Disclaimers : Aucun des personnages ne m'appartient, à part Nathanaël que vous rencontrerez dans le chapitre 2. L'univers et les personnages, donc, sont l'oeuvre de JKR, et je ne fais aucun profit grâce à ces écrits.
Ceci n'est pas ma première fic. En revanche, c'est la première fois que je poste sur ce site. J'espère que mes écrits vous plairont.
Cette fic contient des relations sexuelles entre hommes explicité et détaillées. Si cela vous dérange, je signalerai les lemons, et si vous ne supportez pas de voir deux hommes dans les bras l'un de l'autre, alors, il ne vous reste plus qu'à cliquer sur la petite croix en haut à droite de votre écran. ;)
Sur ce, bonne lecture à tous ! =D
Vince_Tea
Chapitre 1 Article, Hibou et Départ
Depuis la défaite de "Celui-Dont-On-Ne-Devait-Pas-Prononcer-Le-Nom-Mais-Maintenant-On-Peut-Parce-Qu'il-Est-Mort", les Mangemorts ont pris la fuite, ou ont été arrêtés et envoyés à Azkaban. Les détraqueurs, quant à eux, ont été bannis pour avoir échappé au contrôle du ministère pendant la guerre, et la célèbre prison des sorciers est désormais gardée par des aurors spécialement mandatés par le Ministère. Les géants encore en vie ont été renvoyé dans les montagnes. Quant à ceux qui ont combattu le Mage Noir, ils sont à présent récompensés, malheureusement, pour beaucoup, c'est à titre posthume qu'a été décerné avant hier l'ordre de Merlin première classe pour services rendus à la communauté magique de Grande Bretagne. Hier, le nouveau Ministre de la Magie, Kingsley Shacklebolt, a reçu Harry Potter dans son bureau. Malgré tous nos efforts, nous n'avons pas réussi à savoir sur quel sujet ils se sont entretenus. En effet, à la sortie du bureau Ministériel, Mr Potter a juste déclaré : "C'est une affaire entre le Ministre et moi-même, et nous apprécierions beaucoup que vous respectiez notre vie privée. A tous !"
Cette dernière exclamation faisait peut être référence au fait que le matin même, nous étions chez Arthur et Molly Weasley, résidence dans laquelle le Survivant aurait élu domicile depuis la fin de la guerre. Il semblerait aussi que de nombreuses cérémonies funèbres des membres de l'Ordre du Phénix aient eu lieu là bas, et qu'un mariage, celui du plus jeune fils Weasley soit en cours de préparation en ce moment même. Nous n'avons été violemment chassés par Mrs Weasley, qui nous a, elle aussi, rappelé qu'ils avaient droit à une vie privée. Nous essayerons d'en savoir plus sur cette famille qui a l'air si proche de Mr Potter, et du rôle qu'elle a joué pendant la guerre... En page 5, portrait de Percevald Weasley (Aussi appelé "Percy") qui était très proche du Ministre Fudge vers la fin de son mandat, et plus d'informations sur le reste de la famille en page 19.
