Warning, Attention: les personnages de l'univers Harry Potter ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de l'auteur J.K Rowling.
Ceci est un SLASH, une relation entre deux hommes. Je vous demanderai donc de m'épargner vos propos homophobes. Je serai par contre attentive à toute critique constructive. Je m'excuse également pour les désagréments que vous pourriez avoir en la rencontre inopinée de fautes d'orthographe, conjugaison ou de grammaire. Je me relis mais parfois ce n'est pas suffisant. J'en suis sincèrement désolée. J'espère tout de même que ça ne gâchera pas votre lecture et que cette histoire vous plaira.
Cadixx
Chapitre 1
Dans le quartier parfaitement dessiné de Privet Drive se trouvait une maison, tout aussi coquette que celles qui l'entouraient. A vrai dire, toutes les maisons se ressemblaient, la différence se caractérisant par les habitants qui y habitaient et l'entretien du jardin, ainsi que la marque des voitures. Hormis ces petits détails, le quartier était bon pour un image de publicité de la vie heureuse à l'anglaise.
Dans l'une de ces maisons, la numéro 4, plus précisément, vivait une famille que l'on pouvait qualifier de somme toute normale. Elle était composée d'un homme ayant un physique corpulent, le rapprochant significativement de son peut être très très très lointain ancêtre réincarné, le morse. Le manque de nageoires permettant d'éviter la confusion. D'une femme grande et maigre, le visage sévère et allongé. D'un jeune garçon, que l'on pouvait considérer comme adolescent vu son âge, qui ressemblait beaucoup à son père. Et enfin d'un deuxième garçon un peu plus jeune que le premier dont le reste de la famille aurait aimé ne jamais connaître.
Le destin n'avait sûrement pas dû entendre leurs prières, car ça avait été un beau matin de novembre, ils avaient été dans l'obligation de prendre en charge un bébé, nommé Harry James Potter.
Quelques années auparavant
Pétunia Dursley avait depuis longtemps rompu les liens avec sa sœur cadette Lily. Il y avait plusieurs raisons à cela, mais elle n'en avait expliqué qu'une seule à son mari, car à ses yeux c'était la raison la plus importante de toute façon.
Lily n'avait pas été une enfant comme les autres. Cela s'était révélé à l'âge de ses 6 ans, quand Pétunia en avait 8. Une soudaine énergie avait fait vibrer toute la maison, faisant penser à un séisme. Chose surprenante cependant était qu'il n'y avait eu que leur maison de touchée. Les voisins n'avaient rien vu, ni rien entendu. Quelques jours plus tard, une personne était passée et leur avait raconté un tas de choses concernant un autre monde, avec de la magie.
Oui les sorcières existaient mais pas comme on le pensait. Oui certains portaient des chapeaux pointus mais c'était très rare, c'est plus du folklore moldu. Oui les sorciers se distinguent de ceux qui n'ont pas de magie en les appelant des moldus. Non, les formules ne se résumaient pas à un simple « abracadabra » pour voir les choses changer comme on le voulait. Non les sorciers n'exhaussaient pas les souhaits ce ne sont pas des génies.
Bien d'autres questions avaient été posé et toute avait eu une réponse. Même celle qui avait fait pleurer Pétunia, quand la réponse avait été positive concernant le fait qu'elle n'était graciée du don de la magie.
A partir de ce jour, elle n'avait cessé de jalouser sa sœur et d'être de plus en plus mesquine avec elle. Son aigreur était si fort, qu'à ses 18 ans elle coupa définitivement les liens avec sa cadette.
En rencontrant Vernon, elle espérait avoir une vie tranquille et normale de femme à la maison, s'occupant du bien être de son mari à son retour du boulot et de l'éducation de ses enfants. La première étape avait été une réussite. A force de booster la confiance de son mari, il avait réussi à avoir une place non négligeable en tant que commercial dans une entreprise. Par la suite, il avait voulu voler de ses propres ailes, devenir son propre patron et avait monté sa boutique de perceuses et autres outils de bricolages.
L'affaire avait si bien marché, que bientôt le couple put quitter son deux pièces pour une petite maison dans un quartier assez bourgeois, Privet Drive.
Ici, Pétunia s'était vraiment sentie chez elle. Ses voisines étaient comme elle pour la plupart, des femmes au foyer. Deux seulement se distinguaient, l'une en travaillant en tant que secrétaire médicale dans le cabinet de son mari et l'autre en travaillant en tant que documentaliste dans un collège. Mise à part ce détail, elles avaient toutes les mêmes visions concernant leurs vies futures. Continuer d'être de parfaites épouses et avoir des enfants tout aussi parfaits, qui un jour auraient un métier soit équivalent sinon mieux que celui de leurs pères.
Un an et demi après leur arrivée dans leur nouvelle demeure, Pétunia était tombée enceinte et s'était faite une joie de partager son bonheur à toute personne qu'elle rencontrait. Elle appris ainsi que trois autres femmes de son quartier étaient dans les mêmes dispositons qu'elle. A quatre, elle s'amusèrent à former un petit club, pour s'échanger des conseils sur la grossesse et parler de leur expérience.
Vernon fut au petit soin pour elle, amoindrissant autant que son poids lui permettait, certaines corvées et satisfaisant à tous ses caprices.
Marge, la sœur aînée de Vernon, avait tenu à être également présente pour soutenir sa belle sœur, au grand désespoir de cette dernière.Pétunia ne la supportait pas et avait une peine immense à la tolérer.
Marge n'avait aucune manière, elle n'était pas féminine, ne la facilitait en rien dans son quotidien et lui faisait honte auprès de ses voisines à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche.
Elle avait pourtant réussi non sans mal à s'en débarrasser au bout d'un mois , après avoir harcelé son mari et posé plusieurs ultimatums. Avançant comme argument, que la présence, même subtile ( ce qui était loin d'être le cas avec Marge ) d'une autre personne autre que son mari dans la maison, la stressait, car son image de femme parfaite se cassait la gueule avec certains effets secondaires de la grossesse et qu'elle voulait que cela reste dans leur intimité. On avait beau dire, la belle sœur se considérait comme une invitée et elle attendait qu'on s'occupe d'elle, ce que pouvait difficilement faire Pétunia à son troisième trimestre.
