combats cessèrent, et une multitude d'élèves se regroupèrent autour du corps inconscient.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? «
« Je pas savoir. Elle était là et puis tomber d'un coup ! »
« Tu l'aurais pas aider un peu des fois ? » Demanda suspicieusement
Akane
« Quoi toi insinuer fille violente ? Kuonji Ukyo pas être la fille que
je devoir tuer en premier ! » Répondit-elle d'une voix innocente.
« Ah oui forcément ! Je suis contente que cet honneur me soit
réservé !! »
« C'est pas le moment vous deux !! Il faut l'emmener d'urgence à
l'infirmerie ! » Coupa brusquement Ranma.
Elles acquiescèrent d'un air désolé, aidant le jeune homme à la redresser doucement, et l'observèrent s'éloigner sans un mot.
De son côté, Kagome, abasourdie, avait contemplé la scène avec une curiosité mêlée à une certaine angoisse, expliquée par la sensation familière qu'elle cru ressentir durant un court laps de temps au moment où cette fille aux longs cheveux bruns s'évanouit. . . Mais peut-être n'était- ce que son imagination après tout ?Elle fut tirée de sa réflexion par la voix d'Ayumi.
« Finalement il est pas si mal notre lycée. . . »
« Mouais. . .Remarque, ça fait de l'animation, c'est marrant ! A
l'exception du Papy de tout à l'heure peut-être ! » Plaisanta Eri,
pointant son doigt vers l'endroit où Kagome l'avait suspendu quelques
minutes auparavant.
« Hein ?? »
Se retournant vers l'endroit qu'elle désignait, les lycéennes s'aperçurent que le vieillard avait disparu, ne laissant que la flèche encore plantée dans la branche.
« Où est-ce qu'il est passé ?? »
Pour toute réponse, elles entendirent des pleurnichements derrière elles et remarquèrent le grand-père en larmes à quelques mètres, contemplant un soutien-gorge d'un air désespéré.
« Snif ! Il est tout sale maintenant ! Ouiiiiiiiin ! Y a pas de
justice dans ce monde cruel ! Je n'ai plus de raison de vivre !! »
« Il a vraiment l'air malheureux. . . Le pauvre ! » Soupira Kagome
« Tu ne vas quand même pas culpabiliser ! Ce vieux pervers n'a eu que
ce qu'il méritait ! »
« Quand même. . . »
Ignorant la profondeur de son esprit corrompu, Kagome se senti fautive et fut prise de pitié pour lui, s'approchant d'un pas prudent. Remarquant sa présence, Happosai gémit de plus belle.
« Personne ne m'aiiiiiiime !! Je ne suis qu'un vieillard fragile et
martyrisé ! »
« Jisan ? Vous. . . » Commença-t-elle d'une voix douce.
« Ah ! Je me sens si faible. . . Je n'en ai plus pour longtemps à
présent ! »
« Ne dites pas des choses pareilles ! Est-ce que je peux faire quelque
chose ? »
Il lui lança un regard implorant « C'est vrai ? Tu veux m'aider ? »
« Dans la mesure du possible. . . »
Se jetant sur la jeune fille déconcertée « Laisse-moi pleurer dans tes
braaaaaaaaas !! »
« Kyaaaaa !!! Chikan !! Lâchez-moi ! »
Elle se débattit du mieux qu'elle put pour se dégager de l'étreinte du vieux vicieux, sans toutefois y parvenir, celui-ci habitué à des répliques plus violentes de la part de Ranma-chan ou Akane. Et d'ailleurs. . .
''SBLAAAM''
« Il est vraiment irrécupérable ce vieux lolikon ! » S'exclama Akane,
armée de son fidèle marteau.
« Ne sois pas jalouse Akane-chan ! C'est toujours toi que je
préfère ! »
Pour toute réponse elle lui vira un de ces coups de pied made in Tendo-
airlines, dont Ranma et lui étaient les principaux clients, ne
laissant de lui qu'une petite lueur dans le lointain !
« Qu'est-ce que je t'avais dit ? Il se remet plutôt vite ! » Reprit la
jeune fille d'un ton amusé, adressant un clin d'?il à Kagome.
« Oui, je vois ça ! »
La scène fut interrompu par la sonnerie annonçant la fin de la pause.
« Argh ! L'interro d'histoire ! »
« On a intérêt à se dépêcher, notre salle est à l'autre bout du
lycée ! » Lui rappela Ayumi.
« C'est vrai ! On a même pas eu le temps de déjeuner !! » Soupira-t-
elle. Elle se retourna vers Akane avant de partir. « Encore merci pour
ton aide ! J'espère qu'on pourra se revoir ! »
Cette dernière hocha la tête en souriant, alors que la jeune fille se laissait entraîner d'une démarche de condamné par ses trois amies ! S'apprêtant à rejoindre à son tour sa salle de classe, Akane s'arrêta promptement, remarquant l'éclat chatoyant émit par un objet, un bijou sans doute, déposé sur le sol près d'elle. Elle l'examina de plus près pour découvrir qu'il s'agissait en fait d'un petit flacon, contenant ce qui paraissait être des pierres précieuses scintillant d'une chaude lueur douce.
« Kirei ! On dirait du quartz rose. . . » Elle l'examina plus
attentivement. « Il est brisé, mais ses morceaux doivent conserver une
grande valeur pour être gardé si précieusement. . . »
Portant un rapide regard autour d'elle, elle constata que la cour s'était déjà vidée de la plupart des élèves.
« Hmm. . . Kagome a du le perdre tout à l'heure en se débattant pour
se débarrasser du vieux maître je suppose. . . » Elle rangea le
pendentif avec précaution. « Bon, je lui rendrai lorsque je la
reverrai. »
*****
A/N : Une « introduction » un peu longue et qui a mis longtemps à être conclue à cause des nombreuses modifications que je lui ai apporté (au fur et à mesure que je découvrais les épisodes d'Inu-Yasha en fait !!). Ce qui fait que ça n'a plus rien à voir avec l'histoire courte que je projetais au départ !! L'action se fait un peu attendre mais les prochains chapitres devraient rattraper ça !
N 'hésitez pas à m'écrire vos remarques, positives ou négatives, elles seront toujours les bienvenues ! Et surtout, merci d'avoir eu la patience de lire ce chapitre !
Ja né ! ^_^