Harry jeta le journal dans un coin de la chambre. Il n'était vraiment pas d'humeur à aller voir ces journalistes pour leur dire deux mots. Dans la chambre de Ron où Harry dormait aussi, il régnait une ambiance plutôt désordonnée, digne de garçons de 18 ans autorisés à faire de la magie. Des piles de journaux étaient entassées dans un coin de la chambre. Depuis la défaite de Voldemort, Harry avait décidé de s'abonner à la plupart des magazines et journaux pour être sûr de pouvoir vérifier qu'il n'y avait pas d'articles ne respectant pas la mémoire de ceux qu'ils avaient perdu pendant la guerre. Harry pensa à Lupin, à Tonks, à Fred, et à tous les autres, et sa gorge se serra. Il fallait avancer, arrêter de culpabiliser. Ron et Hermione ne comprenaient pas. Ils nageaient dans le bonheur, bien que Mrs Weasley avait failli étrangler Ron lorsqu'elle avait appris qu'Hermione était enceinte. Cela fait seulement quatre mois depuis cette nuit où ils s'étaient embrassés en plein milieu de la bataille, et Hermione en était au début de son deuxième mois de grossesse. Mrs Weasley avait alors consenti à ce qu'ils se marient, et finalement, c'est avec bonne humeur qu'elle aidait aux préparatifs de l'heureux événement, en clamant partout où elle le pouvait qu'elle allait être grand-mère. Mais Harry, bien qu'ils fasse bonne figure devant ses amis, se sentait différent. Il avait du mal à réaliser que tout était fini, qu'il n'allait avoir à affronter la mort, la peur, le danger et tout ce qu'il avait vécu depuis qu'il avait onze ans. Et il ne savait pas si c'était une bonne chose ou pas. Il ne serait plus celui qui serait le centre d'attention parce qu'en danger immédiat de mort. Bien sûr, dans un sens, cela le rassurait de pouvoir vivre une vie normale, peut-être avec Ginny, bien qu'ils ne se soient pas officiellement remis ensemble depuis la mort de Voldemort. Harry n'était pas prêt à être heureux, du moins, c'était comme ça qu'il sentait la chose, et il ne comprenait pas que les autres parlent de fonder leur famille, de s'acheter une maison, de finir leurs études et trouver un emploi. Quand on s'appelle Harry Potter, et qu'on a détruit le plus grand mage noir de tous les temps après l'avoir combattu pendant 7 ans, et bien, l'on a du mal à aspirer à une vie normale. C'était de l'orgueil mal placé, Harry en était conscient, mais après tout, pourquoi ne pas être un peu orgueilleux quand on est considéré par ses pairs comme l'un des futurs sorciers les plus puissants !
Harry passait ses journées à éviter ses amis. Il ne voulaient pas qu'il découvre que plus le temps passait, et plus il se sentait mis à l'écart. On a beau dire, mais le danger, ça rapproche plus qu'un mariage, et depuis qu'on avait appris qu'Hermione était enceinte, et qu'elle allait épouser Ron, il n'y en avait plus que pour eux. Tout le monde semblait avoir oublié que quatre mois plus tôt, ils avaient enterré la moitié des membres de l'Ordre. Cela l'exaspérait. Comme s'ils se jetaient à coeur perdu dans ce mariage pour oublier, pour ne plus avoir mal. Mais Harry, lui, ne pouvait pas oublier. Et il avait mal...
Tap Tap Tap
Le bruit d'un hibou qui tape à la fenêtre sortit Harry de sa transe, et il alla ouvrir pour laisser entrer un magnifique hibou Grand Duc dans la chambre. Celui-ci leva la patte et une fois qu'Harry eût décroché la missive, il s'envola sans demander son reste. Harry ouvrit la lettre, et il lui fallut plusieurs relectures avant d'être sûr de ce qui y était écrit.
Cher Mr Potter,
Je tenais au nom de tous les Malefoy, à vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour notre famille durant les heures sombres qu'elle a vécu. Nous avons mis du temps avant de pouvoir rejoindre notre Manoir, étant donné qu'il avait été le repère du Seigneur des Ténèbres, et que nous avons dû laisser les Aurors le fouiller de fond en comble pour leur enquête. Mais après un grand nettoyage, nous avons pu réaménager cette semaine. Nous attendions cette occasion pour vous inviter à une soirée organisée en votre honneur par mon mari et moi-même. Elle aura lieu dans 15 jours et nous serions honorés de vous accueillir pour cette occasion.
En espérant que vous surpasserez le sentiment de haine compréhensif que vous devez avoir à notre égard,
Mrs Narcissa Malefoy.
PS : Les Weasley sont les bienvenus, évidemment !