Le médecin lui avait promis un beau bébé. Et il n'avait pas menti. Le 25 mars naissait Dudley Dursley, un beau bébé de presque 3kg. Le poids du nouveau né avait bien fait souffrir le dos de Pétunia, quand celui ci était encore dans son ventre. Mais le mal en avait valu la chandelle, elle se sentait véritablement femme maintenant. Elle avait porté la vie et venait de la mettre au monde.
Cette vie tranquille et parfaite sous tous ses aspects avait été gâché, deux ans et demi plus tard avec l'apparition de son neveu, Harry James Potter. Il avait fait remonter à la surface tous ses vieux démons du passé. Cependant, malgré l'accueille très peu enthousiaste de la famille Dursley, voire totalement inexistant, Pétunia en bonne chrétienne qu'elle était devenue grâce à ses copines du voisinage décida de prendre en charge bon grès mal grès l'enfant de sa sœur.
Ce qui avait peut être attendri son cœur étroit, émotionnellement parlant, était les circonstances de la disparition du dernier membre de sa famille. Dans la lettre qu'on avait laissé avec l'enfant, tout lui avait été expliqué, et bien malgré elle, elle avait pleuré.
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Harry n'avait pas été aimé mais pas non plus maltraité chez les Dursley, avec peut être une exception pour le patriarche. Vernon se faisait un point d'honneur de lui parler le moins possible et si cela devait être le cas, ce n'était qu'avec le surnom «garçon». Pétunia s'occupait de lui, mais à distance. Elle vérifiait à ce qu'il ne manque de rien en ce qui concernait ses besoins les plus basiques ( repas, se laver, vêtements, fournitures scolaires ) le reste elle s'en moquait. Dudley, enfant gâté qu'il était, se faisait un plaisir de faire la vie de son cousin un enfer quand il s'ennuyait, en le narguant constamment sur son statue d'orphelin, ou en jouant à la «chasse au Harry» avec sa bande de copain.
La chambre du jeune garçon était celle qui avait été prévue pour être la salle de jeu de Dudley, mais les choses étant, les parents avaient dû revoir leur plan. La pièce était petite, environ 12 m², mais suffisante pour placer un lit, une armoire et un bureau.
Des jouets, il n'en avait pas vraiment, il avait surtout une petite collection de soldats de plombs que son cousin boudait car ne trouvant pas ça intéressant. Il avait également dans sa chambre quelques livres, principalement des cadeaux que Dudley avait mis de côté puis complètement ignoré par la suite, car il n'aimait pas lire.
Pétunia avait informé assez tôt Harry qu'il n'était pas un enfant comme les autres et avec l'aide d'un album qu'elle avait gardé, pour on ne sait qu'elle raison, elle lui avait présenté sa mère enfant. Une des photos prise montrait Lily faisant l'éviter un vase sans baguette magique, d'autres où elle en avait une. Il pu connaître aussi par la même occasion, le visage de ses grands parents maternels. Une autre photo particulière, et c'était la seule, montrait sa tante, sa mère et leurs parents en train de faire des signes à la l'appareil. La photo bougeait. C'était là, une des seules preuves que Pétunia avait gardé du monde magique.
Longtemps Harry avait chéri ce moment. Sa tante n'avait pas été totalement froide à son égard, au contraire, il avait vu plusieurs émotions traverser son visage habituellement stoïque.
La vérité sur ce qu'il était, n'était pas un simple acte de générosité. Pétunia avait bien compris, en observant sa sœur, qu'en sachant ce que l'on était vraiment on pouvait plus facilement le cacher. Vernon avait pensé à une méthode plus brutale, mais elle avait bien trop peur de ce que pourrait penser les voisins, si un beau jour on voyait son neveu avec des bleues.
Et puis elle avait remarqué le regard plus que scrutateur de sa voisine d'en face Arabella Figs sur sa maison et sur ses enfants.
Elle ne savait pas ce vieille femme cherchait, elle était populaire dans le quartier et très appréciée, mais quelque chose lui disait qu'elle était peut être comme «eux». Ou du moins qu'elle avec connaissance de leur existence.
La tactique de Pétunia s'était avérée payante, puisque lorsque la magie se manifesta chez Harry, il avait su ne pas paniquer, trouver une pirouette et faire passer ça pour un banal incident. Ce jour là également fut la confirmation qu'il était bel et bien comme ses parents, et que les points communs entre eux ne pouvaient que se multiplier dans l'avenir.
Bien évidement Dudley, témoin de cette manifestation magique avait été jaloux et avait piqué un crise monstrueuse. Il avait fallut bien des cadeaux pour que le garçon se calme. Et ça avait coûté cher au porte monnaie de Vernon.
A partir de là, il avait ordonné que Harry fasse des tâches ménagères comme rendement à son entretien. Son oncle ne l'aimait vraiment pas, donc s'il pouvait trouver quelque chose pour le rabaisser, il y allait à cœur joie. En plus de lui lancer des regards pleins de ressentiment.
Ce qui l'énervait encore plus c'est que ce fils de «monstres» comme il aimait bien à le penser, avait de meilleurs notes que son fils à l'école.
Quand lui ou Pétunia venaient les chercher à la sortir, les maîtresses ne cessaient de faire l'éloge du brun et critiquaient le comportement bagarreur, colérique et indiscipliné de Dudley.
Il se gardait bien de croire ce que ces bonnes femmes racontaient, lui, il connaissait son fils mieux que personne. Et c'était un bon garçon, sensible et intelligent comme sa mère. Il avait cependant suivit un des conseils pour canaliser l'énergie de Dudley. C'était de l'inscrire à un sport. La boxe avait fait le bonheur du garçon.
Un peu trop son bonheur peut être, car après il s'amusait à s'entraîner sur les plus faibles que lui, comme son cousin par exemple, pour montrer à quel point il était fort. Un après midi où Harry sortait de sa chambre pour aller s'occuper du jardin, Dudley avait voulu expérimenter son crochet du droit, qui avait été complimenté par son entraîneur.
