Mot de l'auteur : Donc voici la version 2 d'une fic que j'ai entamée il y a plusieurs années (je ne les compteraient pas .) ! J'espère qu'elle plaira autant aux nouveaux lecteurs qu'aux anciens, et que je me suis améliorée depuis le temps… :p Bref je laisse la parole à Dairy parce que je suis pas très douée pour les longs discours… Je préfère laisser faire la pro (mouhaha) !

Mot de la Bêta : Bon eh bien, nous y voilà. J'ai l'impression que les choses n'ont pas réellement changées depuis la première fois où Lixy avait posté cette histoire : les Dramione sont toujours aussi nombreux, les Drarry pullulent toujours autant la stratosphère, de nouveaux auteurs débarquent chaque semaine, d'autres se font la mal tous les mois et nous, on est là, inchangé. Oh, bien sûr, on a évolué : l'eau a coulé sous les ponts depuis, dit le vieux proverbe. Mais l'essentiel, c'est que nous nous soyons pas perdu de vue, pour le bien de notre amitié et de cette histoire. Nous avons, toutes les deux je crois, un réel attachement pour celle-ci. Elle nous a permis de nous rapprocher, de partager des choses. Alors il était naturel pour moi d'être la bêta-lectrice de cette seconde version ! J'espère que vous apprécierez le travail réalisé ici par ma chère Lixy. Je vous embrasse et n'oubliez pas d'encourager les auteurs avec des reviews - que cela soit sur cette histoire ou ailleurs. Bonne lecture, D.

Disclamer : Tout ce qui touche à Harry Potter appartient à J.K. Rowling…

Et maintenant place à l'histoire !

VIVRE PAR PROCURATION

Prologue

Ode to my family – The Cranberries

Un cri de femme déchira la nuit. Dans le petit salon d'un Manoir sombre, un elfe de maison apparu.

- Monsieur Malfoy, le travail a commencé. Ne devrait-on pas appeler la sage-femme ?

Lucius Malfoy jeta un regard dédaigneux sur le petit être et se dirigea vers sa cheminée. Pendant ce temps dans la chambre, Narcissa souffrait le martyre. Après plusieurs heures de travail, et beaucoup de cris, la sage-femme sortit, toute souriante, de la chambre et se dirigea vers le père.

- Toutes mes félicitations, Monsieur Malfoy, dit la jeune femme. Ce sont deux magnifiques garçons.

- Deux ? Comment cela deux ? balbutia le jeune Lord.

- Eh bien ce sont des jumeaux, affirma la femme.

L'homme aux longs cheveux blonds se laissa choir dans le fauteuil le plus proche. Deux fils… Un léger sourire s'accrocha sur son visage. Celui-ci se tordit en une grimace de douleur quand il sentit son bras le brûler. Son Maître l'appelait…

Lucius se leva pour rejoindre sa femme. Il poussa la porte de la chambre :

- Lucius ?

- Narcissa… Il m'appelle, je vais devoir y aller. Je ne sais pas encore quand je reviendrais, j'ai laissé les instructions aux elfes de maison pour ton départ.

- Très bien… Tu veux les prendre dans tes bras ?

Lucius jeta un bref regard sur ses deux fils endormis.

- Je n'ai pas le temps… Il m'attend.

Lucius Malfoy quitta donc son Manoir sans un mot pour ses fils. Après tout, rares étaient les Sang-Purs daignant accorder un regard à leur héritier avant leur sept ans.

Chez les sorciers de lignée pure, l'éducation suivait un schéma très particulier :

Les trois premières années se passaient loin du père, pour qu'il n'ait pas à supporter les pleurs et cris d'un enfant incapable de s'exprimer autrement. Donc tant que le rejeton ne savait parler correctement, il lui était interdit de vivre dans la demeure de son père.

A la fin de cette période, l'enfant était élevé par le père jusqu'à l'âge de six ans, et ensuite pendant un an, il était ignoré de tous jusqu'à ce qu'il fasse preuve de dons pour la magie. Dans le cas contraire - comme personne n'était au courant de la naissance -, les parents se chargeaient de faire disparaître « l'erreur ». Enfin, l'annonce publique de l'existence d'un héritier avait lieu lors de son septième anniversaire.

Et pour ceux qui se demanderaient pourquoi personne ne remarquaient l'absence des femmes pendant ces quelques années et ainsi en déduisaient la naissance d'héritier, et bien la réponse est simple : à partir du jour du mariage jusqu'à la naissance d'un héritier les femmes n'apparaissaient jamais en public.