"Une soirée en ton honneur ? Chez les Malefoy ? Tu es sûr que ce n'est pas un piège de l'ennemi ?"
Harry était descendu dans la cuisine et avait fait lire la lettre à Ron et à Hermione. Mr Weasley, Mrs Weasley, Ginny, et Percy, qui était revenu vivre au Terrier, étaient partis faire des courses pour le mariage.
"Ron, les Malefoy ne sont plus l'ennemi... Il n'y a plus d'ennemi depuis que Vold...
-NE PRONONCE PAS CE NOM ! tonna Ron.
-Emort est mort, et on peut prononcer son nom maintenant. Il est mort... ajouta Hermione
-C'est aussi ce qu'ils avaient dit la dernière fois... Et regarde où ça nous a mené...
-Bon, on peut revenir à mon problème ? Harry avait pris l'habitude de ne plus être le centre de l'attention, mais tout de même, là, ça semblait assez sérieux... Les Malefoy qui organisaient une soirée en son honneur, c'était plutôt perturbant.
-Harry tu dois y aller, commença Hermione. Tu sais, je pense que les Malefoy te sont vraiment redevables d'avoir sauvé Drago, et tu dois la vie à Mrs Malefoy je te rappelle.
-Mouais... Mais je ne suis pas sûr d'être à l'aise là bas. J'veux dire, c'est quand même la soeur de Bellatrix Lestrange, et, tu as été torturée là bas, et Queudver est mort là bas, et Dobby a reçu le poignard...
Il marqua un temps. Il n'était vraiment pas sûr que d'aller là bas soit une bonne idée, après toutes les souffrances qu'il y avait enduré...
-Heureusement que vous viendrez avec moi...
-Heu... Harry ? Je crois qu'il y a quelque chose qu'on doit te dire...
-NON ! Ne me dîtes pas que vous ne venez pas !
-Harry, on ne peut pas venir, intervint Ron en sentant la colère de Harry monter. La haine que les Malefoy et les Weasley se vouent date depuis bien avant la naissance de Tu-Sais-Qui. S'ils ont dit ça, c'était juste par politesse, mais ils ne s'attendent pas à ce qu'on débarque vraiment chez eux avec une bonne bouteille et le dessert.
-Donc, vous m'abandonnez ?
-On ne t'abandonne pas ! Hermione commençait à sangloter, à cause des hormones, comme elle le faisait depuis près d'un mois maintenant dès qu'elle vivait une situation difficile pour ses nerfs de femme enceinte. Mais, c'est juste une soirée Harry. Ca ne durera que quelques heures, et après, tu verras, on en rigolera...
-Je ne suis pas sûr de pouvoir rire à nouveau un jour...
-Qu'est ce que tu veux dire par là ? demanda Ron, perplexe. La vie est belle, on va avoir un enfant, on va se marier, on va être heureux...
-On, On, ON ! Il n'y en a que pour vous maintenant ! On dirait que vous avez oublié tout ce qu'on a traversé ! On dirait que vous avez oublié qu'il y a quatre mois, on enterrait nos amis, on enterrait ton frère Ron ! Vous ne pouvez pas vous enfermer dans ce pseudo bonheur juste pour oublier votre chagrin ! Vous n'avez pas le droit de faire comme si rien ne s'était jamais passé !
-ET TU VOUDRAIS QU'ON FASSE QUOI ?
La voix de Ginny avait surgi du salon. Apparemment, ils étaient rentrés de leurs courses, et ils n'avaient rien manqué de la tirade de Harry. Les quatre Weasley déboulèrent dans le salon, tenant des paquets. Mrs Weasley tenait dans ses bras quelque chose qui avait l'air particulièrement fragile.