Le poing avait rencontré directement le visage de sa victime, la faisant partir en arrière et dévaler les escaliers en roulé boulé. Harry était resté inanimé au pieds des marches. Pétunia qui était dans la cuisine était sortie en trombe pour savoir qu'est ce qui avait provoquer ce bruit. Et le spectacle ne lui avait pas plût du tout.
Ils avait dû suivre en voiture celle du samu, direction les urgences à l'hôpital St Élisabeth, prévenant Vernon en chemin. Sur place on posa un de tas de questions à la mère. Principalement sur les circonstances. Les infirmières étaient particulièrement sèches et suspicieuses.
Cela avait une raison toute simple, il y avait quelques jours de cela un fait divers qui avait ému l'Angleterre. Une petite fille avait succombé à la maltraitance répété de ses parents. Elle n'avait que 6 ans et s'appelait Ange.
Depuis les services sociaux et les employés des hôpitaux se faisaient un devoir de repérer les cas le plus rapidement possible.
L'arrivée de Harry avec un gros hématome au visage, le bras cassé et deux côté fêlées, éveillait naturellement les soupçons.
De retour à Privet Drive, la famille ne fut pas surprise de constater que la rumeur concernant le cas de Harry s'était propagée. Pétunia dû doubler ses efforts pour redorer l'image parfaite de sa famille, et inscrivit son neveu également à une activité périscolaire, la natation, pour avoir la paix.
Il avait pourtant fallut partir à nouveau, et deux fois, à l'hôpital à cause de Dudley, car celui ci ne semblait pas avoir compris la leçon avec son cousin. Ou on pouvait nettement soupçonner que ses parents n'avaient pas été bien véhément sur la dangerosité de son acte les fois précédentes. Résultat, un autre petit garçon et une petite fille avait été ses victimes. Les parents des enfants avaient voulu porter plainte et c'est avec bon nombre de supplications et compensations financières que l'affaire avait été oublié. Dudley par contre se prit pour la première fois de sa vie une gifle de la part de sa mère.
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Les deux garçons avaient grandi et à 11 ans Harry reçu sa lettre de Poudlard. Un autre temps fort de la vie du jeune Potter. Il avait été ému car d'une certaine façon il se disait que ses parents avaient toujours pensé et pensaient toujours à lui, comme à son avenir, en payant bien à l'avance sa scolarité. C'était une manifestation de leur amour bien qu'indirecte, lui qui crevait de manque d'affection. Dans sa lettre on lui avait donné plusieurs indications. Notamment le chemin pour aller à Diagon Alley, où il trouverait toutes les fournitures dont il aurait besoin pour sa scolarité. Il avait été également indiqué le fait qu'il doive aller à une banque nommée Gringotte pour y récupérer sa clé et ainsi avoir accès à son compte.
Ça lui avait pris la journée, principalement à cause des heures dans les transports en commun. Il avait su cependant se débrouiller comme un chef. Sa nature indépendante s'était fortement accentuée auprès de sa famille.
Il avait été de surprise en surprise. Les gens magiques ou les sorciers avaient été très gentils avec lui et l'avaient guidé quand il ne trouvait pas telle ou telle boutique.
Harry était auparavant bien resté une heure et demi chez Gringotte posant pas mal de questions sur son mécanisme. Il avait appris qu'en plus de son compte personnel, il y avait un compte familial dont il aurait l'accès qu'à sa majorité.
Le reste de la journée avait été moins studieux. Il s'était donné à cœur joie dans le shopping, particulièrement au niveau des vêtements. Pas que les siens étaient moches, mais ils étaient tous de seconde main, achetés dans une boutique d'occasion.
Pour la valise il avait voulu une formule complète, c'est à dire comprenant des pièces de maison, comme une chambre, une cuisine, un petit salon, une bibliothèque et des toilettes. C'était son chez lui, avec ses couleurs. Le jeune garçon avait également pas mal dépensé dans les livres, il ne voulait pas passer pour un ignorant. Il s'était enfin accordé un dernier caprice en l'acquisition d'un animal. Il savait qu'il n'avait personne à qui écrire, mais sa chouette des neiges lui apporterait au moins les différents journaux auquel il s'était abonné. Et puis elle était plus facile à camoufler, il la laisserait dans on appartement/valise la journée et le soir la sortirait pour qu'elle aille chasser ou se dégourdir les ailes. Harry l'avait nommée Hedwig.
Comme prévu les Dursley n'y avaient vu que du feu concernant son animal et il avait par la suite passé le reste de son été enfermé dans sa chambre pour lire les nombreux livres qu'il avait acheté. Ne sortant que pour faire ses corvées, manger, et se laver.
Cela lui permettait également de ne pas être dans le champ de mire de son cousin qui devenait de plus en plus insupportable, aussi bien à la maison que dans la rue.
Dudley avait été pris sur le fait de nombreuses fois, dans ses activités d'intimidation des plus petits. Plus d'une fois un parent en colère était venu frapper à la porte des Dursley et les voisins commençaient sincèrement à grincer des dents et jeter des regards dédaigneux sur la famille.
Les deux adultes avaient pensé envoyé leur fils dans un pensionnat pour l'aider à se cadrer. Cela leur permettrait également de se reposer un peu des nombreux caprices qu'ils subissaient. Mais ils avaient aussi eu l'impression de l'abandonner d'une certaine façon.
Pétunia refusait d'être trop dure, la fois où elle l'avait frappée elle s'en était voulu pendant des jours. Et puis Dudley n'avait pas un mauvais fond, il avait juste un esprit de leader et avait beaucoup d'énergie.
La décision avait été finalement prise, tout comme Harry, Dudley s'en irait au mois de septembre pour sa nouvelle école. Au grand étonnement des parents, le garçon avait été enthousiaste à l'idée. Sûrement dû à une jalousie étouffée dans l'œuf quand il avait su, deux jours plus tôt, que son cousin s'en allait pour son école. Bien que son père l'appelait «une cage à monstres», Dudley voyait ça comme un moyen de partir en voyage. Un endroit où son cousin pourrait faire tout ce qu'il veut sans beaucoup d'adultes autour de lui. Le pensionnat c'était le paradis des enfants, selon son point de vue.
