Auteur : moi-même.

Disclaimers : personnages à J.K Rowling.

Note : juste un one-shot très court écrit comme ça, sur un coup de tête.

Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Harry se tenait là, ou peut-être pas.

La neige tombait à gros flocons, recouvrant les toits d'un épais manteau blanc.

Mais plus rien n'avait désormais d'importance. Ni le temps qui passait, ni le cycle des marées, ni la vie qui défilait. Le point de non retour avait été atteint, il suffisait de s'en rendre compte et de l'accepter. Plus jamais la lumière, plus jamais la nuit, plus jamais de « je reviendrais ».

Les larmes étaient taries, le feu s'était consumé, les ampoules de la maison avaient grillé. Les pièces étaient désormais vides d'occupants, mais riches de souvenirs. Les murs, les briques, les fondations gardaient ancrés en eux les fantômes des instants effacés, ces esquisses des passés révolus. Froid, si froid et personne pour alimenter l'âtre où seule une bûche noircie et rongée par les vers demeurait.

Ici, le temps été à jamais figé à la date qu'affichait le vieux calendrier dont les pages jaunissaient lentement. La date où Draco était mort. La date où il avait succombé à un sort à retardement jeté pendant la guerre. La date … la même que celle où Harry avait cessé d'exister. Quinze ans déjà. Dehors, le temps, lui, poursuivait sa ronde et se moquait bien de tout ça. Lui, il était tout puissant, éternel et iné chacun le percevait à sa façon, le rendant parfois bien cruel. Absence et désirs envolés.

Sa langue avait le goût amer des regrets inavoués. Oublier et tout recommencer. Si seulement. Si seulement une telle folie était possible … rien ne changerait. Son existence demeurerait la même, avec les mêmes choix et les mêmes erreurs, car c'était sa vie, sa vie qui lui avait permis de connaître le pire comme le meilleur. Et bien qu'aujourd'hui il ne reste ni l'un ni l'autre, comment en aurait-il pu être autrement ?

Un air de piano résonnait dans sa tête, où était-ce dans la maison ? Bien sûr que non, le majestueux instrument demeurerait inanimé à jamais, faute d'une personne pour y jouer… Puisque Draco n'était plus là. Qu'il n'était plus là depuis trop longtemps.

Etait-ce plus difficile pour celui qui reste ou pour celui qui part ? Question sans réponse, surtout quand celui qui part ne daigne pas revenir un jour. Il n'y avait pire mensonge qu'un au revoir déguisé en adieu. Il n'y avait pire trahison qu'un « je reviendrais » vide de promesses. Il n'y avait pire souffrance que garder espoir quand on sait que tout est terminé. « Je vais bien ». Ce n'est pas vrai. Draco savait et il n'avait rien dit. La maison restera vide pour l'éternité.

Harry balança les clés et disparut définitivement dans la nuit, car, il l'acceptait désormais, son homme ne reviendrait jamais.

Fin. Reviews ?