Trois jours s'étaient déjà écoulés depuis que Lucius était partit en mission pour Lord Voldemort. Narcissa ne s'inquiétait pas outre mesure de son absence, il avait déjà eut des missions bien plus longues que ça. Mais Il était bientôt temps pour elle de quitter le Manoir, et elle aurait aimé revoir son mari avant de partir.

- Dobby !

Un crac sonore retentit

- Oui, Maîtresse ?

- Je pars dans la soirée, où en sont mes bagages ?

- Ils sont prêts, Madame, répondit l'elfe en s'inclinant aussi bas que possible.

- Très bien, tu peux disposer.

Narcissa s'avança vers un des berceaux et pris l'enfant dans ses bras. Elle s'assit sur le lit et fredonna une berceuse tout en se balançant légèrement d'avant en arrière. Une larme coula lentement sur sa joue. Elle sourit et baissa son regard sur le petit être qu'elle portait dans ses bras. Par moment, Narcissa détestait toutes ces règles qui régissaient sa vie. Elle aurait aimé élevé ses enfants auprès de son mari. Elle aurait aimé qu'il soit présent pour leur premier sourire, pour leurs premiers pas, pour leur premier mot… Elle continua de fredonner sa berceuse alors que son fils était déjà profondément endormi. Elle jeta un bref coup d'œil au deuxième berceau dans lequel Draco dormait paisiblement.

- Lélio, Draco, mes tout petits… Je vous aime…

Elle déposa un baiser sur le front de Lélio, puis se leva pour aller en déposer un sur la joue de Draco. Ce dernier sembla fort dérangé par ce contact et ses lèvres s'étirèrent en une moue boudeuse des plus craquantes.

- Eh bien, eh bien… Un petit rebelle ?

Narcissa chercha des yeux la personne qui venait de parler. Son regard s'arrêta sur son mari qui se tenait dans l'encadrement de la porte.

- Lucius ?

- Je ne faisais que passer… Pour te souhaiter un bon voyage.

Narcissa alla déposer Lélio dans son berceau et se blottit dans les bras de son mari.

- J'ai une petite surprise pour nos garçons.

Il plongea sa main dans la poche de sa robe de sorcier et en ressortit un écrin de velours noir.

- Tu la leur donneras de ma part quand ils seront suffisamment grands pour la porter.

Narcissa ouvrit l'écrin et y découvrit deux magnifiques médailles d'argent gravées aux prénoms de leurs fils.

- La chaîne s'allongera automatiquement lorsqu'ils grandiront… Narcissa acquiesça. Il est temps de partir. Elle acquiesça à nouveau et quitta les bras de l'homme qu'elle aimait. Occupes-toi bien de nos fils. Avant ton retour le Maître aura stabilisé la situation, et j'aurai une place de choix à ses côtés. Nouveau hochement de tête de la femme. N'ai aucune crainte, tout se passera bien.

Narcissa savait très bien que son mari tentait de se rassurer lui-même en prononçant ces paroles. Elle sortit Draco de son berceau et le tendit à son père. L'homme prit son fils dans ses bras pour la première fois, un léger sourire flottait sur ses lèvres.

- Tu veux bien m'aider à les porter jusqu'à la calèche ?

- Bien sûr.

Narcissa alla chercher Lélio après avoir donné ses instructions, concernant les bagages, aux elfes de maisons qui l'accompagneraient. Ils étaient au nombre de trois.

Lucius marchait le plus lentement possible de peur de réveiller son fils. Il jeta aussi de bref coup d'œil à son deuxième fils qui dormait paisiblement dans les bras de se femme. Il resserra un peu l'étreinte sur son fils en passant les portes, de peur qu'il ne prenne froid. Une fois arrivé à la calèche, il ouvrit la porte et présenta un de ses bras à sa femme pour l'aider à monter. Narcissa posa Lélio dans un couffin solidement attaché au siège, et tendit les bras pour récupérer Draco.

- Trois ans c'est vite passé… Comparé au temps que nous passerons ensembles, murmura Lucius à sa femme.

- Oui… sûrement… Fais attention à toi…

Il referma la porte et s'approcha de l'avant de la calèche.

- Fais bien attention à eux Severus…

- Ne t'inquiète pas… Préviens le Maître que je serai de retour d'ici deux jours.

Lucius acquiesça, et lança un sortilège de Désilusion sur la calèche. Severus ordonna aux deux chevaux ailés de s'envoler. Lucius fixa le ciel en priant pour que le voyage se déroule le plus paisiblement possible, puis il retourna à l'intérieur de son Manoir.