Sa futur école avait tout de même coûté une petite fortune, Vernon avait dû graisser la patte au directeur et directeur adjoint pour obtenir l'autorisation d'entrée pour son fils. Les résultats de Dudley étaient loin d'être fameux et comme toute école on voulait asseoir une réputation de prestige et de haut niveau. Un problème qui ne se serait pas posé si ça avait été Harry qui s'y était présenté. Pétunia avait bien penser à falsifier le dossier de son fils, mais le collège demandait directement à l'administration de l'école primaire, et la directrice n'était pas une femme que l'on pouvait corrompre facilement. Surtout quand elle même s'était plainte à de nombreuses reprises du comportement du garçon, menaçant de l'expulser s'il ne se calmait pas.
Harry partait le 1er septembre à 10h, tandis que Dudley partait à 14h le même jour. Les affaires étaient prêtes pour les deux garçons, et le fils bien aimé commençait à prendre conscience qu'il serait bientôt loin de ses parents.
Les Dursley avait laissé dans la hâte le petit brun devant la gare, ne lui souhaitant pas même un bon voyage et une bonne année scolaire, ce qui n'avait rien de surprenant.
Harry tira sa valise joyeusement, pleins d'espoirs de se faire des amis, vers l'endroit qui changerait sa vie.
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Cinq ans s'étaient écoulés depuis son arrivée à l'école de Poudlard. Harry avait été reçu dans la maison de Griffondor tout comme ses parents. Il était dans la même promotion que le plus jeune héros de tous les temps, le Garçon Qui Avait Survécu, Neville Londubat. Il ne le fréquentait pas vraiment, ce dernier ayant déjà des amis proches comme Ronald Wesley. Au duo s'était ajouté une fille Hermione Granger, une des sorcières les plus douées de sa génération. Transformant ainsi le duo en Trio d'Or.
Harry avait cependant su se faire de vrais amis. Luna Lovegood était son amie la plus proche. Pas forcément aimée par les camarades de sa promotion et les plus âgés, du fait de son air un peu ailleurs et bizarre. Elle était pourtant une sorcière très intelligente ( plus d'une fois elle avait battue Hermione pour la première place ) et avait le cœur sur la main. Avec elle, le brun avait appris pas mal de chose sur les créatures magiques, notamment sur les fées. Ces dernières étaient des créatures très discrètes mais très joueuse et aimant offrir des bourgeons.
La deuxième personne avec qui Harry s'entendait bien, était Colin Crevey. Lui aussi était souvent rejeté par les lions, du fait de sa surexcitation à vouloir prendre des photos de tout, de tout le monde ( particulièrement Neville du fait de son statue de sauveur ) et ça tout le temps. Colin était pourtant très doué en photographie il arrivait à bien faire ressortir les émotions des gens ou l'atmosphère des lieux. Le brun avait pris son cadet sous son aile quand, des élèves avait cassé son appareil, acheté par son père. Ils avaient réussi à le réparer par la suite après plusieurs heures d'expérimentations de sorts et de rigolades.
Et enfin la troisième personne était Hagrid, le demi géant, gardien de l'école. Bien que maladroit dans ses gestes, le grand homme avait un cœur dépourvu de méchanceté alors qu'il en avait été souvent victime. C'était un homme de la nature, il comprenait comme Luna les désirs de certaines créatures magiques. Il s'y connaissait également un peu en plantes ou en type de bois. Il avait d'ailleurs confectionné pour Harry le jour de son douzième anniversaire une flûte traversière en plus de lui offrir l'album comprenant des centaines de photos de ses parents et leurs amis. Harry avait beaucoup pleuré ce jour là avec le demi géant, en le feuilletant.
C'est avec les deux étudiants aux personnalités bien peu comprises des autres, que Harry avait passé ses premières vacances d'été hors de chez les Dursley. Il avait vu la mer pour la première fois avec Colin, avait accompagné Luna en France, en Allemagne et au Canada lors de voyages professionnels de son père, était allé à Disney land et avait découvert bien d'autres choses encore.
Il côtoyait bien d'autres élèves à Poudlard mais c'était vraiment avec Colin, Luna et Hagrid qu'il se sentait lui même et véritablement à l'aise. Il était de nature un peu timide, mais il savait aussi exprimer le fond de sa pensée sans honte. Lors de sa troisième année il avait fait la connaissance de Denis qui était tout comme son frère un passionné de la photo. C'était un gentil garçon, qui adorait son grand frère.
Les années à Poudlard avait été ponctué par différents événements dont le Trio d'Or semblait toujours être de prés ou de loin la cible. Cela avait commencé des la première année avec un troll et un professeur qui voulait du mal à Londubat, et ça n'avait été que de mal en pis les années suivantes.
Le paroxysme avait été atteint en troisième année quand Voldemort avait récupéré son corps. La communauté sorcière avait dans un premier temps traité Neville de menteur, concernant le retour du seigneur des ténèbres, aidé par le ministère. Avant de finalement se rendre compte par des faits irréfutables que le jeune garçon avait eu raison. On l'avait alors de nouveau hissé en héros et demandé de sauvé le monde magique de cette menace une seconde fois.
Ce qu'avait fait Neville lors de la bataille à Poudlard, avec l'aide de ses amis, de Dumbledore, de l'Ordre du Phoenix, mais aussi d'autres étudiants dont Harry faisait parti, en terrassant son pire ennemi l'année suivante. Londubat était devenu le Garçon Qui Avait Survécu Deux Fois.
Le jeune Potter avait reçu une récompense pour avoir battu seul deux Mangemors de haut niveau, Bellatrix Lestrange et Macnair dans deux duels époustouflants. Les témoins avaient été ébahit par la puissance magique du jeune garçon. Ça avait d'ailleurs éveillé l'intérêt du directeur de Poudlard. Certes on savait que Harry était le meilleur en défense contre les forces du mal, et battait souvent Neville lors des exercices, mais ne s'était pas douté que ce talent flirtait avec le génie.