-Et donc, tu voudrais qu'on fasse quoi ? reprit Ginny, s'enervant elle aussi. Qu'on s'enferme sur nous même en passant à coté de la vie ? Ceux qui sont morts savaient à quoi ils s'exposaient, ils savaient tous quels étaient les risques, mais ils les ont tous pris, justement pour nous permettre de continuer à vivre après, et c'est exactement ce que nous faisons. Mais ne redis jamais dans cette maison que l'on ne pense pas à ceux qui sont tombés. C'est justement en pensant à eux qu'on trouve la force d'avancer et de se lever le matin !
-Et bien, je ne sais pas comment vous faites... Harry trouvait les arguments de Ginny stupides, mais il n'en avait aucun à lui opposer.
Mrs Weasley s'approcha de Harry.
-Ca viendra mon chéri, tu verras... Oh ! Je crois qu'il a besoin d'être changé.
Et Harry sut qu'il y avait quelque chose d'étrange avec ce paquet qu'elle tenait dans ses bras si précautionneusement... Comme un bébé en fait.
-Mais... C'est...
-C'est Teddy, oui, Andromeda est tombée malade. Oh, rien de grave, mais elle ne pourra pas s'en occuper pour quelques semaines, alors on s'est dit que tu pourrais peut être... Vu que tu es son parrain... Oh, mais je t'aiderai bien sûr.
-Je ne crois pas en être capable. Mrs Weasley, ça vous dérangerait de vous en occuper seule ? Il faut que je parte, juste quelques jours. J'ai besoin de prendre l'air.
-Oh... Heu... Non, bien sûr, je comprends..."
Mais elle ne semblait rien comprendre du tout. Tous les yeux étaient braqués sur Harry. Et pour la première fois depuis quatre mois, il aurait voulu qu'il en soit autrement. Il ne pouvait rester là, avec tous ces foutus regards qui le jugeaient. Alors, il se retourna, en silence, et sortit de la cuisine en sentant que les regards le suivaient toujours.
Quand il arriva dans la chambre de Ron, dont il ferma la porte à clef, il se dit qu'il ne pouvait pas rester ici. Il fallait qu'il prenne l'air. Tout ce pseudo bonheur l'étouffait. Il avait besoin d'être seul un petit moment. Il entendit Ron et Hermione taper à la porte, mais il ne répondit pas. Il ne voulait pas leur parler. Après tout, c'est un peu comme s'ils l'excluaient petit à petit de leurs vies. Alors, il allait leur facilliter la tache. Il jeta dans sa malle toutes les affaires qu'il trouva, et quand il entendit à nouveau frapper à la porte, mais de manière plus douce cette fois, Harry se dit que ce ne pouvait pas être Ron, et en effet, quand il sortit de la chambre sans mot dire, Ginny l'attendait devant. Il vit Ron et Hermione qui se tenaient un peu à l'écart. Harry les ignora, et commença à trainer sa malle dans les escaliers.
"On peut savoir où tu vas ? questionna Ginny en le suivant.
-Écoute Ginny, il faut que je m'en aille, juste quelques jours. Je ne peux pas rester, mais je reviendrai bientôt...
-Ma famille t'accueille chez elle et c'est comme ça que tu nous remercies ? Le visage de Ginny commençait à prendre la même teinte rougeâtre que celle de Ron lorsqu'il était en colère...
-J'AI VAINCU VOLDEMORT ET C'EST COMME CA QUE VOUS ME REMERCIEZ !"
Harry s'était arrêté net dans les escaliers. Hermione et Ron étaient restés sur le palier et observaient la scène d'en haut. Elle pleurait et Ron la tenait dans ses bras. Dans le silence qui suivit, on n'entendit plus que les pleurs d'Hermione. Harry et Ginny se jetèrent un regard plein de haine.
"He bien, tu sais où est la porte, je ne te retiens pas, dit-elle aussi calmement que possible.
-Je reviendrai vous voir de temps en temps. Je ne sais pas encore où je vais aller, ni pour combien de temps."
Ginny ne répondit pas. Puis, après un court silence gêné, Harry reprit sa valise, et lorsque il eut atteint le portail des Weasley, il transplana.