On ne pouvait, cependant, pas penser à la victoire sans se rappeler du prix qu'elle leur avait coûté. Colin avait perdu son frère dans la bataille et était complément anéanti, se reprochant de ne pas avoir rempli son devoir de grand frère en le protégeant et se refermait sur lui même. La famille Wesley aussi avait dû également pleurer la perte de l'un de ses membres, en la personne de Percy. De même que le corps professoral ne pouvait plus compter sur la présence du professeur d'herbologie, ni celui de Runes Anciennes.
Les blessés avaient été nombreux et une grande partie subirait les effets toute leur vie, comme c'était le cas du professeur de potion Severus Snape, qui avait perdu la vue d'un œil et avait un jambe qui ne fonctionnait que difficilement, l'obligeant à avoir une canne.
La cinquième année avait été l'année de la reconstruction, se fut une année sans incident majeur, bien que certains Serpentards allaient régulièrement à l'infirmerie. Harry avait été au côté de son ami Colin, pour l'aider à traverser son deuil, avec l'aide de Luna. Le garçon n'avait pas encore repris la photographie, mais son sourire se faisait déjà moins rare et c'était rassurant.
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De nos jours
En ce début de mois de juillet, Harry était emmitouflé dans ses draps, soupirant d'aise et serrant un peu plus fort son oreiller contre lui. L'année scolaire s'était terminée en douceur et bien qu'il ne saute pas de joie à l'idée de revenir chaque vacance chez sa famille, il savait qu'il avait besoin de mettre un peu la distance avec le monde magique. Certains journalistes avaient tendance à vouloir le harceler pour un interview soit le concernant, soit concernant ce qu'auraient pensé ses parents de lui soit portant sur Neville.
Il se demandait sincèrement comment faisait son camarade de chambre pour supporter ses parasites autour de lui. Ils ne semblaient ne vouloir qu'une chose, voler l'oxygène de leur victime, pour que dans un moment de faiblesse entrer dans son cerveau et voler les détails qu'ils trouveraient croustillant à raconter sur leur vie.
C'est donc en ce mardi du mois de juillet que le jeune homme se prélassait dans son lit savourant le silence de la maison. Pétunia devait être la seule debout à l'heure qu'il était préparant sûrement le petit déjeuner. Avec Vernon, ils s'était mis d'accord pour que Harry s'occupe en plus du jardin et d'autres tâches ménagères dans la maison, de préparer le déjeuner, le goûter et le dîner. Après avoir découvert que le jeune brun était doué aussi bien en pâtisserie qu'en cuisine, le patriarche s'était fait un plaisir d'inclure le goûter dans leur quotidien, ceci bien entendu, dans l'idée de rendement aux dépenses supposées faramineuses de la famille, le concernant. Cela n'avait aidé en rien le régime préconisé par le médecin pour les deux mâles Dursley. Sachant que chaque repas comprenait une entrée, un plat et un dessert. Et en dessert on ne parlait pas de yaourts natures ou de fruits.
A 9h30 Harry se décida, finalement, à se lever pour éviter d'entendre sa tante lui rappeler les tâches qu'il avait à faire aujourd'hui. Se grattant la tête, les yeux encore embués de sommeil, il quitta son lit pour se diriger vers la salle de bain. Se positionnant devant le miroir il s'observa pensivement. C'était son rituel du matin pour sortir de sa torpeur.
«Eh bien Harry tu as une gueule de merde comme chaque matin au réveil, l'ami.» marmonna t il à lui même.
Se plaçant sous la douche il resta dix minutes sous l'eau se savonnant énergiquement. Finissant il repassa devant le miroir une serviette autour de la taille, souriant satisfait à son reflet. Le jeune brun avait bien grandit et avait été attentif à l'évolution de son corps. Le club de natation auquel sa tante l'avait inscrit petit, lui avait fait le plus grand bien. Il avait déjà pu se faire des amis sans que Dudley ne les persécute après. Mais il avait surtout appris à donner le meilleur de lui même en repoussant toujours ses limites. Pendant les vacances d'été il avait continué à aller à son club quand il n'était pas chez Luna ou chez Colin. A Poudlard il n'avait pas arrêté de nager. Il avait utilisé le lac comme piscine, jusqu'au jour où un préfet Poussouffle très sympathique lui avait donné le mot de passe de la salle de bain des préfets, pour pouvoir continuer son activité en hiver.
La natation avait donc façonné son corps d'une certaine façon. Il était assez grand, environ 1m80 bien que toujours plus petit que son cousin de quelques centimètres. Il avait une mâchoire bien dessinée, de larges épaules, un torse bien développé et des jambes bien solides. Le tout sans que l'aspect le rende trop musclé, mais plutôt élancé.
Harry avait également développé un look au fil des années, adolescence oblige, et avec Luna comme amie on finissait forcément par faire des choses originales.
Il avait laissé ses cheveux coupés courts, la génétique faisant qu'ils restaient indisciplinés, peu importe le produit ou la brosse qui passait dessus. Mais avait laissé pousser une mèche partant de la nuque jusqu'au bas de son dos. Il en avait fait une tresse, que parfois Luna agrémentait d'un ruban de la même couleur que ses yeux, verts.
Si son amie aimait avoir des barrettes en forme de fruits dans les cheveux, Harry avait plus un penchant pour les plumes ou les perles. Avec un fil en argent et quelques assemblages il s'était fait une boucle d'oreille à son oreille droite, composé de deux perles grises et de trois plumes de vert différents. Les plumes comme les perles pouvant varier en couleur selon son humeur.
Dudley s'était bien évidement moqué de lui, en le voyant avec cet accessoire. Puis s'était tut stupéfait, quand il avait vu des filles être très intéressées par son cousin, malgré son bijoux féminin.
Repartant dans sa chambre, Harry s'habilla d'un tee shirt blanc simple à manches courtes, d'un jean noir délavé et de vieilles converses. Ce matin il commençait avec le jardin. En passant par la cuisine, il se pris un croissant et bu un verre de jus d'orange, remarquant au passage que son cousin était déjà devant la télévision avec son oncle mangeant son petit dej bien garni et dans le fauteuil un place sa tante en train de feuilleter un magazine people.
«Je suis dans le jardin si on me cherche» informa t il tout de même, sachant pertinemment qu'il n'obtiendrait aucune réponse.
Le brun se dirigea vers la roserai de sa tante à l'arrière de la maison, mettant ses écouteurs dans les oreilles en mettant le son pas trop fort pour pouvoir entendre si quelqu'un l'appelait, mais assez pour se couper aussi un peu du monde. C'est ainsi que débuta la mâtiné dans la maison quatre de Privet Drive.
A 11h30, Harry fit une pause. Le soleil commençait à taper et il sentait le besoin de se désaltérer. Et puis il était également bientôt l'heure de préparer le déjeuné, il avait bien dans l'idée de faire une salade avec du poulet, mais avec les deux hommes Dursley se ne serait évidement pas satisfaisant pour leur gloutonnerie.
En entrant dans la cuisine, il fut surpris de constater qu'il y avait du monde dans le salon. Généralement sa famille le prévenait à l'avance de toute visite pour qu'il parte ailleurs ou qu'il reste enfermé dans sa chambre sans faire de bruit. Sa tante étant une femme très organisée, elle n'avait pas pu avoir oublié de le prévenir. Ce qui signifiait que c'était une visite impromptue, qui à l'expression faciales de ses relatifs, n'était pas désirée.
Se retournant pour quitter discrètement la cuisine sans se faire remarquer, il s'arrêta cependant quand il entendit son oncle dire:
«Vous pensez sérieusement que je vais juste vous croire sur parole, quand vous dites que ce gosse est le fils de Dudley?»
Quoi?! Pensa stupéfait l'adolescent. Dans quel merdier son cousin s'était il encore fourré? Un gosse! Rien que ça. Faisant taire ses pensées, il se cacha derrière le mur de la cuisine et continua d'écouter attentivement.
Un reniflement pour réponse à la question de son oncle se fit entendre avant qu'une autre voix masculine ne s'élève.
«Vous pensez sincèrement monsieur Dursley que ma femme et moi même n'avons que ça à faire, venir chez des inconnus annoncer ce type de nouvelle! Il se trouve malheureusement, que ce que je vous dis soit vrai. Votre fils a abusé de ma fille et la mise enceinte par dessus le marché. Je suis venu ici vous rendre ce qui vous appartient. Un bâtard.»
«Mon fils n'a rien à voir là dedans. Je connais bien les charlatans de votre genre, vous venez ici pour nous soutirez de l'argent, en pointant un gosse sous notre nez pour nous faire culpabiliser. Mais je vous arrête tout de suite monsieur, ce genre de manigance ça ne marche pas avec moi.»
«Manigances? Vous soutirez de l'argent? Mais savez vous vraiment à qui est ce que vous vous adressez avant de parler comme ça, espèce de ..»
«Je n'accepterai pas qu'on m'insulte sous mon toit monsieur, je vous demande donc de quitter immédiatement ma maison, car sinon c'est moi qui vous jette dehors ainsi que votre femme et je puis vous assurez que ça ne sera pas avec l'arrogance avec laquelle vous êtes venus.» fulmina Vernon.
«Je vous défie de la faire monsieur Dursley» cette fois ci c'était une voix sèche et féminine qui s'exprimait.
«Ne croyez pas madame que c'est parce que vous êtes une femme que je serai plus modéré, je suis ici chez moi!» argumenta t il.
«Et nous nous avons la loi de notre côté» répliqua t elle calmement «Et d'après le casier judiciaire de votre fils, au regard de ses antécédents c'est loin de vous êtes favorables. Je suis avocate dans le domaine du droit civil et pénal et je vous assure qu'à l'instant présent vous êtes tout sauf en position de force. Mettez nous à la porte et dans l'heure qui suit votre fils sera poursuivit pour attouchement sur mineur, voire même de viol si on veut vraiment vous pourrir la vie, avec preuve à l'appuie.»
«Notre fils est également un mineur vous ne pouvez pas invoquer cela!» s'exclama Pétunia
«Votre fils du fait de ses nombreux antécédents sera jugé comme un adulte, il a 17 ans, un an de plus que l'âge d'émancipation légale, de plus votre fils était majeur sexuellement à l'époque des faits, ce qui n'était pas le cas de notre fille.» répliqua l'autre femme dédaigneusement.
Il y eu un moment de silence, avant que la voix masculine de l'inconnu s'élève à nouveau cassante et froide:
«Bien, revenons au but de notre visite. Ma fille Clarissa a eu une relation amoureuse comprenant des relations sexuelles avec votre fils pendant une durée de 3 mois. Est ce que votre fils peut au moins attester ces faits où faut il que l'on en apporte la preuve?»
«Nmmumn» Dudley se racla la gorge avant de reprendre «Non... ce ne sera pas nécessaire je m'en souviens» murmura t il.
«Bien. Nous avions formellement interdit à notre fille de continuer à fréquenter votre voyou de f..»
«Encore une fois vous êtes sous mon toit» coupa Vernon
«Bien évidement» susurra ironiquement l'homme «Mais je ne fais que rappeler les faits et jusqu'à preuve du contraire je n'ai pas inventé ce qui se trouve dans le casier judiciaire de votre fils.»
« ... »
«En plus d'avertir ma fille, j'ai contacté par voie téléphonique votre fils pour lui faire part de ma décision. Est ce que nous sommes d'accord jeune homme?»
Par le manque de réponse et l'inconnu reprenant la parole, Harry déduit que son cousin avait dû hocher la tête en assentiment.
«Pourtant aussi bien ma fille que toi avez continué à vous fréquenter malgré mon interdiction. Monsieur a voulu jouer les gros caïds, car je sais que tu es le leader d'un soit disant groupe, sans avenir si ce n'est la prison. Tu as voulu te vanter que tu te tapais une fille de bonne famille et de réputation respectable pour faire rigoler les copains...»
«Ce n'est pas vrai, j'avais de vrais sentiments pour elle» s'insurgea Dudley «C'est elle qui a rompu, pas moi...»
«Parce que lorsqu'elle t'a envoyée un sms t'annonçant qu'elle était enceinte tu as été là pour elle, peut être? Il me semble que c'était avant qu'elle ne décide de rompre, non? Tu as une bien étrange façon de prouver ton attachement, jeune homme. Enfin ce n'est pas comme si nous nous étions bercés d'illusions, tu es encore au début de ta vie, la notion de sentiment est facilement extrapolée. »
«Duddy tu savais que tu avais mis cette fille enceinte? Et tu ne nous as rien dis?» s'écria sa mère d'une voix faible et incrédule.
Harry imaginait sans mal la scène dans le salon. Dudley rouge de honte entre ses parents regardant ses pieds de peur de croiser le regard d'un des adultes, triturant ses doigts et se mordant les lèvres en signe de nervosité. Sa tante, blême de honte dardant sur son fils du regard, espérant qu'il nie tout ce qui venait d'être dit. Vernon vert de rage, regardant sans pouvoir rien faire,lorsque leurs «invités» déblatéraient des vérités plus scandaleuses les unes que les autres. Et les fameux inconnus, assis droit dans le fauteuil sûr de leur démarche, respirant l'arrogance et le dédain, s'autorisant un sourire victorieux au coin des lèvres, se délectant presque de la mise à mort futur de leur victime.
Ça lui faisait presque penser à la famille Malfoy dans leurs jours heureux.
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Le silence de Dudley était une réponse en soit. Oui il savait qu'il avait mis une fille enceinte, alors qu'on lui avait dis de ne plus s'approcher d'elle. Mais Clarissa était jolie, plus jolie que toute les filles qu'il avait rencontré et qui avait bien voulu l'embrasser ou coucher avec lui. Elle avait de long cheveux châtain, qui ondulaient dans son dos, des yeux bleus malicieux,un petit nez légèrement retroussé, une bouche rose, parfois brillante de gloss , aux lèvres pulpeuses. Elle avait un corps gracile, de longue jambe, la peau très douce et elle sentait toujours bon. Elle n'aimait pas parler pendant des heures pour ne rien dire, comme certaines filles, ce qui saoulait rapidement Dudley en général. Elle aimait le foot comme lui, ainsi que les films d'horreurs. Et elle n'avait pas peur de manger de crainte de prendre du poids.
Il savait qu'il n'était pas aussi beau que son cousin. Il se doutait bien que d'un claquement de doigts de ce dernier et elles seraient toutes à ses pieds. Il avait entendu les compliments qu'on lui adressait. Certaines filles étaient même devenues «amie» avec lui pour qu'il les mette en relation avec Harry. Il avait beau dire qu'avec le look qu'il avait il était gay, elles ne le croyaient pas et disaient qu'il était jaloux.
Oui il était jaloux, parfois même cette jalousie l'étouffait. Encore heureux que l'école de son cousine le prenne à l'année, car sinon il pense qu'il aurai sûrement fait de plus grosses bêtises pour faire de la vie de Harry un enfer et ainsi apaiser sa frustration. En ne le voyant que durant l'été et encore quand il ne partait pas pratiquement vivre chez ses amis, ça amoindrissait cette rancœur et son amertume qui naissaient en lui à chaque fois qu'il le voyait, car Harry semblait toujours plus parfait que l'année précédente.
Dudley, en ces cinq années écoulées, avait changé et pas toujours en bien effectivement. La lueur de fierté dans le regard de ses parents s'était beaucoup estompée depuis. Le jeune garçon après six mois dans son pensionnat avait été expulsé pour mauvaises conduites et pour avoir trop de notes en dessous de la moyenne. Ce qui n'avait pas été dit également, c'est qu'il avait aussi fait l'objet de persécutions de la part des plus grands. Se moquant de son apparence, le traitant de «gros lard», de «cochon», de «malpropre», de «sac à merde» associé à des bruitages. Mais aussi de ses résultats où là c'était «l'idiot», le «débile», «l'attardé», «l'écho».
Cette année avait été la pire pour le fils Dursley et il n'avait plus jamais voulu entendre parler de pensionnat. Il n'avait malheureusement pas pu réintégrer son ancien collège où se trouvait son meilleur ami d'enfance Piers, du fait de son dossier catastrophique. Il avait dû donc repiquer sa deuxième année de collège dans un établissement plus modeste. Ses parents avaient fait appel à des étudiants d'université ou de lycée ayant de bonnes notes pour aider leur fils dans ses devoirs et ses cours après l'école. Mais Dudley avait du mal à rester concentrer, et avait l'impression qu'on ne faisait que montrer à longueur de journée à quel point il était bête. Et refusant de voir cette image de lui, il faisait soit le pitre soit devenait agressif.
Il avait un jour pourtant demandé à sa mère, voyant que la situation peinait ses parents, si Harry pouvait l'aider en lui concoctant une potion ou en lui lançant un sort pour qu'il devienne plus intelligent. Mais sa mère avait refusé catégoriquement que son fils ingurgite quoique se soit venant d'un monde dont il ne faisait pas parti. On ne savait pas les effets secondaires que ça pouvait produire. Puis elle s'était souvenue que certains médicaments n'avaient provoqué aucun soulagement chez sa sœur, quand celle ci était tombée malade. Il avait fallut faire appel à un soigneur de leur monde pour que Lily recouvre la santé. Elle l'avait rassurée en lui disant qu'avec tous ses efforts ça finirait par payer.
Chaque fin d'année scolaire était un moment de stresse pour la famille, se demandant si Dudley passerait ou pas en classe supérieur. Cela passait toujours à ras les pâquerettes, mais au moins l'adolescent s'épargnait les moqueries d'un deuxième redoublement . Il commençait cependant à passer de plus en plus souvent son temps dehors avec ses copains, commettant de menus larcins. Loupant ainsi ses cours de soutient.
«Dudley est ce que tu savais depuis le début qu'elle était enceinte de toi?» répéta sa mère plus sèchement, le ramenant à la réalité.
« J'ai paniqué, ok?... J'ai paniqué... Je ne savais pas quoi faire et je ne voulais pas vous vous inquiétiez plus que vous ne l'étiez déjà. J'ai donc fais le mort pendant plusieurs jours après son message. Je ne voulais pas être père non plus moi! Quand je l'ai recontacté pour savoir ce qu'elle allait faire, elle m'a juste dis que s'était fini entre nous. Je n'ai pas cherché à savoir pour le bébé.»
«Et comment peut on être sûr que c'est le larbin de mon fils, votre fille est peut être une traînée, non?» explosa Vernon
«Vous pensez nous faire du mal en insultant vulgairement notre fille, monsieur Dursley?» répondit calmement la femme.
«Ce genre d'attaques mesquines j'en entends tous les jours au tribunal, alors épargnez moi votre grossièreté, sinon je commencerai vraiment par croire que ce n'est pas la faute de ce garçon mais de sa génétique paternelle s'il est devenu ce qu'il est.»
«Si c'est une preuve biologique qu'il vous faut, nous l'avons ici» enchaîna l'homme, en sortant de sa serviette un document et le présentant à Pétunia. Elle semblait être la plus à même pour une négociation sans que cela tourne à une poursuite pour coups et blessures et d'une incapacité de travail de plus de 8 jours en plus des charges contre son fils.
«Votre fils nous a fait le plaisir de laisser certaines de ses affaires dans la chambre de notre fille, comme un caleçon, une brosse à dent et un peigne. Nous avons porté son ADN en laboratoire et puis nous l'avons comparé à celui du bébé, il est bien le père.» attesta tranquillement l'homme en souriant.
«Vous n'aviez pas le droit de faire ça...» attaqua de nouveau Vernon
«Vous voulez parier? Nous l'avons fait en pensant que votre fils avait violé notre fille vue dans l'état dans lequel elle a été pendant des jours. Nous avons assumez notre rôle de parent et avons agis de façon tout à fait légale. C'est grâce à notre fille que nous sommes là pour un arrangement, sinon ça ferait longtemps que votre fils aurait reçu son assignation à comparaître devant le juge.»
«Que nous demandez vous?» s'enquit Pétunia faiblement
«Pas grand chose à nos yeux. Simplement la prise en charge pleine et entière de l'enfant. L'interdiction absolue d'entrée, après l'affaire conclue, en contacte avec l'un des membres de notre famille. La mère a renoncé à ses droits et n'entrera pas également en contacte avec vous. Toute manquement à ces conditions entraînera des poursuites judiciaires.»
«Pourquoi ne pas avoir laissé l'enfant dans un orphelinat au lieu de venir ici nous insulter et nous farcir le cerveau avec votre jargon juridique?» grogna Vernon «Ça nous aurait épargné bien du temps perdu»
Un sourire entendu se dessina sur les lèvres de la femme.
«Monsieur Dursley, sachez que du fait de notre profession, mon mari et moi même savons ce qui peut arriver si on laisse un bébé dans un orphelinat sans que le père ne soit au courant. Si par un malencontreux hasard votre fils avait eu vent qu'il était le père de l'enfant et que celui ci avait été placé sans qu'il n'ait été mis au courant. Il aurai gagné le procès avec des milliers de livres en compensation sortant de notre poche. Donc non, monsieur Dursley nous ne prendrons pas ce risque, pour juste vous épargnez du temps perdu.»
«Vous avez notre autorisation, vous pouvez placer le gosse on ne vous poursuivra pas» marmonna t il.
«Ça, nous ne pouvons pas en avoir pleinement l'assurance et nous ne prendrons pas également ce risque. Les papiers attestant que le jeune Dursley prend en charge l'enfant sont prêts et attendent juste d'être signés. Après il sera à votre charge de placer l'enfant ou non à l'orphelinat, sans que nous même ne nous puissions rien y faire, si l'idée nous prenait de revenir sur notre décision.»
Après une petite pause pour laisser l'information pénétrer dans le cerveau de ses interlocuteurs, l'homme reprit «Je vous informe dès à présent qu'il y a une procédure d'un mois pour que l'enfant soit pris en charge par les services sociaux.».
«Donnez nous les papiers nous allons les signer, je veux en finir le plus vite possible» déclara Pétunia abattue
«Mais maman je ne...» se plaignit faiblement Dudley avant de se couper lui même la parole, face au regard plein de colère et de déception de sa mère.
«La ferme Dudley! Tais toi seulement et signe, je ne veux pas entendre un seul mot sortant de ta bouche. Le seul bruit que je veux entendre de ta part c'est le bruit du stylo grattant la feuille de papier. Suis je bien claire?» siffla t elle.
Dudley tourna son regard suppliant vers son père en quête de soutient, il avait toujours réussi à le sortir de la situation quand celle devenait compliquée. Mais il ne put rencontrer ses yeux qui étaient fuyant et par le tremblement de ses mains, lui aussi essayait tant bien que mal de contenir sa rage.
Il pensa étrangement à son cousin, à la tête qu'il fera quand il apprendra la nouvelle. Lirait il dans son regard un « rien de nouveau sous le cocotier, c'est Dudley c'est normal, il n'y a que lui pour aimer s'ensevelir dans une merde noire et bien puante».
Que penseraient ses potes ? Et les voisins, qui déjà ne l'appréciaient pas beaucoup, se moqueraient ils de lui ainsi que de ses parents ?
Pourtant il fit ce que lui dit sa mère, il prit le stylo que le père de Clarissa lui tendait et regarda les feuilles que la femme lui faisait glisser sur la table basse du salon. Il put voir les doigts vernis en rouge et manucurés à la perfection. En levant ses yeux, il rencontra un regard dénué de chaleur et un sourire au coin méprisant.
Au moment de signer, sa main ne trembla pas. Il répéta son action sans réfléchir et ses parents firent de même après lui, étant encore mineur, pour attester de leur accord.
Quand tout fut signé et contre signé, les deux avocats se levèrent et quittèrent sans un mot de plus le salon. En traversant le hall pour atteindre la porte d'entrée, ils constatèrent la présence de Harry. Bien que surpris, par le manque de ressemblance avec le reste de la famille, ils ne firent aucun commentaire, hochèrent juste la tête en signe de salutation, ouvrirent la porte et la refermèrent derrière eux d'un léger claquement qui résonna dans la maison silencieuse.
Dans le salon, les trois occupants du canapé regardaient bêtement le landau en face d'eux contenant l'infortuné bébé. Avant que Vernon ne se lève et ne donne deux magistrales gifles à son fils.
Qu'en pensez vous ? ^^
